Alerte à la biologie de synthèse et aux aliens de demain

Alerte à la biologie de synthèse et aux aliens de demain

« Avec la biologie de synthèse, vous avez un avantage, c’est que le grand public pour le moment ne connaît pas. » (D. Raoul, Sénateur, vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques)*

« J’estime essentiel de désamorcer les craintes que l’opinion publique peut éprouver à l’égard d’un domaine émergent, sur lequel elle n’est pas pour l’heure informée ». (Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche)**

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Vous ignorez ce qu’est la biologie de synthèse, vous n’en avez jamais entendu parler. Comme tout le monde, à peu près. Il s’agit de la plus récente et d’une des plus effroyables innovations,  des laboratoires à l’industrie. Nous tâchons ici de résumer l’explication au plus clair : qu’est-ce que c’est ? pour quoi faire ? pourquoi la refuser – MAINTENANT ?

Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a fait de la biologie de synthèse une priorité.  Dès ce mois d’avril 2013, elle manigance un « Forum de la biologie de synthèse », afin de désinformer le « grand public » et de « désamorcer » toute contestation. C’est MAINTENANT que nous devons nous informer, alerter, refuser.

* Annexe au rapport de Geneviève Fioraso, Les enjeux de la biologie de synthèse, février 2012)

** Assemblée nationale, 4 mai 2011

(Pour lire « Alerte à la biologie de synthèse et aux aliens de demain », le télécharger et l’imprimer (A4 ou brochure A5), cliquer sur l’icône ci-dessous.)

http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Tract_BS_broch-2.pdf

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Lire aussi sur ce sujet :

- Un malfaiteur de l’humanité : Philippe Marlière et les aliens de demain

- Innovation scientifreak : la biologie de synthèse

- Aujourd’hui le nanomonde n°18 – Spécial biologie de synthèse

- Aujourd’hui le nanomonde n°19 – Biologie de synthèse et acceptabilité

Et Sous le soleil de l’innovation, rien que du nouveau ! », par Pièces et main d’oeuvre (éditions l’Echappée, 2013)

Pièces et main-d’oeuvre, 9 avril 2013

[Saint-Léger-de-Montbrillais – 86] Recours contre la carrière de Vinci

NdPN : nous avons déjà relaté plusieurs articles à ce sujet, pour rappel voir cet article de la NR.

Recours contre la carrière de Saint-Léger-de-Montbrillais : décision en fin de semaine

Ce matin, le tribunal administratif de Poitiers a examiné le recours de deux associations, l’association pour la protection du patrimoine architectural, rural et naturel (APPAR) et la Ligue contre la violence routière, demandant « la suspension de l’arrêté du préfet de la Vienne du 23 janvier 2013 autorisant la société Vinci construction terrassement à exploiter une carrière à ciel ouvert sur la commune de Saint-Léger-de-Monbrillais. » Cette carrière de 3,75 hectares, la plus grande du département, doit être en activité jusqu’à la fin de l’année avant d’être réaménagée. Les opposants ont mis en avant l’afflux de camions dangereux pour la sécurité routière sur un axe à grande circulation et l’impact sur l’environnement. Les granulats ramassés doivent notamment servir pour les travaux de remblai de la LGV. Le décapage étant terminé, les premiers tirs de mine devaient avoir lieu aujourd’hui.Le jugement a été mis en délibéré et le tribunal pourrait rendre sa décision vendredi.

Dépêche Nouvelle République, 9 avril 2013

 » Le pot de terre contre le pot de fer « 

Vendredi, l’association s’opposant à l’exploitation de la carrière de Saint- Léger-de-Montbrillais, saura si le tribunal administratif l’a entendue.

