[Poitiers] Action des parents d’élèves de Mermoz contre la suppression d’un poste Rased

Mermoz défend toujours les Rased

Les parents d’élèves de l’école Mermoz à Poitiers-Ouest se sont une nouvelle fois mobilisés hier matin pour défendre le poste de « maître G » que la carte scolaire prévoit de faire disparaître à la rentrée, comme de nombreux postes de Rased (réseaux d’aides spécialisés aux élèves en difficulté) dans la Vienne. Un autre poste de maître G est menacé dans le quartier de Poitiers-Ouest, où les parents de l’école de la Grange Saint-Pierre sont aussi mobilisés.

L’association de parents (APE) de Mermoz a symboliquement retardé l’entrée des élèves dans l’école. Ils ont aussi écrit une lettre ouverte à la rectrice, signée par les APE de toutes les écoles de Poitiers-Ouest et d’autres parents: « Laissez une chance à nos enfants de trouver un épanouissement personnel et scolaire. Les enseignants spécialisés du Rased en sont les garants. » Les parents refusent la réponse qui leur a été opposée jusqu’à présent par l’académie, qui estime que l’aide personnalisée peut remplacer les maîtres G et annoncent qu’ils continueront à se battre.

Centre Presse, E.R., 19 avril 2012

[Lille] Violences policières contre une centaine de militant-e-s sans-papiers et leurs soutiens

Sans-papiers : vidéo des brutalités policières du 4 avril 2012

Mercredi 4 avril 2012, devant le Tribunal Administratif de Lille, six personnes sans-papiers comparaissaient en audience publique. Elles risquaient l’expulsion du territoire français depuis le jour où elles décidèrent d’occuper pacifiquement le local de l’UMP afin d’exiger leur régularisation. Cette action datant du vendredi 31 mars s’était soldée par une évacuation policière brutale, l’arrestation arbitraire et l’enfermement inhumain en centre de rétention des six personnes concernées.

Le jour de leur audience publique, une centaine de militants sans-papiers et leurs soutiens ont été refoulés à l’entrée du tribunal puis chargés par les forces de l’ordre alors qu’ils manifestaient pacifiquement. Résultat des coups et des blessures : six hospitalisations dont celle d’une femme enceinte. Les forces de l’ordre ont plaqué au sol, tabassé puis gazé un cameraman indépendant pour lui arracher son matériel d’enregistrement. Ces violences et ce vol témoignent une fois de plus de la haine raciste et des méthodes fascistes de la police française sous Sarkozy. La police se croit impunie lorsqu’elle brutalise et humilie des millions d’hommes et de femmes sans-papiers et non-blanches…

Seulement, la lutte des descendants de colonisés pour la justice et la dignité soutenue de manière inconditionnelle par des porteurs de valises (et des porteurs de caméras) triomphera face au racisme d’Etat et face au néocolonialisme occidental.

Vive la régularisation de toutes les personnes sans-papiers ! De défaite en défaite jusqu’à la victoire finale !

https://www.youtube.com/watch?v=fdPyh-NSnQY

Indymedia Lille, 18 avril 2012

[Le travail tue] À l’entrée de Cattenom, les grévistes ont installé banderoles et barbecue

[Le travail tue] À l’entrée de Cattenom, les grévistes ont installé banderoles et barbecue

Posted on 18 avril 2012 by juralib

Le ras-le-bol de « la viande à rem »

Les salariés de SPIE, sous-traitant du nucléaire, sont en grève sur plusieurs sites, notamment dans les centrales de Cattenom et Fessenheim.

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Un piquet de grève devant la centrale nucléaire de Cattenom pour un arrêt de travail annoncé comme « illimité » : les salariés de l’entreprise SPIE ont cessé le travail depuis avant-hier. Même chose à Fessenheim en Alsace, Cruas en Ardèche ou sur le site de Centraco dans le Gard, là où l’explosion d’un four avait fait un mort et quatre blessés graves en septembre dernier.

