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Une victoire pour les couples lesbiens

NdPN : malgré la mobilisation gerbante des réacs, homophobes et fachos de tout poil, malgré les reculades honteuses du PS, malgré l’appel à la cour de cassation par le tribunal de Poitiers qui n’avait pas voulu se positionner, la lutte LGBT vient de remporter une victoire juridique : il est désormais possible d’adopter, pour une femme qui l’élève au même titre, l’enfant de sa conjointe conçu par PMA (PMA qui, pour les femmes lesbiennes, n’est aujourd’hui possible qu’à l’étranger). De grosses bises aux copines qu’on connaît à Poitiers, qui ont eu beaucoup de courage ! Le combat continue, pour rendre la PMA légale en France pour les femmes lesbiennes.

Poitiers : la PMA n’est pas un obstacle à l’adoption

La Cour de Cassation avait été saisie par le TGI de Poitiers en juin dernier, sur proposition du procureur de la République, d’une question délicate concernant la procréation médicale assistée (PMA) à l’étranger dans le cadre d’une demande de validation d’adoption au sein d’un couple de femmes. La loi ne permet pas cette PMA à l’étranger pour ces couples homosexuels. La Cour de Cassation devait dire si le fait de valider ces adoptions était une fraude à la loi. Certains tribunaux l’avaient estimé, d’autres non. Poitiers et Avignon avaient demandé à la plus haute juridiction française de donner son avis. «Le fait que des femmes y aient eu recours à l’étranger ne heurte aucun principe essentiel du droit français», indique l’avis rendu ce matin. La PMA à l’étranger via un donneur anonyme ne fait donc pas obstacle à ce que l’épouse de la mère puisse adopter l’enfant. Plusieurs dossiers de ce type sont en attente au TGI de Poitiers.

Nouvelle République, 24 septembre 2014

 

[Châtellerault] Magneti-Marelli : chantage à l’emploi ?

Magneti-Marelli : 159 emplois menacés après 2015 ?

La direction pourrait inviter ses salariés à faire des sacrifices pour “ réduire le coût du travail ”. Sinon 159 emplois pourraient être supprimés d’ici 2018.

La bourse ou la vie (professionnelle) ? C’est en filigrane l’annonce qui a été faite hier matin en CE (comité d’entreprise) aux représentants du personnel par la direction de l’un des poids lourds de l’industrie locale châtelleraudaise, Magneti-Marelli, qui emploie 525 salariés (375 en usine et 150 au centre de recherche et développement) (1) pour la production d’autoradio GPS (« infotainement ») à PSA et FIAT.

«  Plus que 225 personnes dans l’usine à terme  »

A l’ordre de ce CE, le « PMT » ou « Plan à moyen terme ». Une sorte de prévisionnel jusqu’en 2018 qui laisse entrevoir une menace sur 159 emplois qui pourraient être supprimés d’ici 2018, d’après la CGT.
« On nous a assuré que jusqu’en décembre 2015, il y aurait un maintien des commandes et des effectifs mais avec cependant une réduction des intérimaires de 150 à 70 minimum. Mais d’ici la fin 2018, il est envisagé une réduction importante des effectifs dans l’usine. On nous explique que les besoins pour 2018 seraient de 155 au lieu des 244 aujourd’hui en production et de 70 au lieu de 140 hors production (administratif, maintenance…) », expliquent Clarice Pereira, élue CGT et CE, et, David Talbart, délégué syndical CGT.
En clair, si ce scénario de « PMT » venait à être décidé et appliqué, « il ne resterait plus que 225 personnes dans l’usine (2) »
La crise ne serait pas la cause des maux de la firme qui « est la seule entreprise de Châtellerault à l’avoir traversée sans chômage technique ». C’est plutôt le coût du travail (NDLR : la fameuse compétitivité) qui serait dans le collimateur de la direction.
« La baisse du coût horaire du travail est demandée par la direction italienne : «  Pour maintenir la taille critique indispensable au maintien de notre activité industrielle en France  », comme ils disent, il faut que les salariés à Châtellerault, fassent des efforts. »

«  On nous dit qu’on coûte trop cher  »

Soit en langage décodé : remise en cause des salaires, des congés ? Non-paiement des pauses ? Baisse des primes de nuit ?
Si la baisse du coût du travail n’intervient pas, « la fabrication des produits pourrait même partir à Kechnec (Slovaquie) concerné par une extension à 2 millions d’euros », craint la CGT.
Rien n’est figé mais ce ne sont pas les mots insistants de la direction qui vont rassurer les salariés de l’ex-usine Jaeger confrontée en 2009 à un plan social avec 50 suppressions d’emploi : « On nous dit que Châtellerault est l’usine la plus chère du groupe, qu’on leur coûte cher. Si on ne change rien d’ici 2018, on prendra les mesures qui s’imposent, nous a-t-on prévenus. »
Un discours qui s’apparente, pour la CGT, à du chantage à l’emploi.

