Tintin est poursuivi par la police de l’immigration

Bande Dessinée Tintin est recherché par la police de l’immigration

Un détournement de bande- dessinée de Tintin sur le thème de l’immigration et du racisme, publié dans le N°13 du journal « La Sulfateuse ».

Le lien vers le pdf de la BD :

http://www.fichier-pdf.fr/2012/05/17/tintinimmigration/tintinimmigration.pdf

le lien vers le numéro complet de La Sulfateuse :

http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_4fb56199d8704.pdf

Bonne lecture à tous !

Indymedia Paris-IDF, 18 mai 2012

[Poitiers] Détournements de pub par les Déboulonneurs 86

Hier mercredi à Poitiers, les Déboulonneurs 86 proposaient une promenade antipub, à laquelle nous avons participé. Il s’agissait d’aller de rendre visite aux hideuses sucettes publicitaires qui jalonnent le centre-ville, pour discuter ensemble des détournements possibles, puis de scotcher sur ces totems de la marchandise des papiers annotés de formes diverses, peints ou écrits au marqueur.

Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel, entamant une déambulation sympathique, en compagnie d’une participante revêtue pour l’occasion d’une jolie robe en prospectus publicitaires.

Sous bonne escorte d’une demi-douzaine de flics notant scrupuleusement les phrases écrites, le cortège s’est arrêté un moment, en soutien à des personnes que les flics dégageaient du porche de Notre-Dame pour « chien non tenu en laisse », prétexte habituel pour harceler les sans-logis et mal-logé-e-s de Poitiers.

Onze sucettes publicitaires ont finalement été détournées. Des gens se sont arrêtés pour prendre le temps de regarder ces oeuvres éphémères, et lire le tract des Déboulonneurs qui était scotché à chaque fois dans un coin (lire ci-après).

Un papier est aussi paru aujourd’hui dans la presse locale (voir ci-après).

Pavillon Noir

Mise à jour – Photos

Certains détournements étant mal visibles sous ce format miniature, cliquer sur les photos pour les voir au format original.

Tract des Déboulonneur-euse-s 86

STOP LA PUB !

La publicité nous pollue

à plusieurs niveaux. Elle dévore d’énormes quantités de papier, dont la récupération et le traitement sont essentiellement facturés aux contribuables. Elle est aussi très énergivore : un seul panneau publicitaire tournant équivaut à la consommation annuelle d’un foyer de quatre personnes !

La publicité nous harcèle

pour nous faire rentrer dans le moule étouffant et uniformisant de la consommation, de l’ostentation et de la réussite. Dès le plus jeune âge, nul ne peut tenter de s’en extraire sans se sentir culpabilisé et marginalisé. L’un des exemples le plus frappant est l’image donnée des femmes, tenues d’être jeunes, minces, maquillées et richement parées. Comme aux Cordeliers, avec ce logo de «la Poitevine» rousse, consommatrice de l’enfance à l’âge adulte, pour «l’anniversaire» de laquelle des étudiantes distribuaient des tracts, revêtues de perruques rousses pour coller au «modèle».

La publicité inonde insidieusement

nos lieux de vie, avec sa propagande héritée des régimes totalitaires, alors que l’espace public nous appartient de droit. La décision démocratique sur les emplacements voués à la publicité nous échappe complètement.

La publicité n’est ni une culture

, ni une expression libre : monopolisée par les diffuseurs et les riches, elle ne tolère aucun dialogue, elle répond par la répression à quiconque émet une critique contre le système qu’elle sous-tend. Les condamnations lourdes et répétées de militant-e-s antipub, obtenues à Poitiers par Decaux, démontrent bien que la publicité est une monopolisation violente de la (pseudo) liberté d’expression Elle n’est qu’une  colonisation des esprits.

La publicité n’est pas que le spectacle

du capitalisme, elle en est la condition essentielle. La concurrence et la recherche du profit maximal supposent l’alignement de la demande sur une offre définie par un productivisme effréné, qui n’a plus aucun sens social. Cette société de fausse «abondance» implique qu’une minorité se gave, tandis que l’immense majorité tente de poursuivre un miroir aux alouettes, et qu’un milliard de personnes crèvent de faim et tentent de survivre au beau milieu de ses déchets.

