[Poitiers] Mobilisation du lycée de Kyoto pour Kévin, retenu au Mesnil-Amelot

Un lycéen expulsable à cause de son casier

Poitiers.   Un élève de 19 ans du lycée de Kyoto, plombé par son casier judiciaire, est en passe d’être expulsé vers le Congo. Ses camarades se mobilisent.

Dimanche 18 h. Un groupe de jeunes joue au foot sur un terrain du quartier de Saint-Eloi. Une patrouille de police arrive. Elle avise l’un des joueurs, Kévin Kimpéfé, invité à décliner son identité. Il est alors embarqué et placé en garde à vue pour infraction à la législation sur les étrangers.

La préfecture rédige dans la foulée une obligation de quitter le territoire à son encontre (OQTF). Le jeune homme de 19 ans est alors emmené au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot en région parisienne. Il risque l’expulsion vers son pays de naissance, la République démocratique du Congo.

Un bon dossier scolaire plombé par le casier judiciaire

Lundi, sa mère prévient son lycée où la mobilisation a pris de l’ampleur, hier. A 14 h, un rassemblement était organisé dans l’enceinte du lycée pour « informer tous les élèves de ce qui se passait », indique une lycéenne. Et pour relayer l’appel au rassemblement prévu ce soir, à 17 h 30, devant la préfecture. « Normalement, il ne pouvait plus faire l’objet d’une rétention, son OQTF était trop ancienne, explique son avocate, Céline Bonneau. Ils l’ont d’abord placé en garde à vue et, après, ils lui ont fait une OQTF toute neuve. Un recours a été déposé pour contester la mesure. Il devrait être débattu, ce mercredi ou jeudi. » Arrivé en France en août 2006, Kévin est scolarisé au lycée de Kyoto depuis 2008. « Il est inscrit en bac pro hôtellerie. Il suit un parcours tout à fait normal, il est très impliqué dans sa scolarité », relève le proviseur, Alain Zenou. La préfecture, elle regarde du côté pénal et vers le casier judiciaire du jeune homme. Alors qu’il était mineur, le tribunal pour enfant l’avait condamné avec d’autres pour une affaire de violences contre un apprenti boulanger agressé à coups de marteau en mai 2010. Juste après ses 18 ans, en décembre 2010, Kévin dépose une demande de titre de séjour, refusée par la préfecture le 31 décembre 2010 au vu de cette condamnation (1). En plus, trois jours plus tôt, le jeune homme était arrêté avec cinq copains, tous soupçonnés d’avoir fabriqué des cocktails Molotov pour en découdre avec une autre bande. Ils avaient été condamnés en février 2011, une peine confirmée en appel en septembre dernier. « Pour nous, ce n’est pas ce qui s’appelle répondre aux critères d’une bonne intégration. C’est la raison pour laquelle le titre de séjour lui avait été refusé, indique le secrétaire général de la préfecture. On avait donné la priorité à la procédure pénale. C’est pour cela que la première OQTF n’avait pas été exécutée. » Pour l’avocate de Kévin, l’argument ne tient pas au regard de son parcours scolaire : « Il était très jeune quand c’est arrivé. En plus, il avait simplement été condamné à du sursis et à des travaux d’intérêt général. » « Il devait passer son bac dans deux mois. C’est pas normal », relevaient ses camarades, hier, descendus en nombre écouter l’appel à la mobilisation. La présence de nombreux lycéens est attendue aujourd’hui pour le rassemblement de protestation.

(1) Il a fait l’objet de huit procédures judiciaires, dont quatre jugées et deux classées, précise une source judiciaire, pour des faits de destruction de biens menaces et chantage…

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 28 mars 2012

ndPN : merci à la Nouvelle Répugnante de relayer le discours de la préfecture, mais on n’en a rien à battre de ce « casier » ni de ces « critères d’une bonne intégration » ! Kévin vit en France depuis six ans, c’est là qu’il a ses attaches et c’est là qu’il veut vivre, et la solidarité de ses camarades du lycée en témoigne. Sa rétention est ignoble, elle est injustifiable. Régularisation de Kévin et de toutes les personnes expulsables ! Rassemblement solidaire  aujourd’hui mercredi à 17H30 devant la préfecture, à l’appel de plusieurs collectifs solidaires avec les sans-papiers.

