[Monts-sur-Guesnes] Les ADMR bloquent l’AG de la Fédé

NdPN : nous avons relayé cette année plusieurs articles sur la lutte des aides à domicile en milieu rural. Voir iciici ou encore ici et . La lutte continue !

Les aides à domicile ne désarment pas

Les manifestants ont bloqué la sortie de la salle.

Des manifestants se sont invités à l’assemblée générale de la fédération  des ADMR de la Vienne, hier, à Monts-sur-Guesnes.

L’assemblée générale de la fédération départementale de l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR) qui se tenait hier après-midi au théâtre de la Montjoie, à Monts-sur-Guesnes, a été marquée par une manifestation de grévistes. Entre 80 et 150 employés de l’association, selon les sources, y attendaient les responsables de secteurs pour faire part de leurs revendications.

A l’appel de FO, de la CFTC et de la CGT, les manifestants ont réaffirmé leur désaccord vis-à-vis de la convention collective entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2012 et réclamé le maintien des avantages acquis et des usages existants. Augmentation des indemnités kilométriques et suppression d’un article portant sur l’incidence des absences sur l’ancienneté étaient au cœur de leurs préoccupations de même que la prise en compte complète des temps de déplacements et des journées de travail plus équilibrées. Devant le refus des responsables de recevoir une délégation, le ton est monté et les manifestants ont décidé de bloquer les sorties de la salle, à l’issue de l’assemblée générale. Après plusieurs dizaines de minutes, une bousculade venue de l’intérieur de la salle a permis aux délégués de sortir, sous les huées des manifestants rendus furieux par ce coup de force. « On ne m’a pas demandé de rendez-vous, je l’ai appris par la presse. Ce n’est pas avec de tels mouvements qu’on va avancer », explique Jacquis Pinneau, le président départemental qui a finalement accepté de recevoir une délégation dans l’après-midi. « Chez nous le dialogue social est permanent au sein des différentes instances. Ces manifestants ne sont pas représentatifs des 1.300 salariés de l’ADMR… »

Le bilan 2011. Un million d’heures ont été réalisées lors du précédent exercice, essentiellement auprès des personnes âgées. L’association a poursuivi ses efforts afin d’assainir sa situation financière : travail concerté avec les financiers, mise en place d’outils pertinents et animation en réseau y ont contribué. Pour l’année à venir, garde d’enfants, coup de main, ménage repassage, transport accompagné et séances de réhabilitation pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer seront développés.

Nouvelle République, 9 octobre 2012

[Poitiers] Solidarité avec l’auteur du “doigt d’outrage”

Solidarité avec l’auteur du “doigt d’outrage”

Rassemblement de solidarité jeudi 11 octobre à 18h devant les Cordeliers (côté place du Marché) et vendredi 12 octobre à 9h au Tribunal de Grande Instance de Poitiers

Par une douce soirée de Juin, le 14 plus exactement, la police Poitevine, avec à sa tête son Directeur Départemental de la Sécurité Publique, continue à faire des siennes.

Il est à peine 21h, place du marché, et la police est déjà à pied d’œuvre, contrôles, fouilles, amendes, interpellations. Leur intervention est très ciblée, groupe de « jeunes » , « marginaux » selon les dires de la presse locale ; personnes prenant l’apéro sur les bancs publics…

La raison de cette opération policière, une réunion interne en mairie ; durant l’après midi ; entre différents services, police et services sociaux suite à la demande de certains commerçants ; pour traiter la question des « marginaux » en centre ville. Cette réunion fait suite à un long travail de stigmatisation réalisé par la presse locale1 (Nouvelle République/Centre Presse) à l’encontre des personnes qu’ils considèrent comme « marginales ». En effet depuis « la rénovation urbaine » de Grand Poitiers, et en particulier de son Cœur d’Agglo, la gentrification2est de mise, cela passe par l’éloignement du centre ville des plus pauvres et par l’aseptisation de ce dernier où seuls les rapports consuméristes y sont privilégiés. Dans ce contexte la police est là pour faire appliquer ce processus, à travers divers dispositifs répressifs à l’encontre des personnes extérieures (sic) « zonant » en centre ville, ou contre des individus indésirables qui ne seront pas chassés par la hausse des loyers (squatteur-euse-s, sans logis…). Cela se répercute dans la vie de tous les jours par un harcèlement quotidien, contrôles, fouilles, insultes, amendes (groupe de chiens, chiens sans laisses, consommation d’alcool sur la voie publique…) interpellations (stupéfiants, Ivresse.Publique.Manifeste…) ; procédés visant à épuiser « les non désiré-e-s » et à les chasser du Centre ville.