Sur Poitiers, la municipalité collabore

à l’envahissement publicitaire, et prend fait et cause pour Decaux dans les procès qu’il intente aux militant-e-s antipub. Les panneaux d’affichage libre sont absents du centre-ville alors que les «sucettes» publicitaires et les panneaux lumineux y prolifèrent. «Coeur d’agglo» est typique d’un projet social où la population est considérée comme du bétail à tondre.

La désobéissance civile

, comme pour la lutte des faucheurs contre les OGM ou des salariés contre les licenciements, est un moyen de nous défendre et de défendre l’intérêt général. Par des actions antipub assumées et publiques, nous revendiquons avant tout le droit pour tou-te-s de se ressaisir de l’espace public, de lui redonner un sens plus solidaire et plus humain.

Collectif des Déboulonneurs 86

Pour que la pub ne fasse plus partie du paysage

Les antipub sont de retour à Poitiers. Le collectif “ les déboulonneur-euse-s ” ont pris pacifiquement pour cible les sucettes publicitaires du centre-ville.

Ça n’est pas sans humour que les « Déboulonneur-euse-s » Poitiers ont frappé, ici rue du Marché Notre-Dame.

Trois mois après avoir relancé leur mouvement, les « Déboulonneur euse-s » de Poitiers sont passés « à l’attaque », hier en fin d’après-midi avec pour seules armes du ruban adhésif, plusieurs mètres de papier, des ciseaux et quelques feutres ! Une petite vingtaine de « Déboulonneurs » a pris pour cible les sucettes publicitaires et les abris de bus de l’hyper centre de Poitiers. Et ce sont précisément les slogans qu’ils ont détournés et enrichis de bulles. A ne pas confondre avec l’action des antinucléaires (les « éteigneurs » de sucettes), le 17 mars dernier, cette déambulation – suivie par une demi-douzaine de policiers – a conduit le petit groupe, rue du Marché, place Notre-Dame avec la volonté d’inciter les Poitevins « à se réapproprier l’espace public, colonisé et confisqué par la publicité ». Ils n’ont forcé aucun des supports publicitaires et ne les ont pas badigeonnés de peinture. Leur action se voulait « poélitique », sympathique pour dénoncer la publicité qui, expliquent-ils dans un tract, « pollue », « harcèle », « qui n’est ni une culture, ni une expression libre ». « Notre objectif, explique Sylvain, est de susciter un débat citoyen, de faire prendre conscience aux habitants que l’espace public leur appartient. Nous voulons que les gens sachent que la somme que rapporte cette publicité à la Ville est dérisoire. Nous souhaitons provoquer le débat et à terme interpeller les élus municipaux pour un Poitiers sans pub. Avec un euro supplémentaire par contribuable, on se passerait de publicité à Poitiers ! » L’invitation lancée à ce qu’ils ont eux-mêmes appelé « promenade antipub » n’a guère trouvé d’échos auprès de Poitevins pressés de regagner leur domicile et d’entamer, pour un certain nombre d’entre eux, un long week-end comme ces trois étudiantes rencontrées, rue de l’Université que l’action n’a pas convaincues. « Les pubs, à force d’en voir, on ne les voit plus tout simplement. Elles font partie du paysage, c’est tout. »

Nouvelle République, Sylvaine Hausseguy, 17 mai 2012

[Ingrandes – 86] La lutte des Fondeurs paye, sept licenciements évités

Fonderie Alu : soulagement après l’ultime négociation

Ingrandes (Vienne). Sept licenciements secs ont été évités lors d’une dernière négociation. Le nombre de licenciements s’élève donc à 53.

Il est grand, il est costaud et visiblement un peu tourneboulé. D’ailleurs, il préfère ne pas répondre aux questions des journalistes, trop ému pour le faire. Comme six autres de ses collègues, il a bien failli ne pas revenir dans son entreprise le jour même. Sept licenciements non-volontaires étaient en effet programmés jusqu’à hier à la Fonderie du Poitou aluminium au milieu des soixante prévus. Un paradoxe quand on se souvient que cent trente personnes s’étaient manifestées pour quitter l’entreprise. Mais, se défendait la direction, les sept personnes incriminées occupaient des postes dans des services peu fournis et difficilement remplaçables.

