[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 16 novembre

Le Rosier est expulsable depuis ce matin, mais c’est calme sur la ZAD. Calme mais actif ! Plein de petites mains s’activent à la cuisine, à des travaux sur les lieux, à des ateliers de préparation de la manif, etc. (voir flash info du jour).

Mise à jour : sur le fil info du jour, une nouvelle est tombée peu après 13H : « 2 personnes qui ont pris part au Collectif idf de lutte contre l’aéroport et sont partis en action cette nuit sont en Garde à Vue depuis 2h du matin. Pour le moment on a peu d’infos : on ne sait pas où ni pourquoi ils sont détenus. Plus d’infos dès que possible. »

Pendant ce temps les actions de solidarité vont bon train un peu partout. Squat.net fait un topo sur les actions diverses du mois de novembre. On peut y ajouter une vidéo sur le mariage de Monsieur Vinci fait-du-profit et de Madame l’Etat français à Vannes, samedi dernier. Quatre camarades du groupe Lochu (FA) étaient présent-e-s.

A lire aussi, un article paru sur Reporterre qui nous avait échappé, évoquant « la raison cachée de l’intérêt de Vinci pour Notre Dame des Landes« . Cimer aux copains-copines de Ni dieu ni maitre in da poitou d’avoir mis en ligne ! On peut y ajouter un article de Bastamag, sorti aujourd’hui, sur les aéroports qui coûtent chers et ne servent presque à rien.

A propos de la manif et pour les journalistes qui lisent ce blog (on a cru comprendre que certain-e-s d’entre elles et eux lisent parfois ce blog histoire de se tenir au jus), un petit point info pour elles et eux.

Le Jura libertaire compile deux articles d’Acrimed et de Breizh journal, peu flatteurs sur la presse bourgeoise, sur les désinformations et les mensonges qui ont entouré « l’agression » du vigile, et les pressions sur les zadistes pour « condamner » ledit événement.

On notera néanmoins un article de Ouest-France (voir ci-dessous)sur la solidarité des zadistes… balayant toutes les fallacieuses dissociations politicardes, notamment de ténors d’EELV, entre les « bons » et les « mauvais » opposants au projet d’aéroport.

NB : Pas d’article sur le blog Pavillon Noir demain, pour cause de déplacement quelque part où l’on espère retrouver les lectrices et lecteurs du blog !

Pavillon Noir

Près de Nantes, au cœur du bocage anti-aéroport

Sylvain Fresneau (à droite) a mis son hangar agricole à disposition des expulsés et de ceux qui affrontent les forces de l’ordre. Photo : Jérôme FOUQUET

Un mois après les premières interventions de centaines de gendarmes  mobiles et de CRS, on se serre les coudes à Notre-Dame-des-Landes.  Opposants de longue date à l’aéroport, paysans, militants politiques,  squatters, préparent une manifestation de réoccupation de la zone,  samedi. Rencontres.

Permanence des opposants à l’aéroport, devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes. Une délégation venue de Dinan-Saint-Malo se présente avec pâtes, riz, fruits secs, et crêpes dentelles.

Mais Julien Durand et Michel Tarin, paysans retraités et piliers de la contestation, doivent d’abord régler une urgence : négocier avec une poignée de jeunes. Fraîchement débarqués, ceux-ci barrent une route départementale. Pas besoin d’en rajouter, alors qu’aucune force de l’ordre n’est signalée dans le secteur.

Surtout que des riverains expriment leur lassitude. Comme cette jeune femme, qui a appelé notre rédaction, racontant ses difficultés quotidiennes de déplacement, pour cause de routes défoncées, de barricades en feu, et de barrages de gendarmerie…

Direction la Vache-Rit, hangar agricole devenu base de vie et centre opérationnel des occupants de la ZAD (comprendre « zone à défendre »). L’ancien docker nazairien Gilles Denigot y a installé une grande marmite récupérée chez un copain charcutier bio. « On peut y préparer à manger pour 300 personnes. »

Expulsés des maisons vides qu’ils squattaient, délogés de constructions en bois et en terre, les militants anti-aéroport viennent ici se réchauffer, se nourrir, changer de vêtements avant de repartir harceler gendarmes mobiles et CRS.

