Sur la « force d’action rapide » de Civaux

Communiqué du 29/03/12 de la « Coordination Poitevine pour la Sortie du Nucléaire »

Le nucléaire  promettait d’être infaillible : il a fallu attendre 40 ans pour qu’EDF  s’avise d’instaurer une FARN, force d’action rapide, censée répondre à  un accident nucléaire majeur. C’est la fin d’une illusion : les  accidents arrivent, à Fukushima, bien sûr, mais aussi, plus proche de  nous, au Blayais où 3 réacteurs ont failli être inondés en 1999…

L’ « Organisation nationale de crise du parc nucléaire d’EDF » s’appuie sur quelque 350 personnes par centrale et 300 personnes au  niveau national. Son responsable, Christophe Pilleux, précise qu’il ne  s’agit « ni de liquidateurs, ni de super-héros » : cela signifie-t-il  que d’autres personnes devront intervenir en cas de difficulté de  refroidissement de réacteurs ? Rappelons que 600 000 hommes et femmes  ont, à Tchernobyl, sacrifié leur santé et leur vie pour limiter les  émissions radioactives.

Le même « responsable » assure que leur vocation est de « n’avoir à  intervenir qu’une fois tous les 10 000 ans ». Mais, les accidents ayant  la fâcheuse habitude de déjouer les calculs théoriques, cette première  intervention pourrait être nécessaire demain !

Or la FARN ne sera opérationnelle qu’en ….2014, le temps d’effectuer  sur les 19 sites regroupant 58 réacteurs, des modifications pour rendre  compatibles les points de connexion avec le matériel de la Force. Enfin, selon EDF, cette FARN sera en capacité d’intervenir en 24  heures. Or nous savons, suite à Fukushima, qu’il est vital de réagir dès les premières heures en cas de panne de refroidissement des réacteurs. La rapidité de cette « force » est donc très relative. Son action  l’est encore plus : elle ne peut pas empêcher un accident avec toutes  les conséquences sanitaires et environnementales que cela comporte.  C’est la sortie du nucléaire qui doit être rapide et active, partout !

Coordination Poitevine pour la Sortie du Nucléaire, 29 mars 2012

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[Barcelone] Grève générale en Espagne, Barcelone brûle

Grève générale en Espagne, Barcelone brûle

Vaga general ! Dès minuit (nuit du 28 au 29 mars, a la veille de la présentation d’un projet de budget d’austérité sévère par le nouveau président espagnol, le conservateur Mariano Rajoy), la grève est déclarée et les premiers « piquets » (groupes charges de fermer les établissements des « esquiroles » qui s’obstinent a travailler) s’organisent, forçant les bars à fermer et taguant quelques banques au passage. L’un d’eux a d’ailleurs profite de la situation pour piller un casino, lui soustrayant quelques milliers d’euros… Au matin d’autres piquets formés de centaines de personnes chacun relayent les premiers, fermant les boutiques ouvertes et déversant des déchets dans les banques et les taguant. Tous se rejoignent ensuite a la place Catalunya, au centre de la ville d’où partira la première grande manifestation dans les environs de midi. Si celle-ci commence plutôt calmement, bientôt une première bombe de peinture lancée par un « encapuchodo », comme les appellent la presse bourgeoise locale, vole contre une vitrine d’un magasin de luxe, lançant un mouvement en marge des marches pacifiques des syndicats (CNT et CGT compris) et des indiñados qui ne s’arrêtera pas avant le petit matin du vendredi… Un starbucks, un macdo, un zara, la Borsa de Barcelone et des dizaines de banques sont incendiés, des vitrines aux quatre coins de la ville volent en éclats, tous les distributeurs d’argent sont rendus inutilisables, des containers enflammés au milieu des rues créent des feux de joie et sur les murs fleurissent des « Quien siembra miseria recoge rabia », des « vaga general » et des A anarchistes. Les mossos d´Esquadra, présents en masse mais semblant complétement désorganisés malgré les hélicoptères qui survolent la ville, situant les différents groupes qui se sont formés, tournent dans le centre et finissent par charger, se contentant au départ de frapper au hasard et de tirer des balles en caoutchouc avant d’utiliser des gaz lacrymos, une fois la nuit tombées. Il est important de relever le fait que c’est la première fois depuis la période Franco que la police a recours aux gaz, ce qui équivaut ici a une tentative du nouveau gouvernement à un retour au fascisme passé.

