[Poitiers] Action de solidarité de Greenpeace avec les 30 de l’Arctique

NdPN : pétitionner et se mettre symboliquement en cage est un choix militant… discutable. Cela dit, notre solidarité est inconditionnelle, avec tou-te-s les enfermé-e-s – d’ici, de Russie et d’ailleurs !

L’une des militantes de Greenpeace emprisonnée en Russie après l’arraisonnement du bateau de l’organisation par les autorités russes en Arctique. | AP/Dmitri Sharomov, topé sur Lemonde.fr

Une cage symbolique à Poitiers pour réclamer la libération des 30 de l’Arctique

Greenpeace organisera ce samedi 16 novembre à Poitiers de 10h à 13h, devant l’église Notre-Dame-la-Grande, une mobilisation afin de réclamer la libération des « 30 de l’Arctique », ces 28 militants et deux journalistes indépendants détenus par les autorités russes depuis le 19 septembre dernier. Des militants locaux de Greenpeace s’enfermeront symboliquement dans une cellule à l’image des « cages » dans lesquelles les défenseurs de l’environnement comparaissent au tribunal en Russie. Les passants seront invités à signer une pétition et à s’enfermer, eux aussi, pendant quelques instants dans cette cellule.

Dépêche Nouvelle République, 14 novembre 2013

Tours est antifasciste et le restera !

Tours est antifasciste et le restera !

Retour sur la soirée du 11 novembre 2013 à Tours, et sur la mobilisation antifasciste initiée par le CAT contre la parade du groupe néofasciste Vox Populi. Score final en faveur des antifas : et 1, et 2, et 3 – zéro !

1ère mi-temps : Succès de la mobilisation antifasciste

Lundi 11 novembre, le Collectif Antifasciste Tourangeau (CAT) appelait à une manifestation antifasciste pour contrer la marche de la fierté tourangelle organisée par le groupe néofasciste Vox Populi dans les rues de Tours. Résultat : une vraie réussite du camp antifasciste, dont la manifestation a réuni environ 400 personnes, avant qu’une brigade des clowns ne parachève le travail en allant ridiculiser sur le trajet de leur parcours nos néonazes du terroir, qui de leur côté ont péniblement rassemblé 80 gugusses. La manifestation antifasciste, qui s’est tenue à l’appel du CAT – dont c’était la 1ère apparition publique – a été un franc succès. Succès, d’abord, par le nombre de participants : 400 personnes environ, alors que les années précédentes le contre-rassemblement antifasciste peinait à atteindre les 100 personnes. Succès aussi par la diversité des participants : au-delà des forces radicales habituées de ce type d’événement, étaient représentée la quasi-totalité des organisations de gauche locales : Alternative Libertaire, Jeunes Communistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Front de Gauche, quelques maoïstes, jusqu’à quelques membres du MJS, ainsi que la mouvance autonome. Les syndicats avaient eux aussi répondu présents, en particulier Solidaires, dont plusieurs syndicats participent au CAT, mais on remarquait aussi la présence de membres de la CGT, et même de la CFDT, venus soutenir l’initiative. Fédérer toutes ces organisations est déjà en soi un succès. Mais le plus remarquable était la forte présence d’individus non-encartés, de toutes origines et de tous âges, simplement venus dire leur ras-le-bol des discours xénophobes et autoritaires qui, à Tours comme ailleurs, s’incrustent dans le champ politique et médiatique. Autre motif de satisfaction, et pas le moindre : la présence très appréciée de camarades de collectifs antifascistes d’autres villes ou régions venus pour soutenir la lutte, qui illustre la reconstitution de réseaux de solidarité antifasciste au-delà de l’échelon purement local. Espérons que ces liens se développent et se renforcent à l’avenir !