Le tribunal administratif de Poitiers vient d’examiner leur référé « demandant la suspension de l’arrêté du préfet de la Vienne du 23 janvier 2013 autorisant la société Vinci construction terrassement à exploiter une carrière à ciel ouvert sur la commune de Saint-Léger-de-Montbrillais. »

Insécurité routière

A la sortie de l’audience, Romain Bonnet, président de la Ligue contre la violence routière, sourit : « C’est le pot de terre contre le pot de fer ». Anne-Marie Lassalle, vice-présidente de l’APPAR (1), relève : « Aller en justice est une démarche lourde et complexe. Si nous avons entamé cette action, c’est qu’il y a matière. La décision du préfet nous a surpris. » Le granulat de cette carrière, la plus grande du département avec ses 3,75 hectares, doit servir pour le remblai de la LGV. « La carrière fonctionnera jusqu’à la fin de l’année avant d’être réaménagée en zone écologique », précise un représentant de Vinci. Plus tôt, Me Céline Diguet, l’avocate des requérants, a insisté sur l’insécurité routière provoquée par l’afflux de camions, « plus d’un toutes les deux minutes », sur une route, la RD 347, à grande circulation « avec 6.000 véhicules par jour ». Et selon elle, l’étude sur l’impact environnemental présente des lacunes. Pour Vinci, Me Olivier Coutard ironise après avoir appris que l’arrêté préfectoral avait été affiché le 2 mars en mairie de Saint-Léger. « Près de quarante jours pour arriver, c’est long. ». Tout comme il pointe la réaction tardive des associations : « Vous intervenez le 15 mars alors que le décapage a commencé le 18 février. » Il est même terminé. Les premiers tirs de mine étaient programmés hier après-midi. « La DDT mentionne que toutes les précautions ont été prises vis-à-vis de l’environnement. Le pire, ce serait de laisser les choses en l’état. Faut-il voir une volonté d’empêcher toute activité dans la période économique actuelle ? » Le tribunal a mis son jugement en délibéré. La décision sera rendue vendredi.

(1) Association pour la protection du patrimoine architectural, rural et naturel.

Jean-François Rullier, Nouvelle République, 10 avril 2013

[Poitiers] Opération fantôme au collège Jean-Moulin

86 –  Poitiers: le collège Jean-Moulin demande plus de moyens

Parents d’élèves, personnels et enseignants du collège Jean-Moulin de Poitiers ont organisé ce matin une opération «fantôme» pour dénoncer le manque de moyens dont souffre leur établissement. Ils demandent notamment un poste supplémentaire de conseiller principal d’éducation et plus de moyens pour assurer leur mission d’enseignement dans de bonnes conditions. Ce collège, qui compte près de 800 élèves attend quelque 150 nouveaux venus dès la rentrée prochaine. Plus d’infos demain dans les pages Poitiers de la Nouvelle République.

Dépêche Nouvelle République, 9 avril 2013

Jean-Moulin à la recherche du CPE fantôme

Personnels, parents d’élèves et enseignants du collège Jean-Moulin ont manifesté hier à l’entrée de leur établissement pour demander plus de moyens.

C’est entre deux giboulées hier matin que des enseignants, des personnels et parents d’élèves du collège Jean-Moulin ont organisé une « opération fantôme » devant les grilles de leur établissement.

Objectif : se faire à nouveau entendre des autorités éducatives, le recteur d’académie au premier chef, au sujet des difficultés de l’établissement. « La situation est très tendue, explique Myriam Rossignol, enseignante documentaliste, nous avons un besoin urgent de postes de CPE à la vie scolaire et d’un poste à la gestion. Le nombre des élèves augmente, presque 800, avec des difficultés scolaires et sociales. Au niveau des moyens horaires, il ne nous reste plus que quelques heures pour le travail des élèves en groupes en sciences physiques et technologie, par exemple. On nous dit, soit vous prenez des heures supplémentaires soit pas de groupes. » Les personnels ont rencontré le recteur d’académie, à deux reprises. Ce dernier, constatant sur place les difficultés, aurait annoncé aux enseignants que faute de moyens, il ne serait pas possible de répondre à leurs demandes.

«  Une situation très tendue  »

« Pourtant, ajoute une enseignante, à la rentrée prochaine on aura plus d’élèves que ce que le rectorat a prévu. Récemment, 240 élèves de CM2 ont visité l’établissement alors qu’on en prévoit 187. » Les deux fédérations de parents d’élèves, également présentes devant les grilles de l’établissement hier matin, sont venues en soutien de cette action. « La situation est vraiment très tendue, résume Nathalie Michaud, mère d’un élève de quatrième et parent délégué PEEP, ici les personnels sont totalement investis. Ce collège offre plein de possibilités mais on a besoin de plus. Un conseiller principal d’éducation pour 800 élèves, ce n’est pas normal ! » A terme, les personnels de Jean-Moulin craignent aussi la suppression de la classe SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté) qui pourrait être redéployée sur deux autres collèges.

