NdPN : quand 18 nouvelles caméras de vidéosurveillance, s’ajoutant aux 16 caméras de la piscine, deviennent la « vidéoprotection » à Châtellerault… la NR se lance dans un exercice maladroit de légitimation de ces dispositifs de contrôle social, qui seront très probablement validés par la préfecture mercredi prochain.
Des caméras sont installées depuis quelques mois dans différents équipements de la ville. Pour le reste, il faudra attendre le résultat des élections…
Jean-Pierre Abelin ne veut plus s’exprimer sur son projet de vidéoprotection sur la voie publique en tant que maire. Ça fait désormais partie du programme du candidat (nous y reviendrons ultérieurement).
Mais, au cas où il serait réélu, ça ne l’empêche pas de préparer le terrain : si aucune n’a encore été installée sur la voie publique, des caméras sont posées depuis quelques mois dans différents équipements de la ville. Des équipements, où, selon Hubert Preher, conseiller municipal délégué en charge de ces questions, il y avait « un besoin ».
Aux Halles, au parking Alaman…
Deux caméras ont été installées en octobre sur la terrasse de la partie documentaire de la médiathèque, à l’étage des Halles, où il y avait des problèmes de sécurité (trois autres seront posées à l’intérieur la semaine prochaine). Pas moins de 9 ont aussi été installées en novembre au parking Alaman ainsi que 4, en décembre, au Centre technique municipal, rue d’Antran. « Il y en a une à chacune des entrées et à chacune des sorties », précise Catherine Collineau, coordinatrice informatique et libertés de la Ville. Dix-huit caméras, en tout, qui s’ajoutent à celles de la piscine, dont le nombre a été augmenté en 2012 (elles sont aujourd’hui au nombre de seize).
« Ça s’écrase au bout de dix jours »
Si la Ville n’a pas encore eu l’autorisation officielle de les utiliser (sa demande devrait être validée par la préfecture mercredi prochain), les caméras posées aux « Halles des savoirs », au parking Alaman et au CTM sont déjà en fonctionnement. Comment ça marche ? « Ça s’enregistre et, conformément à la loi, ça s’écrase au bout de dix jours », explique Hubert Preher, qui ajoute que les images ne sont visionnées « qu’en cas de problème ». A noter aussi que toute personne qui pense avoir été filmée peut demander à voir les images. « Chacun peut visionner », assure Catherine Collineau. Plutôt rassurant pour les détracteurs de la vidéoprotection.
Alain Grimperelle, Nouvelle République, 12 février 2014
L’emploi semble mettre tout le monde d’accord, des investisseurs aux salarié.e.s en passant par les politiciens de tous bords ! Cet argument n’est qu’un enfumage pour dissimuler les intérêts divergents entre nous, prolos, et les dominants. La vraie question est : pourquoi l’emploi ?
Pour le capitaliste, l’emploi n’est synonyme que de profit, de plus-value. Ce profit consiste en un détournement, un vol présent ou spéculé du travail collectif forcé des prolétaires. Pour le capitaliste, l’emploi n’est qu’une variable d’ajustement de ce profit, et si le profit nécessite de licencier, il le fait sans vergogne. Le chef des patrons, Pierre Gattaz, a d’ailleurs avoué récemment ce qu’il pensait du « pacte de responsabilité », consistant en une aide de 65 milliards d’argent public en échange d’emplois : « Il n’y a pas de contreparties ».
Pour le politicien, l’emploi est synonyme de recettes rentrant dans les caisses de l’Etat ou de la « collectivité » qu’il gère, lui permettant d’accroître son pouvoir et, en échange de contrats juteux concédés aux magnats capitalistes, d’asseoir son réseau. Il est aussi synonyme de « paix sociale », et donc de votes favorables dans les urnes, lui permettant de se maintenir au pouvoir.
On comprend donc bien pourquoi ces deux-là sont comme larrons en foire pour nous matraquer leur ode à l’emploi, toujours accompagnée du fameux refrain sur la sacro-sainte Croissance… du capital. L’emploi est pour eux un argument-massue, ayant pour fonction de désamorcer toute contestation contre leurs « grands projets » productivistes (TGV, aéroports et autres grands chantiers). Ces grands projets inutiles sont l’occasion de détournements massifs d’argent public, pris par l’Etat dans nos poches pour le mettre dans celles des capitalistes (baptisés « subventions », « aides », « partenariats public-privé »).
