Archives de catégorie : Paf le faf !

[Poitiers] Une belle manif en hommage à Clément, qui se termine par des arrestations

NdPN : Contrairement à ce que raconte la NR, il y a bel et bien eu une manif aujourd’hui, à la fois digne et forte, en hommage à Clément. Pour affirmer clairement que l’engagement syndicaliste et révolutionnaire qu’il avait n’est pas mort avec lui. Divers slogans, tracts et banderoles ont témoigné de l’envie commune de partager la tristesse, mais aussi la colère et la détermination. Hélas les policiers n’ont cessé de mettre la pression en filmant les manifestant-e-s, de façon indécente vu ce qui nous rassemblait. Après la manif, deux personnes ont été arrêtées. Nous transmettons ici les infos qui circulent sur plusieurs listes militantes poitevines. Plus d’infos quand on aura des nouvelles des deux camarades, qu’on espère retrouver très vite.

Aujourd’hui à Poitiers a eu lieu une manif antifa en réaction à la mort de Clément (antifasciste paris banlieue). A 18h30 entre 250 et 300 personnes se sont rassemblées place du palais de justice et sont parties en manif dans le centre ville de Poitiers. Cette manif s’est terminée place du marché, et certain-e-s en ont profité pour prendre un apéro sur les terrasses ensoleillées des bars. Pendant plus d’1h30 une vingtaine de flics dont des hauts placés n’ont cessé de filmer, photographier et épier les moindres gestes des personnes présentes sur les terrasses.  Cette petite histoire se termine (encore une fois) mal, en effet 2 personnes ont été interpellées pour « attroupement illégal » et « insultes envers des forces de l’ordre« …. Ces personnes risquent de passer au minimum 4heures au poste et voir plus si affinités…

Les flics et les autorités de Poitiers continuent d’utiliser leur nouvelle arme: « la manif illégale ».  Un cas parmi tant d’autres…. http://www.antirep86.fr/2012/11/19/la-liberte-dexpression-ne-se-demande-pas-elle-se-prend/

[Communiqué fédéral FA] Hommage à Clément, antifascistes à jamais !

Communiqué officiel : Hommage à Clément, antifascistes à jamais !

Clément, 18 ans, est mort, tué par des fascistes le 5 juin, près de Saint-Lazare. Une phrase suffit pour exprimer toute la gravité de la situation.

Le fascisme et les fascistes n’appartiennent pas au passé, la menace est toujours là, ils nous l’ont prouvé. Face à eux, nous devons nous organiser, lutter, faire bloc. Leur montrer que nous serons toujours là pour leur barrer la route. Que leurs idées ne valent pas les nôtres, qu’il n’y a aucun débat à avoir.

Il nous faut également dénoncer vivement les récupérations malsaines et politiciennes déjà mises en place par des organisations sociales-démocrates absentes de la réalité de la lutte antifasciste. Nous pensons particulièrement à l’Unef et au Parti de Gauche qui n’ont pas attendu pour organiser chacun un rassemblement en hommage à notre camarade. À défaut d’agir, ces gens s’approprient les morts, ils sont moins remuants. On entend déjà les appels à la Justice, à l’Etat, et au gouvernement pour qu’ils interdisent les organisations fascistes mais depuis combien de temps les organisations et les groupes révolutionnaires tirent-ils la sonnette d’alarme ?

Clément était militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et à Solidaires Etudiant-e-s Sciences Po, il était antifasciste et révolutionnaire.

La Fédération Anarchiste adresse modestement ses condoléances à la famille et aux proches de Clément, et affirme qu’elle s’alliera à toutes les forces révolutionnaires, progressistes et honnêtes pour rendre hommage à Clément et continuer à défendre son engagement qui n’est pas mort avec lui.

Fédération Anarchiste, 6 juin 2013

NdPN : pour rappel, infos et commentaires sur notre précédent billet de ce matin.