(1) Il faut ajouter les intérimaires qui sont environ 150. (2) Le centre recherche et développement ne serait pas touché.

Nous avons joint la direction qui n’a pas donné suite à nos appels.

Denys Frétier, Nouvelle République, 20 septembre 2014

[Poitiers] La CGT Territoriaux réagit sur le travail du dimanche

Dans le casse-tête du travail du dimanche

Le mouvement de grève dans les piscines cet été était hier au cœur des discussions de l’AG du syndicat CGT des personnels territoriaux. Le syndicat demande une revalorisation de l’indemnité qui prenne en compte le caractère exceptionnel du travail du dimanche. A la négociation du 8 septembre, il a été proposé une indemnité de 46 € par dimanche, ce qui reviendrait à aligner ceux qui travaillent le dimanche sur l’indemnité des agents du CCAS. Mais d’autres services bénéficient d’accords plus favorables.
Patrick Amand, secrétaire général des agents territoriaux CGT : « Il ne faudrait pas que les élus et la direction des ressources humaines viennent diviser les personnels. » Pour le syndicat, il y aurait aussi un risque de banalisation du travail du dimanche à un moment où de plus en plus de familles monoparentales aspirent à un repos dominical. Le point d’étape des négociations prévoit également de différencier les personnels suivant que le travail dominical est la règle dans leur service (placiers, policiers…), est « occasionnel mais prévisible », ou ne peut pas être anticipé. « Ce qui nous est proposé revient à détricoter le code du travail, relève Patrick Amand. Et à remettre en cause tout le protocole RTT. »

J.-J. B., 20 septembre 2014

[Poitiers] DAL contre Audacia : la guerre ou la paix ?

NdPN : voir l’avis du DAL 86 sur son site.

DAL contre Audacia : la guerre ou la paix ?

Le premier acte du bras de fer judiciaire opposant le Droit au logement à Audacia (ex-Entraide sociale poitevine) se jouait, hier devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Poitiers (voir journal du 24 août dernier).

Régulièrement, le DAL dénonce la manière dont est mise en œuvre concrètement la politique concernant l’hébergement d’urgence accordé aux étrangers demandeur d’asile. Elle le fait par écrit sur son site internet. Des tribunes au ton parfois vif. Et ce sont justement deux articles parus en mai dernier qui valent à la justice d’être saisie de deux procédures : l’une, jugée hier matin en référé, pour obtenir le retrait desdits articles du site ; l’autre, en diffamation, qui sera examinée le 9 octobre, prochain par le tribunal correctionnel
Hier, les deux parties nous ont joué une nouvelle version de « Guerre et paix ». Il était clairement question de savoir si on voulait jouer l’apaisement ou relancer la polémique.
Car, finalement, les deux articles incriminés sont désormais inaccessibles sur le site internet du DAL. Alors ? Alors, l’avocate d’Audacia, Cecile Leclerc-Chaperon, réclame désormais la diffusion durant un mois, sur le site de l’association, d’un communiqué reprenant les termes de l’assignation en justice, la demande de retrait des articles et la cessation de toute nouvelle opération de « diffamation et de dénigrement ».
Le DAL accusait Audacia d’utiliser « les pressions, les menaces, les intimidations et les chantages » pour obliger les demandeurs d’asile déboutés de leur demande à quitter le logement fourni.
« Le retrait des articles, c’est une forme d’aveu du caractère attentatoire de ce qui avait été diffusé. Ils avaient dix jours pour faire la preuve de ce qu’ils avançaient, ils ne l’ont pas fait », relève l’avocate d’Audacia qui réclame donc la publication de ce communiqué, et non plus le retrait devenu effectif, ainsi qu’une somme de 1.500 € pour les frais engagés lors de la procédure. « C’est dans un souci de retour au calme et pour éviter tout nouveau dérapage ! »
« Ah bon », s’étonne Me Malika Ménard, avocate du DAL 86. « Le retrait est effectif, on vous demande plutôt de relancer la polémique. Où était l’urgence : les articles ont été publiés sur ce blog interne en mai, l’assignation en justice a été envoyée deux mois plus tard pour une audience fin août.
Ils auraient pu tout simplement envoyer un droit de réponse. Ils ne l’ont pas fait ! Il y a clairement une volonté de faire pression sur les associations pour qu’elles ne donnent pas leur point de vue sur la manière dont la politique d’immigration est mise en œuvre à Poitiers. »
Sur le fond, les accusations de diffamation, l’avocate du DAL renvoie ses réponses à la prochaine audience correctionnelle.
La présidente du TGI rendra sa décision le 1er octobre prochain.