Pour eux donc, peu importe que ces grands projets soient socialement inutiles, tant que ça leur rapporte. Peu importe que leurs dispositifs technocratiques démantibulent nos sociabilités et nos lieux de vie, il suffit de dire : « ça crée des emplois ». Peu importe que leurs affreux chantiers massacrent l’environnement (voir le cas de cette entreprise de granulats), il suffira de badigeonner le tout d’une couche de vert.
Et pour nous, l’emploi, c’est quoi ? De prime abord, c’est se sortir de la misère, c’est gagner assez pour survivre. C’est pour cela que certain.e.s d’entre nous peuvent être sensibles à cette rhétorique… Mais à bien y réfléchir, l’emploi c’est aussi et surtout la contrainte de vendre notre force de travail sous la férule des puissants, qui en échange de notre soumission daignent nous accorder le « droit » de toucher les miettes moisies de ce que nous produisons ensemble.
A notre époque, où il nous suffirait de quelques heures d’activité par semaine pour répondre à tous nos besoins individuels et collectifs à condition de nous organiser pour les satisfaire, le système capitaliste (fondé sur la valeur monétaire produite par l’exploitation au travail et l’abrutissement publicitaire) nous oblige à mourir à petit feu, à sacrifier le plus clair de nos vies sur l’autel du profit, comme des esclaves obéissants, dans des emplois le plus souvent abrutissants et sans aucune utilité sociale (et même souvent nuisibles socialement), où nous ne décidons de rien. Et le reste du temps, on nous enjoint à acheter la merde toxique qu’on nous fait produire, ici ou ailleurs.
Nous, prolos anti-autoritaires (anarchistes, communistes, socialistes, sans étiquette, rayer les mentions inutiles) ne prônons donc pas le retour à « l’emploi » (sur la nature et les conditions duquel le salarié n’est pas libre de décider, car en tant qu' »employé.e.s » nous ne sommes que des outils). Nous prônons et défendons l’activité libre des êtres humains, leur permettant de répondre à leurs besoins réels. Nous prônons l’organisation sociale en fonction des désirs et des besoins réels.
Or l’espace, les ressources et les moyens de production sont détenus symboliquement (légalement, financièrement, politiquement), et militairement, par le Capital et l’Etat. Si nous voulons en finir avec l’emploi absurde pour mettre enfin en oeuvre l’activité libre des êtres humains, si nous voulons en finir avec l’esclavage salarial pour enfin décider de nos vies, si nous voulons en finir avec le saccage de nos sociabilités et de notre environnement pour vivre enfin dans un monde d’entraide et de partage où l’air redevienne respirable, nous ne pouvons nous passer de lutter résolument contre le Capital et l’Etat.
Or, que nous proposent les candidats à ces énièmes élections municipales ? Voter pour eux bien sûr… pour l’emploi, toujours l’emploi. C’est le même discours de gestionnaires du capital, d’aspirants au pouvoir pseudo- « représentatif », dans un véritable concours de novlangue pour rendre acceptable l’horreur de l’esclavage salarial et de la dépossession politique. Pour les gestionnaires du système capitaliste et étatique, la novlangue est disponible en plusieurs coloris.
Illustration sur Poitiers :
-Pour Duboc (candidat « centre ») : l’emploi doit reposer sur un « écosystème favorable aux entreprises » (on admirera l’oxymore), sur le développement du « numérique » (et tant pis si le monde ressemble à 1984), et sur le maintien des « services publics » (où usagers et salarié.e.s ne décident de rien, mais tellement pratique pour le flicage social et la gestion de la misère pour endiguer les révoltes !).
-Pour Gaillard (Lutte Ouvrière) : il faut « maintenir et créer des emplois » avec le « partage du travail » et la mesure « interdire les licenciements ». Gaillard veut « un emploi et un salaire corrects » (et une exploitation décente ?), et nous joue un couplet larmoyant sur les « artisans et petits commerçants » (des exploiteurs de salarié.e.s bien plus décents, eux, c’est bien connu). La solution consisterait à « prendre sur les profits passés et présents du patronat »… sans remettre en question le fait même que ces profits existent… vieux couplet de gauche sur le « partage des richesses » entre les exploité.e.s et leurs exploiteurs ! Rappelons que Lutte Ouvrière est censée être une organisation politique « anticapitaliste » et « marxiste »… Anticapitalistes et lecteur.ice.s de Marx, ne vous privez pas de rire un bon coup !
