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Nouvelles sorties xénophobes de Guéant… mobilisons-nous à Poitiers contre le racisme !

Nouvelles sorties xénophobes de Guéant… qui reprend, entre autres, ses arguments moisis sur immigration et délinquance, dénoncés sur ce blog le mois dernier.

Face à ces attaques, seule la solidarité en actes paye. A vos agendas ! Pour rappel :

Samedi 3 mars, Poitiers, devant le palais d’injustice, 15h : rassemblement de soutien à Lacha, un papa géorgien embarqué à Limoges par la BAC

Mercredi 7 mars, Poitiers, devant le palais d’injustice, 18h : rassemblement mensuel de soutien aux migrant-e-s sans-papiers

Jeudi 8 mars, Poitiers, Plan B (bvd du Grand Cerf), 21h : soirée de soutien à la famille Adamianov, concert metal et hip-hop ragga.

Mercredi 14 mars, Poitiers, Carré bleu (Couronneries),19h : projection du film « les amoureux au ban public » sur les enquêtes et mesures policières dont sont victimes les couples unissant Français et étrangers. Suivi d’un débat.

Samedi 17 mars, Poitiers, Place d’armes (devant l’hôtel de ville), 14h30 : marche anticoloniale et antiraciste

Mercredi 21 mars, Poitiers, devant le palais de justice, 18h : GRAND RASSEMBLEMENT SOLIDAIRE de soutien à la famille Adamianov et à toutes les personnes expulsables

Et pour info (attention, pince-nez conseillé) :

Guéant évoque un lien entre vote des étrangers et hallal à la cantine

Accorder le droit de vote aux étrangers pourrait conduire à ce que « des étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal » dans les cantines, a affirmé vendredi soir le ministre de l’Intérieur Claude Guéant lors d’un meeting près de Nancy.

« Accepter le vote des étrangers, c’est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l’encontre des principes de mixité », a dit le ministre lors d’une réunion électorale à Velaine-en-Haye, près de Nancy.

« Les étrangers doivent accepter nos règles, c’est à eux de s’adapter. Chacun comprend que si on reçoit moins d’immigrés, les choses se passeront mieux« , a ajouté M. Guéant lors de cette réunion à laquelle assistaient environ 300 personnes.

« Il y a 5,8% d’étrangers en France alors que 13% des condamnations concernent les étrangers : il y a du bon sens à remettre dans la gestion des affaires publiques« , a-t-il encore dit. […]

AFP, 3 mars 2012

[Poitiers] Infos sans-papiers

Ils ne seront pas expulsés

Le tribunal administratif vient d’annuler cinq décisions prises dernièrement par la préfecture de la Vienne visant à expulser du territoire national des personnes dont la situation était jugée irrégulière. Au terme de l’examen effectué par les magistrats administratifs, ce sont les méthodes et/ou les arguments employés par la préfecture qui ont été jugés illégaux.

> Médical. – Isoken bénéficie d’un titre de séjour pour étranger malade. La préfecture voudrait la voir rentrer au Nigeria. Dans un premier temps, l’inspecteur général de la santé venu examiner son cas a rendu deux décisions contradictoires à un mois d’intervalle. La deuxième était défavorable à la malade. Elle s’est vu refuser un titre de séjour et délivrer une obligation de quitter la France (OQTF). Les juges ont estimé que la préfecture n’a pas émis son propre avis et s’est seulement rangée à celui du médecin. La préfecture dispose d’un mois pour réexaminer son cas.
> Familial. – Charly s’est vu refuser un titre de séjour vie privée familiale. Célibataire sans enfant, la préfecture estimait qu’il ne devait donc pas en bénéficier. Lui relève que toute sa famille vit en France. Il veut y rester. La préfecture a refusé et délivré une OQTF. Le tribunal administratif juge que c’est « une atteinte excessive au droit au respect de sa vie privée et familiale ». Il enjoint la préfecture de lui délivrer une autorisation de séjour temporaire expirant en décembre prochain.
> Professionnel. – Mamadou était sacrificateur dans un abattoir quand la préfecture s’est intéressée à son cas. Elle lui a signifié un refus de titre de séjour en lui délivrant une obligation de quitter le territoire. Le tribunal estime que la préfecture ne pouvait pas se contenter de se référer à la liste des métiers en tension édictée par le ministère de l’Intérieur mais aurait dû examiner la situation de l’emploi dans la profession et dans la zone géographique concernées. Elle enjoint donc le préfet de réexaminer la situation de Mamadou dans un délai de deux mois.
> Fichier. – Alain s’est retrouvé dans un gigantesque fichier fourre-tout de la police, le STIC. La préfecture de Niort le soulève pour mettre en doute son intégration. Lui oppose un casier judiciaire vierge. Le tribunal note que le fait que le nom d’Alain apparaisse dans le fichier traitant les informations constatées « ne suffit pas à établir qu’il ne remplissait pas les conditions ». La préfecture doit réexaminer sa situation d’ici à un mois.
> Éducatif. – Un couple arménien était menacé d’expulsion après un refus de titre de séjour et la délivrance d’une OQTF. Leur fille, scolarisée en Première au Lycée pilote innovant, se retrouverait seule alors qu’elle attend de connaître le sort réservé à sa demande de droit d’asile. La préfecture dispose d’un mois pour réexaminer la situation du couple et doit leur délivrer une autorisation provisoire.

