Archives de catégorie : La rue grogne

[Le travail tue] À l’entrée de Cattenom, les grévistes ont installé banderoles et barbecue

[Le travail tue] À l’entrée de Cattenom, les grévistes ont installé banderoles et barbecue

Posted on 18 avril 2012 by juralib

Le ras-le-bol de « la viande à rem »

Les salariés de SPIE, sous-traitant du nucléaire, sont en grève sur plusieurs sites, notamment dans les centrales de Cattenom et Fessenheim.

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Un piquet de grève devant la centrale nucléaire de Cattenom pour un arrêt de travail annoncé comme « illimité » : les salariés de l’entreprise SPIE ont cessé le travail depuis avant-hier. Même chose à Fessenheim en Alsace, Cruas en Ardèche ou sur le site de Centraco dans le Gard, là où l’explosion d’un four avait fait un mort et quatre blessés graves en septembre dernier.

À l’appel de la CGT, les ouvriers de ce sous-traitant du nucléaire, ont débrayé pour réclamer de meilleures conditions salariales. « Ce n’est pas un mouvement spontané, précise José Andrade, délégué CGT SPIE France, nous avons déposé un cahier revendicatif à la direction qui tarde à nous répondre. »

À l’entrée de Cattenom, les grévistes ont installé banderoles et barbecue. Très déterminés, ils disent être 90 à avoir cessé le travail sur 110 salariés présents sur le site. Des informations contredites par la direction de la centrale qui s’est rapprochée de celle de SPIE : « Ils sont 175 agents dont 65 grévistes », affirme Didier Fortuny, directeur délégué à Cattenom. Lequel assure que le mouvement est sans incidence pour l’instant. « La tranche 1 est en fin d’arrêt programmé. Le rechargement du réacteur aura lieu en fin de semaine pour un couplage au réseau début mai. »

Les SPIE ont en charge la logistique dans la centrale, ce qui recouvre de très nombreuses activités de maintenance : décontamination, tri, évacuation des déchets. « C’est eux qui prennent 80 % des doses, complète José Andrade, avec des conditions de vie indignes. » Payés 1500 € bruts par mois. Selon le délégué, la durée de vie d’un salarié dans une entreprise sous-traitante est de « trois ans. Le cheptel nucléaire, la viande à rem [Rem : unité de mesure de la radioactivité], est renouvelé par tiers. Avec ce fonctionnement, avec quelles compétences on va assurer les centrales de demain ? » Hier après-midi, David Guillon directeur de SPIE s’est rendu à Cattenom pour rencontrer une délégation et aujourd’hui, la CGT du nucléaire organise une manifestation nationale à Paris pour revendiquer un statut unique pour tous les salariés du nucléaire.

Leur presse (republicain-lorrain.fr, 18 avril 2012)

[Migné-Auxances 86] Avec Vinci ta maison va swinguer

Migné-Auxances : les tirs de mines inquiètent les riverains de la LGV

Les tirs de mines du chantier de la LGV font trembler  les riverains. Et tous ne bénéficient pas d’une expertise de leur maison.

Ils ont cru à un passage d’avion de chasse franchissant le mur du son. La cause des vibrations était bien plus proche : le chantier de la future ligne TGV à grande vitesse (LGV).

Des tranchées doivent être creusées dans la roche. Les premiers essais de tirs de mines se sont déroulés la semaine dernière pour valider les procédures avant de lancer les tirs à répétition (1).

«  Nos maisons sont en terrain argileux  »

« Les bibelots ont vibré. Ma fille était seule à la maison, elle se demandait ce qui se passait, elle a eu très peur », confie une riveraine de la rue de la Longerolle, à Migné-Auxances. « On savait bien que des tirs devaient avoir lieu, ils l’avaient dit à la réunion de début avril, mais on ne savait pas quand, on a été très surpris. Ils parlent de deux cents tirs ! Là, on en a déjà eu quatre ou cinq et on se demande ce qui va se passer ! », commente une autre. La grogne commence à monter sur fond d’inquiétude future pour les maisons. « Ici, rue de la Longerolle, les maisons sont construites sur un terrain argileux, on a déjà eu les conséquences de la sécheresse, on n’aimerait pas que ça recommence à cause des mines. » La crainte clairement exprimée avec la répétition des implosions dans le sol, c’est l’apparition de fissures dans les habitations. Tous les riverains de la zone actuellement en travaux à Chardonchamp ne sont pas logés à la même enseigne. Pour certains, Cosea a demandé au tribunal administratif de Poitiers de désigner un architecte expert, chargé d’examiner les maisons à ses frais. Ce qui provoque des réactions, c’est que Cosea paie et… décide du périmètre concerné par l’expertise (2). Un périmètre trop limité aux yeux de ceux qui sont en dehors et qui, malgré tout, disent ressentir fortement les vibrations. Ils ont lancé une pétition pour se faire entendre. « J’en suis exclu », explique Jean-Louis Jollivet, président de l’association de défense de l’environnement de Migné-Auxances (Adema). « Je viens d’être privé de téléphone et d’Internet pendant quatre jours après des tirs de mines. Pour le périmètre, ils avaient prévu d’expertiser dans un premier temps, dans une bande de 150 m, finalement portée à 200 m après une intervention de la mairie. On avait des rues qui étaient coupées en deux, ça semblait guère logique. » Du coup, lors de la réunion publique du 2 avril dernier, Cosea a proposé une autre procédure pour ceux qui ne sont pas dans le périmètre : un examen à l’amiable des maisons. « J’attends quelqu’un la semaine prochaine », indique une habitante de la rue de la Longerolle. « On verra bien. Je suis déjà allée râler sur le chantier. »

