[no-tav] 2019 : bétonnage, concurrence & dividendes dans le rail

[no-tav] 2019 : bétonnage, concurrence & dividendes dans le rail

Il y a quelques semaines, la presse économique en avait fait écho, et la nouvelle se répand à présent auprès des journaux d’information : la mise en  concurrence des réseaux de TGV, c’est pour 2019.  La politique libérale menée par l’Union Européenne se traduit, dans le secteur des transports ferroviaires, par une progressive ouverture à la concurrence. Le  premier marché visé a été le transport de marchandises, il y 6 ans ; le deuxième, celui des transports internationaux de voyageurs, il y a 3 ans. Dans 7 ans, ce  sera le tour du dernier, celui des lignes nationales de voyageurs (du TER au TGV) des pays membres.  La libéralisation du secteur du rail a pour conséquences directes l’instabilité du marché du travail, les pressions sur la main d’oeuvre pour tenir la concurrence,  la suppression des lignes non rentables, et l’augmentation des prix. Indirectement, cette logique instaure aussi une concurrence entre régions, pour attirer les  flux économiques au détriment des autres. Bien sûr, on peut toujours rêver, et tenter de sauver les meubles, comme les eurodéputés écologistes, qui  réclament « des garanties sur le plan social » (1). D’ailleurs, il est déjà question d’établir une nouvelle convention collective du rail. Mais quelle mise en  concurrence pourrait s’accompagner d’une amélioration des conditions de travail ? Aucune !

Depuis vingt ans, l’Europe s’est couverte d’infrastructures de transport, qui ont toutes été financées par l’argent public. Même quand elles ne répondaient à  aucun besoin, et qu’elles provoquaient des dommages irréversibles sur les terres traversées, et leurs habitants. En 2019, ces « investissements » vont pouvoir  être exploités par des groupes privés, au bénéfice de leurs actionnaires.

Parmi ces infrastructures, le Lyon-Turin est à la traîne. Grâce aux habitants du Val de Suse, organisés en comités d’opposition, chaque expropriation, chaque  sondage, chaque mètre de forage est un calvaire pour les promoteurs. La lutte des No Tav n’est pas seulement la défense des vallées menacées : c’est celle  des petits face aux puissants, celle des peuples qui résistent, habitants ou travailleurs, au double fléau capitaliste et industriel.

Nous sommes liés aux Valsusains par des idées et des intérêts communs, pas par des foreuses. A sara düra !

Comité No Tav de Chambéry.

1/http://www.franceinfo.fr/europe/l-e…

Infos & contacts : notav-savoie@voila.fr

www.no-tav-savoie.orgwww.notav.info

Indymedia Grenoble, 5 février 2013

[Poitiers] Privatisation du théâtre actée par la mairie PS

NdPN : ça y est c’est fait. Le lieu emblématique du Théâtre, ce cinéma bien connu d’art et d’essai place d’armes, disparaît. Il sera en partie privatisé, en « partenariat public-privé », pour accueillir… des commerces. Les commerçants et la droite se réjouissent. Avec l’autre salle en difficulté, celle du Dietrich, Poitiers s’enfonce dans le désert cinématographique. Blockbusters partout, cinéma nulle part… Encore une belle facette du rouleau-compresseur marchand nommé Coeur d’agglo. Merci le maire, merci le parti « socialiste ».

the end

La Ville vendra une partie de l’ancien théâtre

Les élus ont acté la cession à un opérateur privé pour qu’il y réalise des commerces. La Ville conservera “ un espace culturel dédié aux arts plastiques ”.

L’information aurait dû être donnée ce jeudi soir lors de la réunion de 20 h au centre de conférences de la gare. Réunion à laquelle sont conviés les conseils et comités de quartier de toute la ville. Mais un grain de sable s’est glissé : les Verts ont annoncé hier qu’ils s’étaient opposés à la vente du théâtre lundi en commission des finances (NR d’hier). Du coup, Alain Claeys, actuellement à Paris, a demandé à cinq élus de la majorité de faire le point avec la presse dès hier soir. Jean-Marie Compte (patrimoine), Anne Gérard (culture), El Mustapha Belgsir (économie), Maurice Monange (Cœur d’agglo) et Georges Stupar (commerce) s’y sont employés. Le dernier en simple auditeur.

Après un rappel historique, ils ont confirmé ce que le maire ne cachait plus : le bâtiment de l’ancien théâtre sera mis en vente.

