[Notre-Dame-des-Landes] Infos 11 novembre : un joli samedi !

Quoi de neuf ?

Ce samedi à Poitiers, une action contre Vinci a eu lieu avec le parking Notre-Dame rebaptisé en Notre-Dame-des-Landes. Tractage et discussions avec les passant-e-s, pendant lesquelles a été évoquée la réunion de mardi à 18H30 (maison du peuple, rue Arsène Orillard). Viendez nombreus-euses !

Sans compter de nombreux autres événements dans d’autres villes (comme à Vannes, avec le mariage entre Mademoiselle L’Etat français et Monsieur Vinci suivi d’une fausse manif de droite bien rigolote).

Et puis deux grosses manifs, à Paris, et à Rennes !

A Rennes, un compagnon de la Fédération Anarchiste local nous raconte qu’il y a eu une grosse embrouille à 11 h de la part des flics sur une partie de cortège qui partait de la gare pour rejoindre la mairie (bout de cortège non déclaré en préf’ ?) . Une dame retraitée a failli être embarquée. Les flics ont encerclé le rassemblement et ont fait mine de vouloir laisser sortir les manifestants après contrôle d’identité. Ca a fini par se calmer. Assez forte participation : 1200 à la louche au plus fort du rassemblement. Toutes les orgas et collectifs tradis sauf les Stals et les Soces. Une assez forte présence des Verts. Grosse impression sur la Place de la mairie avec les tracteurs et le bennage d’une remorque de terre et fichage dans le tas de branches et de végétaux. Rassemblement dynamique. De nombreuses discussions entre les participants. La solidarité a été réaffirmée au moment des prises de paroles entre les animateurs de l’ACIPA (proches de la Conf’ et des mouvements citoyennistes ) et les zadistes. Le cortège de fin de manif s’est grossi d’une manif de soutien du collectif des migrant-e-s (300 au plus fort). Les flics ont barré la rue alors que la fin de manif NDDL et les tracteurs passaient sur une voie perpendiculaire. Dans les deux cortèges, des appels à l’unité et à la solidarité ont jailli. Les flics se sont effacés et les deux cortèges ont fusionné. Chaude ambiance. Le tract de la Fédération Anarchiste locale,  » Deux luttes, un même combat  » a eu un franc succès !

On terminera par une petite vidéo.

Pavillon Noir

[Notre-Dame-des-Landes] Le 17 novembre , toutes et tous radicalement opposé-e-s à l’aéroport !

NdPN : pour rappel, réunion publique à Poitiers d’information sur la lutte à Notre-Dame-des-Landes et sur les grands projets inutiles : mardi 13 novembre, 18H30, Maison du peuple (21 rue Arsène Orillard).

Le 17 novembre , toutes et tous radicalement opposé-e-s à l’aéroport !

La radicalité de l’opposition c’est l’affirmation déterminée qu’il n’y aura jamais d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le mouvement anti-aéroport est au plus fort et prend de l’ampleur. Colère et solidarité s’expriment ici comme ailleurs. Tous les rassemblements et actions menés depuis quatre semaines contre Vinci et le PS sont, entre autres, partie prenante de la lutte.

Prises de court, préfecture et autorités locales tentent de diviser « bon-ne-s » et « mauvais-e-s » opposant-e-s. Elles criminalisent une partie de l’opposition, pour faire peur et en dissuader d’autres de rejoindre le mouvement. Dans les faits, la réalité est toute autre : ces manipulations grossières n’ont pas de prise et les soutiens se multiplient.

Le 17 novrembre à 11h, c’est de Notre-Dame-des-Landes que le cortège prendra son départ pour une manifestation de réoccupation unitaire et populaire, réunissant des opposant-e-s d’horizons divers mais solidaires. « On ne lachera rien, on ne se laissera pas diviser ! »

Le collectif de préparation du 17 novembre

Contact presse : 06 65 67 76 95

Vu sur zad.nadir.org, 9 novembre 2012

La départementale 281 a été libérée cet après-midi ! ( jeudi)

En effet jusqu’à ce midi  la circulation était impossible sur la route D 281 à partir des fosses noire jusqu’ à la Paquelais. Nous avons décidé de tenir cette route mais de permettre aux voyageur-euse-s de l’emprunter lors de notre opération « pillage » Vinci.