À l’appel de la CGT, les ouvriers de ce sous-traitant du nucléaire, ont débrayé pour réclamer de meilleures conditions salariales. « Ce n’est pas un mouvement spontané, précise José Andrade, délégué CGT SPIE France, nous avons déposé un cahier revendicatif à la direction qui tarde à nous répondre. »

À l’entrée de Cattenom, les grévistes ont installé banderoles et barbecue. Très déterminés, ils disent être 90 à avoir cessé le travail sur 110 salariés présents sur le site. Des informations contredites par la direction de la centrale qui s’est rapprochée de celle de SPIE : « Ils sont 175 agents dont 65 grévistes », affirme Didier Fortuny, directeur délégué à Cattenom. Lequel assure que le mouvement est sans incidence pour l’instant. « La tranche 1 est en fin d’arrêt programmé. Le rechargement du réacteur aura lieu en fin de semaine pour un couplage au réseau début mai. »

Les SPIE ont en charge la logistique dans la centrale, ce qui recouvre de très nombreuses activités de maintenance : décontamination, tri, évacuation des déchets. « C’est eux qui prennent 80 % des doses, complète José Andrade, avec des conditions de vie indignes. » Payés 1500 € bruts par mois. Selon le délégué, la durée de vie d’un salarié dans une entreprise sous-traitante est de « trois ans. Le cheptel nucléaire, la viande à rem [Rem : unité de mesure de la radioactivité], est renouvelé par tiers. Avec ce fonctionnement, avec quelles compétences on va assurer les centrales de demain ? » Hier après-midi, David Guillon directeur de SPIE s’est rendu à Cattenom pour rencontrer une délégation et aujourd’hui, la CGT du nucléaire organise une manifestation nationale à Paris pour revendiquer un statut unique pour tous les salariés du nucléaire.

Leur presse (republicain-lorrain.fr, 18 avril 2012)

[Poitiers] « Vive la république », tout un programme…

ndPN : « Vive la République » est un groupement de patrons de la « zone République » – une grosse tumeur marchande en bordure de Poitiers – qui mérite bien son nom.

A l’occasion d’une réunion, lundi dernier, de cette association hautement philanthropique (et d’ailleurs « pilotée par Bernard Giraudon, directeur adjoint de la Maison de la formation »), ses principales préoccupations ont été rappelées. Elles rappellent bien, en effet, cette merveilleuse « République » qui nous rend toujours plus heureux-euses au quotidien.

Saccage écologique d’abord, avec l' »aménagement » de la ZAC des Montgorges voulue par Vinci (avec un super « pôle motos ») et l’extension de la zone d’activités République (avec l’émergence de « République IV », un peu comme la IVème République émergeant du champ de ruines de la guerre).

On maquillera tout cela, comme il se doit, d’une bonne couche de peinture verte fluo, à coups d’annonces de « développement durable », de « tri sélectif », de « coulée verte » et d’ « éco-quartier ».

Flicage et contrôle social ensuite, avec le chantier « sécurité et vidéo », en partenariat avec police, vigiles privés, et criminologue… avec ses « petits kits de vidéosurveillance à monter soi-même » : voilà de quoi rassurer les chantres des droits de l’homme riche !

Sans oublier le volet Démocratie en carton-pâte, avec le chantier « communication », consistant à organiser « rencontres et conférences », histoire d’extirper aux forceps un consentement citoyenno-participativiste de bon aloi.

Le tout bientôt connecté à l’univers mégalopole, grâce au chantier de la LGV, dont les tirs de mines font swinguer les riverains. Il ne manque rien à ce projet « d’avenir », qui rassemble décidément toutes les caractéristiques du vieux monde moisi dont nous ne voulons plus !

Vive la République en quête d’une nouvelle identité

Le groupement des acteurs économiques s’agrandit. Sécurité, développement durable, aménagement et communication figurent parmi ses priorités.

L’an dernier, elle fêtait son dixième anniversaire. Un âge qui permet encore de voir l’avenir avec sérénité et de grandir. Créée sous l’égide de la chambre de commerce et d’industrie, VLR, Vive la République, fédère aujourd’hui quelque 170 entreprises sur les 450 que compte un vaste territoire qui s’étend en gros de la route de Vouneuil en passant par les zones République I, II et III, le centre de gros, Chasseneuil, Migné-Auxances et la future zone des Montgorges à Poitiers. L’association a également opéré « la fusion » avec ses voisines comme Grand Axe et les Portes de l’Auxances. Aujourd’hui, Vive la République est à la recherche d’une nouvelle identité et d’un nouveau nom. Elle vient d’ailleurs de solliciter ses adhérents et tous les acteurs économiques de la zone pour qu’ils apportent leurs idées.