[86] Suppressions de classes et de postes de rased : la lutte paye, la lutte continue !

Le Martray garde son poste d’enseignant

Le risque de suppression de deux postes à l’école du Martray avait décidé  les parents à se mobiliser. A leur arrivée, une bonne surprise les attendait…

Une nouvelle fois, la rentrée 2012 à l’école du Martray semblait s’annoncer difficile : les propositions de l’inspection académique prévoyaient la suppression de deux postes, un poste d’enseignant ainsi qu’un poste en surnuméraire.

Les parents d’élèves et les élus, ayant déjà vécu cette menace l’année dernière, ont immédiatement réagi. « Habituellement plusieurs semaines séparent l’annonce de la décision, ce qui n’est pas le cas cette fois-ci puisque l’annonce a été faite mardi dernier et que la décision sera prise mardi », a précisé Philippe Vivier, représentant de la FCPE, en ouverture de l’assemblée générale, qui s’est déroulée vendredi soir en présence des parents d’élèves et de Marie-Anne Chauveau, adjointe au maire. Les arguments étaient prêts, 154 élèves figuraient sur les listes de la rentrée 2011, 153 étaient inscrits pour 2012, la suppression d’un poste d’enseignant obligeait donc une répartition à 6 classes de 25,5 élèves. Les différents courriers émanant aussi bien de la mairie que de la FCPE semblent avoir fait leur effet puisque lundi soir vers 23 heures, de source syndicale, la suppression du poste d’enseignant n’était plus à l’ordre du jour. Une confirmation qui a été apportée mardi matin par Jean-Marc Lamothe, directeur de l’école du Martray, aux parents ainsi qu’aux différents élus qui s’étaient rassemblés devant l’école en signe de protestation.

Le poste Rased supprimé

En revanche, le poste en surnuméraire qui rentrait dans le cadre du Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficulté (Rased) ne sera pas maintenu. Il apportait pourtant « un soutien déterminant aux enfants en difficulté et permettait de prendre en compte la spécificité du Martray qui accueille les enfants du voyage, en leur fournissant un enseignement adapté ». Le maire Elefthérios Benas dit « rester néanmoins vigilant » : « Nous avons sauvé ce poste, mais nous sommes attaqués sur tous les fronts. »

Corr. Marie-Pierre Pineau

Des moutons à la place des écoliers

Les élus et parents d’élèves d’Adriers ont mené hier une action spectaculaire pour obtenir le maintien des trois classes de leur école. Aucun enfant n’est entré dans l’établissement, dont l’accès était transformé en enclos pour une dizaine de moutons, tandis qu’une manifestation rassemblait une soixantaine de personnes sur la rue.

« Si cette école ferme, il ne nous restera que des moutons, résume le maire Philippe Rose, qui était encore en réunion lundi, à l’inspection d’académie : Ils me disent que la décision n’est pas encore prise. Actuellement, nous avons 56 enfants. 12 partent au collège, il n’y a pas de redoublants. Le Rectorat recense 48 élèves en septembre, mais moi j’en compte 53. » Actuellement, les enfants sont répartis en trois classes à plusieurs niveaux : une pour les maternelles, une pour les CP-CE1 et la troisième du CE2 au CM2. « La qualité d’enseignement est très bonne dans cette école, mais elle va se dégrader avec la fermeture d’une classe, s’inquiète Jean Charry, père de deux écoliers, maraîcher installé récemment dans la commune : elle participe aussi à créer le lien social, on se connaît tous, c’est un très bon moyen d’intégrer les nouveaux arrivants ». « L’école est indispensable aux autres activités de la commune, reprend le maire. Nous y avons d’ailleurs consacré 150.000 € ces dernières années. » En septembre 2009, l’école avait déjà perdu une classe. Cette fois-ci, les manifestants se disent déterminés « à se bagarrer ».

Le même nombre de classes d’école à la rentrée 2012

Plusieurs postes qui devaient être supprimés en zone rurale ont été maintenus au nom de l’aménagement du territoire mais l’aide spécialisée a été sacrifiée.