Ce soir là nos pandores (une dizaine) ont appliqués cette méthode avec application, durant plus d’une heure, contrôles, fouilles, interpellations se succèdent à vitesse grand V sur la place du marche ; déclenchant des interrogations, de l’indignation, sur la place ; certains invectivent la police, d’autres filment l’opération…

Soudain les forces de l’ordre interpellent un homme qui ne se laisse pas faire, des cris de solidarité avec cet interpellé fusent. Deux Policiers caméra au poing filment alors la terrasse d’un bar et plus particulièrement la table d’où sont partis les cris.

S’en suit un contrôle d’identité rigoureux de la table (2 équipes de BAC et une patrouille) ; des gens sur la terrasse s’indignent de cette opération policière outrancière. Une personne de cette table est alors interpellée, malheureusement pour lui il est connu des services de police et passera 15h en Garde A Vue.

Il est accusé d’outrage envers JF. Papineau (Directeur Départemental de la Sureté Départemental) et  envers le commissaire Ruffin, par voie de faits, à savoir un doigt d’honneur.

  Il passe en procès  pour outrage au TGI de Poitiers le Vendredi 12 Octobre à 9H.

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 1 http://dal86.fr/2012/06/12/la-presence-des-marginaux-agace-les-commercants-nr-12062012/

2 La gentrification (mot anglais de gentry, « petite noblesse »1) est un phénomène urbain d’embourgeoisement. C’est le processus par lequel le profil économique et social des habitants d’un quartier se transforme au profit exclusif d’une couche sociale supérieure.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, 8 octobre 2012

[Poitiers] Racket sur les amis des toutous

NdPN : nous avons relaté déjà, à de nombreuses reprises, l’acharnement déployé par la mairie et les flics pour dégager du centre-ville de Poitiers celles et ceux que la presse locale appelle les « marginaux ». Voici un nouveau dispositif original, dénoncé aujourd’hui par le DAL 86…

Suite à l’article de la NR du 30 septembre 2012 « Soutien au refuge SPA : une ” manif ” qui a du chien

Pour être tout à fait objectif, il faudrait préciser que la SPA rentre dans le dispositif répressif de ceux qui sont appelés sans rire « les marginaux ».

La mairie sous la pression des commerçants a promulgué des arrêtés municipaux discriminants anti SDF qu’elle fait appliquer par la police nationale. En particulier ce pathétique arrêté contre le « regroupement de chiens » dans lequel à défaut de pouvoir légalement empêcher les gens de la rue d’être ensemble, on interdit la réunion de plus de 3… chiens. Où bien cet hypocrite arrêté qui interdit la consommation d’alcool sur la voie publique. Arrêtés qui n’ont bien sûr pour seul but que de faire fuir les gens de la rue du centre ville afin d’instaurer une purification sociale.

Mais, tout le monde sait que, concernant des personnes qui ne sont pas solvables, les amendes sont inefficaces. Donc pour arriver à leurs fins et réprimer les habitants de la rue, la police s’en prend directement aux chiens en arrêtant les contrevenants et en les plaçant en IPM. Ce qui a pour conséquence de faire intervenir la brigade canine pour placer les chiens à la SPA.