La départementale 281 avait été bloquée par les forces de l’ordre au début des expulsions puis nous y avions monté des barricades afin de ralentir l’arrivée des gendarmes et de mieux protéger nos lieux. Hier, le 7 novembre, plus de 250 flics sont venus nettoyé la route avec l’aide de la DDE mais leur opération de force est resté inutile puisque 10 minutes après leur départ. les barricades étaient de nouveau en place. Comme il ne nous convient pas de bloquer la route à ses usager-e-s, mais qu’ il ne nous est pas possible de laisser la police nous envahir, nous avons décidé qu’ il nous appartenait de prendre en main ce tronçon de la départementale, Le passage est donc possible mais il vous faudra ralentir et rester très prudent-e car des chicanes ont été mises en places. A partir de cinq heures cet après-midi, un pillage Vinci vous attendait : il nous a permis de distribuer des tracts expliquant notre démarche et vous invitant à nous rejoindre pour la manif de réoccupation, le 17 novembre. Restez vigilant-e-s et merci de levez le pied pour votre sécurité et la notre. A bientot !!

12h30 :  quelques nouvelles de la matinée : l’opération « Pillage Vinci » a repris sur la D281, dans la joie et la bonne humeur, les constructions se poursuivent, les préparatifs de la manif de réoccupation vont bon train …

Vus sur Zad.nadir.org, dans le flash-info du 9 novembre

Monde Libertaire gratos en ligne + Monde Libertaire kiosque

Les deux Monde Libertaire sont arrivés !

Le Monde Libertaire gratos/prix libre N°20, huit pages, est consultable et téléchargeable à l’adresse suivante. Il sera diffusé à 100 exemplaires, gratuitement, dans les rues de Poitiers. Comme d’hab, quelques exemplaires seront déposés au Biblio-café.

Le Monde Libertaire 24 pages est disponible en kiosques pour 2,50 euros, mais on peut vous en filer à prix libre si vous nous le demandez par mail. Un exemplaire sera déposé en consultation libre au Biblio-café. En voici le sommaire, avec comme d’habitude, trois liens vers des articles lisibles en ligne sur le site du Monde Libertaire.

Bonnes lectures !

Pavillon Noir

Le Monde Libertaire # 1686 du 8 au 14 Novembre 2012

«C’est pas le travail qui coûte cher, le travail c’est la richesse, c’est le capital qui coûte cher !» Gérard Filoche