Jean-Michel Gouin, Nouvelle République, 10 avril 2013

[Poitiers] Journée de grève du 9 avril

NdPN : rendez-vous pour le rassemblement contre l’ANI à 14h30 aujourd’hui, Porte de Paris. Entre autres grévistes, les territoriaux, chapeau à elles et à eux !

Voici le texte que nous diffuserons :

Quelques journées éparses ne suffiront pas

L’économie est en pleine restructuration. Oui, au cas où vous n’auriez pas fait le lien, la galère que nous vivons nous et nos infortuné-e-s congénères est une conséquence de l’actuelle restructuration du capitalisme, aussi appelée « La Crise » et de la politique d’austérité qui l’accompagne. Le manque de thune, les prix qui augmentent, les salaires qui n’augmentent pas, les subventions qui baissent, le flicage de Pôle Emploi, les dégraissages et délocalisations. Tout ça on le prend en pleine gueule, parce que nous ne sommes pas une valeur sur laquelle le gouvernement souhaite investir. Investir pour renflouer les banques, ça c’était une valeur sûre, mais nous, nous sommes trop risqué-e-s. Trop habitué-e-s aux largesses du système social français. Mais ça va « changer » nous dit-on !

L’actuel gouvernement « écolo-socialiste », dans la continuité du précédent, cherche tous les moyens pour réduire les dépenses de l’État et pour obtenir de nouvelles rentrées d’argent. Point de « changement » là-dedans, il s’agit de gérer la misère capitaliste sous des dehors humains, parce que quand même, la gauche, Mitterrand, Blum, Jaurès, … Et puis créer de l’emploi bordel ! Même du taf de merde, on s’en fout, l’important c’est qu’on puisse taxer les entreprises (mais pas trop, sinon elles délocalisent) et surtout les salarié-e-s (autant qu’on veut, seul-e-s les plus fortuné-e-s se délocalisent).

Dans ce contexte, l’ANI est un gage de bonne volonté accordé au patronat. Une preuve de soumission de la gauche cogestionnaire, pour bien montrer qu’elle est compatible avec l’économie de marché (mais qui en doutait encore ?). Cet accord, signé par la première organisation patronale (le MEDEF) et trois centrales syndicales assez peu réputées pour leur combativité (CFDT, CFTC, CFE-CGC) est aussi une preuve que la France prend la mesure de la gravité de la « crise » et s’organise en conséquence pour tenter de faire repartir la croissance. Chouette…

Voyons un peu où l’on nous dirige. On nous fait bien comprendre que le « modèle social français » c’est terminé, que maintenant, crise oblige, il va falloir être flexible, compétitif. Un mini plan d’ajustement structurel, « auto-imposé » dirons-nous. C’est là que la chose est raffinée. Contrairement à ce qui se passe en Grèce par exemple, puisqu’ici la situation est jugée moins problématique, ce n’est pas la Troïka (FMI, Commission Européenne et Banque Centrale Européenne) qui opère. Nous n’avons donc pas le sentiment d’être soumis-e-s à la domination d’un envahisseur venu démanteler l’État social et nous grappiller le peu de miettes qui tombaient encore du gâteau. Non, ça se passe entre français-e-s. D’où peut-être une opposition moindre à cette politique de précarisation qui ne dit pas son nom.

Pourtant cette attaque n’est pas la première et s’inscrit dans la lignée des précédentes tentatives réussies (2003, 2007, 2010) ou échouées (1995) de réforme des régimes de retraite, ou de créer des contrats de merde toujours plus précaires (CIP en 1994, CPE/CNE en 2006). Et elle en appelle d’autres. Nous pensons que, face à cela, nous devons nous donner les moyens d’une résistance concrète et durable. Une force capable de se défendre face à de pareilles attaques, mais aussi (soyons dingues) de se donner les moyens de se voir concéder toujours plus de miettes, et pourquoi pas d’obtenir le gâteau tout entier.

Nous souhaitons en conséquence appeler à la tenue d’une assemblée contre l’austérité et la précarité.

