[Ingrandes – 86] Fonderie Fonte : tension autour des RTT

Fonderie Fonte : tension autour des RTT

A la Fonderie Fonte d’Ingrandes, les agents de maîtrise s’inquiètent d’un souhait de leur direction de supprimer les RTT acquises au passage aux 35 h.

A la Fonderie Fonte d’Ingrandes, c’est en septembre 2000 que l’accord sur les 35 h est entré en application Pour les 66 agents techniques et agents de maîtrise (ATAM) que l’on appelle le « 2e collège », l’accord s’est traduit par 14 jours de RTT et 3 jours d’ATT (aménagement du temps de travail). Un total de 17 jours de repos sur lesquels la direction du groupe Teksid semble vouloir revenir.

Une remise en cause qui n’a encore fait l’objet d’aucune négociation mais qui inquiète les personnels concernés.

Pas de négociation ouverte

Une inquiétude que ne cache pas Serge Rioult, délégué syndical CFE/CGC de l’usine. « La direction négocie actuellement le marché d’un nouveau carter K9 avec Renault. Mais il semble que nos coûts soient trop élevés et c’est pour les réduire que la direction fait cette proposition. Mais on voit mal comment une telle mesure qui porte sur un nombre limité pourrait avoir un impact réel sur la compétitivité de l’usine. On voit mal comment on va diminuer sensiblement nos coûts par une mesure qui ne touche qu’un seul collège de l’entreprise. » Pour l’heure, aucune négociation n’a encore été ouverte. « Nous ne sommes pas contre la discussion, mais une négociation, c’est du donnant-donnant. Il y a des choses que l’on peut accepter en étudiant des contreparties, en annualisation du temps de travail par exemple. Mais en l’état, le souhait de la direction n’est pas acceptable. Ça va beaucoup trop loin. » En fait, ce que semblent craindre les salariés de la Fonderie fonte, c’est qu’il ne s’agisse là que d’un premier pas vers une mesure qui touche l’ensemble des 450 salariés de l’usine. « Et évidemment, ça n’arrange pas le climat social à l’intérieur de l’usine… »

Nouvelle République, 8 février 2013

[Châtellerault] Les locataires de la  » T8  » ne veulent pas partir

Les locataires de la  » T8  » ne veulent pas partir !

Martine Pompey (à g.) et Pierrette Reau ont appris la décision dans la presse.

Les habitants de la “ T8 ”, à la Plaine d’Ozon, ne veulent pas qu’on démolisse leur immeuble en bord de Vienne. L’amicale des locataires se mobilise.

Les habitants de la « T8 » à Ozon, ne sont pas, mais alors vraiment pas contents ! C’est par la presse que les 70 familles assurent avoir découvert la démolition de leur immeuble (notre édition du 25 janvier). Pas terrible.

Dans le cadre d’un avenant à la convention de rénovation urbaine, deux nouveaux bâtiments vont être détruits. En l’occurrence, le B10, rue Charles Péguy, et donc la T8, rue Charles-Cros. « Les locataires de la tour ont appris qu’on avait décidé pour eux de démolir leur habitat. Une réunion préalable avait au moins eu lieu avant pour les locataires du B10 », souligne l’amicale des locataires d’Ozon, affiliée à la Confédération nationale du logement (CNL). Ça, c’est pour la forme.

«  Les pauvres n’auraient pas droit à la vue sur la Vienne ?  »

Sur le fond, l’amicale dénonce haut et fort cette décision. « Au départ, Habitat 86 (le propriétaire) n’est pas d’accord pour détruire la T8, affirme la présidente Martine Pompey. C’est le maire et l’Anru qui veulent la raser ! » « Rien ne justifie cette démolition, coûteuse, sauf l’aspect esthétique en entrée de ville, explique de son côté Pierrette Reau, présidente de la CNL 86. La T8 ne connaît pas de vacance et répond parfaitement au rôle d’un bailleur social avec des loyers modérés et un confort correct. » Pierrette Reau met d’ailleurs en doute la réalité des constructions privées annoncées à la place, alors que l’association Foncière Logement vient par exemple d’indiquer la suspension de son projet de 35 logements. Surtout, l’amicale se demande bien où seront relogées les familles ? Martine Pompey : « Dans la T8, on a des appartements de toute beauté à des loyers abordables. Il y a des gens là depuis 30 ans et qui ont investi dedans. Et on va nous dire que notre tour elle gêne ? Alors, les pauvres, ils n’auraient pas droit à la vue sur la Vienne ? ». Selon l’association, un rendez-vous est programmé le 14 février avec le maire. En tout état de cause, l’amicale envisage une pétition comme en 2006 lorsque l’Anru lorgnait sur la T8 et que 240 signatures avaient été envoyées au ministre Borloo !

Franck Bastard, Nouvelle République, 8 février 2013

[Poitiers] Rassemblement solidaire pour une famille menacée d’expulsion

NdPN : nous relations il y a un an environ la lutte solidaire avec une famille biélorusse, menacée d’expulsion. Nous avons appris cette semaine que le père a été arrêté et conduit en CRA. Rassemblement solidaire ce vendredi devant l’école où sont scolarisés les deux enfants : le comité invite à ramener de quoi faire du bruit !

