Archives de catégorie : Désinformation bourgeoise

[Civaux – 86] Des nouvelles de la centrale nucléaire

NdPN : pauvre direction de la centrale de Civaux… elle se serait fait remonter les bretelles pas assez diplomatiquement par l’ASN. On constate que la préfecture place sa priorité dans le bien-être psychologique de la direction de Civaux.

A côté de ça, on apprend qu’un nouvel incident a eu lieu à la centrale, qui aurait pu conduire à la catastrophe si d’autres paramètres fâcheux s’étaient invités… touchons du bois pour la prochaine fois, il paraît que ça marche.

Par contre, le plan particulier d’intervention (PPI) en cas d’accident nucléaire n’a été rendu (enfin) public que récemment sur le site de la préfecture. S’il n’avait pas été publié, c’était « pour des raisons un peu mystérieuses » dixit la préfète…

Ce qui est bien avec la nucléocratie, c’est qu’elle trouve toujours les mots pour rassurer.

Centrale de Civaux : vous avez dit manque de rigueur ?

L’autorité de sûreté nucléaire a été invitée à préciser les critiques formulées par la chef de la division de Bordeaux, hier. En l’absence de l’intéressée.

Anne-Cécile Rigail n’était pas présente à Poitiers, hier, pour l’assemblée extraordinaire de la commission locale d’information (CLI) de la centrale de Civaux. La chef de la division de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de Bordeaux avait délégué son adjoint, Bertrand Frémaux. Ce sont pourtant ses propos qui ont conduit la préfète de la Vienne à convoquer cette réunion exceptionnelle après avoir été publiquement interpellée par le député-maire de Poitiers.

« Le fait est qu’à Civaux, il y a culturellement parfois une certaine souplesse avec l’application des règles qui n’est pas acceptable pour un exploitant nucléaire », avait dénoncé Mme Rigail, le mois dernier, au cours d’une conférence de presse organisée à Toulouse. Elle avait aussi précisé que la centrale poitevine d’EDF ferait l’objet d’une « vigilance accrue » : « Nous la contrôlons avec beaucoup d’attention dans la mesure où depuis plusieurs années nous alertions la direction parce que le niveau de culture et de rigueur nous paraissait insuffisant. »

«  Le débat est très passionnel  »

Dans un langage à la fois plus technique et plus diplomatique, Bertrand Frémaux a une nouvelle fois présenté le rapport annuel sur la sûreté nucléaire et la radioprotection en France pour l’année 2012. L’occasion de rappeler les bons et les mauvais points du site de Civaux, en particulier les facteurs organisationnels et humains dans l’exploitation du site et ses conséquences sur l’environnement. Mais là n’était finalement pas le véritable enjeu du rendez-vous. « Le débat est très passionnel et la communication de l’ASN a suscité une certaine émotion », explique la préfète, Elisabeth Borne. « On a un gendarme exigeant et attentif dans le nucléaire. Il est indépendant et c’est très bien… J’ai quand même demandé à (son) directeur général que les gens pèsent bien la façon dans les termes qu’ils utilisent peuvent être reçus. » Message destiné à Anne-Cécile Rigail, donc, qui avait donc parlé un peu trop fort. « Tout cela a été très dur à vivre pour les personnels », ajoute le directeur de la centrale de Civaux, Louis Bellegarde. « On a été obligé de tous les réunir pour leur dire qu’ils étaient de bons professionnels et que c’est justement parce qu’ils sont de bons professionnels qu’ils doivent sans cesse s’améliorer. » L’ASN y veillera.

bon à savoir

Transparence

Interpellé par les antinucléaires, la préfète de la Vienne a accepté que le Plan particulier d’intervention de Civaux, document de référence en cas d’alerte pour l’organisation des secours dans le périmètre et l’information au public, soit consultable sur le site Internet de la préfecture. C’est chose faite. « Pour des raisons un peu mystérieuses, il ne l’avait pas été », a précisé Elisabeth Borne.

en savoir plus

Un événement de niveau 1

Un événement de niveau 1 (sur l’échelle INES qui en compte 7) a été déclaré le 23 mai dernier à la centrale de Civaux à la suite de l’indisponibilité partielle du circuit de refroidissement intermédiaire. Pour le savoir, il fallait consulter les sites Internet d’EDF et de la Commission locale d’information. Pendant treize heures, deux échangeurs sont restés simultanément indisponibles. Or, en cas d’indisponibilité simultanée des deux échangeurs d’une même voie de ce circuit, l’exploitant dispose d’une heure pour procéder au repli du réacteur. « Cette prescription n’a donc pas été respectée », précise l’ASN. Les antinucléaires qui siègent à la CLI s’en sont émus hier.