vidéo : Source : Nouvelle République

2e mi-temps : Vox Populi, la voie de l’échec

Cette présence antifasciste, beaucoup plus massive que par le passé à Tours, a permis à la manif de déambuler longuement dans les rues du centre ville, coupant à plusieurs reprises le trajet prévu par la parade nazillone – dont le départ a du coup été retardé de plus d’une heure. Celle-ci, de son côté, a rassemblé environ 80 personnes, nettement moins que l’année dernière, mais toujours avec le décorum nazillon désormais classique, à base de flambeaux et de marche en rangs paramilitaires. Il s’agit clairement d’un bide pour Vox Populi, après celui de leur rassemblement anti-gay pride de mai dernier, d’autant que les Loups Turons semblent avoir boudé l’événement cette année. La rue serait-elle devenue secondaire pour son leader PL. Mériguet, à l’heure où il négocie avec le FN sa place sur les listes électorales – tout comme d’ailleurs sa boutique, qui s’orne depuis quelques semaines d’une annonce de bail à céder ?
Peut-être… En tous cas, cet échec l’a passablement énervé ! Car le vernis de respectabilité qu’il s’échine à passer sur son mouvement a craqué en même temps que ses petits nerfs, révélant une réalité nettement moins séduisante, faite de violence et d’agressivité. En effet, il s’est trouvé confronté cette année à des réactions négatives des habitants – dont certains, semble-t-il, les auraient aspergés de confiture – tandis que les réactions aux terrasses des commerces étaient elles aussi franchement négatives. La goutte d’eau a été la présence de deux ou trois personnes venues tourner en dérision sa pitoyable parade, qu’elles suivaient en dansant au rythme de la chanson « Salut à Toi » des Bérus, histoire de témoigner que l’identité tourangelle est faite d’hospitalité bien plus que de xénophobie. Face à cette expression toute pacifique de leur désaccord, Mériguet n’a trouvé comme réponse que la violence physique la plus basique, commençant par une bousculade et culminant avec une agression à coups de chaise ! Agression freinée par l’intervention de la police, qui comme chaque année encadrait le défilé avec mission de protéger les nazillons, comme en témoigne le fait que les robocops surveillent toujours l’extérieur du cortège… et ont réagi en chargeant et dispersant manu militari les curieux rassemblés par l’altercation. Comme quoi les pouvoirs publics n’ont toujours pas compris de quel côté se trouve la violente !
Comme d’habitude, Mériguet s’est ensuite fendu d’un communiqué délirant et mythomaniaque, affabulant sur « les intentions violentes » de ses victimes et justifiant sa propre violence par sa « culture de la défense ». Qu’on se le dise : pour l’extrême droite, la violence, c’est de diffuser de la musique, pas de taper sur des gens… Et le même Mériguet de venir pleurnicher en se plaignant qu’on vienne l’importuner lui, le pauvre petit « militant politique engagé dans les élections municipales » ! Confirmation, donc : des tractations sont bien en cours entre le groupuscule néofasciste identitaire Vox populi et le soi-disant « respectable » Front national, qui n’assume plus d’être d’extrême droite, mais qui accepte très bien l’extrême droite dans ses rangs.
Quant à savoir si ces négociations vont aboutir, rien n’est encore certain, surtout après cette petite démonstration : interrogée sur le sujet par TV Tours, la secrétaire départementale du Front, Véronique Péan, est un peu embarrassée… et précise que c’est Marine elle-même qui décidera ! Cette fois, c’est sûr, les instances centrales sont au courant du rapprochement, et pour l’instant elles laissent faire : pour ceux qui en douteraient encore, une preuve de plus que le FN ne change pas, que le brun est toujours sa couleur de base, même s’il est moins apparent sous le maquillage à la truelle digne d’une voiture volée !