Quelques prolétaires

Plus d’info bientôt sur :

fa86.noblogs.org – epinenoire.noblogs.org – nidieuxnimaitreenpoitou.wordpress.com

NdPN – Mise à jour : nous avons distribué 200 tracts. Plus d’infos à venir. Loi votée à l’Assemblée, comme prévu… Sinon, deux comptes-rendus de la journée par la NR : à Poitiers, et à Châtellerault.

Poitiers : Contre l’accord interprofessionnel

Hier, Porte de Paris à Poitiers, on pouvait voir des barrages de police et des drapeaux rouges, blancs, jaunes brandis par 200 manifestants prêts à se diriger vers la préfecture. La CGT et Force Ouvrière, avec le soutien de la FSU et Solidaires, appelaient en effet les salariés du public et du privé à manifester contre le vote par les députés de l’Accord national interprofessionnel (ANI).

130 licenciements par mois en 2011

Catherine Giraud, secrétaire à l’union départementale CGT Vienne, s’est fait porte-parole de ses camarades : « L’objectif de l’ANI est soit disant de lutter contre le chômage. Or le vote de cet accord ne fera qu’augmenter les sous-emplois à travers des CDI intermittents. On obligera les salariés à être mobiles sous peine de licenciement  ». En outre, les représentants des syndicats présents déplorent une augmentation des licenciements : « 130 par mois en 2011 et 1.525 ruptures conventionnelles de contrats de travail dans la Vienne ». Force Ouvrière, à travers son secrétaire général Alain Barreau, dénonce : « Cet accord va rendre les salariés malléables, sans contraintes pour les patrons et sans hausse de salaires. En signant cet accord, le Parti Socialiste, le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC portent sur leurs épaules le poids d’une régression sociale à venir ». Les revendications des syndicats opposés à l’ANI ? « Nous voulons une augmentation des salaires, des retraites, des pensions, des allocations et des minima sociaux. La situation des salariés ne cesse d’empirer. Le chômage est en hausse depuis 22 mois et 8 millions de personnes en situation de précarité sont actuellement sur le marché du travail », martèle Alain Barreau. Les syndicats se disent prêts à poursuivre leurs actions le 1er mai prochain si « le gouvernement poursuit sur sa lancée, dangereuse pour les salariés ».

en savoir plus

500 salariés du public (mairie, hôpitaux…) et privé (Fonderies, Coop…) ont manifesté hier matin dans les rues de Châtellerault pour protester contre l’ANI. Les deux Fonderies (Fonte et Alu) ainsi que la Snecma ont appelé à 24 heures de grève, a annoncé Alain Delaveau, secrétaire de l’UL-CGT.

Aurore Ymonnet, 10 avril 2013

Châtellerault : Cinq cents manifestants dans la rue

A l’appel de la CGT et FO, 500 salariés du public (mairie, hôpitaux…) et privé (Fonderies, Coop…) ont manifesté dans les rues de Châtellerault pour protester contre l’ANI, cet Accord national interprofessionnel signé le 11 janvier entre les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), et, en cours d’examen au Parlement. (*)

 » Chantage à l’emploi  »

Ils demandent le retrait de ce projet de loi, « ex-accord de compétitivité emploi sous Nicolas Sarkozy », qui reste un « texte de régression sociale », du « chantage à l’emploi ». Un texte que les affiches et autres banderoles brandies résument ainsi : « Travailler plus, gagner moins et loin de chez soi. » Les deux fonderies (Fonte et Alu), ainsi que la Snecman ont appelé à 24 heures de grève, annonce Alain Delaveau, secrétaire de l’UL CGT. « À la Fonte, on commence déjà à nous mettre de la flexibilité avec la mise en place de séances de travail supplémentaires obligatoires. La colère gronde dans les entreprises même si elle n’est pas forcément exprimée dans la rue. » Dominique Gougeon, de la CGT hôpital Camille-Guérin, estime que « cet accord va créer soit des fermetures d’usine soit une dégradation des conditions de travail, en envoyant par exemple des salariés travailler à l’autre bout de la France. » Il craint une « précarisation du travail » : « On pourra faire baisser les salaires pendant 2-3 ans sous prétexte de productivité. » Autrement dit, résume un autre manifestant : « Les pauvres travaillent pour l’argent, l’argent travaille pour les riches. »

(*) L’ANI prévoit plus de flexibilité pour les employeurs (accords de maintien dans l’emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciements…) contre de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, formation…).

