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Nantes, capitale verte européenne : L’imposture écologique

Nantes, capitale verte européenne : L’imposture écologique

Exemple parfait d’une politique de propagande verte, Nantes Métropole s’est vu décerné le Trophée de la capitale verte de l’Europe alors que la mairie socialiste entend bétonner 2 000 hectares de terres agricoles pour construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

La commission européenne a retenu la candidature de Nantes pour être capitale verte européenne en 2013. Les critères sont multiples : l’utilisation durable des terres, la nature et la biodiversité, la qualité locale de l’air, la pollution sonore, la gestion des déchets… Avec la construction de l’aéroport, l’expropriation de paysans, et donc un développement urbain conçu au détriment de l’environnement, des écosystèmes et des populations, ce trophée reçu par la ville relève de la propagande verte ou greenwashing. Il représente un enjeu politique important pour la mairie de Nantes et son projet d’aéroport d’une part et d’autre part pour le PS et sa stratégie de démocratie participative, visant à noyauter et étouffer les contestations.

- Etouffer les contestations

Jean-Marc Ayrault expérimente ainsi les limites et les bénéfices de cette stratégie à l’échelle locale pour mieux les appliquer à l’échelle nationale. Pour parer à d’éventuelles résistances, la mairie a décidé de lâcher des subventions. Il y aura un appel à projet citoyen en direction des associations pour l’île de Nantes, chapeauté par la Samoa – organisme chargé de l’aménagement de l’île de Nantes – dont l’ancien président n’est autre qu’Ayrault. Un autre concerne le trophée « Nantes, capitale verte européenne » pour lequel la mairie prévoit une enveloppe de 150 000 euros et un prix de 5 000 euros pour les associations dont les projets seront retenus. Les médias seront présents et l’objectif est de donner l’image d’une métropole écolo/verte et d’en faire une vitrine de la démocratie participative chère au PS. Il s’agit de faire oublier le point noir que représente l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et de présenter Nantes comme une ville innovante en matière de démocratie, puisqu’a priori à Hambourg et Vitoria Gasteiz (Pays Basque), les citoyens n’ont pas été associés à la dynamique « capitale verte » et ce fameux label européen fut plutôt perçu comme une arnaque.

- Collusion des associations

Des divergences existent entre les différentes associations écologistes nantaises. D’un côté, celles qui veulent participer à cet appel à projet en se targuant d’y trouver un moyen de dénoncer l’aéroport sont souvent dépendantes des subventions délivrées par Nantes Métropole (jusqu’à un million par an et ont des salariés). De l’autre côté, il y a celles qui souhaitent boycotter cet « appel citoyen » en refusant de cautionner le greenwashing. Pour ceux qui contestent la construction de l’aéroport, l’enjeu est de saisir cette initiative pour dénoncer la mascarade écologique et mettre en avant l’hypocrisie de la mairie qui se présente comme un modèle de développement durable mais qui bétonne 2 000 hectares de terres agricoles à 10 kilomètres de Nantes. L’appel à projet met en lumière la collusion entre la mairie socialiste et une bonne partie du monde associatif écolo nantais qui explique en partie la faiblesse de la contestation anti-aéroport sur la ville. L’opposition centrale à l’aéroport repose fortement sur le monde agricole local et les habitants directement concernés (communes périurbaines, squatteurs de la ZAD). Un des enjeux reste de mobiliser plus fortement la population nantaise encore peu préoccupée par cette lutte. Il y a pourtant l’exemple historique de la mobilisation de 1997 contre le projet de centrale nucléaire du Carnet, aux portes de Nantes, qui avait été abandonné, nous rappelant que la résistance peut continuer à se développer.

Maud et Stéphanie (AL Nantes)

http://www.ainfos.ca/fr/ainfos09772.html

Vu sur Indymedia Nantes, 1 janvier 2013

Lobotomisation à grande vitesse : au sujet des « emplois » (l’avaleur travail)

Image vue sur le blog de Fred et René

Aujourd’hui la Nouvelle République remet le couvert en encensant une fois de plus le chantier de la LGV Tours-Bordeaux (voir ici et ). Une fois de plus, l’argument principal est celui de la création d’emplois que susciterait ladite ligne à grande vitesse.

Passons sur les arguments écologiques, par trop évidents : les paysages lunaires et désolés du chantier, ouvrant la terre à ciel ouvert à coups d’explosifs, montrent eux-mêmes en un saisissant raccourci à quoi ressemble le système actuel – celui d’une destruction massive des espaces et des sociétés.