C’était le dernier écueil pour clore une page conflictuelle ouverte au mois de juillet dernier. Toute la matinée et le début d’après-midi, direction et syndicats se sont donc rencontrés pour une ultime négociation. Un dernier round qui s’est conclu par une décision du P-DG de Saint-Jean Industries lui-même, Émile Di Serio qui, par téléphone, a accepté de réintégrer ces sept salariés. Ce ne seront donc plus 60 mais 53 licenciements qui auront finalement lieu.

«  Un beau geste  »

Un réel soulagement pour le personnel et les syndicats. « Ça fait un moment que je venais en marche arrière, l’ambiance avait beaucoup changé », explique ainsi Christian Gigault, partant après 31 ans à la Fonderie et partant le jour même. « Je vais rentrer dans l’entreprise, chercher mes bleus de travail, dire au revoir aux copains, et voilà. » Il a tout de même prévu de revenir pour arroser ça. Un qui l’arrosera aussi, c’est Éric Bailly. Le secrétaire du comité d’entreprise a en effet dû batailler jusqu’à la dernière minute pour obtenir la réintégration de ces sept collègues. « Ça clôture de manière satisfaisante cet ultime combat de ces onze derniers mois particulièrement difficiles. C’est en tout cas un beau geste de Saint-Jean Industries. »

A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr

à suivre

Forcément des mécontents

C’est le paradoxe de ce conflit hors normes. Au final, beaucoup de ceux qui voulaient partir seront contraints de rester. Une situation pas évidente après de longs mois de conflit qui ont usé les plus vaillants et qui ont miné l’ambiance au sein des ateliers. D’ailleurs, certains ne le cachent pas : il faut s’attendre à d’autres départs dans les prochains mois. « Certains sont en congé sabbatique, on ne les reverra pas. » On n’a donc peut-être pas fini de parler de la Fonderie alu.

Nouvelle République, Laurent Gaudens, 17 mai 2012

[Poitiers] « En tous genres » contre l’homophobie

NdPN : Alors que les agressions homophobes progressent, un article sort aujourd’hui dans la presse locale, à l’occasion de la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie. Action sympathique prévue ce soir à 18H sur la place de l’hôtel de ville par l’association « en tous genres ».

La communauté gay sort du placard à Poitiers

L’association “ En tous genres ” met le débat de l’égalité des droits pour les homosexuels sur la place publique aujourd’hui. Elle souhaite interpeller.

La communauté gay sort du placard à Poitiers

La société évolue mais les discriminations persistent. Dans un café de la rue Victor-Hugo, à Poitiers, le président de l’association « En tous genres » n’a pas à chercher les exemples bien loin : « Rien qu’ici, regardez autour de nous. Il y a la préfecture d’un côté où les homosexuels étrangers persécutés dans leur pays ne peuvent pas bénéficier du droit d’asile. Il y a la mairie où les homosexuels n’ont pas le droit de se marier. Il y a le lycée où des gamins se font traiter de sales pédés à longueur de journée. Et il y a une banque où les couples de salariés homos n’ont pas les mêmes droits que les hétéros ! »

David Allizard s’arrête là mais la liste des revendications de l’association de visibilité et de lutte contre les discriminations fondées sur le genre, le sexe et l’orientation sexuelle est longue. Elle inclut aussi la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et la gestation pour autrui pour les couples d’hommes. « Les homosexuels ne sont pas stériles », insiste leur représentant. Les choses bougent tout de même ; dans la Vienne comme ailleurs. « L’homosexualité est peut-être mieux acceptée mais le coming out reste compliqué pour de nombreux jeunes ; le taux de suicide est plus élevé que chez les hétéros et beaucoup de personnes sont victimes de persécutions. » C’est pour recueillir leurs appels de détresse que l’association a mis en place une messagerie téléphonique. « Ça peut aller loin », ajoute David Allizard. « En 2006, un homme a été frappé dans un fast food de Poitiers sur la base de son homosexualité supposée. Il y a aussi des gens qui sont agressés sur les lieux de drague et qui n’osent pas déposer plainte parce qu’il n’est pas facile de se présenter au commissariat… »

