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[Tours] Mobilisation des salariés de l’Entr’Aide Ouvrière du secteur social

Tours : mobilisation des salariés de l’Entr’Aide Ouvrière du secteur social

URGENCES… IL Y A URGENCE !!! Dans bon nombre de villes, le secteur social est entrain de craquer, notamment les dispositifs d’hébergement d’urgence. Tours n’y échappe pas. Une cinquantaine d’enfants, d’hommes et de femmes, bien qu’ayant appelé le 115, restent tous les soirs à la rue. Certains n’appellent même plus.

En novembre 2012, les salariés du 115 ont fait valoir leur de droit de retrait. Le service n’a pas fonctionné pendant plusieurs jours. Ces salariés ne supportent plus de devoir répondre « non » à la plupart des appels de personnes en détresse.

Le fonctionnement du dispositif d’accueil d’urgence est devenu intolérable tant pour les usagers que pour les salariés du secteur social. Bien souvent les familles sont accueillies dans des hôtels infâmes, ou dans une salle à manger d’hôtel transformée en dortoir avec 15 matelas à même le sol, sans qu’aucune intimité ne soit respectée. Cette « salle commune » (dixit le directeur de la Direction Départementale de Cohésion Sociale) qui existe depuis 1 an devait être fermée officiellement le 19 novembre. Or, des femmes et des enfants y sont encore hébergées. Récemment, un logement a été loué pour accueillir une quinzaine de femmes et d’enfants. Dans quelques jours, les conjoints et pères de ces familles devraient passer la nuit dans un bus garé près de ce lieu d’hébergement. Quotidiennement, des familles sont séparées : lorsqu’il y a de la place, la mère et ses enfants sont hébergés ; le conjoint et père reste à la rue. Bon nombre demandeurs d’asile n’ont que le ciel pour toit.

Si l’Etat appliquait la législation qu’il est censé faire respecter, plus personne ne resterait à la rue contre son gré.

Il en va de même pour les collectivités territoriales, notamment le Conseil général et la mairie.

Quelques exemples

* En février 2012, le Conseil d’Etat, dans un arrêt, a institué le droit à l’hébergement comme étant une liberté fondamentale. Cela signifie que toute personne appelant le 115 doit pouvoir être hébergée le soir même.

* Dans bon nombre de foyers d’urgence, le nombre de nuits d’hébergement est limité. A Tours la règle des 3 nuits est appliquée en toute illégalité. Le Code de l’action sociale et de la famille précise que « toute personne accueillie dans une structure d’urgence doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer… jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée… vers une structure d’hébergement stable ou de soins ou vers un logement… »

* Toute femme ayant au moins un enfant de moins de 3 ans doit être prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance, qui dépend du Conseil Général, comme l’impose le Code de l’action sociale et de la famille. Ainsi si elle est à la rue, elle doit être hébergée avec ses enfants.

* Le Conseil D’Etat stipule dans 3 arrêts que l’Etat est obligé d’assurer l’hébergement, la vêture et la nourriture pour tous les demandeurs d’asile. La préfecture de la région Centre a imposé un dispositif d’urgence totalement illégal. Après 7 nuits d’hébergement ceux-ci sont jetés à la rue si les autorités préfectorales le décident.

* le maire et/ou le préfet peuvent réquisitionner des logements vides lorsque des personnes ne peuvent se loger. Etc., etc.

Sous prétexte que les finances se réduisent, on ne peut plus accepter qu’on bafoue les droits des usagers et que l’on dégradent les conditions de travail des salariés du secteur social. Des moyens, il y en a ! Il n’y a pas assez de places d’hébergement. Pourquoi le Préfet et/ou le maire ne réquisitionnent-ils pas des locaux ou des logements vides pouvant accueillir dignement des personnes à la rue, alors que la loi l’autorise ? Il y en aurait 5000 à Tours selon l’INSEE.

Comme tous les ans, la préfecture a déjà un dispositif hivernal de prêt proposant des conditions d’hébergement insatisfaisantes. Comme tous les ans, elle attend une significative de la température pour qu’il soit mis en œuvre.

