Archives de catégorie : Désinformation bourgeoise

[Poitiers] Recours de Kévin rejeté, stage de citoyenneté pour l’un des deux manifestants arrêtés

ndPN : Mauvaise nouvelle pour Kévin, qui risque désormais l’expulsion après le rejet de son recours par le tribunal administratif (voir notre article précédent). Quant aux deux jeunes manifestants arrêtés arbitrairement par la police au moment de la dispersion dans le calme, ils ont été relâchés… mais l’un d’eux devra faire un « stage de citoyenneté » pour prix de sa solidarité avec Kévin. Un article aujourd’hui dans la NR donne ces dernières informations, en évoquant le rôle de militants NPA ayant « calmé le jeu », pris le rôle de « service d’ordre » et fait le « tampon » avec la police. Ce qu’on a vu, c’est surtout des jeunes manifestants aussi déterminés que capables d’un remarquable sang-froid face aux provocations policières, et qui n’ont aucune leçon à recevoir en matière de « modération », malgré la colère suscitée par la procédure odieuse d’expulsion prononcée à l’encontre de Kévin. La lutte continue pour Kévin.

Mise à jour :

Les expulsions de sans papiers continuent : des parents sont séparés de leurs enfants et leurs familles sont parmi nous dans l’angoisse, un jeune juste majeur risque d’être renvoyé seul dans le pays où son père a été assassiné alors que sa famille vit ici, là où il a grandi.

Refusons ces décisions indignes

Rassemblement samedi 31 mars à 12 heures sur le parvis de Notre Dame

Appel des associations poitevines de soutien aux sans papiers

Le recours du lycéen menacé d’expulsion rejeté

La rétention administrative du lycéen menacé d’expulsion a été confirmée  par la justice, au lendemain, d’une manifestation tendue.

La tension était montée d’un cran, mercredi soir, à la sortie du tunnel souterrain de la gare. Des militants ont calmé le jeu.

La décision rendue hier par le tribunal administratif de Melun douche les espoirs des manifestants venus soutenir, mercredi soir, le lycéen de 19 ans, menacé d’expulsion vers la République démocratique du Congo.

Arrêté dimanche à Poitiers, le jeune homme a été envoyé en centre de rétention administrative près de Roissy ; son avocat contestait devant la justice, hier, la légalité de l’obligation de quitter le territoire dont il faisait l’objet et la rétention administrative qui en découlait (1). La rétention de Kevin Kimpéfé, scolarisé au lycée de Kyoto, s’achèvera samedi. « C’est l’échéance du délai de cinq jours », indique la Cimade du CRA du Mesnil-Amelot. « Il sera alors présenté à un juge des libertés et de la détention. Il devra décider s’il prolonge ou non sa rétention. » Le prochain avion qui doit s’envoler pour la République démocratique du Congo est programmé le 10 avril, indique la Cimade. Ce qui veut dire, que l’expulsion du jeune lycéen ne pourra pas intervenir avant cette date. Mercredi soir, une manifestation de soutien au lycéen s’était tenue à Poitiers. Une manifestation qui s’est achevée dans un climat tendu. Les militants du NPA ont fait office de service d’ordre et de tampon entre les plus excités des manifestants et les forces de l’ordre. Un rôle de modérateur qui a sans doute évité que la situation ne dérape aux abords de la gare où la tension était montée d’un cran quand plusieurs jeunes s’étaient allongés sur les capots de voitures qui débouchaient du tunnel de la gare. Les rangs de la manifestation avaient progressivement dégonflé au fur et à mesure qu’elle se déplaçait de plus en plus vite et que la tension montait. Le dernier carré des participants avait fini par rejoindre la station des bus Notre-Dame pour regagner leur quartier dans le calme. Alors que les forces de l’ordre semblaient redouter des incidents ou des manifestations d’humeur au cours de la nuit, aucun incident n’a été signalé.