Baptiste Bize, Nouvelle République, 21 juin 2013

[Brésil] Pour les émeutes, tapez 2

NdPN : voici bientôt deux semaines qu’un grand mouvement de contestation et d’émeutes secoue le pouvoir brésilien. L’assemblée et le congrès ont été en partie occupés par les manifestant-e-s. Le parti des travailleurs au pouvoir avec Dilma Rousseff est fébrile. Il était déjà tristement célèbre pour sa répression des oppositions des favellas lors des travaux de la coupe du monde, des syndicalistes et des communautés indiennes s’opposant à la construction du barrage de Jirau (un projet mené par GDF Suez, socialement et écologiquement dévastateur), sans parler des meurtres d’indiens Terena du Mato Grosso do Sul lors de leur mouvement d’occupation de la fazenda Buriti.

Voici que ce gouvernement de « gauche », après avoir gardé le silence sur la répression brutale du mouvement par les flics (lacrymos, tirs à balles en caoutchouc) dit vouloir entendre et comprendre les manifestant-e-s… tout en tentant bien évidemment et sans surprise de dissocier les gentils manifestant-e-s des méchant-e-s émeutier-e-s ! Les médias tentent aussi d’infléchir leur discours, tout en dénonçant les « violences » des émeutier-e-s. Mais il semble que cela ne soit pas très concluant (voir article ci-dessous) !

Le gouvernement omet de rappeler que le ministre des sports lui-même a prôné la « tolérance zéro », alors même que la manif pacifique à Rio autour du stade Maracana était réprimée très brutalement…

Solidarité avec les émeutier-e-s !

pour les émeutes, tapez 2

Depuis plus d’une semaine ça chauffe au Brésil. Lundi des manifestations contre la vie chère ont rassemblé plus de 250 000 personnes dans les principales villes du pays. La principale manif a eu lieu à Rio, où elle a réuni plus de 100 000 personnes. La protestation a continué jusqu’à tard dans la nuit, avec de nombreuses scènes d’émeutes dans le centre ville. Un groupe de quelques dizaines de manifestants aurait même pris d’assaut le parlement de l’État de Rio.

C’est dans ce contexte qu’une chaine de télé a eu la bonne idée de soumettre au vote en direct « êtes-vous pour ou contre les manifs ? »…

Résultats: OUI, de manière écrasante. Alors, la chaine de télé change la question : êtes-vous pour les manifs avec des émeutes ?

Et là, surprise, le OUI l’emporte encore largement… L’ensemble de la scène est assez marrante, d’autant qu’on assiste aux tentatives du présentateur pour faire pencher la balance vers la désapprobation des manifs, ou, au moins, lorsque dans un second temps il s’agit d’émeutes, une dissociation… Et non. (La 2e question n’était apparemment pas prévue par la production à l’origine.) Bon, ça ne veux pas dire grand chose, mais le score est encore plus écrasant côté émeutes…

Ci dessous la vidéo de l’émission.

http://youtu.be/7cxOK7SOI2k

Des nouvelles manifs sont prévues dans les prochains jours. Le pouvoir parle déjà de couper internet, pour une durée illimitée, afin de désorganiser les manifestants.

Pour se donner une idée des hausses des prix, disons simplement qu’en mai, les prix des tomates ont grimpé de 96% sur un an, les oignons, de 70%, le riz, de 20% et le poulet de 23%. Côté logement, les loyers ont progressé de 118% depuis 2008.

Dans les hôtels,  le tarif des chambres a explosé de près de 80% à 246,71 dollars en moyenne, ce qui fait de Rio la troisième ville la plus chère du monde.

Vu sur tantquil

[Poitiers] Contribution à la campagne de pub de Logiparc

Après le concours « j’aime mon quartier » organisé par Logiparc, consistant à inviter les locataires à dire tout le bien qu’ils pensent du bailleur social, Logiparc nous refait sa pub avec des photos encadrées de locataires souriants. Avec Logiparc et la mairie PS de Poitiers, c’est plus belle la vie ! La NR relaie avec son ton habituel, empreint de bienveillante neutralité, pour informer sur ce « concours très rigolo ».