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Le comité de Bel Air qui soutient une famille de 4 personnes originaire de Bielorussie et ayant reçu une OQTF il y a un an, informe que leur recours déposé au tribunal de Bordeaux n’a pas abouti et que dès lundi dernier le papa  a été contrôlé, arrêté puis conduit directement au centre de rétention de Mesnil-Amelot. Sa femme et ses 2 enfants  scolarisés à l’école élémentaire Mermoz à Poitiers sont en grande détresse. Un rassemblement pour soutenir cette famille est prévu devant l’école Jean Mermoz à 16h  vendredi 8 février.

Mail du comité Bel-Air, 7 février 2013

[Poitiers] Conf-débat « Sexualités en prison »

Notre compagnon Jacques Lesage de la Haye, animateur de l’émission anticarcérale Ras les Murs sur Radio libertaire, auteur de nombreux livres sur la taule et la psychiatrie, vient à Poitiers demain vendredi.

Invité par le GENEPI Poitiers, qui organise une soirée-débat « sexualités en détention », il interviendra à la faculté de lettres et langues (cafétéria), ce vendredi 8 février, dès 19h30.

Venez nombreuses et nombreux !

Pavillon Noir

Le Monde Libertaire n°1696 (du 7 au 13 Février 2013)

NdPN : le Monde libertaire sort aujourd’hui en kiosques. Un exemplaire sera laissé en consultation libre au Biblio-Café de Poitiers (rue de la Cathédrale). Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. Trois articles d’ores et déjà en ligne sur le site de Monde Libertaire (voir les liens web ci-dessous). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n°1696 (du 7 au 13 Février 2013)

«Faire de la publicité, c’est agiter un bâton dans l’auge à cochons.» -George Orwell

ml 1696

Sommaire du Monde Libertaire n°1696

Actualité

Des nouvelles des Peugeot et des Virgin, par G. Goutte, page 3

Miasmes polluants à gogo, par J.-P. Levaray, page 5

Une froide météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Encore de l’indignation, par R. Pino, page 11

Arguments

Retour sur 1962, par M. Topé, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Les vrais visages de l’impôt, par L. Delille, page 9

Où y’a du zen, y’a pas forcément de plaisir, par N. Potkine, page 14

International

Encore de l’indignation, par R. Pino, page 11

On roule les paysans grévistes au Cap, par S. Hatting page 15

Expressions

Père et fils, par F. Gomez, page 19

Un pied-noir écartelé, par T. Guilabert, page 20

L’énigme Cipriano Mera, par T. Ibañez, page 21

Mouvement

Communiqué, Radio libertaire, page 22

L’agenda anar, page 23

Illustrations

Aurelio, Kalem, Krokaga, La Sala, Nemo.

Editorial

Ras-le-bol des aveux de sportifs camés en redescente, des soldes, de Frigide Barjot, du mariage gay, de Florence Cassez, des aventures aquatiques de Gabard, ras-le-bol de tous les titatas, amuse-sots et autres enfumages dont nous gavent les chiens de garde de la paix sociale. Sûr, ça fait pleurer Margot et ça coûte moins cher que de tenir les promesses électorales de lutte contre le chômage et les banques. Pourtant, pas une semaine sans que des milliers de gens se retrouvent à la rue, au RSA ou au chômedu parce que des entrepreneurs, bien à l’abri derrière la crise, licencient, délocalisent, se déclarent en faillite, au grand bonheur des actionnaires et d’un CAC 40 en surpoids. Florange, Sanofi, Presstalis, PSA, Virgin, Renault, Goodyear Amiens-Nord plus récemment. On dégraisse, on ferme. Bientôt 15 % et pourquoi pas 20 % de chômeurs, malgré les finasseries des comptages officiels… La presse tiédasse, au mieux compte les points sans s’émouvoir d’un poil, au pire dénonce les rares réactions des malheureux salariés dans la panade. Ainsi Le Monde, jadis vertueux fleuron du journalisme prétendu objectif, titre sans mollir : « Violences, menaces, PSA Aulnay sous tension », comme si les auteurs des menaces, les coupables du conflit étaient les grévistes et la CGT. Et Pujadas sur France 2 d’atermoyer sur les jaunes d’Aulnay qui flippent devant les piquets de grève. Et Europe 1 de ratiociner sur les « pressions » des grévistes. Et France inter de dérouler le tapis rouge à Frédéric Saint-Geours, directeur de PSA à la langue de bois bien pendue. Le même France Inter, pendant une émission matinale et branchée, tend son micro à quelques invités du gratin médiatique. Sans blêmir, les prétendus « experts » tombent sentencieusement d’accord : après Le Monde, Le Parisien, c’est maintenant BFM TV qui constitue la muse inspiratrice des 20 heures de la télouille. Au secours ! Face à ces milliardaires professionnels de la désinformation, ce sont des dizaines de milliers de vies brisées dans une indifférence à peine polie. On cache, on banalise le cycle répugnant : chômage suite à l’austérité – suite à la crise – suite aux exactions des banques – suite… au capitalisme bien ordonné. Quelques vieux ordinateurs cassés, quelques jets d’œufs et de tomates sur des cadres suppléants à PSA… Ce serait un crime de défendre sa vie bec et ongles, de lutter avec colère pour ne pas crever. Cauchemar. Dans ce climat de félonie, de distorsion délibérée de la réalité, plus que jamais la solidarité avec les cohortes de licenciés, de délocalisés, de déclassés, demeure une priorité politique, sociale, éditoriale et militante. L’équipe de rédaction du Monde libertaire s’y emploie.