Une partie du hangar est envahie par des collines de vêtements secs, des forêts de bottes, déposés par des soutiens extérieurs. Un couple de Carquefou est venu chercher des vêtements boueux, et les a lavés. Plus loin, l’espace nourriture. « Une fois par semaine j’apporte des légumes », témoigne Thérèse, une retraitée de Guenrouët.

La vache-Rit est sur le terrain de Sylvain Fresneau, 50 ans, cinquième génération de paysans. Son Gaec des Pommiers, 90 vaches laitières, est en cours d’expropriation. Le paysan a mis le hangar à disposition de ceux qu’il appelle « les jeunes ». Il déteste le mot « squatters ».

« Les CRS nous ont rapprochés »

« Sans eux, nous serions restés bien seuls dans la lutte. Les premiers sont arrivés il y a trois ans. Des relations se sont nouées. On se rend service. Aujourd’hui, certains vont m’aider à collecter les ficelles de bottes de paille et les bâches d’ensilage. » Au Liminbout, autre exploitation condamnée, Sylvie Thébault, exploitante de 46 ans, confirme. Elle avait aidé « les nouveaux habitants » qui retapaient Les Planchettes, une maison vide, rasée mi-octobre. « Quand mon mari a fait la grève de la faim, ils ont assuré la traite du soir ».

Alain Bretesché, lui, vit à la Rolandière depuis vingt ans, dans une maison désormais propriété d’Aéroports du Grand Ouest. Un sursis, obtenu par les grévistes de la faim du printemps, protège temporairement le couple de l’expulsion. Il a recueilli chez lui une éducatrice allemande et ses trois enfants, restés sur zone après un rassemblement anti-aéroport.

Aux Fosses noires, Élisabeth, 53 ans, locataire elle aussi bénéficiaire du sursis, a ouvert ses dépendances aux expulsés. Damien, 30 ans, y prépare une fournée. Venu « lutter contre l’aéroport, et expérimenter un autre mode de vie », le boulanger vivait aux 100 Chênes. « On avait des ruches, un jardin, on était autonomes ». Il a eu le temps de démonter son four avant l’arrivée des pelleteuses.

Camille, jeune maraîcher diplômé en environnement, avait été installé sur le terrain du Sabot par le mouvement international Reclaim the fields (Récupérons les champs). « On produisait des légumes pour les occupants de la zone. On nourrissait les antinucléaires, et les opposants aux lignes très haute tension. » Il ne reste rien du Sabot.

Un tracteur passe, la remorque chargée de matériaux de récupération. Samedi, les opposants appellent à une manifestation dite de « réoccupation ». Avec en point d’orgue la construction d’un bâtiment collectif.

D’autres abris sont déja en construction sur des terres mises à disposition par des propriétaires pas encore expulsables. Déjà ça trie, dépointe, préassemble. Par le passé, les occupants de la zone et les opposants historiques ont pu diverger dans leurs stratégies. « L’attaque des CRS a rapproché tout le monde », résume Alain Godin, paysan bio de 63 ans, un des pionniers de l’opposition à l’aéroport.

Marc LE DUC, Ouest-France, 13 novembre 2012

Aucune complaisance avec le viol !

Aucune complaisance  avec le viol !

Pour en finir avec les idées reçues sur le viol !

En France, une femme sur six est victime de viol ou de tentative au cours de sa vie. Il y a 75 0001 viols par an, soit 206 viols chaque jours, selon l’Observatoire national de la délinquance.
Le viol n’est pas un fait divers sordide mais un fait de société démontrant la domination que subisse les femmes.
Le viol n’est pas un acte isolé et est rarement  commis par des « maniaques inconnus » dans un parking sombre.
Dans l’immense majorité des viols, l’agresseur n’a ni couteau ni pistolet. Bien qu’un viol sur deux soit commis sans coups, tous sont des actes de violence physique et psychologique
Le violeur peut être le père, le frère, le collègue, le voisin, le conjoint. Celui dont on ne se méfie pas. La plupart des victimes ont moins de 18 ans et la majorité des filles et femmes violées le sont par quelqu’un de leur entourage, familial, pro­fes­sion­nel ou amical.
7 fois sur 8, l’agresseur est connu de la victime. Et il n’a pas forcément un profil pathologique, ou marginal. Le violeur n’est pas particulièrement pauvre, ni illettré ni déficient mental et n’appartient pas à une classe sociale particulière. Malgré cela, 93% des condamnés sont issus des classes populaires
Pourquoi ? Peut-être parce que l’on en parle moins dans les milieux favorisés, ou bien parce qu’il est plus facile de s’en sortir dans le système judiciaire lorsqu’on a un réseau et de l’argent ?