(1) La semaine dernière Cosea expliquait que les tirs n’auraient pas lieu le week-end ni durant les vacances scolaires. (2) Rue des Cosses, Allée de la Daumade et rue de Sainte-Loubette.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 18 avril 2012

[86] L’ADMR 86 contre les salarié-e-s

ADMR 86 : c’est toujours l’impasse

L’application de la nouvelle convention collective de branche aux personnels de l’aide à domicile en milieu rural engendre des difficultés sérieuses depuis le début de l’année. Outre la suppression de congés liés à l’ancienneté, le volume des heures d’astreinte contesté entre autres, le paiement des indemnités kilométriques figure parmi les principaux points d’achoppement. Dans la Vienne, certains salariés peuvent faire entre 500 et 1.000 km par mois avec leur véhicule personnel pour les cantons les plus étendus.

Les négociations entre les syndicats, principalement Force ouvrière dans la Vienne, et la fédération ADMR, achoppent, plusieurs mouvements de grève, des rassemblements ont été organisés. Lundi, à l’ouverture de la session du conseil général, le conseiller général PS de La Villedieu-du-Clain, Gérard Rivaud, a interpellé le président Claude Bertaud sur la situation des admr dans le département. Ce secteur pèse 1.200 salariées, représentant 900 équivalents temps plein, auxquels il faut ajouter une centaine d’emplois avec le service de soins infirmiers à domicile et le pôle administratif technique pour aider les 44 associations locales. « L’ADMR est un partenaire incontournable et le bras armé du Département », a souligné M. Rivaud. « Le conseil général apporte son total soutien aux associations et à leurs salariées », ont assuré de leur côté son président et Bruno Belin, en charge de l’action sociale. Au passage, il a vivement regretté la décision du président de la fédération ADMR 86, de ne pas se rendre à la réunion qui devait se tenir demain jeudi, à l’hôtel du département. D’autant que l’assemblée générale de la fédération prévue le lendemain à Monts-sur-Guesnes a été reportée sine die. Claude Bertaud a dit aussi son « grand étonnement » qu’on lance un appel à manifester ce même jour devant le conseil général, alors que le même syndicat lui a demandé l’organisation de cette réunion comme « facilitateur ».

Nouvelle République, P. B., 18 avril 2012

Action « Bienvenue en Palestine » : le check-point est à Paris

Israël interdit son sol à des pro-palestiniens en route pour la Cisjordanie

Israël interdisait dimanche l’entrée sur son sol à des centaines de militants de l’opération « Bienvenue en Palestine » dénonçant son contrôle de l’accès aux Territoires palestiniens occupés, soit à leur arrivée, soit dans les aéroports de départ.

Sur quelque 1.500 participants espérés, dont 500 à 600 Français, seuls quelques dizaines sont parvenus jusqu’à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, la grande majorité ayant été bloquée à l’embarquement.

Au total, 43 passagers, dont une majorité de Français, étaient en instance d’expulsion, a annoncé à l’AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, précisant que 31, qui avaient refusé d’être refoulés, avaient été placés en détention.

« Douze ont été renvoyés dans les pays d’où ils venaient et les autres ont été transférés dans une prison à Ramle », près de Tel-Aviv, a-t-il ajouté, faisant état par ailleurs de neuf Israéliens interpellés pour « troubles à l’ordre public ».

Selon un communiqué de son Bureau, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé en soirée son ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharanovicth pour le remercier de « la détermination des officiers et commandants de la police » contre une action qui menaçait l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv.