3e mi-temps : Le ridicule

Après avoir rapidement achevé leur parade, les néo-fascistes ont décidé de retourner dans le centre-ville, mais se sont alors trouvés face à une brigade de clowns qui avait décidé de manifester eux aussi pour la défense et promotion de l’identité tourangelle, donc du poireau tourangeau. Pris de cours, ou peut-être réalisant enfin à leur plus grande honte à quel point leur cause est ridicule, les Vox Populi ont alors investi qui une pizzéria, qui un pub irlandais – tous deux typiques, comme chacun sait, de la gastronomie tourangelle… Les suivaient les robocops, qui craignant sans doute un assaut de bisous des clowns antifas, ont pris à nouveau position en protection des fachos, sous le regard vigilant des flics en civil – qui sentant le ridicule de la situation se tenaient eux plus en retrait. Si le ridicule ne tue pas (toujours), en tous cas il énerve, surtout lorsqu’on est un jeune néofasciste qui se prend au sérieux… Et le facho énervé est un facho encore plus dangereux ! On a pu le constater après le départ des différents clowns – les antifas et ceux en bleu : des groupes de fachos très remontés, gants aux poings, ont longtemps traînés par groupe de vingt (sérieux, dangereux, mais pas courageux !) dans les rues du Vieux Tours, à la recherche de quelque chose sur quoi passer leurs nerfs, furetant partout mais semblant bien perdus dans des rues qui, de toute évidence, n’étaient pas les leurs…

Car ce soir-là, comme toute l’année, Tours était, est, et reste antifasciste !

A Tours comme ailleurs,  Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !

Communiqué des clowns tourangeaux

La milice des clowns, à la reconquête de la fierté du poireau tourangeau. Le lundi 11 novembre 2013 à 18h37, place de la cathédrale à Tours. Nous, milice des clowns désobéissants tourangeaux, avons défilé dans les rues de notre Terre Promise, placée sous le signe de sainte Martine, illustre patronne des bars de la ville. Ceci dans le but de ne pas laisser nos camarades clowns imposteurs et ni-dentitaires de « Tox-Populli » s’approprier à eux seuls la fierté du poireau et des châteaux tourangeaux. Nous aussi, milice malicieuse clown tourangelle, enracinée et de passage, sommes fiers de bomber nos torses bien que poilus, de chanter nos chansons à tue-tête, et de porter haut et fort les couleurs vertes et bleues de notre poireau dans le ciel. Nous aussi, sommes fiers d’être singe, d’être guenon et de brandir nos bananes, de louer la terre de nos mères mais pas trop cher! Nous sommes fiers de distribuer de la joie, de l’espoir et de l’amour à tous les habitants de notre Tours Promise. Infos de dernière minute: Le clown Pierre-Louis Mériguet, dirigeant du groupe ni-dentitaire tourangeau Tox Populli, fracasse une chaise sur ses collègues en fin de cortège !!! Mais que font les clowns bleus ?! N’oublions pas que cet individu extrêmement gentil se présentera à Tours aux prochaines élections municipales sur la liste Rond Fational…

Le poireau vaincra!

Rions de Tours

Vu sur La Horde, 14 novembre 2013

Le Monde Libertaire n° 1721 (du 14 au 20 novembre 2013)

NdPN : Votre hebdo préféré sort en kiosques aujourd’hui, avec cette semaine un dossier spécial antipatriarcat. En voici le sommaire, avec des liens vers des articles déjà en ligne sur le site du canard fédéral de la FA. Nous en déposerons un exemplaire au Biblio-Café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1721 (du 14 au 20 novembre 2013)

Image

«Tout le monde doit devenir balayeur à temps partiel, pour qu’il n’y ait plus de balayeurs à temps plein. » – Anonyme, Mai 68.

Sommaire du Monde Libertaire n° 1721 (du 14 au 20 novembre 2013)

Actualité

L’écotaxe et la lutte des classes, par L. Irmat, page 3

Une odeur de cramé chez Fagor, par R. Pino, page 4

Les redoutés de La Redoute, par Nathan, page 5

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Roms menacés d’expulsion, par le groupe George-Orwell, page 7

