[Poitiers] Venez remercier la préfète d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux

Venez remercier la préfète d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux

Le Comité poitevin contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes appelle à se rendre lundi 11 février à la cérémonie de prise de fonctions de la nouvelle préfète qui se tiendra à 11h au monument aux morts boulevard de Verdun, pour la remercier d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux.

En effet, polytechnicienne et élève de l’Ecole des Ponts et Chaussées, c’est une femme irrésistiblement de gauche. De 1987 à 1993 elle officie à la Direction régionale de l’Equipement d’Ile-de-France dont elle devient secrétaire générale. Après un passage au Ministère de l’Education nationale sous Jospin, elle entre dans le vif du sujet au ministère de l’Equipement comme directrice de l’ADOMA : un sigle nouveau qui n’est qu’un changement de nom de la sinistre Sonacotra qui s’illustra pendant des décennies dans la gestion de foyers pour travailleurs immigrés). Elle devient ensuite chargée de la sous-direction des Chemins de fer. Les chemins de fer c’est pour relier les métropoles entre elles. En 2002 elle s’occupe un peu de ces métropoles en devenant conseillère chargée de l’Equipement, de l’urbanisme, du logement… et des transports, avant de reprendre le train comme directrice de la stratégie à la SNCF. Elle ne s’occupe pas du prix du billet mais des investissements liés aux LGV ! Devenue fine connaisseuse des rouages de l’Etat en matière d’aménagement du territoire et de grands travaux il ne lui reste plus qu’à faire profiter le Privé de ses connaissance : en 2008 elle devient directrice des concessions chez Eiffage et PDG de la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau. Pour très peu de temps puisque un an à peine après elle donne sa pleine mesure comme directrice de l’Urbanisme à la ville de Paris.

Rendez-vous à 10 h 30 devant le restaurant du TAP, « Le Météo ». Porter banderoles, prévoir des tracts.

Mail du comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 10 février 2013

Une détenue obtient de la justice l’application du droit du travail en prison

Une détenue obtient de la justice l’application du droit du travail en prison

Une détenue qui demandait à bénéficier des règles du droit du travail pour un emploi exercé en prison a obtenu vendredi 8 janvier gain de cause devant le conseil des prud’hommes de Paris. Marilyn Moureau, 36 ans, détenue ayant travaillé pour la plateforme téléphonique MKT Societal, demandait notamment que soit reconnue comme licenciement la fin de sa collaboration avec l’entreprise.

Lire l’analyse : une détenue devant les prud’hommes

Elle obtient à ce titre différentes indemnités devant le conseil des prud’hommes de Paris et la société est déclarée « employeur dans des conditions particulières », une première pour le travail en prison, selon les avocats de la requérante.

PAS DE CONTRAT DE TRAVAIL MAIS UN « ACTE D’ENGAGEMENT »

Normalement, il n’existe pas de lien juridique entre l’entreprise et le détenu qui est uniquement dépendant de l’administration pénitentiaire. Il n’existe pas non plus de contrat de travail mais un « acte d’engagement » entre le détenu et la prison qui fixe le cadre de sa mission. Ce faisant, les règles du droit au travail ne s’appliquent pas (smic, congés payés, assurance-chômage, indemnité en cas d’arrêt maladie ou accident du travail).

Or Mme Moreau a obtenu des prud’hommes le paiement d’un préavis de licenciement (521,10 euros), des congés payés afférents (52,10 euros), ainsi que des indemnités pour « inobservation de la procédure de licenciement » (521,03 euros). Elle obtient également plus de 3 000 euros de dommages et intérêts, 2 358 euros de rappel de salaire et les congés payés correspondants.

Cette détenue avait été employée comme téléopératrice par MKT Societal entre l’été 2010 et avril 2011 alors qu’elle était en détention provisoire à la maison d’arrêt de Versailles. Elle avait ensuite été « déclassée » pour avoir passé des appels personnels pendant son temps de travail. Il n’existe pas de licenciement en prison, mais des « classements » ou « déclassements » au travail. « C’est un grand jour pour tous les détenus en France et j’appelle les pouvoirs publics à s’emparer très rapidement de cette question du travail en prison », a réagi Me Fabien Arakélian, l’un de ses avocats, à l’issue du prononcé de la décision.

Le Monde, 8 février 2013

[Poitiers] CIO : de l’information à « l’insertion »

Les CIO se sentent menacés

Trois Centres d’information et d’orientation (CIO) à Poitiers, Châtellerault, Montmorillon et une antenne à Loudun sont actuellement dans le giron de l’Éducation nationale. Avec les propositions de lois sur la décentralisation et la refondation de l’école, ces centres passeraient sous la tutelle des Régions, anéantissant l’actuelle cohérence nationale en terme d’orientation. Selon Béatrice Cossais et Véronique Thaens, représentantes (SNES-FSU) du personnel d’orientation au niveau du rectorat de Poitiers, c’est le contenu même de leur mission qui changerait du tout au tout. Et le mot « insertion » pourrait remplacer celui « d’orientation » et « d’accompagnement ».

Les personnels des CIO craignent également pour leur titre de psychologue (5 années après le bac) puisque leur spécialité ne figure plus dans les projets avancés par le gouvernement. De même qu’ils estiment que le transfert de compétences aux Régions de l’élaboration de la carte des formations professionnelles aurait un impact direct sur le choix des élèves, qui seraient du coup « mal » orientés.