Nicolas Dupont-Aignan qui avait placé son déplacement de campagne à Millac sous le signe de la défense de l’école rurale, lundi, va se sentir pousser des ailes… L’inspection académique a en effet renoncé hier à fermer quatre classes dont elle avait initialement envisagé la fermeture à Dangé-Saint-Romain, Paizay-le-Sec, Millac et Saint-Macoux.

Le directeur des services de l’Éducation nationale de la Vienne assure toutefois qu’il n’y a pas de lien de cause à effet. Il se trouve qu’il a été sensible aux arguments avancés par les cinq maires du Sud-Vienne et le député de la circonscription qu’il a reçus, avant-hier : « Je n’ai pas décidé de fermetures dans les secteurs les plus fragiles », explique Christian Arnaud. « A Millac, nous maintenons deux classes pour 20 élèves pour éviter d’aboutir à une classe unique. C’est un geste très fort. Je peux me le permettre sur un cas particulier mais ça ne peut pas être la règle. »

«  Il n’y a pas que des calculettes et des moyennes  »

Le responsable doit en effet « rendre » 13,4 postes à son administration à la rentrée prochaine dans le primaire malgré une hausse attendue de 31 élèves. « La réflexion n’a pas uniquement porté sur les chiffres ; des arguments qualitatifs sur le maintien de structures en milieu rural ont été retenus », se félicite Laurent Cardona, du syndicat SE-UNSA de la Vienne. « Il n’y a pas que des calculettes et des moyennes… En cela, nous avons été entendus. » Certains chiffres n’en restent pas moins pertinents. Le directeur académique évoque le taux d’encadrement (23,39 élèves pour un enseignant en 2011 contre 23,41 en 2012) pour se féliciter de sa stabilité. Il rappelle aussi que le nombre de 1.498 classes restera inchangé. « Nous avons fait le choix de prélever des postes hors classes, sur les réseaux », ajoute-t-il en expliquant que l’aide personnalisée compense la suppression de 14 des 77 postes spécialisés dits RASED. Cet argument, le représentant de l’UNSA le juge « fallacieux ». La marge de manœuvre pour parvenir à l’équilibre, l’Éducation nationale la trouve aussi dans l’accueil des jeunes enfants en maternelle. Il y a dix ans, près de 50 % des moins de 3 ans étaient scolarisés ; ils ne sont plus que 6 % à l’être.

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Les ouvertures et les fermetures de classes

> Ouvertures de classes : Latillé (maternelle), Buxerolles (Bourg), Châtellerault (Antoigné), Poitiers (Brel), Poitiers (Daudet), Vivonne (Langevin-Wallon), Vouneuil-sur-Vienne (Pagnol), Lathus-Saint-Rémy (Thévenet), RPI de La Chapelle-Moulière, Lavoux et Liniers. > Ouvertures conditionnelles : Vouneuil-sous-Biard (Cousteau) et Chabournay-Charrais. > Fermetures de classes : Châtellerault (Les Minimes), Lussac-les-Châteaux (Rostand), Quinçay, Roches-Prémarie, Rouillé, Scorbé-Clairvaux (Les P’tits Loups), Vendeuvre (Gauthier), Châtellerault (Lakanal-Littré), Nieuil-l’Espoir, Poitiers (Pagnol), Saint-Benoît (Jouenne), Saint-Georges-lès-Baillargeaux (Jolliet), Saint-Germain, Adriers (Albert), Saint-Pierre d’Exideuil (Giraud), Saint-Sauvant, RPI de La Chapelle-Viviers, Chauvigny-Pouzioux et Leignes. > Les classes maintenues in extremis : Dangé-Saint-Romain, Paizay-le-Sec, Millac et Saint-Macoux/Saint-Saviol.

Baptiste Bize

Nouvelle République, 28 mars 2012

ndPN : rassemblement de parents d’élèves ce mercredi après-midi devant la préfecture de Poitiers, à 14H30, contre les suppressions de classes et de postes de rased !

[Grèce] La révolution des patates

La « révolution des patates » : quand les Grecs décident de se passer des supermarchés

Posted on 27 mars 2012 by juralib

Alors que les revenus dégringolent et que le coût de la vie augmente, les Grecs ont trouvé le moyen de payer trois fois moins cher leur kilo de pommes de terre.