Là commence un odieux parcours du combattant. Comme la SPA est à 6 km du centre ville, celui qui veut récupérer son chien,s’il peut y aller en bus (quand il en a les moyens), ne peut utiliser ce moyen de locomotion pour revenir puisque les chiens y sont interdits, et doit revenir à pied chargé le plus souvent comme une mule puisqu’il porte sa maison sur son dos… Mais ce n’est pas tout. Pour récupérer son ou ses animaux, il devra payer une indemnité d’hébergement à la SPA (9€ par chien et par jour) et doit donner son adresse pour que lui soit envoyé les frais d’intervention de la Brigade canine (une centaine d’€.). Souvent cela ne s’arrêtera pas là. Par exemple la loi impose à la SPA de mettre une puce à l’animal qui n’en a pas soit 40€. ce que doit encore payer des gens qui sont particulièrement démunis.

La SPA et la brigade canine opèrent donc un véritable racket sous l’autorité du service d’hygiène de la Ville de Poitiers. Racket qui sert à réprimer des personnes dont le chien est un élément nécessaire de leur vie.

Le DAL86 est scandalisé par ce traitement inhumain réservé par les autorités à, « des gens en souffrance, au parcours de vie difficile », selon les propres mots du maire de Poitiers, et exige que cesse ces chantages odieux.

Pour que cessent ces discriminations sociales, le Dal86 exige que les frais de la SPA et de la Brigade canine soient perçus sous condition de ressources et que ceux qui ne sont pas solvables en soient exonérés.

Il semblerait toutefois que le CCAS ou le Relais Charbonnier, dans leur immense mansuétude, remboursent, si on le leur demande, tout ou partie des frais de la SPA et de la Brigade canine, mais comme c’est soumis à leur bon vouloir, cela se fait à la tête du client et ne peut faire cesser les discriminations.

DAL 86, 6 octobre 2012

[La Rochelle] Appel à soutenir les squatteur-euse-s

Unissons-nous pour lutter contre toutes les expulsions

Nous sommes un petit groupe de gens vivant à la Rochelle depuis quelques années et nous voulons y rester, quitte à squatter. 3 000 logements sont vides dans cette ville selon les chiffres 2008 de l’INSEE. Alors comme nous ne voulons ni être à la rue ni payer la peau du cul pour une cage à lapin, nous avons décidé d’habiter les maisons vides des autres. Nous avons d’abord occupé une belle maison appartenant à une filiale d’EDF. Nous en avons été expulsés il y a quelques jours. Aussitôt, nous avons choisi de squatter une immense baraque bourgeoise avec un grand jardin. Comme il y en a des tonnes à la Rochelle. Nous avons ramené nos meubles, commencé à nettoyer le jardin et à retaper la baraque. Et là, un huissier débarque pour nous remettre une convocation au tribunal. Toujours essayer de nous virer le plus rapidement possible, ne pas laisser entendre aux gens que c’est possible.

Expulsions de squatteurs ou de locataires, peu importe. Nous sommes tous dans la même galère. Pour garder un toit sur nos têtes, il faut payer. Soit on paye, soit on dégage. La rue nous guette tous. Squatter, nous savons le faire. Et nous invitons chaque mal-logé, chaque SDF, chaque personne qui en a envie à faire de même. Quelques guides pratiques existent sur Internet (consulter notamment le site squat.net). Ouvrir un squat est facile. Ne pas se faire expulser est plus difficile.

Pour résister aux expulsions, nous devons être plus forts que les propriétaires et leurs alliés, huissiers, juges et flics. Il faut nous organiser ensemble, directement, pour établir un véritable rapport de force et leur résister moralement, juridiquement et physiquement.

Nous vous invitons donc :

– A nous soutenir et nous rencontrer lors de notre procès, lundi 8 octobre, à partir de 9 heures, devant le Tribunal d’Instance, Rue de Jéricho (Bel Air).

– A venir renforcer l’occupation de la maison située au 204 avenue Carnot (La Rossignolette), dès la fin du procès (prévoir matelas et duvet).

– A participer à une réunion-rencontre contre toutes les formes d’expulsions, mercredi 10 octobre à partir de 18 heures, toujours au 204 avenue Carnot.