Denys Frétier, Nouvelle République, 10 avril 2013

[DAL 86] La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

NdPN : voir aussi la vidéo de France 3

La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

Alors que de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires, alors que la situation de l’hébergement d’urgence est dramatique : l’accueil inconditionnel et continu n’est pas assuré, les places manquent, les locaux sont vétustes et indignes,la Ville de Poitiers a décidé de vendre l’ancien foyer l’Étape qui lui appartient.

Ces locaux qui font au minimum 800 m², pourraient certainement accueillir plus d’une cinquantaine de personnes soit autant que l’accueil d’urgence actuel géré par la Croix Rouge qui est passé de plus de 200 places à 50 places. Ils permettraient aussi de mieux respecter les lois, ce que les locaux actuels ne permettent pas : des chambres individuelles (et non dortoirs) avec la possibilité d’avoir un hébergement conforme à la dignité humaine (et d’avoir par exemple son chien avec soi), possibilité du couvert alors que le CHUS ne sert pas à manger…

La Ville de Poitiers dont le service municipal du logement après avis du maire, peut proposer au représentant de l’Etat dans le département de procéder, par voie de réquisition, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, la Ville de Poitiers dont le Maire a le pouvoir de réquisitionner lui même des logements, non seulement a laissé vacants durant deux ans des locaux adéquats qui peuvent servir immédiatement à l’hébergement d’urgence mais n’a pas pensé les proposer à l’Etat pour que la Croix Rouge mène à bien la mission qui lui incombe.

Plus fort encore, la Ville de Poitiers, en acceptant que l’architecte François Pin puisse dénoncer l’acquisition s’il n’a pas trouvé la moitié des acquéreurs pour les seize habitations avant le 30 novembre de cette année, décide cyniquement de laisser vacants durant encore 7 mois, des locaux qui manquent cruellement aujourd’hui à l’hébergement d’urgence. Et ce, pour un projet nébuleux et assez improbable vu la crise.

DAL86 est atterré par tant d’hypocrisie, de cynisme et de provocations.

Alors que l’ÉTAT SOCIALISTE par sa ministre du Logement EELV, Cécile Duflot, montre sa volonté de régler rapidement et durablement les problèmes de logement y compris en évoquant les réquisitions, la REPRESENTANTE DE L’ETAT SOCIALISTE, la préfecture, non seulement ne prend pas en charge les sans abri et mal logés qui le nécessitent mais travaille à fabriquer des sans logis, et la VILLE DE POITIERS SOCIALISTE déniant qu’il y ait des problèmes de logement, non seulement ne réquisitionne pas des logements vacants, non seulement ne met pas à disposition de la préfecture des logements et des locaux qui pourraient servir immédiatement à l’hébergement d’urgence, mais la VILLE DE POITIERS à vendu ces précieux locaux à un architecte privé pour un projet très aléatoire.

Deux familles, 7 personnes dont 3 enfants de 1 à 5 ans et une femme enceinte, étant à la rue donc en état de nécessité voire en danger, sont entrées par la porte ouverte de cette maison le 2 avril dernier soit depuis 5 jours. Aujourd’hui dimanche 7 avril, 3 autres familles soit 10 autres personnes dont 5 enfants de 2 ans à 13 ans et une femme enceinte, sont venus les rejoindre. Si on compte la dizaine de militants du DAL86 qui les soutiennent, une trentaine de personnes dont 8 enfants et 2 femmes enceintes sont présentes sur les lieux.

Aussi, DAL86 a décidé d’apporter tout son soutien à ces familles et personnes en état de nécessité qui se sont mises à l’abri dans ces locaux, qui se sont protégées elles-mêmes et leurs enfants, et qui ont fait ce que ni la préfecture, ni la mairie ne font pour elles alors que la loi les y oblige. Dal86 appelle à un soutien massif.

Halte à l’hypocrisie, mise à disposition des logements et locaux vacants des collectivités, réquisitions des logements privés vacants.

Un logement est un droit avec ou sans papiers

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 7 avril 2013