(1) la préfecture la justifie par des condamnations en justice.

en savoir plus

Deux mineurs arrêtés et remis en liberté

Deux jeunes, de 14 et 17 ans, ont été interpellés mercredi soir, en marge de la manifestation de soutien au lycéen en voie d’expulsion. Ils ont été remis en liberté, hier. Le premier ne fait l’objet d’aucune poursuite, les faits n’étant pas avérés. Il était soupçonné de dégradations légères sur un véhicule. Il s’était couché sur le capot d’une voiture débouchant du souterrain de la gare. Aucune trace n’a été relevée à cet endroit du véhicule. Le second devra suivre un stage de citoyenneté. Il était soupçonné de dégradations légères sur une portière de voiture, un coup de pied, et d’outrage contre les forces de l’ordre lors d’une chanson entonnée par de nombreux manifestants.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 30 mars 2012

[Châtellerault] Médine : la presse « dérape »

ndPN : samedi dernier, la Nouvelle Répugnante avait présenté l’intervention de Médine au café philo du collège Descartes, comme ayant tourné en « dérapage » auquel n’auraient pas « adhéré » « les élèves« . Nous nous étions refusé à relayer cet article, qui par ailleurs osait douter du côté « conscient » de l’artiste en suggérant que ses propos n’avaient pas être tenus devant un « jeune public » : merci pour les jeunes, jugés capables de débattre sur l’islam mais incapables d’entendre un discours engagé contre la stigmatisation des musulman-e-s en France !

Médine ne faisait que mettre en garde contre la stigmatisation des musulman-e-s après l’affaire Merah, et critiquait la presse de jouer le jeu, remarque qui n’avait pris que quelques instants au sein d’une discussion riche. Des millions de personnes sont EN EFFET stigmatisées, au quotidien, pour leurs « origines » ou leurs croyances personnelles réelles ou supposées, tant par le gouvernement que par une bonne partie de la presse, mais l’article se concluait par cette phrase hallucinante et déconnectée du quotidien  : « La peur du rappeur ne semble pas fondée. Seulement surprenante. » Ce nouvel article de la Nouvelle République remet (un peu) les pendules à l’heure, avec la réponse de Médine au bigophone :

Médine :  » Mon engagement vise à rassembler « 

Le rappeur Médine est revenu, hier matin, sur les propos tenus, vendredi, lors d’un “ café philo ” au collège Descartes, à Châtellerault.

Lors d’un café philo, vendredi dernier au collège Descartes, à l’occasion de la Semaine de la solidarité, le rappeur Médine avait commenté le drame de Toulouse dont l’épilogue avait eu lieu la veille (notre édition de samedi) : « La réaction des médias est à vomir. Je ne sais pas comment vous le vivez […]Là, ce sont des événements qui sont condamnables en tous points, il n’y a pas à tergiverser […] Mais maintenant la réaction des médias est en train d’aller dans le sens de la stigmatisation. On est train de faire des musulmans l’ennemi public numéro 1. Ce n’est pas une seule personne qui est l’ennemi public numéro 1. Ce sont les musulmans qui, aujourd’hui, vont en pâtir à cause d’un déséquilibré. Voilà, c’est l’histoire de toute ma vie, de tout mon engagement qui vise à rassurer les gens, à rassembler les communautés, à essayer de créer des passerelles entre eux. Un événement et ça détruit toutes les passerelles qu’on a essayé de mettre en place depuis une dizaine d’années ».

«  On a pu croire que je ne condamnais pas ce qui s’était passé  »

Si le rappeur condamnait clairement les événements de Toulouse, sa sortie sur les médias, qui de notre point de vue ont globalement fait preuve de mesure, était contestable. C’est ce dernier point qui a fait réagir notre rédaction dans l’édition de samedi. Médine estime, lui, que ses propos ne prêtaient pas à polémique, dans un débat citoyen devant des collégiens. « Je suis très troublé, nous disait-il hier au téléphone. Ce n’est vraiment pas le bilan que j’ai perçu lors de cette rencontre (avec les collégiens). Je le ressens comme une attaque personnelle, clairement. » Le rappeur réfute catégoriquement le terme de « dérapage ». « Je n’ai pas compris où était le dérapage. Si ce n’est dans les mots : «  Les médias sont à vomir  ». J’aurais dû prendre des précautions […] en distinguant la presse qui dérape et celle qui ne dérape pas. Mais cela a duré 30 secondes dans la rencontre. » Médine refuse surtout qu’on lui prête quelque complaisance que ce soit. « On a pu croire que je ne condamnais pas ce qui s’était passé à Toulouse, en semblant m’opposer aux jeunes. » Les organisateurs (Minimes, Éducation nationale, Ville), réunis hier matin en mairie, ne disent pas autre chose dans un communiqué : « Médine était là pour relayer le discours que ce rappeur «  conscient  » développe depuis une dizaine d’années sur le dépassement des représentations qu’on peut avoir d’une communauté ou d’une autre. » Les mêmes regrettent que leur action – la semaine de la Solidarité – se soit résumée à cette polémique.