Pour Verdin (Front National) : aucune surprise, on retrouve le leitmotiv de l’extrême-droite à travers toute sa répugnante histoire, qui sous un discours prétendument « anti-système », flatte la croupe du MEDEF avec un appel du pied éhonté aux capitalistes : « allégement de la fiscalisation des entreprises et des PME », « création de zones défiscalisées sur la commune », allégement du « taux d’imposition fixé par la commune afin de faire baisser la Cotisation Fiscale des Entreprises » (on dit pas plutôt cotisation sociale ?). Il faut bien sûr limiter « les dépenses de la ville ». Tout ça pour « l’emploi », comme de bien entendu…
-Pour Claeys (Parti « Socialiste ») : alors là, c’est feu d’artifice. Florilège : « la priorité de notre programme : l’emploi ». Il faut développer « l’attractivité »… comprendre « les conditions d’accueil optimales pour les entreprises », « spécialiser le commerce de centre-ville », « développer le tourisme d’affaires et les salons », « mettre en place des coopérations internationales capables de dynamiser l’export de nos entreprises », « poursuivre notre stratégie de filières autour du numérique, des biotechnologies et des énergies renouvelables ». Claeys mérite bien sa médaille de député-maire, son discours est sans nul doute le plus « attractif » pour les capitalistes. Pauvre « socialisme »…
-Pour Daigre (Union pour un Mouvement Populaire) : « Nous ne pouvons être généreux que si nous sommes économiquement forts ! » En bref, le progrès social viendrait du profit capitaliste, qui ferait ensuite la charité. On retrouve bien là toute l’hypocrisie de la droite… mais la suite n’est pas mal non plus : « La politique locale a son rôle à jouer et celui d’un maire est avant tout d’aider les entreprises et tout le milieu économique afin de conserver l’emploi durablement. Mais il doit aussi faire en sorte de rendre sa ville attractive afin que de nouvelles entreprises ou des investisseurs aient envie de venir s’y installer. C’est l’emploi de demain qu’il faut préparer. Pour cela, il est impératif d’avoir une véritable politique volontariste et visionnaire en faveur de l’emploi : défendre les entreprises locales, soutenir les porteurs de projets, aider à la structuration de nouvelles filières, mais également accompagner les personnes en difficulté vers le chemin de l’emploi. ». Claeys a du souci à se faire, une autre postulante éhontée à la gestion du capitalisme est sur les starting-blocks !
-Pour Fraysse (liste « rouge-verte ») : nous tenons peut-être avec elle le grand prix de la Novlangue, avec cette superbe et énorme phrase, « L’emploi c’est le partage » : alors là, bravo l’artiste ! La candidate propose la création d’emplois publics « d’ambassadeurs de la rénovation énergétique du bâtiment, chargés de faire connaître les aides et les avantages financiers existantes pour tous travaux d’isolation. Nous y proposons une aide de 500 € supplémentaires sous conditions écologiques et sociales ». Titre ronflant pour faire la pub aux dispositifs d’aide au profit des entreprises de BTP… mais Fraysse ne s’intéresse pas qu’au peinturlurage en vert du profit, elle veut aussi favoriser les entreprises adeptes de Big Brother : « Nous mettrons en place un lieu emblématique de rayonnement et de convergence numériques d’entreprises 2.0. » La candidate finit sur les « emplois pérennes » dans les services publics, contre la « précarité ». Fait-elle semblant d’ignorer que pérenniser le salariat c’est prendre le parti de la misère ? Qu’en pense le nouveau parti anticapitaliste, associé à cette candidate ?
Pour nous, ce sera l’abstention active aux élections. Ne laissons plus à quiconque la prétention de nous « représenter » ! Luttons ici, maintenant, partout et toujours, contre le salariat, l’argent, le pouvoir, et pour l’activité et l’organisation libre des êtres humains. Pour cela, résistons pied à pied pour socialiser réellement l’espace, contre tous les thuriféraires de la dépossession générale, qu’elle soit « privée » ou « publique ». Contre leur droit bourgeois, leurs forces armées ; mais aussi leurs discours aussi pipés qu’aliénants.