Voici la charmante photo des « lauréates » du concours (cheeeese) :

On en a une autre, photo de la NR, pour Logiparc : voici une photo parue il y a quelque temps, où l’on voit les habitant-e-s des Glières, pavillons acquis par Logiparc, où squattaient et squattent encore des familles migrantes sans le sou, en butte à une politique du logement catastrophique de la mairie et de la préfecture. Logiparc a décidé de les expulser sans vergogne, en assignant les familles au tribunal. Elles devront dégager d’ici quelques semaines…

Avec Logiparc, plus belle la vie… à condition d’avoir la bonne apparence qui convient ?

Pavillon Noir, 19 juin 2013

[Montmorillon] Trier et réduire les déchets, ou abolir le capitalisme ?

NdPN : où l’on constate une fois de plus que le développement durable, c’est faire gérer aux prolos « responsables » toute la merde produite par les industriels, si possible en leur faisant se serrer la ceinture… A croire que les responsables de la destruction planétaire ne seraient pas à chercher chez les capitalistes, mais dans nos attitudes de consommation. Comme si elles n’étaient pas dictées et imposées ! Il s’agit pour les industriels de faire peser tout le coût des retombées de leurs productions toxiques sur les populations, incitées à trier et contraintes de payer des syndicats de gestion de déchet via leurs impôts. Ce discours « durable », sponsorisé par les pollueurs, est désormais martelé dans le crâne des mômes, avec une formation spécifique nommée « licence professionnelle Coordination de projets en éducation à l’environnement pour un développement durable ». Ou comment, à coups de « kit pédagogique », monter en kit le citoyen modèle… et la destruction sociale et environnementale durable.

Écoles : des goûters zéro déchet !

Les écoles communales de Sillars et Montmorillon (Ville Haute) ont participé aux tests pour la création d’une mallette pédagogique « trier c’est bien, réduire c’est mieux ! » lancée à l’initiative du SIMER. Au cours des mois de mai et juin, du matériel pédagogique a été fourni aux enseignants qui ont pu mener des animations en toute autonomie : éducation au tri (complétée par la visite de l’éco-pôle de Sillars) et surtout incitation à la réduction des déchets, à l’école comme à la maison, pour les élèves du CE2 au CM2.

Elsa Kammacher, étudiante en LP CEEDDR*, conceptrice de la mallette, coordonne la mise en place des tests : « Nous avons sensibilisé les enfants au cours d’ateliers et de jeux destinés à les mettre en face de situations concrètes, explique-t-elle, pour finir, nous avons organisé un Goûter zéro déchets : les élèves doivent apporter des collations et des boissons qui produisent le moins d’emballages possibles, par exemple des gâteaux faits maison plutôt que des biscuits emballés individuellement, de l’eau dans des gourdes plutôt que dans des bouteilles jetables, etc. » Jaël Monvoisin, institutrice à Sillars, souligne : « Le goûter est une manière conviviale de clore ces ateliers tout en mettant en pratique ce qui a été appris. » Après ces tests réussis, le kit « trier c’est bien, réduire c’est mieux ! » devrait être finalisé pour la rentrée 2013. Le SIMER le proposera alors aux enseignants concernés.

*Licence professionnelle : Coordinateur de projets en éducation à l’environnement pour un développement durable.

Nouvelle République, 19 juin 2013

Nantes antifasciste : une mise au point s’impose

NdPN : un texte des camarades antifa de Nantes, dont l’analyse pertinente dépasse largement le contexte nantais.

Nantes antifasciste : une mise au point s’impose

Nous, collectif antifasciste nantais tenions à réagir :

Non un antifasciste et un néo-nazi ne sont pas comparables.

Non nous n’acceptons pas de subir la répression du pouvoir socialiste

Non nous n’acceptons pas une réponse ponctuelle face à une menace réelle

Non, la marche des fiertés n’est pas uniquement le lieu d’expression du capitalisme, du consumérisme et de la caricature.

1- Assimilation piège à con

« Ces groupuscules extrémistes – d’extrême gauche, comme d’extrême droite – sont un danger« , J-F Copé, Président de l’UMP.