à chaud

Il refuse deux fois d’embarquer

Pour la deuxième fois, jeudi, un Guinéen de Poitiers a refusé d’embarquer à Roissy dans l’avion qui devait le ramener chez lui en application d’une procédure lancée par la préfecture. Il se trouve toujours en rétention administration, prolongée jusqu’au 16 mars. A tout moment, la préfecture peut demander que des poursuites soient engagées contre lui pour ce double refus d’embarquer.
Sa femme, qui se trouve à Poitiers en situation régulière, est sur le point d’accoucher de leur nouvel enfant. La préfecture avait refusé à son compagnon un titre de séjour, estimant que les conditions de la vie de couple n’étaient pas réunies. Ce qu’il contestait.

Nouvelle République, E.C., 3 mars 2012

L’horreur

Un guinéen de Poitiers est en rétention depuis huit jours (après confirmation par le JLD), il est père de deux enfants, dont un scolarisé en CP à l’école Tony Lainé, sa compagne est en situation régulière (car elle est mère d’enfant français issu d’une autre union) et doit accoucher dans quelques jours de leur troisième enfant. Il a une Obligation de Quitter le Territoire Français car la préfecture de la Vienne conteste la réalité de la vie commune. Hier matin Monsieur D. a été amené à l’avion qui devait l’expulser en Guinée. Il a refusé pour la deuxième fois de partir. (il avait été une première fois présenté la semaine dernière après son interpellation à Poitiers et son transfert au CRA du Mesnil-Amelot). Il risque une condamnation pénale et une interdiction du territoire pour se double refus.

LACHA G., père de famille géorgien installé en France depuis 10 ans a été arrêté à Limoges au moment de son transfert vers un lieu plus sûr. Lui, sa femme et ses quatre enfants en bas âges étaient cachés depuis des mois par les réseaux SôS et RESF 86. Alors que des personnes solidaires chargeaient les bagages de la famille dans les voitures avec Lacha «la bac de Limoges a débarqué pour un contrôle d’identité inopiné».  Seul Lacha a été contrôlé puis embarqué …

Nous dénonçons l’acharnement de l’Etat contre ces familles et exigeons la libération immédiate de ces deux pères de famille.

Nous appelons à un rassemblement samedi 3 mars 15h devant le palais de justice, à Poitiers

SôS, RESF 86, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, Groupe Cimade Poitiers, LDH-Poitiers, Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, Démocratie réelle maintenant – Poitiers

Pour mémoire SôS appelle à se rassembler simultanément dans les villes où la famille géorgienne a vécu pour exiger la libération immédiate de Lacha :

– Samedi 15h à Blois devant la préfecture place de la République.
– Samedi 15h à Poitiers
– Samedi 15h à Limoges devant le commissariat au 84, avenue Emile Labussière
– Samedi à partir de 11h, la marche mensuelle de l’espoir de Colomiers seras dédiée à Lacha G. et des actions de solidarité auront lieu toute la journée à Toulouse et au CRA.

ndPN : une marche anticolonialiste et antiraciste est appelée pour samedi 17 mars à Poitiers, place d’armes (devant l’hôtel de ville) à 14H.