En attendant la LGV

Réunie lundi soir en assemblée générale à Migné-Auxances, l’association a fait le point sur les principaux chantiers à initier ou poursuivre en 2012. > Aménagement. On suit de près celui de la zone des Montgorges (35 ha dont un tiers dédié aux activités économiques) celui de la zone République IV (150 ha) dont les travaux doivent commencer fin 2012. enfin et surtout peut-être celui de la future ligne LGV qui va occasionner « beaucoup de perturbations pour les entreprises de la zone ». > Développement durable. Des tests sur le tri sélectif des déchets papiers et carton vont être réalisés. Côté transports, l’association entend inciter salariés et dirigeants « à aller vers des actions de covoiturage ». Dans le cadre de la semaine de la mobilité, elle organisera le 20 septembre prochain une action spécifique dédiée à l’écoconduite et au covoiturage. > Sécurité et vidéo. C’est l’un des grands chantiers de l’association. Celle-ci se veut par exemple « un facilitateur d’échanges » entre les forces de police et les sociétés privées en charge de la sécurité sur le secteur. La commission chargée de ce dossier va par ailleurs lancer une enquête d’envergure auprès de toutes les entreprises pour mesurer leur niveau d’équipement. Un questionnaire est en préparation. Une stagiaire spécialisée en criminologie a été recrutée pour gérer ce dossier. > Communication. VLR va poursuivre ses actions pour fédérer les adhérents en organisant rencontres et conférences à intervalles réguliers au cours de l’année.

Contact : 05.49.60.98.10.

Nouvelle République, Jean-Michel Gouin, 18 avril 2012

[Migné-Auxances 86] Avec Vinci ta maison va swinguer

Migné-Auxances : les tirs de mines inquiètent les riverains de la LGV

Les tirs de mines du chantier de la LGV font trembler  les riverains. Et tous ne bénéficient pas d’une expertise de leur maison.

Ils ont cru à un passage d’avion de chasse franchissant le mur du son. La cause des vibrations était bien plus proche : le chantier de la future ligne TGV à grande vitesse (LGV).

Des tranchées doivent être creusées dans la roche. Les premiers essais de tirs de mines se sont déroulés la semaine dernière pour valider les procédures avant de lancer les tirs à répétition (1).

«  Nos maisons sont en terrain argileux  »

« Les bibelots ont vibré. Ma fille était seule à la maison, elle se demandait ce qui se passait, elle a eu très peur », confie une riveraine de la rue de la Longerolle, à Migné-Auxances. « On savait bien que des tirs devaient avoir lieu, ils l’avaient dit à la réunion de début avril, mais on ne savait pas quand, on a été très surpris. Ils parlent de deux cents tirs ! Là, on en a déjà eu quatre ou cinq et on se demande ce qui va se passer ! », commente une autre. La grogne commence à monter sur fond d’inquiétude future pour les maisons. « Ici, rue de la Longerolle, les maisons sont construites sur un terrain argileux, on a déjà eu les conséquences de la sécheresse, on n’aimerait pas que ça recommence à cause des mines. » La crainte clairement exprimée avec la répétition des implosions dans le sol, c’est l’apparition de fissures dans les habitations. Tous les riverains de la zone actuellement en travaux à Chardonchamp ne sont pas logés à la même enseigne. Pour certains, Cosea a demandé au tribunal administratif de Poitiers de désigner un architecte expert, chargé d’examiner les maisons à ses frais. Ce qui provoque des réactions, c’est que Cosea paie et… décide du périmètre concerné par l’expertise (2). Un périmètre trop limité aux yeux de ceux qui sont en dehors et qui, malgré tout, disent ressentir fortement les vibrations. Ils ont lancé une pétition pour se faire entendre. « J’en suis exclu », explique Jean-Louis Jollivet, président de l’association de défense de l’environnement de Migné-Auxances (Adema). « Je viens d’être privé de téléphone et d’Internet pendant quatre jours après des tirs de mines. Pour le périmètre, ils avaient prévu d’expertiser dans un premier temps, dans une bande de 150 m, finalement portée à 200 m après une intervention de la mairie. On avait des rues qui étaient coupées en deux, ça semblait guère logique. » Du coup, lors de la réunion publique du 2 avril dernier, Cosea a proposé une autre procédure pour ceux qui ne sont pas dans le périmètre : un examen à l’amiable des maisons. « J’attends quelqu’un la semaine prochaine », indique une habitante de la rue de la Longerolle. « On verra bien. Je suis déjà allée râler sur le chantier. »

(1) La semaine dernière Cosea expliquait que les tirs n’auraient pas lieu le week-end ni durant les vacances scolaires. (2) Rue des Cosses, Allée de la Daumade et rue de Sainte-Loubette.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 18 avril 2012