Plusieurs associations du secteur social se mobilisent pour obtenir des locaux afin d’ouvrir des places d’hébergement d’urgence supplémentaires. Elles organisent une nuit de la solidarité le 5 décembre à partir de 19 heures, place de la Préfecture.

La lutte pour obtenir des moyens supplémentaires est une condition nécessaire mais non suffisante pour le respect de la dignité des usagers et l’amélioration des conditions de travail des salariés du secteur social. Si la dignité des usagers n’est pas respectée, il y a tout lieu de craindre que ce nouveau dispositif conduise encore une fois à générer des conditions inhumaines envers les usagers. Les travailleurs sociaux seront toujours en contradiction avec les deux piliers qui fondent leur profession : l’aide à la personne et le respect des droits des usagers en les aidant à les faire valoir.

Nous exigeons que :

toute personne, quelque soit son statut administratif, sollicitant le 115 puisse être hébergée dans des conditions respectant sa dignité et ses droits

toute personne hébergée en urgence puisse bénéficier d’un accompagnement social et qu’une orientation réelle et concrète lui soit proposée ; il faut en finir avec le turn-over fondé sur le nombre limité des nuits d’urgence

les familles ne soient plus séparées

toute femme ayant au moins un enfant de moins de 3 ans soit prise en charge avec ses enfants par l’ASE

les hôtels infâmes ne soient plus des lieux d’hébergement.

NOUS APPELONS LE 5 DECEMBRE A 19 H PLACE DE LA PREFECTURE A SE MOBILISER POUR :

LE RESPECT DE LA DIGNITE ET DES DROITS DES USAGERS ET DES SALARIES

L’OBTENTION DE MOYENS SUPPLEMENTAIRES NOTAMMENT L’OUVERTURE DE LOCAUX POUR DES HEBERGEMENTS DIGNES

CONFERENCE DE PRESSE MERCREDI 28 NOVEMBRE 2012 A 15 H dans les locaux de Sud Santé (hôpital Bretonneau) 299 rue Victor Hugo 37 000 Tours (face aux locaux de SOS Médecins)

Tours, le 29/11/2012

Sections syndicales SUD, FSU et CGT et des salariés de l’Entr’Aide Ouvrière

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 26 novembre

9h00

Salut à tous les gensses de la ZAD partout !

Des photos et des vidéos de la manif de samedi à Nantes, sur le site du DAL 86. A ce propos, témoignage d’une personne ayant vu une fillette de 7 ans se faire gazer par un CRS.

Partout les rassemblements, les actions et les réunions de solidarité se développent : aujourd’hui à Amsterdam, à Angoulême, à Graulhet, au Havre, à Plonéour Lanvern, à La Roche sur Yon, à Rodez, à Tours…

Sur la ZAD, flash info du jour ici :  9 fourgons débarqués très tôt, les forces de l’ordre du désordre avancent sur la barricade de l’est (Saint Antoine) et viennent de se mettre en ligne, 3 camions de flics vont au sud. 50 GM sur le site du Rosier (pour virer les gravats ?)

Appel à venir sur la ZAD dans les prochains jours ici. Appel à venir dès ce matin ! Et voici le matos dont les gens ont besoin sur place.

Deux pétitions ici pour les gens qui croient encore en ce moyen d’action.

Un communiqué sur l’attaque des machines de destruction.

Une personne renvoie sa carte d’électeur à Matignon. Une autre raconte la barricade.

12h30

Gros dispositif policier un peu partout sur la ZAD, mais pour l’instant on ne constate que le rammassage des gravats sur le Rosier. Un topo sur le Jura Lib, qui reprend des articles (déjà mentionnés sur ce blog) avec des jolies photos . Le Jura Lib publie aussi le témoignage d’une personne gardée à vue le week-end du 16 au 18 novembre : effrayante banalité de la violence d’Etat.