Plaçons-nous donc d’abord sur le terrain de l’ennemi, l’économie. Si l’on veut bien jouer cet exercice intellectuel (pour ne pas dire la contorsion) consistant à adopter le point de vue de la social-démocratie, si l’on n’admet que le cadre capitaliste pour envisager une société meilleure (la LGV est largement soutenue par les élu-e-s PS) : la LGV est déjà un non-sens total.

Ce chantier pharaonique est économiquement ruineux pour les exploité-e-s, avec des subventions énormes données à perte par l’Etat et les collectivités locales à Vinci – comme pour tous les PPP (partenariats public-privé), dont les contribuables assument seuls les pertes et les capitalises encaissent seuls les profits. Les montants délirants de ces investissements publics, en pleine période dite de « crise » où un nombre croissant de gens connaissent des conditions de (sur)vie de plus en plus inacceptables, posent en eux-mêmes la question flagrante : où va l’argent ?

Quant aux fameuses « créations d’emplois », il faut souligner d’une part que la recrudescence d’emplois suscités par le chantier est tout à fait éphémère (comme l’admet d’ailleurs la NR). D’autre part, et cela va avec, il faut rappeler qu’à terme, comme pour toute concentration/rationalisation des moyens de production, d’échange et de distribution en système capitaliste, ce chantier n’est qu’un prélude de plus à une nouvelle baisse structurelle des emplois. En effet, la LGV désertifiera un peu plus les régions traversées et isolées par le train à grande vitesse ; la dynamique de métropolisation des espaces urbains desservis par la ligne (devenant un peu plus des noeuds d’échange accaparant toute l’activité humaine) répond quant à elle à une logique éminemment capitaliste : rationaliser l’appareil productif de façon à réduire, précisément, le coût de main-d’oeuvre… ayant pour conséquence, comme depuis plusieurs décennies, l’approfondissement du chômage. Quand la machine remplace globalement l’homme, le chassant de la sphère productive, les emplois suscités par l’élaboration de l’outil ne servent qu’à réduire globalement l’emploi.

La LGV n’est qu’un aspect du dispositif capitaliste global consistant à concentrer le capital, à maximiser le profit et à réduire globalement la rémunération de la force de travail.

Néanmoins, si profit privé et bien commun sont éminemment incompatibles et si le social-capitalisme est par définition un mensonge, ces chantiers sont loin d’être illogiques, malgré leur apparente absurdité en termes socio-économiques.

Ils répondent en effet à la logique actuelle d’un capitalisme aux abois. On peut même dire que ces chantiers délirants sont actuellement inévitables, si l’on se condamne à rester dans les paradigmes d’une organisation capitaliste de la société. Si dans le monde entier, avec l’aval de gouvernements de gauche comme de droite, ces chantiers prolifèrent, c’est pour une raison précise : le capitalisme productif ne rapporte plus assez. Et ce, depuis la fin des années 1960, précisément parce que le machinisme a marginalisé l’homme au sein du processus de production/valorisation. D’une part les investissements en machines ont pris une part prépondérante dans les investissements globaux, réduisant la part de l’investissement en force de travail humain à une portion toujours plus congrue… alors que c’est uniquement sur l’exploitation du travail humain que le profit se réalise. D’autre part, la production peine à s’écouler, au sein d’un marché prombé par la stagnation relative des salaires par rapport à la masse croissante du capital en circulation.

Le capitalisme ne peut fuir éternellement ses contradictions avec de vieilles recettes ; c’est pourquoi il se restructure périodiquement, en colonisant et en défrichant de nouveaux « gisements de profits ».

C’est la financiarisation de l’économie mondiale qui a permis, à partir des années 1970, de prolonger le maintien du profit capitaliste. D’une part en organisant la spéculation sur les profits productifs à venir, du moins susceptibles de venir. Et d’autre part en encourageant le crédit chez les salariés mal payés, pour permettre de maintenir la consommation. Tour de passe-passe, fuite en avant ? Certes, on l’a manifestement vu lors de la crise de 2008 ; n’empêche que cette restructuration a permis de maintenir le système (et les emplois avec, n’en déplaise aux « anti-libéraux » de gauche).