Le biologiste Gilles-Eric Séralini, déjà à l’origine de l’étude controversée mettant en cause le maïs OGM NK 603 et le pesticide Roundup de Monsanto en 2012, remet le couvert. Avec ses collègues de l’université de Caen et du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), il signe cette fois une étude sur la toxicité des pesticides sous leur forme commerciale – c’est-à-dire assaisonnés d’adjuvants – et non plus limitée à la substance active, jusqu’alors seule prise en compte.
Différence notable : un institut public légitime cette nouvelle étude.
Jusqu’à « 1056 fois plus toxique » qu’annoncé
Les résultats de l’étude de Séralini en mettent à nouveau plein la vue : dans leur composition intégrale, les pesticides seraient de « 2 à 1 000 fois plus toxiques » pour les cellules humaines que lorsqu’ils sont considérés à partir de leur seule substance active.
Elle conclut que sur neuf des « principaux » pesticides utilisés dans le monde (dont le Roundup), « huit formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif ». Et jusqu’à « 1 056 fois plus toxique » pour le pesticide à base de tébuconazole (un fongicide autorisé en France).
En cause, selon Séralini et ses équipes, les adjuvants, qui « sont souvent confidentiels et déclarés comme inertes par les fabricants ».
Une étude automatiquement controversée
Les résultats de cette nouvelle étude pâtissent du statut controversé du professeur Séralini, dont la précédente étude choc avait été publiée puis retirée de la revue Food and Chemical Toxicology, celle-ci estimant que « les résultats présentés, s’ils ne sont pas incorrects, ne permettent pas de conclure ».
De même, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en avait contesté les protocoles, le nombre de sujets étudiés (200 rats) étant jugé trop faible.
L’Anses notait néanmoins alors « l’originalité de cette étude » abordant le sujet, « jusqu’ici peu étudié », des effets à long terme (deux ans, en l’occurrence) des OGM associés aux pesticides.
Séralini affirmant de son côté que la marche arrière de Food and Chemical Toxicology était motivée par l’arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, un biologiste ayant travaillé pour Monsanto.
L’Inserm alerte sur la question des adjuvants
Mais cette nouvelle étude de Séralini sur la toxicité effective des pesticides en formulation, publiée dans la revue Biomed Research International, fait cette fois écho au récent rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
En juin dernier, dans une longue publication [PDF] consacrée aux effets des pesticides sur la santé, l’Inserm avait déjà alerté sur la question des adjuvants, confirmant que ces derniers « peuvent posséder leur propre toxicité ou interférer avec la substance active ».
Ce que l’étude de Séralini prétend aujourd’hui brutalement démontrer. Ce qui contredit également Eugénia Pommaret, directrice de l’Union des industries de la protection des plantes (Uipp), perçue comme le « lobby des fabricants de pesticides », lorsqu’elle déclare : « Tous les pesticides étudiés dans la publication [de Séralini] ont déjà été pleinement évalués avec des études de toxicité in vivo. Ces études doivent confirmer l’absence d’augmentation significative de la toxicité de la formulation par rapport à la toxicité de la substance active seule. »
« Ce qui est testé n’est pas ce qui est employé »
L’association Génération Futures, qui mène un combat de longue date contre les pesticides, s’est félicitée de cette nouvelle étude : « [Elle] remet en cause le mode de calcul des doses journalières admissibles calculées aujourd’hui à partir de la toxicité de la substance active seule, ainsi que la procédure d’évaluation du risque des pesticides qui ne prévoit pas l’obligation de tests pour la toxicité chronique des pesticides en formulation. »
Son porte-parole, François Veillerette, a ensuite réagi à la communication de la directrice de l’Uipp : « C’est d’autant plus inacceptable que l’Anses elle-même a relevé le manque des tests sur les effets chroniques des pesticides tels qu’ils sont vendus et utilisés. Ce qui est testé n’est pas ce qui est réellement employé par les agriculteurs. »
Pesticides : un manque de transparence avéré
Au terme de son rapport de 150 pages, l’Inserm – établissement public hors de tout soupçon de partialité – soulignait déjà « le manque de transparence en termes de composition intégrale des produits (adjuvants) pour des raisons de secret industriel ».
