Archives de catégorie : Répression

[Tours] Retour de cloison

[Tours] Dernière sommation

Dernière sommation

Voilà bien longtemps que nous avons cessé de croire et d’espèrer avec le Parti Socialiste et plus généralement en la « Gôche ». Elle n’aura été sur le marché des élections qu’une possibilité à peine plus « soft » de gestion des populations et rien d’autre. À vrai dire, elle a même permis et légitimer les pires avancées répressives tout en promouvant le cynisme et le fatalisme comme valeur en soi.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1329238640.jpg

Marisol Touraine, en expulsant le « Canal 68 » avec le refus de tout dialogue, dans le déni total de la situation, propre à tous les sociopathes attachés au pouvoir, révèle encore une fois la vrai nature du P.S. : une marchandise électorale de plus.

Nous n’avons donc pas besoin des services de M.S.T. Qui s’est permise d’expulser ce squat juste avant Noël : la cohésion par l’habituelle répression !

De gauche ou de droite, ce sont bien les mêmes patrouilles de police qui traquent et chassent les immigré-es, expulsent les squatteur-es, répriment les manifestant-es. Notre cohésion, c’est dans la lutte contre toutes les oppressions et dans le refus de toute médiation que nous l’avons trouvé.

La gauche n’est pas simplement complice des forces de domination qui ravagent méthodiquement ce monde, mais leur caution, leur bonne conscience, l’expression d’une opposition conciliable faite pour nous désarmer… Bref, la deuxième face d’une même pièce et d’un dispositif global de neutralisation et de gestion des antagonismes sociaux au sein des « démocraties libérales ».

Ce qui se révèle aujourd’hui, de la même façon qu’en 1981, c’est que l’alternance droite-gauche est une fausse alternative : la véritable se situe dans la rue, par l’appropriation de l’espace urbain, rural, par l’occupation des terres, des logements, par la réquisition des moyens de subsister, d’exister et de vivre sans avoir à le payer comptant.

C’est donc dans la perspective d’une autonomie collective face à l’État, au capitalisme, et à tous ses gestionnaires-experts que luttons dorénavant.

Avec ou sans papiers, solidarité !
Feu aux camp de rétention !
Que brûle l’État et les patrons !

Communiqué – 14 février 2012.


Des parpaings et un tag chez Marisol Touraine

Hier matin, l’entourage de Marisol Touraine a découvert qu’un acte de vandalisme avait été commis à la permanence de Montbazon.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1329223776.jpgLa permanence de la présidente du conseil général à Montbazon a été la cible d’une opération qui n’a pas été revendiquée pour l’instant.

Le message est mystérieux, le mur en parpaings manifestement monté à la hâte… C’est une opération mystérieuse qui a été menée, au cours du week-end, à la permanence de la députée et conseillère générale, Marisol Touraine, à Montbazon. Hier soir, cet acte de vandalisme n’avait pas été revendiqué et la gendarmerie avait ouvert une enquête.

En fait, c’est dans la matinée que l’entourage de la présidente du conseil général a découvert le pot-aux-roses. La porte du local a été barrée d’un mur de parpaings. Sur la façade, un message énigmatique est apposé : « Mur pour mur », peut-on y lire au-dessus d’un rond barré d’une flèche.

Immédiatement, les regards se sont tournés vers les parents d’élèves en colère dans le dossier des collèges. Mais une telle opération ne paraît pas de nature à s’inscrire dans les actions menées ces dernières semaines. « Nous avons écrit à Marisol Touraine, explique Nathalie Duplais, du collectif des parents d’élèves d’Azay-sur-Cher. Nous attendons des réponses. Mais nous n’avons jamais envisagé ce type d’actions… » Alors, cette opération est-elle l’œuvre d’un groupe précis ou d’un individu isolé ? La gendarmerie de Montbazon, la brigade de recherches de Tours et les techniciens en investigations criminelles de la gendarmerie ont débuté leurs recherches tous azimuts.

Marisol Touraine, elle, a donné son sentiment sur cet acte de vandalisme : « Je regrette que des gens préfèrent s’exprimer par des actes agressifs plutôt que par le dialogue. Il semble que certains propos aient été tenus récemment qui laissent entendre qu’on ne me lâchera pas sur certains dossiers. En tout cas, ce n’est pas très courageux mais je suis sereine. Cela fait partie de la vie politique. »

C’est la première fois que Marisol Touraine est visée par ce type d’opération. Pour l’instant, le message reste mystérieux.