Certains parlent déjà d’une « révolution des patates »… Tout a commencé il y a deux semaines dans la ville de Katerini (nord), quand un groupe d’activistes locaux a lancé un site qui propose aux consommateurs de commander directement leurs pommes de terre aux fermiers. Les acheteurs peuvent ensuite récupérer leur commande à un point de rendez-vous pendant le week-end. Le succès a été immédiat. Ces deux dernières semaines, les cultivateurs locaux ont vendu 100 tonnes de pommes de terre. À Thessalonique, des apprentis agriculteurs se sont inspirés de cette réussite pour lancer à leur tour un programme de vente directe. Des dizaines d’autres villes comptent également suivre le mouvement.

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Ce procédé permet aux fermiers de vendre leur marchandise à un prix plus élevé que celui payé par les distributeurs mais à un prix moins élevé que celui proposé par les supermarchés aux consommateurs, si bien que les cultivateurs comme les acheteurs se retrouvent gagnants.

La Grèce traverse une crise économique sans précédent. Les vagues de mesures d’austérité successives se sont traduites par une augmentation des impôts, une réduction drastique des salaires et des pensions de retraite, ainsi que par une montée en flèche du taux de chômage. Aujourd’hui, un Grec sur cinq est sans emploi et le pouvoir d’achat des ménages est plus que jamais en berne.

Elias Tsolakidis est membre de la Pieria Volunteer Action Team, le groupe d’activistes qui a lancé le projet de vente directe à Katerini.

Nous avons eu cette idée il y a un mois, quand nous avons entendu parler de manifestations d’agriculteurs désespérés par le prix auquel les distributeurs voulaient acheter leur marchandise. Plutôt que de les vendre à perte à un intermédiaire ou de les laisser pourrir, ils ont choisi de les donner gratuitement aux passants. C’est là qu’on s’est dit : « Pourquoi ne pas supprimer l’intermédiaire ? ».

Nous avons donc lancé ce site qui permet aux gens de commander et d’aller chercher leurs patates sur un parking, directement dans le camion du fermier. Avant, les agriculteurs vendaient leurs pommes de terre 12 cents le kilo alors que leur seule production leur coûte deux fois plus cher. Mais maintenant, ils arrivent à les vendre 25 cents le kilo et c’est encore trois fois moins cher que dans un supermarché !

Jusqu’à présent, nous avons organisé deux journées de distribution des commandes. Lors de la première, il y a deux semaines, les fermiers ont vendu 25 tonnes de marchandises à plus de 500 personnes. Lors de la seconde, ils en ont vendu 75 tonnes à plus de 1100 personnes. Un succès que je n’aurais même pas oser imaginer. Certains clients sont pauvres ou sans emploi mais d’autres, plus aisés, sont venus pour soutenir l’initiative. Je pense que si nous avons tant de popularité, c’est parce qu’aujourd’hui on est tous unis — il n’y a plus vraiment de classes sociales, c’est dur pour tout le monde.

Ce qui est intéressant, c’est que dès que les gens ont commencé à acheter ces pommes de terre, tous les supermarchés locaux ont lancé des promotions, certains faisant passer le prix du kilo de 70 à 35 cents. Mais c’est toujours plus cher que ce que nous proposons.

Des gens nous appellent des quatre coins du pays et même de la capitale où ils voudraient lancer la même initiative. La demande est gigantesque. Bientôt, on proposera d’autres produits. On est actuellement en train de demander aux habitants ce dont ils ont le plus besoin.  On envisage de lancer la même opération pour la farine, le riz, l’huile, etc.

Leur presse (Elias Tsolakidis, Observers.France24.com, 8 mars 2012)

[86] Grogne contre les suppressions de classes et les postes de Rased

École: des parents d’élèves pour le maintien du Rased

Vendredi soir, à la sortie des classes, l’association des parents d’élèves a manifesté son mécontentement face à la suppression de deux postes d’enseignants E du Réseau d’aide spécialisé pour les enfants en difficulté (Rased), prévue pour la rentrée 2012-2013. Une pétition a recueilli 125 signatures.