commentaire

Amalgames

Lutter contre les amalgames est un exercice tout aussi salutaire que délicat. A Châtellerault, les organisateurs de la Semaine de la solidarité s’y emploient avec une constance et un savoir-faire reconnus. Le café philosophique organisé la semaine dernière sur le thème de l’islam autour du rappeur Médine, en présence de collégiens de Descartes, s’inscrivait dans cette démarche. Nous avons relevé dans les propos de Médine un raccourci sur la presse lorsqu’il a évoqué l’affaire de Toulouse : « La réaction des médias est à vomir ». Formule paradoxale dans une intervention dont l’objectif était précisément de réfléchir aux attitudes qui stigmatisent. Nous avons pointé cette stigmatisation des médias. Mais ce dérapage ne doit pas occulter la qualité de la démarche des organisateurs de la semaine châtelleraudaise de la solidarité ni altérer le sens de l’intervention de Médine et des valeurs citoyennes qu’il porte. Pour éviter tout amalgame, il était donc nécessaire qu’ils s’expriment. Parole que nous nous faisons un devoir de restituer dans cette page.

Nouvelle République, 28 mars 2012

ndPN (bis) : concluons avec ce titre de Médine, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore ses textes.

[Poitiers] Mobilisation du lycée de Kyoto pour Kévin, retenu au Mesnil-Amelot

Un lycéen expulsable à cause de son casier

Poitiers.   Un élève de 19 ans du lycée de Kyoto, plombé par son casier judiciaire, est en passe d’être expulsé vers le Congo. Ses camarades se mobilisent.

Dimanche 18 h. Un groupe de jeunes joue au foot sur un terrain du quartier de Saint-Eloi. Une patrouille de police arrive. Elle avise l’un des joueurs, Kévin Kimpéfé, invité à décliner son identité. Il est alors embarqué et placé en garde à vue pour infraction à la législation sur les étrangers.

La préfecture rédige dans la foulée une obligation de quitter le territoire à son encontre (OQTF). Le jeune homme de 19 ans est alors emmené au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot en région parisienne. Il risque l’expulsion vers son pays de naissance, la République démocratique du Congo.

Un bon dossier scolaire plombé par le casier judiciaire

Lundi, sa mère prévient son lycée où la mobilisation a pris de l’ampleur, hier. A 14 h, un rassemblement était organisé dans l’enceinte du lycée pour « informer tous les élèves de ce qui se passait », indique une lycéenne. Et pour relayer l’appel au rassemblement prévu ce soir, à 17 h 30, devant la préfecture. « Normalement, il ne pouvait plus faire l’objet d’une rétention, son OQTF était trop ancienne, explique son avocate, Céline Bonneau. Ils l’ont d’abord placé en garde à vue et, après, ils lui ont fait une OQTF toute neuve. Un recours a été déposé pour contester la mesure. Il devrait être débattu, ce mercredi ou jeudi. » Arrivé en France en août 2006, Kévin est scolarisé au lycée de Kyoto depuis 2008. « Il est inscrit en bac pro hôtellerie. Il suit un parcours tout à fait normal, il est très impliqué dans sa scolarité », relève le proviseur, Alain Zenou. La préfecture, elle regarde du côté pénal et vers le casier judiciaire du jeune homme. Alors qu’il était mineur, le tribunal pour enfant l’avait condamné avec d’autres pour une affaire de violences contre un apprenti boulanger agressé à coups de marteau en mai 2010. Juste après ses 18 ans, en décembre 2010, Kévin dépose une demande de titre de séjour, refusée par la préfecture le 31 décembre 2010 au vu de cette condamnation (1). En plus, trois jours plus tôt, le jeune homme était arrêté avec cinq copains, tous soupçonnés d’avoir fabriqué des cocktails Molotov pour en découdre avec une autre bande. Ils avaient été condamnés en février 2011, une peine confirmée en appel en septembre dernier. « Pour nous, ce n’est pas ce qui s’appelle répondre aux critères d’une bonne intégration. C’est la raison pour laquelle le titre de séjour lui avait été refusé, indique le secrétaire général de la préfecture. On avait donné la priorité à la procédure pénale. C’est pour cela que la première OQTF n’avait pas été exécutée. » Pour l’avocate de Kévin, l’argument ne tient pas au regard de son parcours scolaire : « Il était très jeune quand c’est arrivé. En plus, il avait simplement été condamné à du sursis et à des travaux d’intérêt général. » « Il devait passer son bac dans deux mois. C’est pas normal », relevaient ses camarades, hier, descendus en nombre écouter l’appel à la mobilisation. La présence de nombreux lycéens est attendue aujourd’hui pour le rassemblement de protestation.