Leur presse (Caroline Devos, NR, 14 février 2012)

[Bahreïn] Violente dispersion de la manif anniversaire du soulèvement populaire

Bahreïn: la police réprime des manifestants commémorant la contestation

Les forces anti-émeutes ont violemment réprimé mardi des manifestants chiites marquant l’anniversaire du déclenchement de la contestation à Bahreïn, dont la répression a plongé ce petit royaume du Golfe dans une impasse politique.

Photo fournie par le groupe d'opposition Wifaq montrant une femme fuyant les gaz lacrymogènes projetés par les forces de sécruité à Saar, près de Manama, le 14 février 2012

Photo fournie par le groupe d’opposition Wifaq montrant une femme fuyant les gaz lacrymogènes projetés par les forces de sécruité à Saar, près de Manama, le 14 février 2012

Depuis la matinée, de jeunes militants ont tenté sans succès de gagner la place de la Perle, symbole de la contestation à Manama, qui était entourée d’un impressionnant dispositif de sécurité.

Les jeunes manifestaient à l’appel de la coalition des « Jeunes du 14-Février », un groupe radical qui utilise massivement les réseaux sociaux pour mobiliser ses partisans.

Ils ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes, de bombes assourdissantes mais également de balles en caoutchouc selon des activistes.

Plusieurs protestataires dont au moins neuf femmes ont été arrêtés, a indiqué Mohamed Mascati, président de l’Association des jeunes bahreïnis pour les droits de l’Homme, l’agence de presse officielle BNA faisant état de l’arrestation d' »un groupe de saboteurs » qui seront poursuivis en justice.

La police s’est massivement déployée sur les principaux axes routiers et a encerclé les villages chiites entourant Manama, pour empêcher leurs habitants de se joindre aux manifestations, selon des témoins.

« Les accès à ces villages sont bloqués, toutes les voitures qui y entrent ou en sortent sont fouillées », a affirmé M. Mascati à l’AFP.

« Nous sommes dans un état d’urgence non déclaré », a indiqué à l’AFP un responsable du Wefaq, principal groupe de l’opposition chiite, Matar Matar.

Les autorités ont multiplié les restrictions à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement, s’abstenant notamment de délivrer des visas aux correspondants de la presse internationale.

Certains des jeunes manifestants, venant des villages chiites entourant Manama, dont Sanabès, Deih et Jidhafs, ont pu s’approcher jusqu’à environ 500 mètres de la place de la Perle, ont indiqué ces témoins.

« A bas Hamad », le roi, scandaient les jeunes, dont certains étaient vêtus de linceuls blancs pour marquer leur disposition au martyre, et brandissaient le drapeau bahreïni, rouge et blanc.

Depuis dimanche, des militants tentent de braver la police et de marcher sur la place de la Perle, où des opposants avaient observé un sit-in du 14 février à la mi-mars 2011 avant d’en être violemment chassés par les autorités, qui y avaient rasé le monument central.

Mais les partis de l’opposition traditionnelle, dirigés par le Wefaq, n’ont pas soutenu l’appel à marcher sur la place de la Perle.

« Toutes les places et les rues de notre pays sont des lieux où nous renouvelons notre engagement à poursuivre la lutte jusqu’à obtenir satisfaction de nos revendications », ont-ils dit dans un communiqué, exigeant une nouvelle fois un Parlement aux pleins pouvoirs et un gouvernement issu d’élections.

Le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa a appelé à « la cohésion » entre les communautés chiite et sunnite, plus que jamais divisées.

Le souverain a prôné « un esprit de cohésion et de réunification entre toutes les composantes du peuple de Bahreïn », dans un discours à la nation au cours duquel il n’a pas fait allusion à l’anniversaire du soulèvement.

« Le processus de réformes, de développement et de modernisation de notre pays se poursuivra par une participation populaire plus large, qui s’exprimera à travers une Assemblée élue pour exercer son rôle de contrôle sur l’action du gouvernement », a-t-il promis.

