[Aménagement du vivant] Projet de Center Parcs en Nord Vienne : l’enquête publique se termine aujourd’hui

Une enquête publique s’est déroulée depuis le18 juin et se termine aujourd’hui mercredi 18 juillet, pour le permis de construire de Center Parcs, l’autorisation de défrichement et la loi sur l’eau. Des permanences ont été organisées durant cette période sur les communes concernées (Morton et Trois-Moutiers), par le commissaire enquêteur Maurice Bossan, qui recueillera les dernières observations cet après-midi en mairie du chef-lieu de canton. Il remettra ultérieurement son rapport.

Presse aménageuse (La Nouvelle République), 17 juillet 2012

[Rennes] Marche de nuit Féministe en non mixité Femmes, Lesbiennes, Trans

Le 5 octobre 2012, 20h30, place de la Mairie, Rennes
Et non, le patriarcat n’a toujours pas disparu ! Tous les jours, ici comme ailleurs, les hommes nous infantilisent, nous insultent, nous harcèlent, nous agressent, nous violent, nous battent, nous tuent, nous exploitent, nous payent moins qu’eux, nous discriminent, nous réduisent à des objets de consommation, sont lesbophobes, transphobes… L’hétéropatriarcat sévit ici et partout, il n’est pas l’apanage d’autres cultures comme les discours fascisants voudraient le faire croire !!

Pourquoi une marche de nuit non mixte ?

L’espace public est théoriquement ouvert à toutes et tous. En réalité il est davantage le territoire des hommes. Les femmes, hétéros, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, transsexuelLEs, quelque soit leur origine, ont un accès restreint à la rue et à l’espace public.

On entretient une peur dans la rue, particulièrement de nuit alors que statistiquement la rue est plus sûre que les espaces domestiques. Cette peur est fondée (de nombreuses agressions ont lieu dans la rue) mais aussi instrumentalisée, entretenue. Cela permet avant tout aux hommes de continuer à exercer un contrôle social et moral sur nos corps, notre mobilité, notre liberté.

Dans la rue, surtout la nuit, nous sommes souvent considérées comme des corps disponibles, en exhibition, que les mecs peuvent commenter, juger et même toucher. Nous sommes sans cesse, sifflées, interpellées par des remarques lubriques paternalistes (« ma chérie », « ma belle », « t’es bonne »…), coupées dans nos conversations, draguées, insultées (« gros cul », « t’es moche », « sale gouine »…), agressées verbalement et/ou sexuellement. Ces situations constituent un véritable harcèlement quotidien.

Ils voudraient nous faire croire que notre présence dans la rue n’est pas légitime, nous réassigner à notre place historique, le foyer, à s’occuper de la bouffe et des gosses.

Nous sommes en non mixité Femmes, Lesbiennes, Trans car en tant qu’opprimées de ce système, nous voulons nous réapproprier la rue par nous-mêmes et pour nous-mêmes sans ces phallocrates qui nous fliquent.

En clair : NE ME LIBERE PAS JE M’EN CHARGE.

Parce que t’en as ras-le-bol de l’obligation d’être polie, souriante, douce et aimable

Parce que tu veux sortir dans les bars sans qu’un mec te saoule

Parce que tu ne veux plus flipper le soir en rentrant chez toi

Parce ce que tu veux avoir le droit d’exploser la gueule des mecs qui t’emmerdent

Parce que tu ne veux plus être isolée, casée, cloîtrée

Parce que tu ne veux plus te faire harceler et tabasser par ton mec

Parce que tu ne veux plus te faire exploiter par ton père, ton frère, ton mec ou ton patron

Parce que tu ne veux plus avoir à te justifier parce que tu portes un voile

Parce que tu veux sortir avec ou sans ton gosse sans qu’on te traite de mauvaise mère

Parce que tu ne veux plus qu’on te demande si tu es un mec ou une fille

Parce que tu ne veux plus demander le droit mais le prendre directement

Parce que t’aimes bien porter des pancartes

Parce que tu ne veux plus qu’on te demande “Vous-êtes seules ?” quand t’es avec 3 copines

Parce que tu veux pouvoir embrasser ou tenir la main d’une nana sans qu’on t’emmerde