«  Nous resterons copropriétaires  »

Explication : « la Ville n’a plus les moyens de l’entretenir », a dit Maurice Monange. La vente, toutefois, ne portera pas sur la totalité du bâtiment. « Nous resterons copropriétaires », a ajouté El Mustapha Belgsir. Anne Gérard a précisé que la partie qui resterait municipale accueillerait « un espace culturel dédié aux arts plastiques. » Un cahier des charges sera rédigé d’ici l’été pour préciser aux candidats à l’acquisition les conditions que la Ville met à la vente. Ces conditions portent tout particulièrement sur le respect des prescriptions architecturales émises par l’Architecte des bâtiments de France. L’architecte les a transmises à la Ville le 5 décembre. Le projet a été présenté aux adjoints le 10 décembre en bureau municipal qui réunit toutes les composantes de la majorité, élus verts compris. Celui-ci a validé à l’unanimité la préservation du bâtiment, des miroirs et des verreries, l’implantation de surfaces commerciales, la création d’une salle publique d’exposition d’arts plastiques et la constitution d’un comité de pilotage. Lundi, une commission générale a acté les orientations définies le 10 décembre. Mais cette fois-ci les élus écologistes ont voté contre. Ce qui n’empêchera pas le projet d’être lancé… et avec lui, la campagne des municipales.

le billet

Municipales : c’est parti

Après avoir présenté les préconisations de l’Architecte des bâtiments de France, les élus qui participaient hier à la conférence de presse ont dit – avec véhémence – leur étonnement face aux déclarations de leurs « amis » écologistes. « Oui, il y a une concertation. Mais la concertation ne consiste pas à arriver devant la population avec une page blanche. Nous avons défini un cadre. Maintenant, nous allons écouter les Poitevins. » Parmi ces Poitevins : les élus d’EELV. Hier soir, leurs oreilles ont sifflé. Une maison des associations comme les Verts le demandent ? « Il y a plus de 600 associations sur Poitiers. On ne comprendrait pas qu’elles aient toutes leur siège social place Leclerc. » Une salle pour des artistes locaux ? « Tous les quartiers en disposent ; on ne va pas les en priver ». Un lieu de partage de savoirs sur le vélo ? « C’est risible ! » Avec de tels échanges, combien de temps va encore tenir l’actuelle majorité ?

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 7 février 2013

 » Dommage « 

« Je regrette que le projet de cinéma qui avait été imaginé dans l’ancien théâtre n’ait pas vu le jour, relève Denis Garnier, ancien directeur de la Scène nationale de 1992 à 2012. Il est dommage qu’un lieu culturel emblématique comme celui du théâtre disparaisse, même si on conserve son caractère architectural. J’espère maintenant que le cinéma se maintienne dans son nouveau lieu. »

 » Très déçu « 

« Je suis très déçu par le projet municipal. » Nicolas Hay, le président de Poitiers Jeunes, qui avait suggéré de faire de l’ancien théâtre un lieu associatif largement ouvert sur la jeunesse et la création, ne cache pas son indignation. « Et en plus, nous ne sommes même pas invités à la réunion de ce jeudi soir. A chaque fois que nous faisons des propositions, nous sommes renvoyés dans nos 22. C’est très frustrant. »

 » Parfait « 

« Le maire va faire ce que nous avons suggéré, c’est parfait, se félicite Claude Lafond, le président des commerçants du centre-ville. L’ancien théâtre est un lieu idéal pour le commerce. Je ne pense pas que les projets d’animation mis en avant par les écologistes drainent plus de dix personnes. Je ne vois pas autre chose que le commerce pour faire venir du monde dans le centre de Poitiers. »

 » Plutôt bien « 

« La vente de l’ancien théâtre est une sage décision, indique le porte-parole de l’UMP au conseil municipal. La ville n’a plus les moyens d’entretenir ni de rénover le bâtiment. Une forme de partenariat public-privé me paraît plutôt bien. C’est la deuxième fois, après le Parc des expositions, que le maire fait le choix d’une privatisation. Maintenant, il faudra voir la cohérence des futurs commerces avec ceux qui sont annoncés au Printemps. »

Nouvelle République, 7 février 2013

[Poitiers] Ces horaires qui font grogner les usagers du TER

NdPN : les usager-e-s de la ligne TER Poitiers-Limoges remettent ça, pour protester contre la suppression de rames TER (qui prépare à l’évidence le terrain pour le projet de LGV…)

Ces horaires qui font grogner les usagers du TER

Hier, les usagers du TER Limoges-Poitiers ont manifesté contre les changements d’horaires décidés en décembre et les suppressions de dessertes locales.