Hier lundi deux interventions en direct au téléphone de résistants de la ZAD pendant l’émission La plume noire (vers 16 H et vers 16 H 30), sur Radio libertaire. On espère en avoir aussi cet après-midi au cours de l’émission Trous noirs (16 H – 18 H) ! Podcasts dispos un mois sur le site.

14h45

Une vidéo sur les affrontements du 23. Un article de la Nouvelle République sur des tags à Poitiers.

Barrage de flics aux Ardillères, controles de véhicules.  Mouvement de GM, de véhicules et engins de destruction. Les barricades du Far ouest sont attaquées, demande de renfort.

18h30

L’important dispositif policier observé aujourd’hui sur la ZAD trouve son explication : ça a chauffé sur les barricades du Far Ouezt, prises en étau par les flics. Trois arrestations… apparemment par des « flics déguisés en black bloc cailloux à la main », selon zad.nadir.

« Des infos de la personne qui était en comparrution immédiate à St-Nazaire : Ce paysan a pris 1 mois de prison avec sursis, plus sûrement la peine la plus farfelue qu’on ait entendue ici : Interdiction de séjour sur les 4 communes concernées pas le projet d’aéroport pendant 2 ans. Sisi, vous avez bien lu. »

La bonne nouvelle de l’après-midi néanmoins : « Petite victoire !!! un flic a collé un autocollant NON a l’aéroport avant de demissionner »

Témoignage d’une personne sur Indymedia Nantes, sur la lutte en cours.

20h17

Un article sur l’assaut de la barricade. Quatre interpellés, et un flic infiltré blessé. Les flics ont déserté les lieux après avoir démoli les barricades.

« Pour se remonter le moral on remercie les copains de l aveyron qui nous proposent leur mairie comme residence secondaire : Ils et Elles sont des centaines a occupe la mairie de Rodez »

« Une perle parmi d’autres :citation d’Auxiette hier : « L’avenir de la région des Pays de la Loire ne se construit pas avec des cabanes. Il se construit par la recherche, l’innovation, l’accessibilité ».

Un témoignage du 25 ici.

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 25 novembre

9h45

Toujours sur le point info du jour :

Hier soir, en même temps que le gouvernement annonçait l’ouverture de négociations et une « commission de dialogue », les flics sont revenus en masse pour gazer les résistant-e-s, sur les barricades du chantier de reconstruction, côté du chemin de Suez. Ils tiennent le carrefour de la Saulce et ont cassé des barricades dans la nuit et sont stationnaires. Des renforts de flics sont arrivés. Trois arrestations cette nuit, une personne liberée, et pas de nouvelles des deux autres.

Bref tu parles d’un recul du gouvernement ! A ce sujet, plusieurs pontes des Verts se sont félicités de cette ouverture au « dialogue ». Arf, arf…

Beaucoup plus pertinente à notre sens, cette petite compilation de revendications des résistant-e-s de la ZAD.

Retour sur la chaude journée du 23 ici. Un témoignage de celle du 24 .

Nous espérons avoir des interventions depuis la ZAD en direct sur Radio Libertaire, ce dimanche 25 (émission La Plume noire 15 H 30 – 17 H) :  vers 16 H 45. Lundi 26 (émission Trous noirs 16 H – 18 H) :  vers 17 H 45. Mardi 27 (émission Voix de l’anarchisme international 14 H 30 – 16 H) : vers 15 H 30.

Une vidéo envoyée par la conf paysanne (merci aux Alternatifs 86 !)

Après les nombreuses actions d’hier, de nouvelles actions de solidarité sont prévues, notamment à Avignon ou à Lyon. A Saint-Affrique (Aveyron), suite à l’occupation de la mairie PS (infos ici), « les 2 copains ont été libérés ce soir, ils sont convoqués au tribunal le 5 mars pour « avoir à Saint Affrique résisté avec violence au capitaine Crochet, en l’espèce capitaine de gendarmerie commandant de la communauté de brigade de Saint Affrique » si si il s’appelle bien capitaine crochet c’est pas une blague ! zad partout ! courage a vous tous ! résistez ! »

11h20

Des gendarmes mobiles dans la forêt, pour l’instant pas d’attaque mais vigilance… L’hélicoptère tourne. Le pique-nique a commencé, avec pas mal de monde !