VINCI partenaire de la Solidaire du Chocolat. Là ou Vinci passe, la vie trépasse!

VINCI partenaire de la Solidaire du Chocolat. Là ou Vinci passe, la vie trépasse!

Le groupe Vinci, “premier groupe mondial de construction-concession” est l’un des principaux partenaires de la Solidaire du Chocolat. En 2009 cette multinationale participe à 240 000 chantiers dans plus d’une centaine de pays. Son chiffre d’affaire dépasse 33,4 milliards d’euros. Vinci vante ainsi sa participation sur le site internet de la solidaire du chocolat : « La confiance, le respect, la solidarité, l’engagement sont des valeurs ancrées dans notre histoire et dans notre culture de bâtisseurs ». “VINCI CONSTRUTION France est un partenaire durable de la vie de la cité mettant ses compétences à son service”. La Solidaire du chocolat est un véritable trait d’union entre tous ces acteurs de la métropole Nantes – Saint Nazaire. »

Le contraste avec la réalité est saisissant. Quelques projets en cours :

Une autoroute Moscou – St Pétersbourg (Khimki, Russie) dévastant une des dernières forêts millénaires du continent.

Une Ligne Grande Vitesse Tours – Bordeaux

Un Projet ITER, une expérimentation de fusion nucléaire (Cadarache)

Des mines d’uranium au Gabon et au Niger

Le groupe Vinci vous rackette aussi via ses autoroutes (Cofiroute, ASF, Escota), ses parkings (Vinci park), ses terminaux pétroliers, ses stades de foot, ses aéroports (Vinci Airport), ses projets immobiliers (Vinci immobilier), ses centrales nucléaires (Vinci Energies et Vinci Construction) et de nombreux autres aménagements urbains (Eurovia, GTM…)

Tandis que Vinci participe à un évènement “solidaire” de la petite paysannerie mexicaine, il ne se gêne pas pour éliminer des milliers de paysans dans le monde par son bétonnage du territoire. Ainsi à Notre Dame des Landes, ce sont 48 exploitations agricoles et 2000 hectares qui disparaitraient sous leur projet absurde et pharaonique d’aéroport du “Grand Ouest” !

Cette hypocrisie ne doit plus durer! D’un coté Vinci joue à l’humanitaire, de l’autre, ses filiales mutilent, spéculent, expulsent des quartiers et des campagnes, bétonnent et aseptisent nos espaces et nos vies.

Montrons à Vinci et ses consoeurs que nous n’acceptons pas leur cynisme ! Et aux organisateurs de la Solidaire du Chocolat que la charité-business ne remplacera pas une véritable solidarité internationale et locale !

Du 1er au 11 mars, vous pouvez effectuer des actions afin d’interpeller les partenaires de cette mascarade (appels téléphoniques, lettres, toute initiative, …)

Enfin, laissons aux bétonneurs du Vivant le mot de la fin : « Valeurs humanistes, connexion d’énergies, idées neuves »

Collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

contactclcanddl@riseup.net

Pour vous informer de la résistance à ces projets :

le site Stop Vinci : http://stopvinci.noblogs.org/

le site des occupant-e-s de la ZAD : http://zad.nadir.org/

le blog du CLCA : http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Pour info, le site internet de la transat : http://www.lasolidaireduchocolat.com/fr/accueil

PDF Document VINCI partenaire de la Solidaire du Chocolat La ou Vinci passe, la vie trépasse! 0,1 Mb

Indymedia Nantes, 1er mars 2012

[Poitiers] Rassemblement pour Lacha, papa géorgien embarqué par la BAC

APPEL DE SôS La délation à l’œuvre à Limoges

LACHA GOGITIDZE, père de famille géorgien installé en France depuis 10 ans a été arrêté à Limoges au moment de son transfert vers un lieu plus sûr. Lui, sa femme et ses quatre enfants en bas âges étaient cachés depuis des mois par les réseaux SôS et RESF 86. Alors que des personnes solidaires chargeaient les bagages de la famille dans les voitures avec Lacha «la bac de Limoges a débarqué pour un contrôle d’identité inopiné». Seul Lacha a été contrôlé puis embarqué …

Nous dénonçons l’acharnement de l’état contre cette famille. SôS appelle à se rassembler simultanément dans les villes où ils ont vécu pour exiger la libération immédiate de Lacha.