Ils ne craignent ni le froid, ni la pluie, surtout lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts dans une lutte qui semble perdue d’avance. Les usagers poitevins de la ligne TER Limoges-Poitiers ont manifesté leur mécontentement hier sur le quai de la gare de Poitiers. Une grogne qui dénonce les changements d’horaires « subis depuis décembre 2012 ».

«  Pas de train après 18 h 04  »

Certains d’entre eux ont pris symboliquement le train de Mignaloux-Beauvoir à 15 h 09 pour arriver à Poitiers 15 h 20. Thierry Mesmin, maire de Persac, président de la communauté de commune du Lussacois, conseiller général du canton de Lussac et président de l’association TER d’avenir, a été du voyage. « Nous pointons du doigt l’inadéquation complète des nouveaux horaires de train qui n’offrent plus de correspondances satisfaisantes pour les usagers », déplore Thierry Mesmin avant d’ajouter, « on remet des véhicules sur la route alors que l’objectif est de développer les transports collectifs. Or le train en est un auquel on est particulièrement attaché parce qu’il correspond à un véritable besoin de la population qui l’utilise très fortement ». Romain Papuchon du collectif des usagers de la ligne TER Limoges-Poitiers n’en démord pas. « Ces changements d’horaires posent problème à ceux qui ont des enfants, car le seul aller du matin à Mignaloux est à 8 h 00. Et après 18 h 04, il n’y a plus de trains donc les usagers ne peuvent plus rentrer chez eux », dénonce-t-il.

Prévenus une semaine avant

Deux allers le matin et un retour le soir ont été supprimés pour la correspondance de Mignaloux-Beauvoir tandis qu’à Lathus, plus aucun train ne passe. « Nous avons été prévenus de ces nouveaux horaires une semaine avant le changement et encore ! C’était un agent dans le train qui nous l’a dit. Sur le site de TER Poitou-Charentes, il n’y avait rien d’indiqué », révèle Romain Papuchon. Ce qu’ils souhaitent ? La réhabilitation de certaines gares et de meilleurs horaires. Une seconde manifestation est prévue samedi 9 février à 9 h 30, à la gare de Limoges Bénédictins.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 6 février 2013

[Saint-Savin – 86] Les ex-Aubade en lutte pour des indemnités pour licenciement abusif

NdPN : quand le diable (capitaliste) se cache dans les détails…

Un soutien-gorge et un pyjama est-ce la même chose ?

Selon ce que les juges répondront à cette question les anciens salariés  d’Aubade, à Saint-Savin, seront ou non indemnisés de leur licenciement.

Fin 2009, la holding suisse Calida, qui a racheté quatre ans plus tôt, pour 50 millions d’euros, la prestigieuse société de lingerie fine Aubade, annonce la fermeture du dernier site industriel français, à Saint-Savin. Si Calida, groupe coté à la bourse de Zurich, affiche une belle prospérité, Aubade est en pleine perte de vitesse : la production a baissé de 32 % en trois ans.

A Saint-Savin, 104 postes (sur 131) sont supprimés. Depuis trois ans et demi, 66 des salariés licenciés, pour l’essentiel des femmes, se battent contre leur ancien employeur pour obtenir des indemnités pour licenciement abusif. Cette bataille juridique a connu un nouvel épisode hier devant la chambre sociale de la cour d’appel de Poitiers. La question qui se pose est simple : le plan de licenciements, que Me Giroire-Revalier n’hésite pas à qualifier de « boursiers », était-il d’un point de vue légal, justifié ? Que dit la loi ? Un groupe bénéficiaire peut se débarrasser d’une entreprise ou d’une filiale si elle s’avère économiquement non rentable. A une condition : que les activités du groupe et celles de la filiale n’appartiennent pas au même secteur. Et c’est là que ça se corse : Calida est spécialisé dans le linge de nuit ; Aubade fait dans la lingerie féminine haut de gamme. Peut-on dire qu’un soutien-gorge et un pyjama appartiennent au même univers économique ?