Pour en finir avec la honte et le silence : la peur doit changer de camp !

Le viol est une prise de pouvoir et une négation du droit que possède chaque individu de disposer librement de son corps et de sa sexualité, jusqu’à être utilisé comme arme de guerre. C’est la négation de l’intime et le fait qu’il soit utilisé comme arme de guerre montre bien qu’il l’une des expressions les plus brutales de la domination masculine sur les femmes.
Après le viol, la victime doit faire face au mur du silence. Parce qu’elle ressent de la honte et de la culpabilité, parce que le violeur lui impose parfois le silence ou la menace de représailles, elle est  souvent contrainte de se taire. L’entourage d’une personne violée a du mal à entendre parler d’agression, difficile à comprendre, difficile à faire face. Cette parole des femmes se heurte au mur de l’indifférence de la société voire à la volonté délibérée de les rendre responsables de l’agression.
Par peur de ne pas être crues, par peur de dénoncer un proche, voire un membre de la famille ou parce qu’elle ne veulent pas se confronter à cette justice qui est complaisante envers les violeurs, moins de 10% des victimes portent plainte.
Dès lors, dénoncer un viol, c’est dénoncer le patriarcat, le système de domination globale qui régit notre société.

Pour en finir avec le patriarcat

Le système de domination masculine organise l’oppression des femmes  au travers du travail domestique gratuit et l’éducation des enfants, de l’appropriation du corps des femmes et des entraves au droit de disposer librement de leur corps, des violences exercées contre elles (du harcèlement jusqu’au meurtre), des inégalités au travail, et de l’éducation différente entre les filles et les garçons.
Les violences contre les femmes s’exercent au travail, dans la vie privée, les espace publics, à l’école, dans les médias…
Les violences contre les femmes n’ont pas de frontières : elles s’exercent partout dans le monde.
Les violences contre les femmes ne sont pas liées à une classe sociale : elles s’exercent dans tous les milieux culturels et sociaux.
Les violences contre les femmes ne sont pas un problème individuel et privé. Ces violences systématisées impliquent une réponse collective et publique.

Pour détruire le patriarcat et en finir avec le viol,  un seul moyen la lutte collective !

  • Dénoncer la réalité des viols et permettre aux femmes d’en parler librement ;
  • Lutter contre tous les discours qui minimisent ou justifient les violences faites aux femmes
  • Mettre en place des structures militantes et autonomes permettant d’accueillir les femmes victimes de viols et de les accompagner ;
  • Mettre en place des lieux d’autodéfense ;
  • Développer les espaces où l’on se sente en sécurité, en confiance, pour penser, parler, agir !

NON, c’est NON !  Tout ce qui n’est pas oui , c’est non ! Plus jamais seulEs, plus jamais muettEs

CGA, 14 novembre 2012 

[Châtellerault] Les agents territoriaux toujours mobilisés

Les agents territoriaux toujours mobilisés

Décidément, la partie de bras de fer engagée entre l’intersyndicale des agents territoriaux et le maire de Châtellerault tarde à trouver son épilogue. « On a vraiment l’impression que Jean-Pierre Abelin joue la montre », s’inquiète Pascal Saint-Martin, représentant de l’intersyndicale. « Il évoque maintenant la mise en place de commissions mais c’est une façon de gagner du temps. S’il veut que le dialogue s’engage, il faut qu’il commence par nous recevoir. Ce qu’il ne fait plus puisque nous nous sommes vus la dernière fois fin octobre. Et ce n’est pas par l’intermédiaire de communiqués que l’on peut dialoguer. »