Samedi 15h à Blois devant la préfecture place de la République.

Samedi 15h à Poitiers. Devant le palais de justice au 10, place Alphonse le Petit

Samedi 15h à Limoges devant le commissariat au 84, avenue Emile Labussière

Samedi à partir de 11h, la marche mensuelle de l’espoir de Colomiers sera dédiée à Lacha Gogididze et des actions de solidarité auront lieu toute la journée à Toulouse et au CRA.

Pour témoigner de votre soutien à Lacha, téléphonez-lui au centre de rétention au 05 34 52 11 06.

Liberté de circulation et d’installation

Fermeture des centres de rétention

Des papiers pour tous

Mailing, 1er mars 2012

[Poitiers] 8 mars : Basta d’être jaugée, jugée agressée… ensemble reprenons la rue

Basta d’être jaugée, jugée agressée… Ensemble, reprenons la rue

Les inégalités persistent et la conception des villes n’échappe pas au prisme des représentations : certains espaces sont codés, sexués, et surtout la nuit où les femmes n’y sont pas les bienvenues et ne s’y sentent pas les bienvenues…

  • Pourquoi j’ai le cœur qui bat lorsque je marche dans certaines rues de Poitiers lorsqu’il fait nuit (rue de la Croix rouge, ruelle du Confort moderne etc …) ?
  • Pourquoi je rase les murs dans certains quartiers de Poitiers ?
  • Pourquoi je ne me sens pas à l’aise dans certains lieux de la ville (parkings par ex ) ?
  • Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les cafés le matin et pourquoi sont elles regardées avec suspicion ? 

Les violences ou harcèlements faits aux femmes dans l’espace public ne relèvent pas du fait divers, ils sont un véritable fait de société et doivent être reconnus comme tels.

Ils consacrent les rapports inégalitaires entre les sexes, témoignent du regard social et culturel posé sur les femmes et leur corps, regard malheureusement intégré par les femmes elles mêmes.

Malgré des avancées législatives, les volontés politiques nationales et locales ne suivent pas et les moyens octroyés sont souvent très insuffisants pour permettre un travail significatif de prévention des volontés sexistes et de genre. Le projet d’urbanisme de la ville de Poitiers a-t-il fait l’objet d’une consultation des femmes qui y travaillent ou qui y habitent ou qui voudraient s’y promener par exemple ?

Ce 8 mars 2012 sera un temps fort de prise de parole et de visualisation autour du mot d’ordre de cette journée internationale des femmes à Poitiers « basta d’être jaugée, jugée agressée…ensemble, reprenons la rue ».

Nous ne voulons plus entendre de façon subtile ou misogyne de « restez chez vous les femmes, vous serez en sécurité » alors que c’est là qu’elles meurent le plus souvent sous les coups de leur partenaire !!!

Nous voulons en effet que les femmes puissent se sentir libres d’utiliser, de s’approprier tous les espaces du centre de la ville et de ses quartiers afin d’y vivre sans crainte ni peurs.

Nous devons pouvoir vivre et circuler à toutes les heures du jour et de la nuit dans la cité sans avoir à porter une tenue jugée adaptée !

Nous voulons pouvoir nous déplacer seules en toute sécurité a pieds, à vélo, trouver des parkings qui ne soient pas des coupe –gorge déshumanisés…

Nous voulons une ville, un pays, une Europe, un monde des sociétés où les femmes n’aient pas à grandir, à vivre sous le sceau des inégalités et de la domination du masculin sur le féminin.

18h : Rendez-vous pour une manifestation colorée et musicale, départ carrefour de la Madeleine (au début de la rue de la Tranchée), avec la fanfare « La Batucabraz ».

19h30 : Apéro dinatoire au bar du TAP, place de l’Hôtel de Ville.

20h30 : Film au TAP-Cinéma « Et maintenant on va où ? » Suivi d’un débat.

NPA 86, 23 février 2012