« Cela représente 1.800 enfants potentiellement demandeurs d’aide qui devront trouver d’autres moyens pour être aidés », affirment les parents d’élèves. En fait, après la suppression de ces 2 postes d’enseignants spécialisés, il ne resterait qu’une psychologue pour tout le secteur d’Avanton, Chabournay, Champigny le sec, Charrais, Cissé, Neuville, Vendeuvre, Villiers, Vouzailles, en sachant par exemple qu’à l’école de Vendeuvre une soixantaine d’élèves sont concernés! Le mécontentement des parents d’élèves à Vendeuvre vaut aussi pour la fermeture d’une classe, envisagée pour la rentrée prochaine en maternelle malgré des effectifs en hausse. A noter: une manifestation devrait regrouper plusieurs associations de parents d’élèves à la préfecture de Poitiers, mercredi 28 mars à 14h30.

Suppressions au Rased, enfants abandonnés

Le Rased, (Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficultés) qui comptait jusqu’à ce jour cinq maîtres ? 3 maîtres E, 1 maître G, 1 psychologue ? en service dans les écoles des cantons de Lusignan et Couhé, vit actuellement une période cauchemardesque avec l’annonce toute récente d’une menace de la suppression, à compter de la rentrée prochaine, de deux postes de maîtres E, (ceux qui interviennent dans le soutien pédagogique) et d’un poste de maître G (rééducateur). Pour le seul canton de Lusignan, ce sont une cinquantaine d’enfants qui bénéficient cette année de l’aide spécifique apportée par les maîtres E et une trentaine par le maître G. Aux côtés des maîtres concernés, des enseignants, de parents d’élèves, les élus manifestent ensemble leur opposition ferme à ces projets qui mettent en difficulté le système éducatif dans son ensemble. L’aide apportée par les enseignants du Rased est manifestement reconnue par tous et est indispensable, en milieu rural, plus que nulle part ailleurs. A Celle-l’Évescault, à la rentrée des classes, hier après midi, maîtres et élèves se sont retrouvés devant les portes des classes fermées par les parents mécontents et ont ainsi été contraints de passer une demi-journée dans la cour de récréation. Présents sur place, les élus se sont montrés solidaires des protestataires, soulignant, dans un bel ensemble, les résultats pédagogiques positifs et rappelant les efforts matériels et financiers consentis par la Communauté de communes et les communes pour doter les maîtres du Rased de moyens efficaces.

La même opération que celle de ce lundi sera reconduite mercredi 28, à l’école, à 8h45.

Centre Presse, 27 mars 2012

[86] Les aides à domicile défendent leurs revenus

Les aides à domicile défendent leurs revenus

Les ADMR ont à nouveau manifesté hier. Faute de réponse à leurs revendications, elles menacent de perturber l’assemblée de leur fédération en avril.

Les aides à domicile en milieu rural réunissent toutes les conditions pour qu’on les ignore : ce sont des femmes, qui travaillent à la campagne, dans des métiers indispensables mais peu valorisés. Hier, pourtant, leur troisième manifestation en quelques semaines devant le siège de leur Fédération, à Biard, a attiré l’attention d’au moins un leader syndical, Alain Barreau, le patron départemental de Force ouvrière.

Menaces sur l’assemblée générale de Monts-sur- Guesnes

FO est l’un des syndicats (avec la CFTC et la CGT) à défendre la position des ADMR face à la nouvelle convention collective signée par la CFDT et l’UNSA. Au terme de ce nouvel accord qui s’applique à l’échelle nationale, les aides à domicile perdent tout un tas de petits avantages qui leur étaient jusqu’alors octroyés, qui vont de la réduction des indemnités de trajet à la perte partielle de l’ancienneté. Pour ces femmes qui travaillent à temps partiel et doivent courir d’un domicile de personne âgée à l’autre, la perte se chiffre en dizaines d’euros, 70 à 200 selon les cas. Sur des salaires qui oscillent entre 700 et 1.000 € par mois, c’est une perte considérable. Les manifestantes réclament donc à la Fédération des ADMR qu’elle réintègre, comme l’ont déjà fait certaines fédérations départementales, les avantages supprimés. Ce à quoi la Fédération de la Vienne répond qu’elle n’a pas le financement public pour le faire. Au fil des semaines, les ADMR se font de plus en plus menaçantes : la Fédération doit tenir son assemblée générale le 20 avril à Monts-sur-Guesnes : cette assemblée pourrait s’avérer agitée, si aucune des revendications rappelées hier n’a été satisfaite.

Nouvelle République, Vincent Buche, 27 mars 2012