Les Etats-Unis avaient appelé lundi à la « retenue » à Bahreïn, siège de la Ve Flotte, invitant toutes les parties à « éviter la violence » et « à trouver le moyen d’entamer un vrai dialogue sur l’avenir politique » du pays.

AFP, 14 février 2012

[Grèce] 13 février, manifestations et actions

Grèce, 13 février : Manifestations et actions

A Aigaleo à Athènes une marche a eu lieu dans les toutes premières heures du 13 février, démarrant dès l’annonce du vote par le Parlement des nouvelles mesures d’austérité.

Patras et Agrinio ont vu des manifestations suivre le 13 février, qui ont tourné à la violence. A Agrinio des banques et l’office local du parti d’extrême-droite LA.OS. ont été saccagé. A Patras les manifestants ont envahi et détruit l’office locale du député PASOK Spiliopoulos qui a voté les nouvelles mesures d’austérité. Avant, ils avaient envahi l’hôtel de luxe Astir où se tenait un événement organisé par le parti de droite ND (qui fait parti du gouvernement de coalition). Ils ont appelé à une nouvelle manifestation à Patras demain. In Komotini le bâtiment du Gouvernement Régional de Thrace et de l’Est de la Macédoine a été occupé, l’assemblé a décidé d’une marche demain.

Entre-temps de nouvelles vidéo de la police attaquant et tentant de disperser les manifestants le 13/02 à Thessalonnique ont été publiées :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ulgStViF5lU

Source.

Contra Info, 14 février 2012

Et un cours de grec accéléré pour débutants ! 🙂

Une nouvelle convention collective signée dans le dos des aides à domicile

Le nouvelle Convention collective unique pour la branche aide à domicile, réunissant quatre conventions collectives en une seule, a suscité la colère des travailleuses dans la Vienne (nous le rapportions ici et ) : perte de nombreux congés, complémentaire santé obligatoire même pour les salarié-e-s déjà couverts ailleurs, non-prise en compte des absences dans l’ancienneté, suppression de la prime de déménagement, de la majoration jours fériés, mais surtout perte de 40% sur les frais kilométriques, ce qui pénalise grandement les salarié-e-s en milieu rural. Le seul « avantage » : une majoration du travail le dimanche, et le « choix » parmi plusieurs mutuelles. La belle jambe ! Les seules gagnantes dans cette histoire sont ces mutuelles de santé (comme AG2R) , bénéficiant d’une manne providentielle…

Comme convention collective, on a vu mieux. C’est qu’avec la réforme de la « représentativité » syndicale, il a suffi que seuls deux syndicats signent (pour ne pas les nommer : UNSA et CFDT… tiens donc). Dans un milieu professionnel très peu syndiqué, les salarié-e-s ont la nette impression que tout s’est joué dans leur dos et reçoivent cette « convention collective » avec colère. Espérons que leurs luttes paieront.

En attendant, on lira avec consternation la défense de la CCU dans la presse locale par un syndicaliste (CFDT…). (1)

Pavillon Noir, 14 février 2012

(1) L’article en question : en gros le mec « comprend » que ça touche les salariées de plein fouet, mais elles n’ont qu’à se débrouiller pour améliorer leurs droits… via leurs organisations syndicales.

On peut mieux faire

Les aides à domicile ont découvert que leur nouvelle convention collective peut être moins avantageuse. Un syndicaliste explique pourquoi il la défend.

Jean-Philippe Loiseau défend la CFDT qui a signé l'accord instituant cette convention collective des aides à domicile qui fait débat chez certaines d'entre elles.

 

Jean-Philippe Loiseau défend la CFDT qui a signé l’accord instituant cette convention collective des aides à domicile qui fait débat chez certaines d’entre elles.

Secrétaire départemental CFDT personnels « santé-sociaux » de la Vienne, Jean-Philippe Loiseau, trouve paradoxal que la nouvelle convention collective qui s’applique aux aides à domicile les rende mécontentes. Il comprend que certaines mesures posent localement des problèmes mais fait de cette convention la base d’une amélioration globale.

Qui cette convention collective concerne-t-elle ?

Dans la Vienne, cela concerne notamment les ADAPA et ADMR. Au niveau national, ce champ d’activité regroupe environ 220.000 salariés.