Sommaire du Monde Libertaire # 1686 du 8 au 14 Novembre 2012

Actualité

Appel de la Coordination syndicaliste de la Fédération anarchiste, page 3

Austérité à l’heure espagnole, par R. Pino, page 4

Les fronts sociaux, par H. Lenoir, page 5

Météo syndicale, par T. Porré, page 6

Communiqué fédéral à propos de N-D-des-Landes, page 7

La Chronique néphrétique, de Rodkol, page 8

Arguments

Couac policier à Tarnac, par P. Schindler, page 9

La prison telle qu’en elle-même, par J. Rat, page 11

Morale et police, par M. Rajsfus, page 12

La prison, témoignage vécu, par J. Lesage de La Haye, page 14

International

Austérité chez les Grecs, par Romain, page 15

Histoire

Ramón Acín, belle figure de la CNT espagnole, par D. Pinos, page 17

Expressions

Sur les écrans, de H.Hurst, page 19

Un hurluberlu fort sage, par C. Margat, page 20

Mouvement

Activités du mouvement, page 21

La radio sans muselière, page 22

Programme des réjouissances, page 23

Illustrations : Alexandre , Aurelio, Krokaga, Manolo-Prolo, Valère

Editorial du Monde Libertaire # 1686 du 8 au 14 Novembre 2012

Accuser les Arabes de voler les petits pains au chocolat, lyncher les Roms, supprimer les 35 heures, faire, comme le sénateur Longuet, un bras d’honneur aux anciens colonisés réclamant justice: à droite comme à gauche, l’heure est à la décomplexitude. Haro sur les tabous. Pour aller dans le sens d’une si courageuse lucidité, pourquoi ne pas parquer les étrangers et les impies dans des ghettos, rétablir le port d’étoiles diversement colorées selon les différentes incivilités, pour les fumeurs, les looseurs, les pédophiles, les chauffards.
En véritables pragmatiques décomplexés, on pourrait aussi bannir des programmes scolaires la philosophie, l’histoire, la littérature et autres titatas, ces badinages improductifs de «diseux», au profit de matières plus rentabilisables, réservées aux «faiseux», techniques de surfaces, politesse, respect du chiffre et de la réussite pour les garçons, torchage des moujingues, cuisine, docilité sexuelle pour les fillettes. Pourquoi ne pas aussi, dans la foulée, rendre obligatoire le sport de haut niveau ou remettre en vogue les jeux du cirque.
Pourquoi ne pas réinvestir les anciennes colonies et célébrer, par un jour férié, les anniversaires de la Toussaint rouge ou les ratonnades de 1961. Pourquoi ne pas rétablir le travail des enfants dès 7 ans, les journée de 12 heures, les licenciements sans préavis, le livret ouvrier, comme au bon vieux temps des maîtres de forge. On pourrait supprimer le droit de grève, organiser l’attribution «aux enchères» des emplois aux moins exigeants. On pourrait dispenser les patrons de toutes cotisations sociales, abolir les salaires qui ruinent les actionnaires ainsi que le Code du travail, imposer le servage, l’esclavage, mettre Parisot au ministère du Travail.
Dans la foulée, il faudrait remettre à l’honneur la torture, le droit de cuissage, la peine de mort; réassigner aux femmes les places qu’elles n’auraient jamais dû quitter, cuisine, buanderie, alcôve. Supprimer l’assistanat et la Sécurité sociale, confier toute forme d’aide aux curés et aux oeuvres de charité, abolir toute expression populaire au profit du sondage de droit divin, faire de la réaction l’inusable et supersonique moteur de la société moderne. Il reste tout plein d’autres chantiers pragmatiques et décomplexés qu’on laisse à la libre imagination – synergétique et gestionnaire – des bienfaiteurs éclairés, des commissaires politiques et autres moralistes de tout poil. Ils pullulent car la soupe est grasse. Nous autres, anarchistes méfiants, persisterons à ne pas confondre modernité et progrès social.

Un Livre blanc en faveur du TER Poitiers – Limoges

NdPN : Après le nouveau coup de propagande pro-LGV dans le dernier magazine « Grand Poitiers », réponse de l’association TER d’avenir, opposée au projet.

Un Livre blanc en faveur du TER Poitiers – Limoges

L’association TER d’Avenir, opposée à la LGV Poitiers – Limoges, va dévoiler à Bellac des suggestions de modernisation et de rénovation de la ligne TER.

Dans la dernière livraison du magazine Grand Poitiers, son président Alain Claeys y signe un éditorial où il disserte, entre autres, sur les LGV Tours – Bordeaux et Poitiers – Limoges.

«  On est en veille active tellement il y a d’enjeux humains  »