Nouvelle République, 10 février 2013

[Limoges] Cinq cents manifestants pour défendre le TER Poitiers-Limoges

Cinq cents manifestants pour défendre le TER Poitiers-Limoges

Le cortège s’est formé devant la gare de Limoges ce matin. – (Photo NR, Jean-François Rullier)

Environ soixante-dix manifestants venus de la Vienne ont rejoint ce matin un cortège qui défile dans les rues de Limoges pour le TER et contre le TGV.

ACTUALISÉ A 12 H 08

Ils ont pris le train à Poitiers à 8 h 04, à Lussac-les-Châteaux à 8 h 34 et à Montmorillon à 8 h 43. Environ soixante-dix manifestants venus de la Vienne ont rejoint une manifestation qui rassemblait cinq cents personnes en milieu de matinée, aujourd’hui, dans les rues de Limoges. A l’appel, notamment, des associations Non à la LGV Poitiers-Limoges et TER d’Avenir.

« On assiste au sabotage et à la prise en otage des usagers du TER dans le cadre du projet de LGV entre Poitiers et Limoges avec la mise en place de nouveaux horaires qui n’ont aucun sens pour les utilisateurs », dénonce Nicolas Bourmeyster, le président de l’association Non à la LGV Poitiers-Limoges. « La LGV n’est pas un outil de développement économique. »

Emmenés par François Coutant, vice-présidente écologiste du conseil régional de Poitou-Charentes, les manifestants n’ont pas été reçus par le maire de Limoges et ni par le président du conseil régional du Limousin comme ils l’espéraient. « C’est inadmissible en démocratie », estime l’élue charentaise.

Les manifestants doivent donc reprendre le train plus tôt que prévu pour rentrer dans la Vienne.

Nouvelle République, 9 février 2013

NdPN : voir aussi ici.

Mise à jour : nouvel article de la Nouvelle République, ce 10 février 2013 :

 » C’est le TER des champs contre le TGV des villes « 

Hier matin, 500 manifestants contre la LGV Poitiers – Limoges ont battu le pavé dans la capitale de la porcelaine. Ils militent pour la modernisation du TER.

Il neige sur l’hôtel de ville de Limoges. Brandissant un haut-parleur, un porte-parole des manifestants pro-TER et anti-LGV Poitiers-Limoges tonne en haut des marches : « On ne sera pas reçu par Alain Rodet (ndlr : maire PS de Limoges), ni par le président de la Région Limousin. »

«  Il y a deux ans, Ségolène Royal nous avait payé le voyage  »

Au grand dam de l’élue écolo du Poitou-Charentes, Françoise Coutant (1), au premier rang. « Je trouve inadmissible de ne pas recevoir une délégation. On a le droit de ne pas être d’accord mais on doit pouvoir au moins exposer ses arguments pour échanger. Cette façon d’agir peu démocratique n’est pas très surprenante. » « On va continuer à se battre à Paris », promet le porte-parole. Ils sont 500 à tenter de se réchauffer, dont 70 débarqués en TER de Poitiers, dans le sillage de Nicolas Bourmeyster, président du collectif Non à la LGV Poitiers-Limoges, pour protester contre un projet « inutile et coûteux ». « Il y a deux ans, pour la même manif, Ségolène Royal nous avait payé le voyage », sourit-il. Cette fois, rien. Il a été demandé 10 € aux sympathisants, orphelins de Thierry Mesmin (2), cloué au lit par une grippe.

Revirement

C’est que la position de la présidente de Poitou-Charentes a bougé depuis. Bien qu’elle refuse toujours d’engager sa région financièrement, Ségolène Royal affiche désormais son soutien à la LGV. François Coutand a demandé des explications sur ce revirement : « Mme Royal indique qu’elle ne peut pas s’opposer au projet d’un collègue. » « On assiste au sabotage du train du quotidien et de la prise en otage des usagers du TER dans le cadre de la mise en place de la LGV, poursuit Nicolas Bourmeyster, chantre de l’intermodalité (3). Cette sorte de terrorisme régional appuie là où ça fait mal avec la mise en place d’horaires qui n’ont aucun sens pour les utilisateurs. Après, on viendra nous dire que personne ne prend le TER alors que c’est un outil de développement pour le ruralité. On veut dévaloriser la campagne. C’est le TER des champs contre le TGV des villes. »

(1) Vice-présidente du conseil régional en charge des transports. (2) Conseiller général PS du canton de Lussac et président de TER d’Avenir. (3) Utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement.

en savoir plus

 » Freiner l’enquête d’utilité publique « 

Secrétaire du collectif non à la LVG Poitiers – Limoges, André Piteau, domicilié à Aslonnes, s’est chargé d’organiser ce déplacement en Haute-Vienne. « Ce voyage a permis de faire la liaison entre toutes les associations. C’est important au moment où Réseau Ferré de France remonte au créneau sans jamais nous fournir les arguments socio-économiques que nous lui demandons. Notre but, c’est de freiner l’enquête d’utilité publique. Des gens vivent en permanence avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, c’est très difficile. »

Jean-François Rullier

[Poitiers] Rassemblement solidaire pour la famille Adamianov

Un rassemblement sympathique a eu lieu à la sortie de l’école Jean Mermoz, avec des enseignants, des enfants et des parents d’élèves. Gros tintamarre de casseroles (bravo les enfants) ! Quatre banderoles déployées, dont une de RESF 86 et la nôtre : « Notre révolte est sans frontières ».

Une bonne nouvelle ce soir : le papa est sorti du CRA du Mesnil-Amelot suite à la décision du tribunal administratif de casser la décision d’incarcération. Il est donc libre à cette heure et sur le chemin du retour. La lutte paye. Restons vigilant-e-s.

Pavillon Noir