Le hic, c’est que la spéculation sur les profits à venir dans l’activité productive exige elle aussi, tout de même, que la production se poursuive un minimum. Sous peine de doute trop flagrant sur la réalité de la production, ce fondement incontournable, même avec mille tours de magie, de l’économie ; sans activité productive minimale pour faire illusion, il y a doute généralisé, et donc éclatement de la bulle financière, et donc dévalorisation massive du capital, et donc paralysie totale de l’économie, bref, disparition de la valeur elle-même, et effondrement pur et simple du capitalisme. Adieu juges, flics, notaires : les populations affamées se ruent sur les biens redevenus communs. Et ça, pour les possédants et les dominants, c’est pas très glop.

C’est ce rôle de caution d’un productivisme, en apparence absurde, que jouent actuellement et en toute logique capitaliste les multiples partenariats public-privé. Ces immenses chantiers de béton et d’acier, aussi laids qu’inutiles socialement, ne sont utiles qu’à la tentative de pérennisation du capitalisme, en garantissant le maintien du minimum de profits productifs juteux nécessaire à la crédibilité de la valeur globale et de sa circulation.

Voilà pour le côté économique.

A notre sens, ce qu’il faut aussi attaquer, c’est ce pseudo-argument des capitalistes, repris en choeur par leurs bardes politiciens et journalistes, de la création d’emplois. Parmi tant de laideur, de destruction écologique, de ruine d’argent public, de destruction d’espaces communs de vie, l’emploi demeure le seul et ultime argument pour soutenir ce consternant projet de LGV (comme du reste tous les PPP). L’emploi est le grand retranchement argumentaire des capitalistes et de leurs petits copains du PS et de la NR.

Or, si l’on veut bien cesser de penser « croissance », « emploi » et « réindustrialisation » comme les sources de notre bonheur sur Terre : pourquoi les gens veulent-ils des emplois salariés (c’est-à-dire exploités et aliénés, où l’on prélève sur eux un profit, et où ils n’ont aucune capacité de décider de la nature de la production) ? Pour se procurer de l’argent, monsieur le DRH, pas pour se « réaliser »… Et pourquoi les gens veulent-ils avoir de l’argent ? Pas pour être « libres », monsieur le politicien, mais pour s’assurer de pouvoir payer les besoins nécessaires à la vie, qui sont tous marchandisés puisque les gens ne disposent plus des moyens de les produire par eux-mêmes (on les leur a confisqués). Pourquoi faut-il payer, dans un monde qui produit déjà bien plus qu’il n’est nécessaire pour couvrir les besoins de tous les humains qui peuplent cette planète ? Pas pour être « honnête », monsieur le juge, mais pour éviter de s’exposer au risque d’être broyé par le cerbère étatique flic-juge-maton.

Le travail salarié est comme l’argent : il est un dispositif pour maintenir la domination, la hiérarchie et les inégalités, la privation et la rareté, dans un monde qui croule sous des richesses potentiellement disponibles pour tous. Le travail est l’activité humaine dévoyée par la contrainte, par la menace réelle de crever de faim et de froid, assumée par la répression permanente des forces de « l’ordre ». L’emploi n’est pas un but en soi : il n’est qu’un moyen de survie. Les gens ne travaillent pas comme salariés pour se réaliser : il n’y a nul besoin de contraindre les gens au travail, ni d’argent, pour les voir s’organiser pour produire ce dont ils ont besoin, si tant est qu’ils possèdent les moyens de produire ces choses par eux-mêmes.

Plutôt que de nous satisfaire de « créations d’emploi » temporaires, par des capitalistes qui ne les créent que pour accroître leur profit et leur domination sur nous tous, organisons-nous enfin plutôt pour en finir avec le travail contraint ! Et si ce n’est pour l’abolir ni le déserter totalement dans l’immédiat, puisque le capitalisme est une dictature que l’on ne renverse pas par des déclarations d’intention, luttons au moins pour nous réapproprier les moyens de décider vraiment de nos vies. Organisons-nous au maximum pour produire et nous procurer ce dont nous avons vraiment besoin, en-dehors du monde du salariat. Et quand nous sommes contraints de travailler, organisons-nous pour détourner l’appareil productif et pour saboter le profit, afin de nous répproprier les moyens de décider par nous-mêmes sur nos vies : c’est là l’origine et le sens véritable du syndicalisme.

S’organiser signifie aussi se défendre, collectivement, contre les attaques du capitalisme qui semble précipiter le monde dans sa chute en avant. LGV Lyon-Turin, chantiers du nucléaire et leurs pylônes, aéroport de Notre-Dame-des-Landes… la résistance contre ces dispositifs capitalistes ne s’organise pas que sur un refus théorique ou sur une argumentation économique. Elle se construit aussi par les expérimentations concrètes d’autres façons de vivre, d’autres sociabilités, en même temps que l’organisation d’une défense aux stratégies aussi multiples que complémentaires.