Plein de messages de soutien sympathiques, ici.

13h

Bon, le pique-nique se passe bien et c’est la fête. Ramassage de cartouches en forêt et reconstructions en cours. Des fourgons s’approchent néanmoins. A Nantes, 18h : manifestation devant la Préfecture en soutien à la Zad. Un témoignage sur la manif d’hier ici.

Article du Parisien sur les interventions policières de cette nuit.

Appel du GAB 44 à des opérations escargots partout ! Et une nouvelle action de solidarité à Lons-le-Saunier, contre le local PS.

Un communiqué qui rend compte de la violence policière sur la ZAD :

Depuis Notre-Dame-des-Landes COMMUNIQUÉ DE L’EQUIPE MEDIC 24 NOVEMBRE 2012

Depuis des semaines d’occupation et de harcèlement policier et militaire, alors que nous continuons à défendre la zone du bétonnage programmé, nous avons atteint aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit, l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone. On dénombre une vingtaine de personnes touchées par des éclats de grenades assourdissantes, aux jambes, aux bras, à la lèvre, au bas ventre. Ces bouts métalliques ou plastiques entrent dans les chairs, on peut rarement les extraire, et ils restent souvent à vie. Les grenades assourdissantes sont censées être utilisées selon un protocole précis : notamment en cas d’encerclement des forces de l’ordre, et en direction du ciel, ce qui n’était clairement pas le cas aujourd’hui. Les gendarmes mobiles les utilisent de façon à ce qu’elles explosent à côté ou sur les manifestants, provoquant des blessures graves. Une personne a été touchée au bas ventre par un éclat d’une de ces grenades offensives, provoquant un gros hématome et des lésions internes. On constate chez deux personnes 10 impacts chacune dans les jambes. Une personne risque de perdre son oeil droit. On constate également une plaie au tympan due à un tir de grenade, provoquant une surdité brutale. Suite à des tirs tendus de flashball, on dénombre quatre blessures au thorax, avec fractures de côtes et état de choc, de multiples blessures aux jambes et aux mains, une blessure hémorragique au visage. Et de nombreux.ses autres blessé.e.s. Il était difficile d’évacuer les blessé.e.s les plus graves par ambulance ou par véhicule particulier suite aux différents barrages de police. Ces scènes de défilé ininterrompu de blessé.e.s du matin au soir ravive dans nos mémoires le souvenir de l’action de masse contre les pylônes THT (Très Haute Tension) dans la Manche le 24 juin 2012 pendant laquelle les forces de l’ordre ont fait l’usage démesuré des mêmes armes, faisant plus d’une vingtaine de blessé.e.s en une heure. L’habituelle stratégie de frapper fort celles et ceux qui résistent à leurs plans de destructions ne semble pas fonctionner ici à Notre-Dame-des-Landes. La force et la détermination est bien vive sur les visages. Nous ne lâcherons rien.

Un peu d’histoire ici, très instructif !

Et une analyse de la situation ici.

19h40

Les constructions vont bon train à la Chat Teigne, avec cet après-midi 200 personnes et 40 tracteurs qui les ont rejointes ! Les gendarmes mobiles continuent de grenouiller autour de la ZAD, « les flics sont rentrés chez des particuliers au carrefour de la Saulce pour enlever les banderolles dans le jardin ». « Les mobiles sont partis du carrefour des Ardillères. Tous semble calme dans la nuit mais on nous signale quand même des petits mouvements à droite à gauche. Pendant ce temps beaucoup de monde s’affaire à la Chat Teigne et se prépare à passer la soirée et dormir dans ce nouveau lieu de résistance ».

INFO LEGAL TEAM : 9 personnes ont été arrêtées hier, 6 ont été relâchées dans la nature à l’extérieur de la ZAD après des contrôles d’identité, 1 a été placée en garde à vue et relâchée ce matin après classement sans suite de son dossier. Les deux personnes arrêtées nues au niveau du rosier hier sont convoquées lundi pour exhibitionnisme sexuelle (chef d’inculpation considéré comme un délit pouvant entraîner un fichage à vie !). Leur démarche visait seulement à montrer la vulnérabilité des manifestants face aux armes des forces de l’ordre.