Pour un bilan chiffré de la manifestation : plus d’un demi million de personnes présentes à Barcelone (record pour une grève depuis la période franquiste), 50 arrestations (on craint des rafles dans les jours qui suivent étant donne le nombre de porcs en civil prenant des photos), 80 manifestants blessés et 16 flics, et 82% de travailleurs, d’après la presse bourgeoise, ayant participé a la grève, en grande partie dans les milieux de l’industrie (97%), des transports (95%) et de la construction (97%).

On peut aussi relever qu’une fausse bombe a été déposée devant une école privée pour bourgeois le matin du 29 en signe d’avertissement…

C’est la troisième en un mois signant peut-être un désir de redonner sens au vieux surnom de Barca : « La Ciudad de las Bombas ».

Si la manifestation de Barcelone a été la plus importante au niveau du nombre et des actions de « violence », d’autres manifestations considérables ont eu lieu un peu partout en Espagne : Le pays basque sud a atteint un record de participation avec 90% des travailleurs en grève et des 13 millions de personnes se sont réunies sur l’ensemble du territoire, entre autres a Madrid, Valence et Salamanca, pour les rassemblements les plus impressionnants.

Le Réveil, 30 mars 2012

Attaques massives d’Anonymous contre des serveurs chinois

Opération #GlobalREvolution : Anonymous attaque en Chine

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Anonymous attaque en Chine. Communiqué Anonymous. Opération #GlobalREvolution. Les nuits dernières ont été marquées par des attaques massives d’Anonymous contre les sites de plusieurs serveurs basés en Chine dont ceux du gouvernement chinois.

Nous rappelons que si les promoteurs et les utilisateurs du DPI (Deep Packet Inspection, une technologie de surveillance très avancée) représentent des cibles potentielles, la France, par l’intermédiaire de son président, est au cœur du problème, puisque nous suspectons ce dernier de vouloir utiliser cette méthode d’espionnage contre les citoyens par des moyens détournés tels que la loi HADOPI.

En effet, sous couvert de lutte contre le piratage, cette structure fonctionne de la même manière qu’une gigantesque machine à surveiller et à censurer. Nous rappelons que la France est aussi le pays d’Amesys, filiale de Bull, une entreprise spécialisée en informatique, qui fournissait ce genre d’armes numériques, à des pays comme la Libye de Mouammar Kadhafi (logiciel Eagle.) Elle permet ainsi aux tyrans de commettre des actes ineffables contre leurs propres populations dans le monde entier.

Il n’existe pas aujourd’hui de plateforme d’accueil assez sécurisée, pour les peuples opprimés, qui soit fonctionnelle et anonyme. C’est pourquoi nous nous sommes abstenus pour l’instant de les rediriger vers nos réseaux. Nous travaillons cependant à cela et promettons donc, à l’avenir, des défaçages plus nombreux, plus intéressants stratégiquement, des fuites de données révélatrices ainsi qu’un esthétisme plus accessible au grand public.

Message to Chinese government :

All these years, the Chinese Communist government has subjected its People to unfair laws and unhealthy processes. Dear Chinese government, you are not infallible, today websites are hacked, tomorrow it will be your vile regime that will fall. So expect us because we do not forgive, never. What you are doing today to your Great People, tomorrow will be inflicted to you. With no mercy. Nothing will stop us, nor your anger nor your weapons. You do not scare us, because you cannot afraid an idea.

Message to Chinese People :

Each of you suffers from the tyranny of that regime which knows nothing about you. We are with you. With you here and now. But also tomorrow and the coming days so promising for your freedom. We will never give up. Don’t loose hope, the revolution begins in the heart. The silence of all other countries highlights the lack of democracy and justice in China. It’s unbearable. We must all fight for your freedom.

我们是无名氏。 我们是军团。 我们不原谅。 我们不要忘记。 期望我们。

Vu sur Rezocitoyen.fr, 31 mars 2012

Vers l’interdiction du pesticide Cruiser OSR ?

Abeilles : on pourrait enfin interdire le pesticide Cruiser OSR

Après la publication dans la revue Science de deux études attestant d’effets nuisibles du thiametoxam sur les abeilles, le ministère de l’Agriculture a décidé d’attendre l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, avant d’interdire ce pesticide. Comme d’habitude des qu’il s’agit du cartel du pesticide, on préfère attendre qu’agir.