Employons-nous à ne plus être employés.

Juanito, 29 décembre 2012

[Poitiers] Noël, les marchandises et les voleurs : le capitalisme comme organisation de la rareté

NdPN : le capitalisme ne se caractérise pas par « l’abondance » (si ce n’est celle de déchets et d’invendus, dont on prive l’accès aux pauvres), mais par la privation, la rareté organisée, sans quoi il n’y aurait plus de prix ni de vente, étape aussi indispensable que la production dans la valorisation du capital. En pleine période de fêtes, où les exploité-e-s tentent d’oublier quelques jours la galère en se faisant plaisir autour d’une bouffe et de petits cadeaux, les magasins sont ainsi étroitement surveillés par les féroces de l’ordre, garants de la dite rareté, toujours prêts à réprimer les gens ayant l’outrecuidance de vouloir se procurer ce qu’ils ne peuvent payer. Outre les cas présentés ci-dessous dans la presse locale, nous avons ainsi remarqué la présence discrète mais « efficace » des flics dans un grand magasin du centre-ville, rappelant qu’en société capitaliste, ces fonctionnaires jouent avant tout le rôle de vigiles du profit.

Le travail des voleurs de plus en plus compliqué

Toute la soirée, les gendarmes ont patrouillé sur la zone commerciale  du Futuroscope, hier. Histoire de dissuader les voleurs.

La période des fêtes de fin d’année est traditionnellement une époque bénie pour les voleurs : les entrepôts des magasins regorgent de marchandises et les caisses des commerçants sont généralement bien remplies en fin de journée. A fortiori comme hier soir quand on est à 48 heures de Noël.

Pour dissuader les malfrats de venir vadrouiller sur la première zone commerciale du département (celle du Futuroscope à Chasseneuil-du-Poitou, avec ses 140 enseignes), la compagnie de gendarmerie de Poitiers, sous les ordres du commandant Guillaumot, s’est déployée hier soir jusqu’à une heure avancée (21 h 30) : 26 gendarmes en patrouilles pédestres ou à moto, des éléments de l’escadron départemental de sécurité routière, plus l’hélicoptère de Tours avec son projecteur, ont méthodiquement quadrillé le secteur. L’idée était non pas d’interpeller qui que ce soit mais de se montrer, de rassurer commerçant et clients, et de renouveler les conseils en matière de sécurité. Cette opération s’est effectuée sous la houlette du parquet de Poitiers qui, seul, peut autoriser le contrôle et la fouille des véhicules suspects.

en savoir plus

Bien qu’un tel dispositif n’ait pas été prévu à Châtellerault, les gendarmes s’y sont montrés redoutablement efficaces en interpellant, en fin d’après-midi, une bande de voleurs d’Europe de l’Est, repérés à Dangé-Saint- Romain. Ils avaient, quelques minutes auparavant, effectué plusieurs vols dans le magasin d’usine Aigle, à Ingrandes.

Nouvelle République, 23 décembre 2012

Ingrandes-sur-Vienne: ils pillent le magasin Aigle et se font arrêter

Un groupe de ressortissants de l’Europe de l’est a profité de la foule qui se pressait cet après-midi dans le magasin d’usine Aigle d’Ingandes pour faire main basse sur divers articles. L’alerte a été rapidement donnée mais les voleurs avaient eu le temps de disparaître. La gendarmerie a immédiatement mis en place des patrouilles dans tout le Châtelleraudais. Les voleurs auraient été interpellés en fin d’après-midi aux environs de Dangé-Saint-Romain.

Nouvelle République, 22 décembre 2012

[De Paris XXème à Poitiers] Intégristes fachos, police complice

Une vidéo fort instructive : on y voit des fachos intégristes faire une « prière de rue », devant le centre IVG de l’hôpital Tenon (réouvert grâce à la mobilisation des riverain-e-s). Des propos hallucinants, pleins de négation des droits des femmes et de haine homophobe, se mêlent à la comparaison entre droit à l’avortement et shoah. Et la police les protège. Il est vrai que ces « prières de rue » ne sont pas là le fait de musulmans privés de lieux de prière, mais de catholiques…

Les riverain-e-s, excédé-e-s, manifestent leur colère. Ils se retrouvent harcelé-e-s et bousculé-e-s par la police complice des intégristes (on notera un policier répondant « non c’est pas la démocratie »). Ces derniers font à la fin un vibrant hommage aux policiers qui les « protègent »…

http://vimeo.com/55366866

Ca se passe il y a un mois, en 2012 !