Parce que t’en as marre de la récupération raciste du féminisme

Parce que t’en as ras le bol d’être éclairée la nuit par des pubs sexistes

Parce que ça te casse le clito d’être toujours trop ou pas assez féminine

Parce que tu serais censée être baisable mais pas baiseuse

Parce que les lesbiennes, gouines sont victimes de lesbophobie (agressions physiques, verbales, viols, blagues, invectives, remarques, invisibilisation, injonction à l’intégration…)

Parce qu’on voudrait nous faire croire que toutes les femmes sont blanches, aux cheveux lisses, “valides”, jeunes, minces et épilées, et que ces modèles dominants excluent et répriment toutes celles qui ne rentrent pas dans la norme

Parce que nos corps et nos vies ne nous appartiennent toujours pas

Parce que notre colère nous porte et que notre révolte en est la réponse

VIENS A LA MARCHE !!!

Contact :

Collectif Féministe

collectif.feministe.rennes (chez) gmail (point) com

Le fichage par l’EFS et l’Agence de biomédecine des personnes LGBT échappe-t-il à toutes règles ?

L’association En Tous Genres vient de saisir la CNIL concernant le fichage par l’EFS et l’Agence de la biomédecine des personnes LGBT.

Malgré les témoignages et protestations répétées de personnes concernées, la communication (renouvelée, diversifiée mais toujours inchangée sur ce point) de ces deux organismes les conduit visiblement à réaliser ce fichage de manière déloyale contrairement aux règles édictées par la loi dite de l’informatique et des libertés.

Nous invitons toutes personnes physiques ou morales qui seraient sensibles aux problèmes posés par ce fichage (réalisé par surprise et sans que les personnes ne puissent s’y opposer) à saisir également la CNIL en utilisant tout ou partie de la lettre ci-jointe.

Par ailleurs, nous rappelons que toute personne peut faire valoir auprès de ses deux organismes son droit d’accès en exigeant d’eux qu’ils vous fournissent les informations personnelles qu’ils détiennent sur vous. Vous trouverez ci-joint un modèle créé avec l’outil en ligne de la CNIL (http://www.cnil.fr/vos-libertes/les-courriers-pour-agir/).

Lire la suite de l’article sur le site de l’association

Cent ans après sa création, le « carnet de circulation » est toujours obligatoire

C’est un anniversaire un peu particulier qui est intervenu, lundi 16 juillet, pour les gens du voyage : celui des 100 ans du « carnet de circulation ». Aucune fête particulière n’était toutefois prévue pour commémorer la création de cette pièce d’identité spécifique aux gens du voyage et instaurée le 16 juillet 1912.

Depuis longtemps, le carnet de circulation est en effet l’objet de vives critiques de la part des défenseurs des gens du voyage, qui le considèrent comme la source d’un grand nombre des difficultés sociales des 350 000 à 500 000 Tziganes, Roms ou Manouches installés en France.

A l’origine, le carnet de circulation a été créé  » pour recenser » l’ensemble des personnes avec un mode de vie itinérant en France, explique Louis de Gouyon Matignon, « tziganologue ». Mais au fil du temps, il a de plus en plus été utilisé « comme l’instrument de discriminations » à leur égard, pointe le jeune chercheur, qui est par ailleurs l’assistant parlementaire du sénateur UMP Pierre Hérisson, président de la commission nationale consultative des gens du voyage depuis 2005.

STIGMATISANT

Les contraintes du carnet de circulations sont multiples. Ses détenteurs doivent, dès l’âge de 16 ans, se présenter à un commissariat « tous les trois mois » pour indiquer là où ils se situent. Avant de l’obtenir, ils doivent trouver une « commune de rattachement » où la population de gens du voyage ne dépasse pas les 3 %. Enfin, pour voter, il est impératif de prouver son rattachement à une même municipalité pendant au moins trois années consécutives.

En théorie, il existe quatre sortes différentes de documents de circulation. Les trois premiers s’appellent des « livrets » de circulation. Ils peuvent être de couleur beige, orange ou verte et sont attribués à des gens du voyage qui ne vivent pas dans des habitats en dur mais peuvent justifier de ressources régulières ou d’une activité salariée. Les nécessités de pointer au commissariat sont alors supérieures à trois mois.