(1) Il a fait l’objet de huit procédures judiciaires, dont quatre jugées et deux classées, précise une source judiciaire, pour des faits de destruction de biens menaces et chantage…

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 28 mars 2012

ndPN : merci à la Nouvelle Répugnante de relayer le discours de la préfecture, mais on n’en a rien à battre de ce « casier » ni de ces « critères d’une bonne intégration » ! Kévin vit en France depuis six ans, c’est là qu’il a ses attaches et c’est là qu’il veut vivre, et la solidarité de ses camarades du lycée en témoigne. Sa rétention est ignoble, elle est injustifiable. Régularisation de Kévin et de toutes les personnes expulsables ! Rassemblement solidaire  aujourd’hui mercredi à 17H30 devant la préfecture, à l’appel de plusieurs collectifs solidaires avec les sans-papiers.

[Nantes] Répression suite à la manif contre le projet d’aéroport

[Nantes] Répression suite à la manif contre le projet d’aéroport

Posted on 24 mars 2012 by juralib

D’après la presse policière, les flics auraient interpellé 6 ou 7 personnes, 3 à 5 se trouveraient actuellement en garde à vue…

Nantes : des incidents en marge de la manifestation contre le futur aéroport

Au terme d’un rassemblement important et bon enfant contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, quelques centaines de jeunes ont fait du grabuge.

En termes d’affluence, avec de 3.000 participants selon la préfecture à 10.000 selon les organisateurs, la manifestation du samedi 24 mars, à Nantes, contre le futur aéroport a été un succès, mais comme redouté, elle a quelque peu été entachée par les débordements d’une poignée d’anarchistes français et européens.

Des « anti-capitalistes » s’invitent à la « fête »…

À l’appel à manifester des associations hostiles au chantier, ainsi que de formations politiques et de syndicats, d’Europe Écologie au Parti de gauche, et d’Attac à la Confédération paysanne, est venu se greffer celui, largement relayé sur Internet, à former un « cortège anti-capitaliste » à cette occasion.

Vu la présence de plusieurs centaines de ces militants, pas vraiment désirée par les organisateurs, anticipant des débordements, la préfecture avait prévu un important dispositif policier, avec un quadrillage du parcours par un millier d’hommes, un hélicoptère et des canons à eaux prêts à intervenir. Rien n’y a fait.

Déjà dans le cortège, un agent en civil avait été pris à partie par des jeunes encagoulés, et l’on a pu assister à des jets de peinture et au badigeonnage en règle de commerces du centre-ville. Comme souvent, c’est surtout au point d’arrivée de la manifestation, après la dispersion du gros du cortège, qu’ont eu lieu des échauffourées, des centaines de jeunes mettant le feu à des palettes avec quantité de pétards et jetant des projectiles en direction des forces de l’ordre.

Bilan des incidents : des dégradations, deux blessés légers et sept interpellations

Vers 19h, une bonne heure après les premiers heurts, des dizaines de véhicules arrivés en renfort, les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et ont finalement donné la charge, procédant à sept interpellations, a indiqué la préfecture, dont cinq ont débouché sur des gardes à vue.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1332631137.jpgAu commissariat central, le directeur de la sécurité publique Philippe Cussac (à gauche) et le directeur de cabinet du préfet Patrick Lapouze (à droite) sont restés sur le pont tout au long de la journée.