A Nantes, entre 15h et 16h : « le collectif d’élus CéDpa (Collectif d’Elus Doutant de la pertinence du Projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes) invite la population à venir soutenir son action en cours devant la préfecture de Nantes. Ils demandent un rendez-vous à M. le préfet pour obtenir l’arrêt complet des opération policières sur le terrain, préalable nécessaire à toute ouverture de dialogue. A cette fin, les élus [NdPN : 70 élus selon le Figaro], en sitting devant la préfecture, se sont enchaînés aux grilles du bâtiment. » Une délégation d’élus a été reçue par le préfet.

Demain lundi à 11h à la Chat Teigne, conférence de presse. « L’Acipa, principale organisation d’opposants, a appelé à une nouvelle mobilisation lundi matin dès 5h, pour «protéger les cabanes réoccupées» et éviter une nouvelle expulsion par les forces de l’ordre ».

Un récit en BD de la journée du 17 ici.

Concernant les actions de solidarité (des actions, pas de vagues soutiens moisis comme celui de l’UDI du droitier Borloo), le PS porte plainte à Reims après tags du 18 novembre dernier sur son bureau de section. Dans la nuit du 24 au 24 à Niort, la fédération du PS a aussi été taguée.

Sinon deux photos du rassemblement de soutien de vendredi à Poitiers :

[Poitiers] Rassemblement antifasciste pour le droit à disposer de son corps

Aujourd’hui, 70 personnes au plus gros du rassemblement pour le droit à disposer de son corps, et pas mal de gens qui sont passés aussi. Des ballons partout, des pancartes avec des slogans bien sympas !

Pas de présence d’intégristes ou de fachos à déplorer. SOS tout-pourrispetits semble avoir renoncé à se rassembler à Poitiers pour sa prière de rue contre le droit à l’avortement. Il semble que les expériences des années précédentes (présence de gros contre-rassemblements) leur aient laissé le souvenir désagréable que leurs propos écoeurants n’étaient pas les bienvenus à Poitiers. Le contre-rassemblement récent pour le droit au mariage pour tous, contre leur pathétique flash-mob homophobe, a dû les résigner !

Ainsi les intégristes n’étaient finalement pas venus non plus mardi et mercredi derniers, contre la pièce de Castellucci, préférant se replier dans une chapelle… C’est bien, ils commencent peut-être à piger qu’à Poitiers on ne laisse pas un pouce de rue à l’extrême-droite ! La Nouvelle République ironise ? On lui répondra que ce genre de rassemblement ne se fait pas « en pure perte », la preuve, c’est que les intégristes n’osent plus montrer le bout du museau pour couiner leur sexisme et leur homophobie sur la place publique, et ça c’est tant mieux.

Fidèles à eux-mêmes, une poignée de flics ont filmé le rassemblement… histoire de faire leurs petites fiches ? Depuis quelque temps, des personnes bien ciblées pour leur participation régulière aux mouvements sociaux sont convoquées pour participation à des « rassemblements illégaux » ; les flics oseront-ils cette fois-ci convoquer des gens pour avoir soutenu le droit à l’IVG avec des ballons de baudruche ?

Pavillon Noir

ps : l’article du lendemain, de la NR

[Notre-Dame-des Landes] Infos du 24 novembre

9h20

Après l’attaque d’hier des forces armées sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de nombreuses actions de solidarité ont eu lieu, dans une cinquantaine de villes : belle mobilisation solidaire, en quelques heures ! A Poitiers, un CR :

Aujourd’hui à 18h, 60 personnes se sont rassemblées place du marché, nous sommes partis en manif sauvage dans le centre ville de Poitiers aux cris de « non à l’ayrauporc » « vinci : dégage ! résistance et sabotage !« , « oui au bocage, non au saccage/carnage« , « on lâche rien !« . Passant bien entendu le bonjour à la mairie PS et à la Préfecture. Une réunion du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL est prévue le jeudi 29 Novembre à Poitiers. D’autres actions de solidarité sont à venir….