Une des revendications qui a amené les syndicats à déposer un préavis de grève illimité, « ce qui nous permet de débrayer dès que nous jugeons que la situation le nécessite », nécessite en effet un aboutissement rapide. « Pour ce qui concerne la mise en place de la complémentaire santé et de la prévoyance, nous serons, après le 31 décembre, obligés d’accepter un contrat de groupe qui ne nous convient pas », assure l’intersyndicale. « Nous aussi, nous voulons aboutir vite, devait nous dire un peu plus tard Jean-Pierre Abelin, par téléphone. Mais il faudrait que les syndicats commencent par venir aux réunions de la commission, ce qui n’a pas été le cas pour la première. » Pour les autres revendications, le maire indique qu’il est d’accord pour l’embauche d’une psychologue indépendante. « Par contre pour le jour de carence comme pour le gel du régime indemnitaire, il s’agit de décisions de l’Etat. Et ce n’est pas aux contribuables de payer pour aller contre des décisions prises par l’Etat. » Statu quo donc.

Nouvelle République, 16 novembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 15 novembre

On vous prévient, y’a du lien aujourd’hui, clic-clic !

Flash info de la journée ici. Un gros travail de compil a aussi été fait par les zadistes avec des photos ici, et des vidéos là.

Pour la préparation de la manif de réoccupation du 17 novembre : quelques dernières précisions sur l’organisation de la journée sont disponibles ici.

Vues les déclarations de politicards faisant le jeu de la répression en dissociant les « bons » des « mauvais » résistants de la ZAD, on rappelle que les drapeaux d’orgas sont pas trop souhaités, un drapeau commun est proposé ici, à vos pochoirs ! Par ailleurs, des conseils importants pour la manif en cas d’interpellation sont disponibles ici.

Deux vidéos musicales bien sympas, avec « Notre Dame des routes et des ponts, Notre Dame des oiseaux de fer« , du groupe Hamon-Martin quintette, mais aussi un bon rap sur squat.net (on adore !)

Plein de communiqués ces deux derniers jours. On pourra déjà lire des commentaires bien sentis sur l’affaire de l’agression du vigile, avec une lettre ouverte au préfet, un texte « A propos de l’expulsion d’un vigile et du feu de joie qui s’en est suivi« , et un autre texte « Ta lâcheté, M’sieur l’préfet« .

La lutte continue partout, avec un communiqué d’appel à des actions décentralisées.

Pour finir, y’a pas qu’à Notre-Dame-des-Landes que le vieux monde rase et expulse : Solidarité avec les expulsé-e-s a la foret de Hambach en Allemagne !

Pavillon Noir

Mise à jour : article dans la NR aujourd’hui 15 novembre, sur la réunion du mardi soir :

Un nouveau Larzac à Nantes ?

Une cinquantaine de personnes (militants écologistes, anarchistes, etc.) ont participé mercredi soir à une réunion publique à Poitiers sur l’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44). « Partout la lutte contre ce projet s’amplifie », écrit le comité poitevin dans un communiqué : « Faire déborder la lutte c’est s’opposer non seulement à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais aussi à l’ensemble des projets, lignes à grande vitesse, lignes très haute tension, autoroutes, etc. qui participent à la planification territoriale dictée par l’État et l’Union européenne. […] » Le comité cite les exemples de Plogoff et du Larzac où « la résistance populaire » avait contrecarré des projets nucléaires et militaires. Il appelle à converger vers la « grande manifestation de réoccupation [qui] aura lieu le 17 novembre 2012, départ à 11 h de Notre-Dame-des-Landes ». Plusieurs Poitevins feront le déplacement.

[Village-Monde] Manifs du 14 novembre

NdPN : Hier soir, rassemblement puis déambulation à Poitiers contre « l’austérité », d’une grosse centaine de personnes, avec notamment la présence de libertaires histoire de donner un autre son de cloche que celui du « collectif pour un audit citoyen de la dette » [sic] qui appelait au rassemblement. L’appel à la grève générale n’a clairement pas été suivi en France, seuls les syndicats de Solidaires se sont vraiment bougés… triste de voir qu’il faut attendre que les gens en arrivent à crever la dalle, comme en Grèce ou en Espagne, pour voir enfin les choses bouger… faut dire que les bureaucraties syndicales sont bien acoquinées avec les fripons de la gôche au pouvoir. Bon, en France nada, mais ça a chauffé ailleurs ! A ce sujet, une fois n’est pas coutume, un beau boulot de compilation de la part des camarades du Jura Libertaire :

[14-N] « Incidents isolés »

Manifs anti-austérité : des blessés en Espagne et en Italie

Des heurts opposent les manifestants aux forces de l’ordre à Madrid, mais aussi à Milan et Turin.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0213.jpgHeurts entre policiers et manifestants, le 14 novembre à Madrid, Espagne.