En soi, le bilan n’est pas gravissime, si ce n’est deux blessés légers et beaucoup de mobilier urbain dégradé, sans parler des vitrines souillées, mais ces faits ont été détestables pour les organisateurs, d’autant que la préfecture avait menacé de les tenir pour responsables en cas de débordements.

« C’est des cons, c’est nul, des gens de l’extérieur », a ainsi déploré un membre de l’Acipa, la principale association qui lutte contre la création d’un second aéroport dans l’agglomération, à trente kilomètres au nord de Nantes, entre autres sur la commune de Notre-Dame-des-Landes.

La manifestation n’en a pas moins été un succès…

Les uns s’opposent à cet aéroport, voulu par le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, et par l’UMP, parce qu’ils le trouvent nul et non avenu, les autres parce qu’ils jugent l’addition trop salée, beaucoup y sont hostiles pour des raisons environnementales, et enfin, premiers concernés, des agriculteurs y sont farouchement opposés et pointent d’inévitables expropriations et destructions d’emplois.

Sur le fond, malgré les incidents, leur message est bien passé, dans une ambiance plutôt bon enfant. Entre 13 et 16 heures, plus de 250 tracteurs arborant des pancartes « Non à l’aéroport », des manifestants à vélo, entre autres animaux des vaches, et bien sûr des milliers de personnes à pied, ont afflué suivant trois grands axes vers la préfecture, d’où est parti le cortège en direction du Cours des 50 otages, l’une des grandes artères de Nantes. C’est là que s’est tenu un meeting, qui devait être suivis de multiples animations et concerts jusqu’à 22h.

Devant la reconstitution d’un « coin de bocage », avec sa terre, ses arbres et ses végétaux, se sont succédé à la même tribune, agriculteurs, écologistes, et anti-aéroport de toute obédience, qui d’une même voix ou presque ont appelé à l’abandon de ce grand projet « inutile, coûteux et destructeur », comme de tous ceux du même acabit.

Dans cinq ans, l’A380 se posera malgré tout au milieu des champs ?

En attendant, sauf revirement des décideurs, et il en faudra sans doute plus que la manifestation du jour pour les y amener, le très contesté « aéroport interrégional du Grand Ouest », dont l’idée remonte à près d’un demi-siècle, doit bel et bien voir le jour d’ici 2017.

Sa construction et son exploitation ont été confiées au groupe Vinci, qui prévoit un coût de 560 millions d’euros, dont l’entreprise assumera un peu plus de la moitié, le reste étant à la charge de l’État et des collectivités. Si cela peut consoler ses opposants, mais on en doute, précisons que le futur aéroport vise « l’excellence environnementale ». On en reparlera…

Leur presse (Metro, 24 mars 2012)

Un manifestant poursuivi pour avoir accueilli Monsieur Président en bonne et dûe forme

Suite à l’accueil mouvementé de Monsieur Président dans la Loire, un indélicat est poursuivi :

Anarchy In Sarkozie

Posted on 9 mars 2012 by juralib
 

Un manifestant violent en marge d’un meeting de Nicolas Sarkozy poursuivi en correctionnelle

Un manifestant de 19 ans, interpellé jeudi à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) pour avoir lancé des pierres sur les forces de l’ordre en marge du déplacement du président-candidat Nicolas Sarkozy, sera poursuivi en correctionnelle, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Saint-Étienne.

Le jeune homme, remis en liberté vendredi, sera convoqué le 4 juillet devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour y répondre du chef de « violence sur agents de la force publique à l’occasion d’une manifestation », précise-t-on de même source.

Jeudi en fin d’après-midi, il faisait partie d’un groupe d’une soixantaine de personnes scandant des slogans hostiles à Nicolas Sarkozy, dont certains ont lancé de gros graviers en direction des forces de l’ordre alors que ces derniers les repoussaient à l’aide gaz lacrymogène.

Le jeune homme interpellé et placé en garde à vue arborait un tee-shirt noir avec la lettre « A » inscrite dans un cercle, symbole de l’appartenance au mouvement anarchiste.

Inconnu de la justice, il effectue actuellement un service civique au sein d’une collectivité territoriale de la plaine du Forez.

Leur presse (AP, 9 mars 2012)