Comité poitevin contre l’aéroport de NDDL

A Paris, près de 80 arrestations sur un cortège de 200 personnes. Selon des copains FA de Paris, « les manifestants sont sortis après un contrôle d’identité et signature de PV de participation » (sauf 2 personnes gardées pour fiches de recherche, selon Zad.nadir). A Saint-Affrique en Aveyron, la mairie PS occupée a été expulsée à 2h25 du matin. A Rennes la préfecture a été encerclée par 250 personnes qui ont jetés de la terre sur les gardes mobiles et sur le bâtiment où devait remettre le ministre des armées une médaille à un industriel. Les gardes mobiles ont sortis les lacrymos et le jet d’eau. A Brest, 200 personnes ont occupées la mairie ! Le détail des comptes-rendus d’actions ici. On trouvera aussi, sur ce lien, des messages de soutien venus de partout.

Ca a continué de chauffer hier soir sur la ZAD, avec tirs tendus de lacrymos et de flashballs. Confirmation de deux blessés graves emmenés à l’hosto hier. A ce sujet, un communiqué détourné a été fait, sur le modèle de l’info de « l’agression » du vigile il y a quelques jours. Voici le communiqué issu de l’AG d’hier soir à la Vache Rit.

Petits jeux de mots sur le « kyste » (mot dont Valls a affublé hier la résistance sur la ZAD) sur twitter, florilège ici. On trouvera aussi un petit son rigolo sur sonsenlutte.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Le flash info du jour nous apprend que l’assaut policier continue ce matin, avec au moins 25 fourgons sur place et 30 véhicules qui arrivent !!! besoin de renfort dans la forêt, déjà investie par une centaine de forces armées. Les flics sont entrés dans la cabane au sol. Pas mal de résistant-e-s sont perché-e-s dans les arbres.

Pour rappel, une manifestation à Nantes à 15h place Royale est appelée par le Collectif nantais contre l’aéroport !

11h20

Sur les routes, barrages et contrôles routiers. Les machines (pelleteuses et manitous) sont ralenties en forêts par des barricades et manifestant-e-s. Une pelleteuse s’est même embourbée ! La reconstruction est en effervescence au chantier. Mais les flics ont pénétré massivement dans la forêt, avec des équipes de grimpeurs qui montent aux arbres. Les résistant-e-s perché-e-s dans les cabanes sont gazé-e-s (et ont dû grimper au-dessus de leurs cabanes, plus haut dans les arbres), ainsi que leurs soutiens en bas. Point d’info permanent sur le campement établi le long de la d81 entre le lieu dit les domaines (la vache-rit) et la Rolandière.

12h50

Toujours sur le fil info du jour : « aucune voiture ne passe, où les sacs sont fouillés et les masques à gaz quelquefois confisqués ».

Ca gaze à fond en forêt de Rohanne, au point qu’un « conducteur de machine refuse de continuer à travailler parce qu’il y a trop de gaz ». Sur la barricade du chemin de Suez (accès au chantier de reconstruction), trois blessés par tirs de flash-balls et grenade assourdissante. « Une fille arrêtée aux alentours de 11h20 lors d’une chaine humaine au sol devant les cabanes, une dizaine de minutes après un mec s’est fait arrêté aussi ». Selon le Parisien, il y a cinq arrestations.