Dans son esprit, la deuxième, dont l’enquête d’utilité publique pourrait démarrer en début d’année, semble déjà sur les rails. Le député maire de Poitiers imagine que ce chantier pérenniserait « les savoir-faire, les emplois et investissements de la première. » Les opposants à ce projet, eux, ne regardent pas passer le train et poursuivent leur bataille du rail. Après avoir tiré la sonnette d’alarme lors d’un récent conseil communautaire par la voix de son leader Nicolas Bourmeyster, le collectif « Non à la LGV Poitiers – Limoges » sollicite un nouveau rendez-vous avec Ségolène Royal, présidente de région, dont la LGV n’est pas la tasse de thé. Et dans cette lignée, l’association TER d’Avenir (1) divulguera ce midi à Bellac, « un arrêt emblématique en Haute-Vienne », un Livre blanc, présentant « la situation de la ligne et des suggestions pour la rendre plus fonctionnelle et attractive. » « On est en veille active tellement il y a d’enjeux humains. Nous n’avons pas besoin d’un beau jouet rutilant mais d’un train du quotidien et le TER est un outil fantastique », maintient Dominique Rotelli, secrétaire de TER d’Avenir. Dans un contexte de crise, le meilleur choix, selon l’élue de la Villedieu-du-Clain, « c’est de remettre cette ligne TER au top. » Réouverture ou aménagements des gares fermées « pour qu’elles redeviennent des lieux de vie et de services pour les usagers », dessertes, horaires, entretien, sécurité, personnel, complémentarité bus – TER, parking de covoiturage… : rien n’est laissé au hasard. Dominique Rotelli : « Il faut offrir quelque chose de cohérent aux voyageurs. C’est cela le service public. »

(1) Elle est coprésidée par Thierry Mesmin et Guillaume de Russé.

en savoir plus

En Suède, Catherine Coutelle loin de Bellac

Membre du conseil d’administration de TER d’Avenir, la députée de la Vienne Catherine Coutelle présente l’originalité d’être également favorable au projet de ligne LGV. « C’est conciliable, la ligne TER étant complémentaire avec davantage de dessertes », indique son entourage. En déplacement en Suède au côté de la ministre des Droits des Femmes, Mme Vallaud-Belkacem, Mme Coutelle sera absente à Bellac.

Jean-François Rullier, Nouvelle République, 9 novembre 2012

[Poitiers] Expulsions : le collectif toujours déterminé

Expulsions : le collectif toujours déterminé

L’arrivée de la gauche au pouvoir n’a pas entamé la détermination du Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France. Tous les premiers mercredis du mois, il réunit les militants des différentes associations qu’il fédère (Réseau d’éducation sans frontières, Cimade, Ligue des droits de l’homme…). Ils étaient une trentaine mercredi soir devant les marches du palais de justice de Poitiers. Pour dénoncer la situation toujours aussi difficile faite aux étrangers désireux de vivre en France et tout particulièrement à Poitiers et dans la Vienne.

«  Les familles sont détruites  »

« Quand ils arrivent en France, ils se trouvent déjà dans une situation précaire. Tout est fait pour leur rendre la vie encore plus difficile et ajouter à la précarité, dit une militante de RESF. La multiplicité des démarches administratives et les pressions qui leur sont faites détruisent les familles. Ceux qui, par chance, parviennent à trouver un emploi le perdent parce que les délais pour renouveler leurs papiers sont dépassés. Du coup, les enfants sont déscolarisés. C’est une spirale infernale. » Les militants citent le cas d’un immigré kurde venu de Turquie qui vivait à Poitiers avec sa famille depuis dix ans. « Nous essayons de le régulariser. Mais il manque un document pour une année. Entre le commissariat de police, puis le centre de rétention, la décision d’un premier juge à Melun en région parisienne, l’attente d’une décision du tribunal administratif de Poitiers prochainement, cette personne vit un vrai cauchemar. Et avec lui son épouse et ses trois enfants. » Le collectif poitevin contre les expulsions, qui s’intitule aussi « D’ailleurs nous sommes d’ici », récuse également les propos qui se voulaient apaisants du nouveau secrétaire général de la préfecture, Yves Séguy, dans nos colonnes (NR de mercredi 7 novembre). « La préfecture affiche toujours de belles déclarations, mais pour les personnes que nous défendons, rien ne change. Les tracasseries administratives n’ont pas cessé. On multiplie les titres courts. Et nous ne sommes toujours pas reçus en préfecture à la différence des autres collectifs en Poitou-Charentes. » Prochaine manifestation le mercredi 5 décembre, 18 h, toujours devant le palais de justice.

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 9 novembre 2012