« Cette profanation [de la Cathédrale de Nantes recouverte pas des tags néo-nazis et homophobes] succède à l’attaque d’une librairie catholique nantaise », Christian Bouchet responsable Front National à Nantes cité par 20minutes.

« La devanture d’une librairie catholique a également [comme la Cathédrale de Nantes] fait l’objet de dégradation », article de Novopress (site de propagation des idées du Bloc Identitaire) cité par RTL.

Depuis jeudi dernier, et le décès de notre camarade Clément Méric, nous assistons, partout, à de nombreuses comparaisons insupportables, à des assimilations nauséabondes. Tout cela a débuté par le renvoi dos à dos des « extrêmes », des militants des JNR et des militants de l’Action Antifasciste Paris Banlieue. Des fascistes et des antifascistes. Ces propos sont simplement révisionnistes, ils nient l’histoire des fascismes. On ne peut mettre dos à dos les idéologies fascistes, racistes, homophobes, xénophobes, nationalistes, et les courants qui militent pour la tolérance, l’Égalité, la Liberté. L’extrême droite est historiquement et politiquement intrinsèquement violente.

Les médias en sont à se demander si ce n’est pas notre camarade qui est à l’origine de sa propre mort. Nous en sommes au point où réagir à la présence de néonazis, connus en tant que tel, par des militants mais aussi par la police et la justice, paraît incroyable. Ne faudrait-il pas plutôt se scandaliser par l’absence de réactions des autres participants à la vente ? Est-il devenu normal d’afficher ses idées fascistes aujourd’hui, en France ?

Nous pensons, naïvement, que l’antifascisme reste l’affaire de tous.

 Cette banalisation des idées de haine conduit à d’autres assimilations, du même niveau intellectuel. Dans la nuit de vendredi à samedi (7-8juin) la Cathédrale de Nantes a été vandalisée. Même si nous n’avons pas toutes les informations, nous savons que des tags à caractère néonazi, anti mariage pour tous et sataniques y ont été découvert. Nous ne nous attarderons pas à expliquer pourquoi un antifasciste ne peut être responsable d’un tag nazi. Nous préférons relever la comparaison, relayée par certains médias, faite avec le tag qui a recouvert une « librairie catholique ».

Lors de la manifestation en hommage à Clément du jeudi 6 juin, un slogan avait été peint sur la vitrine de la librairie d’extrême droite Dobrée. Nous l’assumons. Nous refusons l’amalgame honteux entre la dégradation d’un lieu de culte et un acte politique ciblant une place forte de l’idéologie identitaire à Nantes. En effet, la libraire Dobrée, diffuse un stock non négligeable de « livres » plus que douteux (intégristes, réactionnaires, royalistes…) qui sont le terreau culturel des militants d’extrême droite. La librairie accueille des « auteurs » tels que Marion Sigaut, Johan Livernette, Jehan Morel ou Alain Soral adeptes, entre autres idées xénophobes, du complot « judéo-maçonnique » et membres d’égalité et réconciliation, un groupuscule d’individus « rouge-brun » antisémites. Il est insultant pour les catholiques nantais -qui n’ont rien demandé- d’être assimilés à cette librairie d’extrême droite. Ce sont les idées véhiculées (entre autres) par ce type de local qui ont tué Clément. De fait, l’inscription « justice pour clément » sur la vitrine de cette enseigne fasciste est un acte politique assumé, qui ne saurait être assimilé aux absurdités commises au sein de la cathédrale nantaise.

2- Le Parti Socialiste déclare, les antifascistes militent

«Nous ne laisserons pas des groupuscules, mettre en cause la volonté d’hommes ou de femmes, de se marier», Manuel Valls, ministre de l’intérieur.

«Rien ne devra entraver la marche de la République vers l’égalité », Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti Socialiste.

Et pourtant… Depuis le dépôt du projet de loi du « mariage pour tous », les homophobes défilent. Il n’est pas utile de rappeler les innombrables déclarations homophobes, intégristes, fascistes, entendues lors des rassemblements des opposants à cette loi. Mais, pire encore que des défilés, ils prient dans la rue dans la complaisance la plus totale des autorités, au prétexte de la liberté d’expression. Depuis des mois nous nous opposons frontalement, et sans violence, à ces « veilleurs » qui n’hésitent pas à brandir des banderoles comme « Antifas agresseurs » au lendemain de la mort de Clément Méric et à effectuer des saluts nazis, tout cela autour de quelques bougies.