« Le syndicat Sud-rural a officiellement rejoint le soutient à NDdlL, et s’est exposé à de graves sanctions en envoyant sur messagerie professionnelle à 5000 fonctionnaires des ministères d’une part  de l’Agriculture et d’autre part de l’ »Ecologie », du Développement Durable et de l’énergie un mail pour leur expliquer ce qui se passe à Notre Dame. »

15h30

Pas mal de blessé-e-s à cause des tirs tendus lacrymos/flashballs, des blessures ouvertes à cause des éclats de grenades assourdissantes (« paupière, mollet, foie »…). des personnes ont été matraquées lors d’arrestations (on en est à huit pour aujourd’hui !). Les flics se sont acharnés sur les cabanes dans les arbres. La dernière plate-forme a été démontée, restent une quinzaine de personnes dans les arbres. Le préfet de Loire-Atlantique Christian de Lavernée s’est rendu jusqu’au fond des bois constater les destructions de cabane. Atmosphère irrespirable à cause du gaz mais les flics arrêteraient les gens qui portent des masques circulant aux alentours. Grenades assourdissantes balancées sur le spot de la medical team où se trouve aussi de la bouffe… no comment. Malgré cela, les renforts continuent d’arriver !

Trois ministres ont réitéré la volonté du gouvernement de poursuivre coûte que coûte la répression. Valls hier soir parlait de squatteurs « professionnels » (LOL) optant pour la « violence » (il doit savoir de quoi il parle, le sinistre du monopole de la violence légitime d’Etat), mais aussi  la ministre de l’écologie Delphine Batho, celui du transport Frédéric Cuvillier et celui de l’agriculture Stéphane Le Foll qui ont diffusé en milieu de journée un communiqué commun  « confirmant la nécessité de poursuivre le déroulement du projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique ». En voilà une belle brochette ! Une sinistre de l’écologie qui promeut un projet écologiquement dévastateur, un sinistre de l’agriculture qui dégage des paysans à coups de gaz lacrymo…

Plein de manifs de soutien à la ZAD encore aujourd’hui (voir en rouge sur cette carte google). Celle de Nantes va bientôt commencer, France 3 propose un topo en temps réel sur la manif ici.

16H30

Ca continue de cartonner sur la ZAD. 400 manifestants dans la forêt, les flics et les machines se replient en emmenant les débris des cabanes démolies dans les arbres. Toujours des gens dans les arbres et dans les filets ! Pendant ce temps, la grande cabane dans la « Chat teigne » a été réparée. Par contre, 10 fourgons de flics arrivent à la barricade est (sur le chemin de suez), demande de renfort.

Sinon y’a du monde à la manif de Nantes ! Une petite photo dans Ouest-rance. 200 personnes aussi au Mans.

Rue 89 évoque tous les recours possibles, et pour l’instant bafoués par le gouvernement Ayrault.

18h50

Beaucoup de grenades assourdissantes dans la forêt, mais les gendarmes et les machines se sont repliés, tout comme les flics se replient sur la D81, chargés qu’ils sont par les manifestant-e-s.

A Nantes, fin de la manif devant la pref : 8000 à 9000 personnes crient « on a gagné » ! Il y a eu des affrontement : les CRS ont usé de canons à eau sur les manifestant-e-s, et de gaz lacrymogènes.

Annonce : « Les premiers travaux de défrichement du site de Notre-Dame-Des Landes devraient être repoussés d’environ 6 mois, trois ministres (Agriculture, Ecologie, Transports) ayant décidé de renforcer les procédures en faveur de l’environnement, tout en confirmant samedi « la nécessité de poursuivre le projet ».

22h15

Dans la forêt, toujours selon zad.nadir, ça recommence à construire ! D’autant que les flics se sont repliés en début de soirée. Des barricades autour de la Châtaigneraie ont tenu. Un pique-nique est prévu demain 13H à la Châtaigneraie. Des photos d’hier et d’aujourd’hui ici.

La manif de Nantes a été un succès, bien qu’une personne ait été interpellée, et deux autres blessées à la tête par des coups de matraques.

Recul ou entourloupe du gouvernement, face à une contestation qui commence à le déborder : il a annoncé aujourd’hui la mise en place la semaine prochaine d’une « commission de dialogue ». Matignon déclare que « des études complémentaires seraient conduites et qu’aucune opération de défrichement ne serait entreprise avant que ces études complémentaires n’aient été menées à leur terme« . Pour plus d’infos sur cette nouvelle qui a fait le tour des médias ce soir, voir par exemple ici.

SEULE LA LUTTE PAYE !

A demain !

Pavillon Noir