E.C., Nouvelle République, 22 septembre 2014

[Poitiers] Chroniques du bourrage de crâne numérique

NdPN : voir nos articles précédents sur le sujet, ici ou . La NR remet le couvert avec deux articles consacrés à la propagande capitalo-étatiste sur la promotion de ces engins d’aliénation massive. Et vu le « grand plan numérique » annoncé par Hollande dans l’Education, ce n’est sans doute que le début.

Les écoliers font la classe

Les diverses utilisations des outils numériques ont été observées hier par des responsables de l’Éducation nationale. Immersion à l’école Saint-Exupéry.

Vous avez des questions ? Vous avez bien compris ? Ce n’est pas un enseignant qui posait hier matin ces questions aux écoliers dans l’une des classes de CM2 de l’élémentaire d’application Saint-Exupéry, à la Gibauderie. C’est une élève qui se tient dos à un tableau numérique interactif en présence d’un groupe d’adultes, des représentants de l’Éducation nationale. Parmi eux des locaux, le recteur d’académie et le directeur de l’Éducation nationale mais aussi un membre du ministère de l’Éducation nationale, Catherine Becchetti-Bizot, directrice du numérique pour l’éducation. Ils sont venus faire le point sur les usages du numérique à l’école qui doivent « contribuer à améliorer les apprentissages et faire évoluer les pratiques pédagogiques pour la réussite des élèves ». Ce sont les collectivités locales (Ville, Département…) qui fournissent le matériel.

 L’enseignant reste un passeur de connaissances

Sarah a écrit avec d’autres écolières les exercices de conjugaison pendant la récréation. Les camarades lèvent la main, observent qu’il y a quelques fautes dans des phrases. Ils se déplacent pour les corriger puis reviennent à leur place. Leur enseignant se tient près des fenêtres, attentif, amenant les élèves à préciser leur réponse. « Il reste un passeur de connaissances, il guide, questionne ; c’est l’élève qui travaille. L’innovation ne réside pas que dans le matériel, celui-ci a des incidences sur les gestes professionnels des enseignants », commente en aparté le délégué académique au numérique.
Plus loin, dans la classe numérique mobile, douze élèves de CM1 recherchent avec l’aide de leur professeur, des informations sur le thème des moyens de transports, rédigent des textes, incluent des liens avec d’autres documents et des vidéos. Leur maître assure qu’à leur arrivée au collège, ils maîtriseront les bases informatiques nécessaires.

M.-C. Bernard, Nouvelle République, 18 septembre 2014
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La visite avait débuté hier matin au collège Ronsard dont les effectifs ont évolué de 540 à 591 cette année. Les représentants de l’éducation nationale, guidée par la principale Annie Arsicot découvrent l’usage du numérique dans différentes matières, en langue, en histoire géographie, en sciences physiques ou en mathématique.
Tableaux interactifs, tablettes, ordinateurs servent de supports de cours aux enseignants et aux élèves. Des sixièmes disposent depuis la rentrée d’une tablette numérique. A la demande de leur professeure de mathématique, ils décryptent un énoncé sur l’écran mais doivent le résoudre sur une feuille. Line expose sa réponse commentée ensuite par des camarades. L’interactivité verbale est de mise.
Des professeurs mettent en ligne leur cours étudié à la maison puis approfondis en classe, ainsi que des publications d’élèves. Des troisièmes transformés en reporters ont « couvert » la célébration du 70e anniversaire de la Libération. La vidéo est diffusée sur des grands écrans dans les espaces communs. Toute la communauté du collège peut ainsi en profiter.
Si les enseignants de l’élémentaire Saint-Exupéry ont été formés aux outils numériques, ce n’est pas le cas de l’ensemble des professeurs du collège Ronsard. Certains sont réticents. « Il faut laisser le temps aux équipes de se les approprier. Le changement fait peur. Il faut faire des propositions sans imposer », remarque la principale du collège. L’inspecteur d’académie souhaite par ailleurs que tous les élèves aient accès à un ordinateur, y compris au centre de documentation qui devrait être davantage accessible.

M.-C. B., Nouvelle République, 22 septembre 2013