Des squatteurs de la Rochelle

Mail, 5 octobre 2012

Le Monde libertaire n°1683

Le nouveau Monde libertaire est sorti, dans tous les bons kiosques ou à prix libre en nous contactant. Comme d’hab, un exemplaire est déposé au Biblio Café (rue de la cathédrale), consultable sur place. Une diffusion à prix libre est prévue ce samedi de 11H à 12H devant le parvis de Notre-Dame. Voici le sommaire et l’édito (avec trois liens vers les articles lisibles en ligne sur le site du ML). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

«Pour sortir du tunnel, il faut d’abord le construire.» – Notre Président

Sommaire du Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

Actualité

Une austérité historique par R. Pino, page 3

Nouvelle des fronts par H. Lenoir, page 5

Une météo syndicale affligée de J.-P. Germain, page 6

Ça barde au Chiapas par G. Goutte, page 7

La chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Arguments

Pas seuls dans l’univers, par M. Silberstein, page 9

De l’économie et de la révolution, par E. Vilain, page 11

International

Les grévistes assassinés de Marikana, par S. Hatting, page 12

Être jeunes à Cuba, par D. Pinos, page 15

Ouvriers chinois en colère, page 22

Expressions

Un film égyptien, par H. Hurst, page 17

Dossier : Un maître du polar au noir, par M. Noir, page 18

Mouvement

Des anarchistes à Porto, page 21

Radio libertaire, page 22

Agenda, page 23

Illustrations Aurelio, Jhano, Krokaga, Riri, Valère

Editorial du Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

Le traité européen ne fait pas l’unanimité même dans le camp socialiste, comme en atteste la méfiance de 70 % des Verts, obligeant Madame Duflot au grand écart pour conserver son portefeuille. On pourrait, en non-spécialiste, se réjouir que la fameuse « règle d’or » soit là, à l’avenir, pour empêcher les États européens, et donc leurs peuples, de s’endetter autant auprès des banques que ces dernières années. Mais ce énième traité européen n’est autre qu’un projet négocié par Sarkozy auquel Hollande n’a pas réussi à faire changer une ligne, si l’on excepte de vagues promesses concernant une hypothétique et peu vraisemblable croissance. La conséquence directe de ce traité est l’adoption d’un budget d’extrême rigueur supporté par les pauvres, pour rembourser des banquiers privés, voleurs responsables des « crises » par leur incommensurable sottise. Pour ce faire, il faudra continuer le saccage du service public, le détricotage systématique des acquis sociaux du CNL et la pérennité du chômage, de la précarité, de la pauvreté. Les prétendus « socialistes », avec les clampins de droite, considèrent le capitalisme comme la fin de l’Histoire. Ils ne veulent ni ne peuvent changer rien à un système monstrueux, fondé sur l’égoïsme, qui prétend attribuer une valeur marchande à tous les éléments et les attitudes de la vie sur Terre. Ils vont donc lui permettre de continuer son oeuvre de mort. Comme si, avec quelques réformettes, ils allaient l’apprivoiser. Autant apprendre les bonnes manières à un virus du chikungunya. Tous les tenants de l’Europe des riches font les gros yeux aux peuples et les menacent des pires fléaux s’ils refusent de raquer. Pur titata ! Pour de vrai, ils ne sont pas si rassurés qu’ils veulent le faire croire. Ils savent très bien que si un seul pays du groupe des Pigs (comme ils disent avec morgue) – Portugal, Italie, Grèce, Spain – sous la pression de la rue, refuse la muselière, dit prout à sa dette purement et simplement, les autres pays suivront aussi sec un si bel exemple, foutant comme un château de cartes toute l’Europe des riches par terre. Ils ont une sacrée trouille que les gens prennent conscience de cette force, malgré les enfumages des médias et des agences de com’. Aux anarchistes de susciter cette magnifique rébellion, de la chanter sur tous les toits et de préparer en leurs seins l’avènement d’une société toute autre.