Une des organisatrices françaises de cette action, Olivia Zemor, a indiqué dans un communiqué que 27 des 31 détenus venaient de la région de Lyon (centre de la France) et étaient arrivés de Genève.

Le comité d’accueil palestinien à Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie, a annoncé que trois militants étaient néanmoins parvenus à passer.

Les organisateurs palestiniens ont dénoncé dans un communiqué une « nouvelle procédure illégale » des autorités israéliennes qui demandent aux passagers de signer « une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas avoir de contact et à ne pas coopérer avec des +membres d’organisations pro-palestiniennes+ ».

Le ministère israélien de l’Intérieur a indiqué vérifier ces informations.

L’opération « Bienvenue en Palestine », organisée du 15 au 22 avril, pour la troisième année consécutive, dénonce l’occupation israélienne, en particulier le contrôle par Israël de tous les accès à la Cisjordanie.

Des centaines de policiers israéliens ont été déployés à l’aéroport, la radio évaluant leur nombre à 650, la plupart en civil.

« Quelques militants ont tenté de venir et de créer une provocation, plusieurs dizaines ont été arrêtés », a déclaré le ministre israélien de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch, estimant avoir « réussi à empêcher une provocation ».

« Les méthodes mafieuses employées par le trio Israël/compagnies/polices complices ont certes réussi à empêcher de voler des centaines de participants un peu partout sur le continent », a déploré Olivia Zemor.

Mais « l’initiative a déjà rencontré un écho au niveau mondial, y compris dans les médias israéliens où les mensonges de la propagande officielle sur le caractère +provocateur+ de gens n’ayant d’autre tort que de vouloir se rendre en Palestine occupée étaient largement remis en question », a-t-elle assuré.

En amont, les compagnies française Air France, britanniques EasyJet et Jet2.com et allemande Lufthansa ont annulé les billets de voyageurs dont les noms figuraient sur une liste de « personnes indésirables » communiquée par Israël.

A l’aéroport parisien de Roissy, où quelque 90 militants ont été empêchés d’embarquer, des dizaines de personnes ont manifesté en scandant « Aujourd’hui, le checkpoint est à Paris! ».

 A Bruxelles, au moins 120 militants pro-palestiniens ont protesté après le refus de plusieurs compagnies, en particulier Brussels Airlines, d’embarquer une centaine d’entre eux pour Tel Aviv.

A Genève, une vingtaine de militants ont embarqué pour Tel Aviv, mais une quarantaine d’autres, bloqués par la police, en ont été réduits à protester.

A Istanbul, Turkish Airlines a bloqué une cinquantaine de militants.

A Rome, Alitalia a refusé l’embarquement à sept militants italiens, et à Vienne, Austrian Airlines a fait de même pour cinq passagers.

En juillet 2011, Israël avait obtenu que des centaines de militants soient empêchés d’embarquer, et en avait bloqué puis expulsé près de 70 autres à leur arrivée.

AFP, 15 avril 2012

[Bressuire] Perturbation d’un meeting d’Ayrault (PS)

perturbation d’un meeting ps à bressuire (79)

il en fallait de peu (en nombre) pour que çà pète.

A l’appel de la confédération paysanne, le jeudi 12 avril, une manifestation était organisée devant le bocapole, lieu du meeting de soutien à F.Hollande. Objectif de la confédération, interpeller les militants PS et montrer à Ayrault (vedette du meeting) que les opposants aux projets destructeurs de terres agricoles ne sont pas qu’autour de NDDL. Une trentaine de tracteurs ont investis Bressuire par différents rond point et ont convergé vers le bocapole où une centaine de personnes était rassemblées. Prises de parole de la confédération paysanne, de l’Acipa et d’élus…………
De la terre, des plantations et quelques brebis….. Un mini bocage devant ce gros bâtiment hideux.
Quelques uns d’entre nous, ayant envie d’aller un peu plus loin que d’interpeler les militants PS, avons commencer à faire vraiment du bruit…. Bidon, coups en rythme sur les vitres, fumigènes……..
Du coup, çà a dû vraiment les déranger car en peu de temps, 6/7 gorilles de la sécurité ont commencé à vraiment s’énerver…….. Mais ils ont été contraint de se replier devant les huées et l’avancée des manifestants.
A une vingtaine face à la sécu et avec les bleues derrière nous, nous avons préférer en rester là……. Mais il s’en fallait de peu (en nombre) pour qu’on aille plus loin.
Mais gare à toi Ayrault, partout où tu iras, on y sera….. La prochaine, c’est à La roche sur yon (85), vendredi 20, au meeting de soutien pour Hollande.
Ni avion, ni expulsion, La terre appartient à ceux qui la travaille.

Indymedia Nantes, 13 avril 2012