A l’appel du “Groupe d’action unitaire de la Vienne contre l’extrême-droite”, rassemblement ce soir à 18H30 devant le palais de justice (source : npa 86)

[Paris] Meurtre de Clément par des fascistes

Paris : un antifasciste tué par l’extrême-droite

Un jeune antifasciste a été battu à mort par des militants d’extrême droite ce mercredi 5 juin en fin de journée. La Horde fait part de son soutien et de son amitié à ses parents et amis. A la mémoire de notre camarade, rendez vous à 17h aujourd’hui jeudi 6 juin au passage du havre, Métro Havre Caumartin, Paris IXe.

On est ensemble, on n’oubliera pas…

Voici le communiqué de ses amis :

Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

Ses ami-e-s et camarades.

La Horde, 6 juin 2013

(Tours) Les flics et les lois ne nous protégeront pas

Hier soir à 18 heures, un camarade parisien est mort sous les coups de plusieurs fascistes. Nous refusons d’avoir peur et il nous semble nécessaire de réagir collectivement. De trop nombreux groupes d’extrême droite s’affichent ces derniers temps, multipliant les agressions et/ou menaces. A Tours, depuis ces trois derniers mois, sept agressions et/ou menaces ont été recensées officiellement et plus d’une vingtaine depuis 2007. Ce ne sont pas que des militan/ts/tes qui sont agress/és/ées. C’est aussi les SDF, homosexue/ls/lles, les étrang/ers/ères, les femmes. Nous n’attendons rien d’une réponse institutionnelle. Nous appelons à intensifier toutes formes de ripostes et de révoltes face à la montée en puissance et à la fascination que l’extrême droite exerce sur l’ensemble de la société.

Les flics et les lois ne nous protégerons pas. Rassemblement le jeudi 6 juin devant la mairie de Tours à 18 heures.

Des individu-e-s en lutte

Indymedia Paris, 6 juin 2013

NdPN : après la mort de notre camarade antifasciste, les récupérations odieuses se multiplient, et cela nous met en colère. A droite bien sûr, où l’on en appelle à la répression, alors que les nervis fachos sont abrutis par les idées de droite. Mais aussi au PS au pouvoir, qui en appelle à manifester alors qu’il contribue lui aussi à la montée du rejet de l’autre avec sa politique anti-immigré-e-s, ses expulsions de Roms, ses préfets, ses flics, ses juges et ses taules, son aide aux riches et son matraquage des pauvres, son « débat citoyen » insupportable avec les homophobes et sexistes tout en n’ayant cessé d’intimider les antifascistes avec ses flics ! En cœur avec d’autres partis de gauche, ces obsédés du pouvoir, avec leur sale lot de frontières nationales, frontières de classe et frontières de genre, en appellent à de nouvelles lois répressives pour contrer les groupuscules d’extrême-droite, qui ne sont que le triste résultat d’une politique globale de haine. Pour notre part nous ne comptons guère sur les lois d’Etat pour contrer cette haine et ces divisions qu’elles inscrivent dans le marbre ; notre antifascisme repose sur la solidarité en actes, l’action directe et l’auto-organisation, entre tou-te-s les exploité-e-s, tou-te-s les dominé-e-s. Pensées fraternelles pour les proches de Clément, et ses compagnes et compagnons de lutte.

A l’appel du « Groupe d’action unitaire de la Vienne contre l’extrême-droite », rassemblement ce soir à 18H30 devant le palais de justice (source : npa 86)