A Poitiers aussi, des flics filment, bousculent, contrôlent ou embarquent des contre-manifestant-e-s, à l’occasion de rassemblements contre l’intégrisme facho et son expression fasciste qu’ils ont manifestement ordre de protéger.

La rue n’appartient ni aux fachos ni aux flics !

Les 12 et 13 janvier prochains, face à l’intégrisme facho, manifestons ensemble pour le droit au mariage pour tou-te-s (voir notre page agenda local).

Pavillon Noir

[Poitiers] Actions contre la pub

NdPN : voici l’annonce d’une action antipub qui aura lieu cet après-midi à Poitiers sur l’initiative des Amis de la Terre, ainsi que le compte-rendu de l’action de mercredi dernier, par les Déboulonneurs 86, qui s’est accompagnée de contrôles d’identité par les féroces de l’ordre…

Action antipub ce samedi 15H devant l’église Saint-Porchaire à Poitiers

À l’initiative des Amis de la Terre Poitou il y aura demain une action consistant en une petite intervention théâtrale sur le thème de la pub (mettant en scène deux comédiennes, parodies de publicitaires devenant des démons de la pub) accompagné d’un appel à la réflexion sur le gaspillage que représente les commerces laissant leurs portes grandes ouvertes en plein hiver, il y aura d’ailleurs une pétition pour demander aux commerçants de mettre fin à cette aberration (voir en pièce jointe). La pétition sera ultérieurement envoyée à la Fédération des acteurs économique (FAE) de Poitiers Centre. Rendez vous donc le samedi 22 décembre à 15h devant l’église Saint Porchaire.

NdPN : voici le texte de la pétition proposée par les Amis de la Terre :

Portes grandes ouvertes en hiver

STOP au gaspillage d’énergie ! C’est à priori une simple question de bon sens : quand le chauffage est allumé on évite de laisser la chaleur s’échapper. Mais nombre de commerces laissent pourtant leurs portes grandes ouvertes en plein hiver, s’imaginant peut-être que les passants seront plus enclins à rentrer et acheter quelque chose. Nous pensons au contraire que les gens n’ont pas à être pris pour des pantins et qu’ils peuvent très bien ouvrir eux-mêmes une porte s’ils désirent rentrer dans un magasin. De plus cette énergie qui est ainsi dilapidée a un coût et ce sont bien évidemment les consommateurs qui la paient au final. Enfin cette question devrait tous nous interpeller car les économies d’énergie sont un enjeu majeur pour l’avenir. Nous demandons donc aux commerçants de ne pas laisser leurs portes grandes ouvertes quand le chauffage est allumé.

Pétition à l’initiative des Amis de la Terre Poitou

Mailing, 21 décembre 2012

Mercredi 19 décembre, action recouvrement… et contrôles d’identité

Mercredi 19 décembre une petite équipe des déboulonneurs de Poitiers s’est retrouvée en début d’après-midi pour faire une action de recouvrement. Près d’une vingtaine de panneaux publicitaires ont donc été masqués à l’aide d’affiches de pubs (avec un verso blanc) récupérées, un peu de scotch et des tracts ont été apposés sur chaque panneau rencontré pour expliquer notre démarche.

Comme d’habitude la police est présente dès le début de l’action et suit nos déplacements mais pour la première fois ils décident au bout d’une dizaine de panneaux recouverts de faire un contrôle d’identité. Interrogés sur la raison de ce contrôle les policiers n’ont pas eu d’autre réponse à nous donner que « ce n’est pas nous qui avons décidé, c’est le chef, allez lui demander si vous voulez » se réfugiant ainsi dans une posture de simple exécutant n’usant pas de son esprit critique. L’action a cependant pu continuer sans souci.

Nous avons également eu l’occasion de discuter avec des commerçants qui annonçaient vouloir enlever nos affiches blanches dissimulant les pubs, la raison était en fait la crainte que les affiches finissent par tomber ou se désagréger et fassent sale (mais normalement les affiches sont bien scotchées et se tiennent bien). Nous avons également parlé des différents types d’action possibles et de leur impact sur la population.

Enfin quelques passants avec qui le dialogue s’est entamé ont exprimé leur soutien à notre action.

Déboulonneurs 86