Ce silence politique entraîne une radicalisation certaine, une mise en confiance des fascistes et, logiquement, une libération des actes. Est-il besoin de rappeler les agressions homophobes (Lille, Bordeaux, Lyon…), racistes (Toulouse, hier encore à Reims) et finalement la mort de Clément ? La rue est abandonnée par ceux-là même qui prétendent se battre pour l’égalité et le refus de la violence. Mais, en plus d’être les seuls à combattre au jour le jour l’extrême droite, les militants pour l’égalité (LGBT, féministes, antifascistes…) sont réprimés dans l’indifférence la plus totale. Dans le même temps; les militants homophobes se permettent de gazer les forces de l’ordre sans aucune réaction de la part de ces derniers (cela a été le cas lors de l’envahissement de la gare par la « manif pour tous » à Nantes).

Après une manifestation contre l’homophobie, à Nantes, ces dernières semaines, un camarade a passé deux jours en prison après avoir été violemment interpellé pour que finalement, grâce à la mobilisation des antifascistes et des témoignages d’habitants, le tribunal reconnaisse que les policiers avaient menti pour le faire condamner (ce n’est que la troisième fois pour l’un d’entre eux). Un camarade a été violemment interpellé sans raison dans la rue, hors de tout contexte politique, par des policiers qui l’ont blessé. Il s’est vu notifier 45 jours d’ITT. Après la manifestation en hommage à Clément du 8 juin, des manifestants ont été interpellés alors que le défilé s’était déroulé dans une ambiance dynamique mais non violente. Et la liste est longue…

Les militants du mouvement social sont continuellement réprimés, harcelés, blessés par la police. Dès lors, comment s’étonner de voir le Parti Socialiste accusé de récupération lorsqu’il retrouve le chemin de la rue pour pleurer un militant qu’ils ont, sciemment, abandonné à sa lutte ?

3- Dissolutions : tout sauf une solution

Non seulement le pouvoir en place déserte le champ de la lutte, mais il refuse de répondre politiquement aux récents événements. Concrètement, le Parti Socialiste se contente de demander la condamnation des coupables et la dissolution des JNR, qui ne sont que le service d’ordre du mouvement « Troisième Voie ». Il refuse d’analyser et de répondre politiquement à ce drame, de comprendre les causes plutôt que de simplement traiter les conséquences. La dissolution n’aura comme seul impact que la possibilité pour ces fascistes de se refaire une virginité politique sans que cela nuise à leurs activités. Cela a été le cas de nombreux membres du groupuscule nazi Unité Radicale, dont on retrouve des membres dans les groupes identitaires ou au FN (c’est le cas du responsable nantais C. Bouchet).

Nous ne pouvons accepter une dénonciation de l’extrême droite et, simultanément, l’organisation d’une gigantesque rafle de sans papiers à Barbès, au moment même où un rassemblement en hommage à Clément était organisé. L’antifascisme est d’abord un combat politique, la défense de l’égalité, des libertés, l’affirmation d’une alternative économique et sociale. La politique libérale actuellement menée ne peut conduire qu’à l’exacerbation des tensions, qu’à la désignation de boucs émissaires. L’injustice sociale est le terreau idéal pour le développement de l’extrême droite, de ses idées et de ses modes d’actions, de sa violence verbale et physique.

4- Marche des fiertés : un cortège revendicatif

Samedi 15 juin aura lieu la « Marche des fiertés » à Nantes. N’oublions pas l’origine de ce rassemblement, le choix de la date, toute sa symbolique. N’oublions pas Stonewall, ces émeutes homosexuelles en 1969, qui préfigurent les Gay Pride. Les antifascistes nantais s’associent pleinement à la démarche de plusieurs organisations qui vont se réunir au sein d’un cortège revendicatif. Nous refusons de laisser cette manifestation se résumer à une expression du capitalisme, du consumérisme et de la caricature.

Samedi 15 juin rendez-vous

13h30 Cours des 50 Otages

Autour des drapeaux rouge et noir ! 

Action Antifasciste Nantes – nantesantifasciste@gmail.com

Vu sur La Horde, 14 juin 2013