Produit par le groupe suisse Syngenta, le Cruiser OSR, largement utilisé depuis les années 1990 est accusé d’être nuisible aux bourdons et aux abeilles. Selon deux études, française et britannique,  il provoquerait des troubles de l’orientation qui les empêchent de retrouver leur ruche ou de se nourrir convenablement.  Les populations d’abeilles et de bourdons ont fortement décliné au cours des dernières années, en Europe et aux Etats-Unis. Elles sont indispensables pour polliniser les plantes à fleurs produisant des fruits ou légumes.

L’étude française conduite par Mickaël Henry, de l’Inra  et Axel Decourtye de l’Acta a été réalisée en marquant des centaines d’abeilles grâce à des puces à radio-identification. Elle a montré que les populations d’abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement.

Selon le ministère, « si ces nouvelles données étaient confirmées, l’autorisation de mise sur le marché » du Cruiser OSR, utilisé sur le colza, « serait retirée. » Pourquoi attendre et attendre encore. Il est plus que temps de revenir à une agriculture contrôlée afin que le rendement ne soit plus le but de cette dernière mais le bien être de chacun tant pour le consommateur ayant des produits sains que l’agriculteur plus soumis au lois cannibales du marchés et surtout la nature qui pourrait si il n’est pas trop tard revivre loin de tous ces produits toxiques et qui polluent nos vies.

Blog des groupes de Béthune et d’Arras (FA), 30 mars 2012

[Vivonne] Les matons de FO pénitentiaire pour les fouilles à nu systématiques

ndPN : Alors que des prisonniers en lutte, avec l’OIP, viennent d’obtenir la remise en cause des fouilles à nu systématiques, que les décisions de justice en ce sens sont pourtant bafouées par l’incurie du ministère

… les matons de l’inénarrable FO pénitentiaire, qui avaient déjà officiellement protesté contre cette remise en cause attentant à leur arbitraire répressif, ressortent la trique en faisant « grève » ! Ils exigent, entre autres revendications plus « sociales », le maintien de ce dispositif révoltant…

HONTE à ces agents de la répression « syndiqués » qui bafouent l’idée même du syndicalisme, à savoir la lutte contre l’oppression étatique et bourgeoise pour en finir avec cette société de classes !

Quand est-ce que FO prendra enfin position contre les revendications pro-répression de ces pseudo-syndicats de flics (pour exemple) et de matons qui font la honte de cette confédération ?

Protestation devant le centre pénitentiaire

Vivonne.  La grogne monte à nouveau chez les agents de la Pénitentiaire.  Le manque d’effectifs et la remise en cause des fouilles attisent le mouvement.

Vendredi matin, entre 6 h et 9 h, à l’appel du syndicat FO, un mouvement de protestation des personnels du centre pénitentiaire de Vivonne a eu lieu devant les portes de l’établissement.

Pour Christophe Beaulieu, délégué régional FO il s’agit de la première journée d’un mouvement national de revendication. Deux points en particuliers posent problème.

Un nouveau mouvement le 4 avril

« D’abord la réouverture des négociations indemnitaires, sachant que le personnel a, depuis le 1er janvier, une perte sur salaire allant de 10 à 50 euros, et ensuite, réagir devant une gestion calamiteuse des ressources humaines par l’administration centrale qui «  déshabille  » les établissements pénitentiaires au bénéfice de pôles servant aux extractions judiciaires (missions qui revenaient jusqu’à présent à la police ou à la gendarmerie). Pour la Région de Bordeaux qui compte 20 établissements, il manque 44 agents, l’administration centrale accorde seulement 8 postes ». De nombreux autres points provoquent la colère des surveillants de prison, notamment les décisions de justice (fouilles de certains détenus) qui, selon eux, mettent gravement en péril la sécurité des agents comme celle de nombreux autres détenus. Ils expliquent que la remise en cause de ces fouilles à nu systématiques avant et après les parloirs peut entraîner à terme l’entrée dans le domaine carcéral d’armes, de moyens de communication, de substances dangereuses ou illicites (drogue). Ils ajoutent qu’elle peut aussi générer des phénomènes de pression pour convoyer et garder les objets illicites et déjouer la vigilance du personnel de surveillance. Parmi les autres revendications, il y a la suppression de certains miradors, la non-reconnaissance par le ministère des différents personnels (surveillants, techniciens, administratifs) sur les volets indemnitaire et statutaire. Le manque de moyens pour le travail pénitentiaire, l’école, la formation. Le 4 avril, ce mouvement sera étendu à tous les établissements de France.

Nouvelle République, Jean-Pierre Rivault, 31 mars 2012