Comment est-elle née ?

Le secteur était régi auparavant par quatre conventions collectives. Tout le monde s’est mis d’accord pour les harmoniser en une seule. Toutes les organisations d’employeurs ont signé cette nouvelle convention. Du côté des salariés, seules l’UNSA et la CFDT l’ont signée. Les autres organisations syndicales ont fait valoir leur droit d’opposition qui n’a pas été retenu. Cette convention collective étendue concerne désormais tous les salariés de la branche.

«  Elle contient des avancées qui méritaient qu’on la signe  »

Les aides à domicile ont-elles été consultées ?

Ce secteur est somme toute assez neuf et regroupe beaucoup de gens dans la précarité. Le niveau de syndicalisation y est très faible et elles peinent à se reconnaître dans les organisations syndicales. Mais la loi est ainsi faite que les organisations syndicales représentatives seules peuvent avoir droit au chapitre. Je trouve paradoxal que les employés se retournent vers leurs employeurs. Je crains vraiment que certains appliquent cette convention au rabais et travestissent son contenu.

Certaines aides à domicile dénoncent de nouvelles conditions moins avantageuses…

Effectivement, cette convention fixe le remboursement des frais kilométrique du trajet domicile-premier usager à 60 %. On ne peut que convenir qu’il s’agit d’une perte. Mais il n’est pas interdit de faire mieux que ce plancher. La pratique d’indemnisation des associations peut être maintenue par des accords d’entreprise. Une convention collective n’est pas un texte figé. Les négociations sont quasi perpétuelles. Charge aux organisations syndicales de la faire évoluer et c’est bien notre objectif. Nous l’avons signée parce qu’elle contient des avancées qui méritaient qu’on la signe.

comment fera-t-on demain ?

Même s’il souhaite faire évoluer cette convention collective et appelle les salariées à obtenir de leur employeur des accords d’entreprise qui maintiennent leurs conditions actuelles les plus avantageuses, Jean-Philippe Loiseau ne peut nier le contexte. « Le contexte de restriction budgétaire est tel que le premier problème à poser n’est pas tant l’indemnisation kilométrique que les réductions d’horaires imposées. J’aimerais voir les employés et les employeurs se battre pour que les temps d’intervention ne soient pas réduits. La priorité ne doit pas forcément être de faire payer les salariés par de mauvaises conditions financières. Ce n’est pas en les précarisant encore que la situation va s’améliorer. C’est aussi pour cela qu’il y avait urgence à signer cette convention. Certaines aides à domicile ont un temps de travail tellement partiel qu’elles font des ménages de gré à gré voire par chèque emploi service sans aucune mesure de protection (couverture prévoyance, formation, accès à une mutuelle…). »

Nouvelle République, 14 février 2012

[Israël] Khader Adnane, palestinien en grève de la faim, restera engeôlé

Israël: rejet de l’appel d’un Palestinien en grève de la faim depuis 58 jours

Un tribunal militaire israélien a rejeté lundi l’appel d’un prisonnier palestinien, Khader Adnane, en grève de la faim depuis 58 jours et dont la santé se dégrade rapidement, a-t-on appris auprès de son avocat Jawad Boulos.

Des Palestiniens tiennent des posters à l'effigie du prisonnier Khader lors d'une manifestation, le 13 février 2012 à Gaza

Des Palestiniens tiennent des posters à l’effigie du prisonnier Khader lors d’une manifestation, le 13 février 2012 à Gaza

« Le juge du tribunal militaire a rejeté l’appel et approuvé l’ordre de détention administrative » prononcé contre le détenu, a déclaré à l’AFP Me Boulos, précisant que Khader Adnane refusait toujours de s’alimenter.

AFP, 13 février 2012

ndPN : en signe de solidarité avec cette grève de la faim entamée par le militant palestinien, suite à des mauvais traitements physiques et psychologiques qu’il dit avoir subis lors d’interrogatoires, des douzaines de jeunes militants de Gaza ont annoncé qu’ils rejoignaient Adnane dans sa grève de la faim. Selon le président du Club des prisonniers palestiniens, Qadoura Farès, six Palestiniens sont décédés à la suite de grèves de la faim dans les prisons israéliennes.