Joint au téléphone, Xavier Coumoul, cosignataire de ce rapport, spécialisé en pharmacologie et toxicologie, confirme la légitimité de l’étude de Séralini : « Il est évident qu’il est nécessaire d’avoir accès à la formulation précise des pesticides. Et si Séralini en arrive à des résultats d’une telle ampleur, ça légitime qu’on y ait accès. Pour ma part, je n’ai jamais eu complètement accès aux formulations. »
Le plan Cancer d’Hollande zappe les facteurs environnementaux
Pendant ce temps, François Hollande a dévoilé le plan Cancer 2014-2018 qui « zappe » les facteurs environnementaux, tels que les pesticides.
Antonin Iommi-Amunategui, Le Nouvel Observateur – Rue 89, 9 février 2014
Mamadou CAMARA, aujourd’hui scolarisé au lycée Aliénor d’Aquitaine en 1ère STL, est sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) depuis le 1er Février 2014. Ce jeune est arrivé dans l’établissement en Septembre 2012 et fait preuve d’une conduite irréprochable tant au niveau du comportement, de l’assiduité que du sérieux dans le travail. Il est par ailleurs très impliqué dans la vie de l’établissement (délégué de classe) ainsi que dans les associations de son quartier des 3 Cités à Poitiers (aide aux devoirs, foot…).
Cet élève courageux et volontaire s’est fixé comme objectif le baccalauréat en Juin 2015.Il aura ainsi bénéficié d’une formation de qualité qui lui permettra une réelle insertion économique et sociale. Le renvoyer dans son pays d’origine serait un drame humain, entravant ses projets d’avenir.
Les personnels et les élèves du lycée Aliénor d’Aquitaine se mobilisent pour demander aux services de la préfecture l’annulation de l’OQTF de Mamadou.
Si, vous aussi, vous vous sentez concernés par la situation de Mamadou, signez la pétition qui circule à l’initiative des élèves de l’établissement et rejoignez nous mercredi matin 12 Février à 10h devant le lycée Aliénor d’Aquitaine pour un rassemblement de soutien.
Le collectif de soutien à Mamadou CAMARA
Mail, 9 février 2013
Mise à jour 11 février 2013 : dépêche de la Nouvelle République (10 février 2014) :
Un lycéen élève en Première au lycée Aliénor-d’Aquitaine doit être reçu demain mardi à la préfecture de la Vienne alors qu’un mouvement de mobilisation en sa faveur prend de l’ampleur. Élèves, enseignants, associations, mouvements politiques se mobilisent pour éviter l’expulsion de cet élève sous le coup d’une obligation de quitter le territoire depuis le 1er février. Présenté comme très assidu, Mamadou Camara est impliqué dans la vie associative et sportive de son quartier des Trois Cités. Un rassemblement de soutien est prévu mercredi, à 10 h, devant le lycée Aliénor-d’Aquitaine. Une page facebook « Pour que Mamadou reste en France » a été ouverte.
Le lycéen guinéen, majeur, élève en 1ère au lycée Aliénor d’Aquitaine de Poitiers, sous la menace d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été reçu aujourd’hui en préfecture. A sa sortie, le service communication de la préfecture a adressé un communiqué pour annoncer que la situation du jeune homme «pourrait être réexaminée sur la base de nouveaux documents attestants réellement de son identitée.» [NdPN : sic] Le lycéen aurait en effet produit des faux et faisait déjà l’objet d’une mesure d’éloignement prise par la préfecture du Nord en mars 2012 pour fraude à l’état civil. Toutefois, la préfète a décidé de lui accorder un titre de séjour permettant au lycéen de continuer sa scolarité. «Compte tenu des démarches réelles d’insertion dont il semble faire preuve ainsi que l’atteste la communauté enseignante». Un rassemblement de soutien est annoncé pour demain mercredi à 10h devant l’entrée du lycée.