[Poitiers] Homophobes-sexistes hors de nos villes hors de nos vies

Mercredi 22 mai, les « veilleurs pour la famille » se sont à nouveau rassemblé-e-s à une petite centaine de personnes sur les marches du palais de justice, de 21h à 23h, pour tenter d’imposer leur discours moisi et homophobe contre l’égalité des droits. Malgré l’adoption de la loi pour le mariage pour tous et la filiation pour les couples homoparentaux, les milieux réacs manifestent de toute évidence leur volonté de garder contact pour diffuser leur discours nauséabond. Nous avons ainsi constaté dans leurs rangs la présence importante de cathos intégristes (les mêmes qui prient contre le droit à l’IVG) et de partisans d’extrême-droite. Pour ne pas tomber sous le coup de la loi contre la prière de rue -malgré leurs petits cierges et leurs discours religieux- les réacs se sont contenté-e-s d’ânonner quelques chants. Ces anti-mariage homo, ennemi-e-s de l’égalité et de la liberté, ont même eu le culot de chanter à plusieurs reprises des chansons en faveur de la liberté, ou plus drôle encore, le chant des partisans. Leurs récupérations éhontées ne se fixent décidément aucune borne.

Ces anti-mariage homo, craignant les contre-rassemblements, s’étaient donc donnés rendez-vous en secret. Des personnes pour l’égalité des droits ont néanmoins pu obtenir l’information et annoncer l’événement. Le bouche-à-oreille a ainsi permis, le soir même, à un certain nombre de gens de s’organiser rapidement pour un contre-rassemblement.

La dernière fois, un militant syndical qui protestait contre cette prière de rue masquée s’était fait embarquer par les flics. Cette fois-ci, les antifascistes s’étaient organisé-e-s pour rester bien groupé-e-s. Après avoir déployé un drap pour masquer le groupe des réacs, ils et elles ont entonné plusieurs chansons révolutionnaires et anticléricales, accompagné-e-s par un joueur de guitare aux accords bien pêchus, et sont resté-e-s dans la rue jusqu’à la fin du rassemblement sexiste et homophobe. De nombreux-euses passant-e-s se sont associé-e-s aux partisan-e-s de l’égalité des droits, dans une ambiance festive, contrastant manifestement avec l’ambiance triste et austère des réacs.

Cathos intégristes, fachos, homophobes, nous serons toujours là, la rue ne vous appartient pas !

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Pavillon Noir, 24 mai 2013

[Poitiers] Les bidasses sont de retour !

Les marsouins de retour après quatre mois au Mali

revenez-a8d7dLes 130 soldats du RICM engagés au Mali sont rentrés hier à Poitiers. Ils ont pu retrouver leur famille après une mission éprouvante.

L’attente a été longue pour les familles des 130 soldats du RICM déployés en mission au Mali depuis le mois de janvier. Quatre mois de projection au cœur du conflit où leur engagement a été total. Projetés dans le nord du pays, ils ont vécu de violents combats dans le cadre de l’opération Serval. Hier après-midi, les retrouvailles ont donc été particulièrement émouvantes…

«  On y pense tous les jours  »

Arrivé avant ses hommes, le capitaine Jean-David raconte : « Ce fut une mission intense. Certains hommes ont été blessés mais tout le monde est rentré, c’est le plus important. Nous avons rencontré des conditions climatiques rudes, avec des températures entre 40 et 50 °C. Le terrain désertique a aussi été difficile. Les conditions les plus dures que j’ai connues ». Quelques explications avant de prendre dans ses bras ses deux jeunes enfants.
A 14 h 45, les cars transportant les soldats de retour se sont garés à un peu en retrait. Les hommes ont défilé sur la place d’armes, leur chef de corps, le colonel Loïc Mizon, a salué « leur courage et leur abnégation » puis ce fut la délivrance vers les familles et notamment leur « moitié ». Si Émilie, également engagée au sein du RICM, a trouvé que « le temps est passé assez rapidement même si la mission s’est déroulée dans un contexte particulier, on est toujours très occupé », pour Sofia « Ce fut très long. Tous les jours on y pense. Surtout que je n’ai pas pu joindre mon futur époux (Fredy) au moment des combats. Je ne pouvais que suivre les informations ».
Au bras de son compagnon, Amandine ne cache pas sa joie : « C’est magique. C’est même difficile d’exprimer ce que l’on ressent ». Les 130 marsouins vont maintenant profiter de trois semaines de permission.

Samy Magnant, La Nouvelle République
18/5/2013