Coup de pied au cul, par E. Vanhecke, page 8

Dossier

Contre les violences faites aux femmes, par Hélène, page 10

Ne victimisons pas, par Hélène, page 12

Identifier les violences, par E. Claude, page 13

En finir avec la prostitution, par Fred, page 16

Prostitution : en finir avec le manichéisme, par M. Joffrin, page 17

Ne nous trompons pas de combat, par Marine, page 20

Illustrations

Aurélio, FYD, Jhano, Kalem, Krokaga, Lardon, Manolo Prolo, Milan, Valère, Yann

Editorial du Monde Libertaire n° 1721

La Bretagne en ébullition : qui manifeste ? Pour défendre quels intérêts ? À part être Breton et se couvrir la tête d’un bonnet rouge, quel est le dénominateur commun qui a fait manifester côte à côte salariés et patrons, gauche et droite ? L’écotaxe ? Les médias se sont rassasiés d’images des fameux portiques de surveillance incendiés ou abattus par des manifestants. Mais la colère concerne-t-elle uniquement ces portiques ? Les fermetures d’entreprises, et les licenciements qui vont avec, se succèdent en Bretagne et l’écotaxe n’y est pour rien ; l’agroalimentaire a du plomb dans l’aile et les seules ripostes des syndicats qui représentent – si mal – les travailleurs ne consistent qu’à se tourner vers le gouvernement pour lui demander de plaider à Bruxelles pour le maintien des aides européennes ou pour obtenir de meilleures indemnités de licenciement. Aucune vision d’avenir remettant en cause le mode de production, ni de revendication pour obtenir un droit de regard sur la production. Nous n’avons droit qu’à une stratégie de défense molle qui n’arrive plus à endiguer le flot des licenciements : Tilly-Sabco, Doux, Gad… Mais ne soyons pas régionalistes, ailleurs ça ne va pas mieux : La Redoute (des centaines d’emplois menacés), Fagor-Brandt (1 800 chômeurs en cas probable de fermeture du site), Goodyear (repris par Maurice Taylor, à la condition de virer d’abord les 1 173 salariés pour en réembaucher 333), sans oublier l’Hôtel-Dieu à Paris (où socialistes de l’Élysée et de l’Hôtel de Ville vont s’écharper). Restructurations, changements de stratégies commerciales, désindustrialisation, délocalisations… Ça commence à sentir le roussi en ce qui concerne l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année.

[86] Confédération paysanne contre gros capitalos de la FNSEA

On sacrifie l’élevage

Pour la Confédération paysanne de la Vienne, “ la nouvelle PAC, le ministère  de l’Agriculture et leurs camarades de la FNSEA sacrifient l’élevage. ”

Pour donner leur vision de la future Politique agricole commune 2015-2020 (la fameuse PAC) (*), les représentants du syndicat – minoritaire – de la Confédération paysanne (CP) dans la Vienne ont donné rendez-vous à la Ferme du Vieux-Bellefonds.

Autour de la table, Nicolas Fortin, éleveur bovins et porcs à La Puye, Raymond Demiot, co-gérant de la ferme de Bellefonds et éleveur de volailles fermières et d’un troupeau de vaches (viandes de veau) et Philippe Paradot, animateur à la CP.

«  190 éleveurs seraient privés d’aides  »

Ils réclament des aides à l’élevage pour tous. « La FNB (Fédération nationale bovine), la section spécialisée bovins viande de la FNSEA, a fait des propositions totalement inadmissibles. Elle souhaite exclure du dispositif des aides à la vache à viande, les éleveurs qui possèdent moins de 30 vaches allaitantes. » Pour le département de la Vienne, « 190 éleveurs, soit 30 %, seraient exclus de ce dispositif d’aide publique », estiment-ils. Que propose la Conf’ ? Consciente que « le financement de la prime à la vache à viande n’est pas extensible », elle propose, pour « plus d’équité », de « limiter par le haut en plafonnant le nombre d’animaux par paysan plutôt que d’exclure les petits élevages de façon cynique ». Les deux agriculteurs demandent au ministère de l’Agriculture de « ne pas modifier le seuil d’accès aux aides qui est de trois vaches aujourd’hui ». La Confédération paysanne dit défendre « une agriculture paysanne, territoriale et sociale » contre « la concentration des élevages et l’industrialisation encouragée par la FNSEA », syndicat majoritaire, qualifié de « Medef agricole ».