Dépêche Nouvelle République, 11 février 2014
Mise à jour 12 février : des centaines de personnes se sont rassemblées pour soutenir Mamadou, la préfecture a cédé hier mais il fallait encore que Mamadou aille à la pref aujourd’hui pour savoir en quoi consisterait cette régularisation. Un e-mail, reçu depuis, nous informe à ce sujet :
« Mamadou est donc passé à la préfecture à 15h. Il a obtenu un récépissé valable 4 mois en attendant la confection de sa carte de séjour étudiant. Cette carte de séjour pourra être transformée en carte « vie privée et familiale » quand on pourra envoyer à la préfecture les documents prouvant ses liens de parenté avec la tante qui l’héberge à Poitiers. La mobilisation exceptionnelle de tout le Lycée Aliénor d’Aquitaine, élèves, profs, administration a permis cette victoire contre l’acharnement de la préfecture , la délivrance du récépissé annule l’OQTF (information confirmée à Mamadou par le service de l’immigration et de l’intégration). Enfin le contexte électoral explique sans doute aussi pourquoi l’intervention des élus municipaux, le maire en tête, a été cette fois si efficace ! Tant mieux … »
« Le Parti de Gauche et Ensemble condamnent clairement la casse et les détériorations commises. Le combat contre l’extrême droite est un combat politique sans concession qui repose sur la défense des idées et des valeurs, la mobilisation de tous et surtout par un changement radical et sans faiblesse de la politique sociale actuelle. Ce n’est qu’à ces conditions que nous réussirons à vaincre l’extrême droite. »
Si se « mobiliser » ne consiste qu’à défendre des « idées et des valeurs » en souhaitant « surtout » changer la politique (appel pitoyable du pied à voter), grand bien leur fasse, très peu pour nous.
En revanche, quant à leur condamnation d’actions directes de manifestant.e.s qui ne se sont pas contenté.e.s de bavarder (en l’occurrence contre des banques, une agence immobilière et un commissariat), condamnation que ces composantes du Front de Gauche assènent alors même que des manifestants ont été arrêtés : on s’en souviendra !
Ni Valls, ni Le Pen… ni Front de Gauche
Pavillon Noir
Lire la vidéo sur dailymotion en cliquant sur l’image :
Des heurts ont opposé samedi soir à Rennes 600 à 700 manifestants, hostiles au Front national, aux forces de l’ordre à proximité d’une salle municipale du centre ville où se tenait un meeting du FN et quatre manifestants ont été interpellés, selon la préfecture et les constatations de journalistes de l’AFP.
Réunis à 18h30 les manifestants, environ 600 à 700 au plus fort, selon le préfet Patrick Strzoda, ont été repoussés par les forces de l’ordre des abords de la salle La Cité où devait se tenir le meeting du candidat FN aux municipales, Gérard de Mellon. Une centaine de personnes participaient à ce meeting.
Les forces de l’ordre, cibles de jets d’objets selon le préfet, ont repoussé les manifestants avec des lances à eau et des lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les manifestants ont ensuite tenté d’investir les permanences du PS et du FN mais ont été à nouveau repoussés par les forces de l’ordre. Environ 300 hommes étaient mobilisés (CRS, gendarmes mobiles et policiers) à Rennes pour contenir les manifestants et empêcher tout affrontement avec les participants au meeting, a précisé M. Strzoda.
Certains manifestants, cagoulés et armés de barres de fer, arrachés aux barrières d’un chantier proche, mais aussi de pavés, se sont ensuite séparés en petits groupes et ont investi les rues du centre ville, se mêlant aux passants du samedi soir.
Deux vitrines d’agences bancaires, une d’une agence immobilière ainsi que celle d’un poste de police ont été brisées, selon le préfet. Des manifestants de retour près de la salle de la Cité ont bloqué une rue avec une voiture qu’ils ont retournée avant de l’incendier, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Lors de ces heurts il n’y a pas eu de blessé mais quatre manifestants ont été interpellés, a précisé M. Strzoda.
Des appels avaient été lancés par des associations antiracistes, des syndicats et des partis politiques d’extrême gauche pour venir manifester contre la présence du FN dans cette salle considérée comme la « Maison du peuple, symbole du mouvement ouvrier », a écrit le syndicat Solidaires dans un communiqué.
Un petit groupe de militants du NPA et du Front de Gauche étaient notamment présents sur place et scandaient « A bas le FN », a constaté un journaliste de l’AFP. Selon une source policière ces manifestants « officiels » n’étaient qu’une centaine.
La location de cette salle municipale au FN a fortement ému mais « une autre décision aurait permis au FN de se présenter en victime des règles qui président à la démocratie locale. Nous ne voulons pas leur faire ce cadeau », a expliqué le PS d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué de soutien à la municipalité socialiste avant la tenue du meeting.
Les manifestants se sont dispersés vers 21h20, selon le préfet.