Dans les faits, la majorité des gens du voyage dépendent de la quatrième sorte de livret : celui que l’on appelle stricto sensu le « carnet » de circulation. Lui est de couleur marron, et il est obligatoire pour tous ceux qui n’ont pas de revenus fixes et travaillent, par exemple, sur les marchés ou font du porte-à-porte. C’est le plus stigmatisant. Lorsqu’ils présentent ce carnet, beaucoup de gens se voient refuser l’accès au crédit ou à la location de logements.

SUR LES ROUTES L’ÉTÉ

Depuis le début du XXe siècle, les choses évoluent toutefois peu à peu. Le livret ou le carnet de circulation n’empêchent pas d’avoir une carte nationale d’identité. De plus en plus de gens du voyage s’en font donc faire une à leur nom. Ils donnent alors généralement en guise d’adresse les coordonnées de la mairie de leur commune de rattachement « Mais beaucoup ne le savent pas, pointe M. de Gouyon Matignon. Surtout ceux qui sont les plus démunis. »

Cette évolution va de pair avec la sédentarisation d’un grand nombre de gens du voyage : « environ quatre familles sur dix », estime le jeune chercheur, également président d’une toute nouvelle association de défense de la culture tzigane. Ceux que l’on appelle de façon générique les « gens du voyage » investissent en effet de plus en plus dans des terrains en France sur lesquels ils logent la plupart du temps dans leur caravane. L’itinérance est souvent réservée aux mois d’été.

Elise Vincent, lemonde.fr, 17 juillet 2012

[Feu aux prisons] Mutinerie à la prison de Seysses

Une quarantaine de détenus a refusé de réintégrer les cellules, hier à partir de 15 heures, afin de dénoncer les problèmes de cantine, fouille au corps et de parloir.

«Allô ! Bonjour ! On n’est pas rentrés de promenade. On veut des changements à la prison. Il faut le dire !» Depuis l’intérieur du centre pénitentiaire de Seysses, des détenus ont contacté notre rédaction, hier soir, pour annoncer leur mutinerie. Depuis 15 heures et la promenade, une quarantaine d’entre eux avait refusé de réintégrer leurs cellules. Ils dénonçaient leurs conditions d’incarcération «inadmissibles».

«On a une mauvaise cantine, même des chiens n’en voudraient pas, ont-ils expliqué depuis la prison tandis que l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) tentait de rétablir l’ordre. Nous avons aussi des problèmes avec les parloirs. Quand les familles viennent de Paris ou Marseille pour nous voir 45 minutes, s’ils ont une minute de retard, ils ne rentrent pas. Et, après les parloirs, les fouilles sont trop poussées, on se sent dégradés. Que font-ils des droits de l’Homme ? On en a ras-le-bol ! Et quand on revendique, on nous menace de partir à Tarbes, loin de chez nous.»

Hier, la mutinerie a fait tache d’huile à l’extérieur de la prison. La compagne d’un détenu a confirmé : «En tant que visiteurs, nous avons des difficultés pour les rencontrer. Je viens de loin et une fois sur trois on m’empêche de le voir.»

À l’image de manifestants classiques, les détenus ont donc librement communiqué leurs revendications et commenté les événements. «Les Eris sont là. Ils ont des flashballs.»

Des portables à la pelle

Après six heures de mutinerie, les services pénitentiaires sont parvenus, sans heurts, à faire rentrer les détenus dans leurs cellules vers 20 h 45. Deux d’entre eux, considérés comme les meneurs, ont été placés en quartier disciplinaire.

Hier, le syndicat pénitentiaire des surveillants non-gradés n’était surpris ni de la mutinerie, ni de la présence de téléphones portables à Seysses. «Chaque année, c’est la même chose, ont décrit Jérôme Massip, secrétaire général national, et Nicolas François, secrétaire local. ça exprime bien le laxisme de l’administration. On a enlevé l’autorité au personnel. On parle des droits des détenus. Mais tout ça se fait au détriment des conditions de travail des personnels»

Quant au «fléau du portable, il n’y a rien de surprenant. On en retrouve à la pelle. On dénonce mais il ne se passe rien !»

Hier soir, malgré nos appels, nous ne sommes pas parvenus à joindre la direction de la prison de Seysses mobilisée sur l’événement.

Claire Lagadic, ladepeche.fr, 16 juillet 2012