La police a dispersé à coups de matraque et en tirant en l’air des balles en caoutchouc des manifestants qui s’étaient rassemblés dans le centre de Madrid mercredi lors de la journée de grève générale contre l’austérité, mercredi 14 novembre.

Ces affrontements ont éclaté lorsque des centaines de manifestants se sont heurtés à un cordon de policiers anti-émeutes qui leur bloquait l’accès à la place de Cibeles, en plein centre de la capitale espagnole.

Très vite, d’autres manifestants déjà présents sur la place sont venus encercler les policiers qui ont chargé et tiré en l’air des balles en caoutchouc pour se dégager, avant de disperser les manifestants à coups de matraque dans les rues alentour.

Depuis le début de la matinée, des groupes de centaines de manifestants faisaient face aux forces de l’ordre dans le centre de Madrid quadrillé par un imposant dispositif de policiers casqués, où de nombreuses boutiques avaient baissé le rideau.

Heurts

Des heurts de moindre ampleur avaient éclaté lors d’une première tentative de dispersion sur la Gran Via, une grande avenue centrale de la ville.

Les manifestants s’étaient alors dispersés, se regroupant à plusieurs reprises à quelques centaines de mètres de distance.

Selon le ministère de l’Intérieur, des “incidents isolés” sont survenus depuis mercredi matin dans plusieurs villes d’Espagne, faisant 34 blessés dont 18 policiers, tandis que 82 personnes ont été interpellées.

Deux manifestations étaient convoquées à Madrid en fin de journée, l’une par les syndicats et l’autre par la mouvance des indignés, témoin de l’exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d’euros engloutis dans l’aide aux banques.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/049.jpgMarée humaine contre l’austérité ce soir dans les rues de Madrid

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/5.jpgÀ Barcelone

Une grève de quatre heures et des manifestations se déroulaient également mercredi dans toute l’Italie à l’appel de la principale confédération syndicale, la CGIL (gauche), dans le cadre de la journée européenne contre l’austérité, marquée par des heurts à Milan et Turin.

Dans ces deux villes du nord du pays, des milliers de personnes ont pris part à des manifestations et cortèges, selon des sources syndicales.

Un policier a été grièvement blessé à Turin et cinq autres plus légèrement à Milan dans des heurts en marge des manifestations. Les affrontements les plus sérieux ont eu lieu à Turin, devant le siège du département, où des autonomes ont roué de coups un policier, brisant son casque et lui cassant un bras.

Le groupe d’autonomes a ensuite fait irruption au siège du département où les manifestants ont hissé le drapeau des militants anti-TAV, le TGV Lyon-Turin.

Jet de pierres

À Milan, les affrontements se sont produits surtout dans la zone de la gare de Porta Genova où des étudiants ont lancé des pierres et bouteilles sur les forces de l’ordre qui tentaient de les en déloger.

À Naples, quelques 300 étudiants ont occupé provisoirement plusieurs quais de la gare centrale et fait exploser des pétards et brûler des fumigènes, en criant : “occupons la ville”, “ne touchez pas à notre avenir”.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0214.jpg

À Rome, un millier de personnes ont pris part à un cortège qui a traversé des rues du centre-ville et doit terminer son parcours sur une petite place. Un petit groupe d’étudiants a tenté de briser le cordon de police en lançant des pierres pour rejoindre le siège du gouvernement.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (tempsreel.nouvelobs.com avec l’Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)

Affrontements entre manifestants et policiers à Madrid

Des incidents ont éclaté mercredi à Madrid sous haute protection policière, lorsque les forces de l’ordre ont tenté de disperser à coups de matraque des centaines de manifestants, lors de la grève générale en Espagne contre l’austérité.