«  La FNSEA, c’est le Medef agricole  »

Les agriculteurs ne préféreraient-ils pas vivre de leurs activités plutôt que d’être sous perfusion des aides européennes ? « Bien sûr, réagit Raymond Demiot, coiffé de son bonnet rouge « depuis 30 ans ». Mais aucun gouvernement ne veut une flambée des prix alimentaires. Le principe des aides publiques, c’est de maintenir un revenu décent pour les agriculteurs tout en vendant leur production à bas prix. »

(*) La politique agricole commune (PAC) est mise en place à l’échelle de l’Union européenne depuis 1962 et est fondée sur des mesures de contrôle des prix et de subventionnement, pour, dit-on, moderniser et développer l’agriculture. Le budget des aides européennes agricoles pour la France est de 48 milliards d’euros de 2015 à 2020.

D.F., Nouvelle République, 14 novembre 2013

[Poitiers] BI : Instruction toujours en cours

NdPN : pour info, voir la dépêche et l’article NR ci-dessous. Nous ne comptons évidemment pas sur les juges pour contrecarrer les actions des groupuscules fascisants, qui auraient plutôt tendance à se réjouir à chaque fois que les médias et le pouvoir mettent leurs gesticulations sur le devant de la scène de la décomposition sociale. Voir d’ailleurs à ce sujet la nouvelle tribune offerte par la NR au Front National… dont la tête de liste est sans surprise un ancien flic. Seule la construction d’une véritable force sociale en vue de renverser l’Etat, les classes et les genres, peut être capable de faire reculer les discours racistes, sexistes et LGBT-phobes qui ne font le jeu que des dominants.

86 –  Poitiers: la justice valide l’instruction sur la mosquée

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers a rejeté les demandes de nullités présentées par les avocats des quatre militants de Génération identitaire mis en examen après avoir envahi la mosquée de Poitiers en octobre 2012. Les avocats contestaient la légalité des garde à vue ainsi que les trois chefs de mise en examen retenus. L’instruction en cours peut donc suivre son cours. Elle pourrait déboucher sur de nouvelles mises en examen.

Nouvelle République, 13 novembre 2013

La justice valide la procédure sur la mosquée

Poitiers.  La procédure judiciaire lancée après l’envahissement de la mosquée  par les Identitaires a été validée par la justice. Les nullités ont été rejetées.

Pas de victoire sur tapis vert. Après un petit mois de réflexion, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers a validé la procédure judiciaire lancée contre les Identitaires qui avaient envahi le toit de la mosquée en octobre 2012. Un coup d’éclat médiatique suivi par la mise en examen de quatre des organisateurs supposés de l’opération.

De nouvelle mises en examens seraient dans les tuyaux. Mais leur concrétisation était en suspens dans l’attente de la décision de la chambre de l’instruction. Le monde judiciaire attendait de savoir si, oui ou non, les magistrats allaient valider la procédure. C’est chose faite. Le détail de l’argumentaire retenu ne sera connu qu’aujourd’hui. La décision devait être rendue mardi, mais la notification peut prendre plusieurs jours. Les avocats doivent récupérer aujourd’hui l’arrêt rendu et se pencher sur ses motivations. Les avocats des quatre militants de Génération identitaire mis en examen avaient défendu, le 15 octobre dernier, la nullité des gardes à vue, et celle des chefs de mise en examen. Le point le plus discuté concernait la manifestation non déclarée aux autorités. Le fait de pénétrer dans une propriété privée et de monter sur le toit d’un édifice privé était-il compatible avec la notion de manifestation sur la voie publique ? La cour devait aussi se pencher sur les slogans proférés pour dire s’ils étaient bien assimilables à une provocation à la haine raciale et religieuse. Le troisième point concernait les tapis de prière : les transporter du rez-de-chaussée au toit en les piétinant sous la pluie relevait-t-il du vol et de la dégradation ?

Emmanuel Coupaye, Nouvelle République, 14 novembre 2013