«  Se donner la main  »

L’association qui fait régulièrement des interventions dans les collèges et les lycées mesure la difficulté de vivre librement son homosexualité en milieu rural : « C’est encore moins facile dans une petite ville que dans une grande ville où on peut avoir un certain anonymat », explique un adhérent. « Et puis à Poitiers, on peut trouver des soutiens et se référer à des images. On se sent moins seul. » La discrète capitale régionale n’abrite pourtant pas une communauté homosexuelle particulièrement visible. Il y a bien deux bars gay friendly (le Josette Bar et le Sixties), une boîte de nuit qui sert de repaire (le George-Sand) et un lieu de rencontre (autour du Moulin de Chasseigne) mais peu de couples homosexuels qui se tiennent par la main dans la rue. David Allizard est rêveur : « Le jour où on pourra se donner la main dans les lieux publics sans que cela n’interpelle personne, alors on aura gagné ! »

en savoir plus

Un mariage militant aujourd’hui à Poitiers

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, aujourd’hui, l’association « En tous genres » organisera un mariage militant entre deux jeunes femmes, à 18 h, devant l’hôtel de ville de Poitiers. Camille et Coralie sont toutes les deux hétérosexuelles mais elles s’engagent pour l’égalité des droits. Leur union sera célébrée par Quéquette, sœur de la perpétuelle indulgence, et Patrick Coronas, conseiller municipal communiste. « Nous voulons rappeler ses engagements de campagne au nouveau président de la République sur le mariage homosexuel et l’adoption », explique le président du mouvement. « La devise républicaine n’est pas appliquée. Si on ne respecte pas l’égalité, il ne peut y avoir ni liberté, ni fraternité. »

Nouvelle République, Baptiste Bize, 17 mai 2012

[Poitiers] Nika Peikrishvili est donc de retour !

Nika Peikrishvili est donc de retour !

Reprenons le parcours de ces derniers jours :

Ayant refusé, le jeudi 10, d’embarquer dans l’avion pour la Pologne, la police n’a pas fait usage de la force et l’a reconduit au CRA (Centre de Rétention Administrative) du Mesnil-Amelot (77).

Aidé par la Cimade du Centre, il est passé devant le TA (Tribunal Administratif) de Melun, où son avocat a plaidé sa remise en liberté.

Aidé par Resf 85, Nika est allé voir sa mère et ses soeurs en Vendée hier et est revenu au Lycée du Dolmen lundi (14/05) à 13h où l’attendaient  tous ses camarades qui ont fait, à partir de 15 h une grande manifestation de soutien devant le lycée et les caméras de FR3, et avec la présence de France Bleu Poitou.

On a bien compté 250 lycéen(ne)s, s’étant collés la photo de Nika et un ou plusieurs des trois bandeaux : « Solidarité Nika », « Régularisation Nika » et « Des papiers pour Nika » (ci-joint) et qui, main dans la main ou bras-dessus, bras-dessous, ont constitué, le long de la façade du lycée, une grande chaîne humaine de solidarité.

Cela dit,  si le tribunal a décidé la fin de la rétention il n’a pas annulé le principe de sa « réadmission » en Pologne, autrement dit la possibilité d’une nouvelle expulsion.

La demande a donc été faite auprès du Maire de Poitiers d’intervenir auprès de la Préfecture pour permettre à Nika de poursuivre ses études.

Il faut en effet pour cela que la Préfecture revienne définitivement sur la décision de le renvoyer en Pologne et accepte enfin de lui donner un vrai titre de séjour.

C’est en ce sens qu’une pétition de soutien à Nika a été signée hier dimanche par 78 personnes, lors de la fête des 30 ans du Toit du Monde, où l’on a pu, entre autres, entendre chanter l’aspiration à la fin des frontières.

(Article publié avec l’aimable autorisation de RESF et de la Cimade)

Publié sur le blog du NPA 86, 15 mai 2012