Depuis le début de la matinée, des groupes faisaient face aux forces de l’ordre dans le centre de Madrid quadrillé par un imposant dispositif de policiers anti-émeutes, casqués, où de nombreuses boutiques avaient baissé le rideau.

En milieu de journée, des affrontements ont éclaté lorsque des centaines de manifestants se sont heurtés à un cordon de policiers qui leur bloquait l’accès à la place de Cibeles, en plein centre de la capitale espagnole.

Très vite, d’autres manifestants déjà sur la place sont venus encercler les policiers qui ont chargé et tiré en l’air des balles en caoutchouc pour se dégager, avant de disperser les manifestants à coups de matraque dans les rues alentour.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0310.jpg

Des heurts de moindre ampleur avaient éclaté plus tôt, lors d’une première tentative de dispersion sur la Gran Via, une grande avenue voisine.

Les manifestants s’étaient alors dispersés, se regroupant à plusieurs reprises à quelques centaines de mètres de distance.

Abus de pouvoir, criaient-ils, agitant les drapeaux rouges des syndicats CCOO et UGT, autour d’une grande banderole portant le slogan de cette journée : Ils nous privent de notre avenir, il y a des coupables, il y a des solutions.

Cette grève va servir à quelque chose. Nous sommes dans une situation qui ne nous laisse pas le choix, assurait Eduardo Ovalle, étudiant en lettres de 21 ans. Mes professeurs nous ont prévenus qu’aucun de nous ne trouvera de travail. On nous oblige à quitter l’Espagne.

Grève, grève, grève, criaient un peu plus loin les manifestants, face aux policiers qui les repoussaient une nouvelle fois, sans heurts, pour débloquer la rue. Ou encore : Plus d’éducation, moins de police.

Sur la Puerta del Sol, une grande place touristique et commerçante du centre de Madrid, des jeunes encagoulés baissaient le rideau de fer d’un magasin de souvenirs et de tabac, le forçant à fermer comme la plupart des autres commerces aux alentours.

Aujourd’hui, on ne consomme pas. Aujourd’hui, on ne travaille pas, criaient-ils.

Selon le ministère de l’Intérieur, des incidents isolés sont survenus depuis mercredi matin dans plusieurs villes d’Espagne, faisant 34 blessés dont 18 policiers, tandis que 82 personnes ont été interpellées.

Deux manifestations étaient convoquées à Madrid en fin de journée, l’une par les syndicats et l’autre par la mouvance des indignés, témoin de l’exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d’euros engloutis dans l’aide aux banques.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)

La police charge les manifestants à Lisbonne devant le parlement

La police portugaise a chargé mercredi soir des protestataires, rassemblés devant le parlement à l’issue d’une manifestation organisée dans le cadre d’une grève générale contre les mesures d’austérité du gouvernement.

Les forces de l’ordre ont repoussé les protestataires à coups de matraque après avoir été pendant plus d’une heure la cible de jets de pierres et d’ordures.

Les protestataires s’étaient regroupés devant le parlement à l’issue d’une manifestation, rassemblant dans la capitale plusieurs milliers de personnes.

Auparavant quelques échauffourées avaient eu lieu devant le parlement quand des manifestants avaient renversé des barrières de protection et lancé des pierres et des objets divers contre les policiers qui avaient répliqué par quelques coups de matraque.

Cinq manifestants atteints par les jets des autres protestataires ont été légèrement blessés et l’un d’entre eux à du être hospitalisé, a indiqué un porte parole de la police.

Des rassemblements ont également eu lieu dans une quarantaine de villes du pays, notamment à Porto, la grande ville du nord, où environ 2.000 personnes ont manifesté.

Les manifestations ont constitué le point fort de la grève générale qui a particulièrement perturbé les transports et les services publics.

Convoquée par la CGTP, cette grève générale, la deuxième depuis mars, s’est inscrite dans le cadre des mouvements de protestation observés dans d’autres pays d’Europe, chez le voisin espagnol en particulier.

Le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos a estimé que cette grève avait été une des plus grandes jamais réalisées au Portugal. Cest la grève générale de lindignation !, a-t-il lancé.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)