La jurisprudence poitevine des Michelin

Oui, ont répondu le tribunal administratif et, tout récemment, la cour administrative d’appel, en annulant l’autorisation de licenciement des délègués et élus du personnel. Non, ont au contraire estimé les prud’hommes de Poitiers, qui ont rejeté la requête des salariés. C’est ce dernier jugement qui était contesté hier devant la cour d’appel. Côté défense de l ’entreprise, on fait remarquer que la lingerie et l’habillement appartiennent à deux fédérations professionnelles distinctes, que les salariés dépendent de deux conventions collectives. « L’arrêt de la cour administrative d’appel est une sacrée pierre dans mon jardin », admet Me François-Xavier Chedaneau avant de mettre sur la table une série de jugements et d’arrêts rendus après la fermeture du site Michelin de Poitiers. A l’époque, l’ensemble des juridictions saisies, administratives comme judiciaires, avaient estimé qu’un pneu de camion et un pneu de voiture n’avaient rien à voir. Alors, un pyjama et un soutien-gorge ? Réponse le 20 mars, date à laquelle la cour a mis son délibéré.

Vincent Buche, Nouvelle République, 6 février 2013

[Poitiers] 1ère étape dans l’assignation du maire de Poitiers pour diffamation

1ère étape dans l’assignation du maire de Poitiers pour diffamation

Le 7 février passera devant le juge de la Mise en état près du TGI les incidents de procédure dans l’affaire de diffamation du maire de Poitiers Alain Claeys envers Jean-François Chazerans, Jean-Christophe Clochard et le DAL86. Il s’agit pour la défense d’essayer de faire annuler le procès et éviter un débat sur le fond en soulevant des erreurs de procédures telles que ce n’est pas la bonne juridiction qui a été saisie, le procureur n’a pas été averti par “exploit d’huissier”…

Le 27 avril dernier, alors que les cendres du squat du 11 rue Jean-Jaurès étaient encore chaudes et que les occupants étaient encore en garde à vue, faisant fi de l’enquête en cours et de la présomption d’innocence, le maire de Poitiers avait commis une « déclaration » accusatrice d’une rare violence envers des personnes clairement ciblées et envers le tout nouveau comité DAL86 créé depuis seulement le 9 février.

Le maire de Poitiers, non seulement disait que Jean-François Chazerans et Jean-Christophe Clochard étaient des « individus sans scrupule », et que le DAL86 était « une poignée d’individus sans scrupule », mais aussi disait que c’étaient des « des lâches » car ils « manipulaient » « depuis plusieurs mois des gens en souffrance, au parcours de vie difficile ». Mais ce n’est pas tout. Le maire de Poitiers les accusait aussi d’être responsables pénalement concernant le tag de menace de mort qui avait été découvert dans le squat car non seulement ils auraient « instrumentalisé des gens en souffrance » mais ils les auraient aussi poussés à commettre des délits. » Et tout ça pour « remettre en cause tout ce qui a été bâti à Poitiers depuis des années en matière sociale, et qui constitue en France, une référence ».

Commençons par cette référence que constitue Poitiers en matière sociale. Le soufflé est depuis longtemps retombé. La situation des sans logis et mal logés est catastrophique sur Poitiers. La liste serait trop longue. Citons néanmoins l’hébergement d’urgence qui est prescrit par le Code de l’action sociale et des familles – Articles L345-1 à 4. Or, il n’y a pas d’accueil inconditionnel et pérenne à Poitiers comme la loi y oblige. Comme partout en France, les sans logis sont à la rue. A Poitiers, ils dorment au parking de Gaulle, où rappelons-le l’un d’entre eux est mort il y a un an, se débrouillent avec des connaissances, vivent dans des squats ou dans leur voiture. Les services sociaux, la Croix Rouge, l’Entraide Sociale Poitevine, le CCAS, le Relais Charbonnier, les assistantes sociales le savent très bien mais appliquent l’omerta. Et si quelqu’un a le malheur de dénoncer ce scandale, tout ce petit monde, le maire en tête, lui tombe dessus.VOIR

La déclaration du Maire se comprend dans ce contexte. Comme l’avait dit Henri Queuille (1884 /1970), qui a été député et sénateur entre les deux guerres, « La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent. ». Vu l’état de délabrement du social à Poitiers, il était nécessaire de faire taire ceux qui dénonçaient cet état de choses inadmissible. La déclaration du maire participait donc d’une manœuvre, nous pensons, concertée pour réprimer non plus seulement ceux qui se lèvent pour défendre leurs droits mais aussi ceux qui, écœurés par tant d’injustices, se lèvent pour les soutenir. Là aussi, la liste des moyens utilisés est longue et se caractérise par un véritable harcèlement : pressions dans le travail et dans la vie publique, chantages, convocations à répétition au commissariat, plaintes, procédures judiciaires qui ne mènent à rien, arrestations, gardes à vue, procès, condamnations… Tout un arsenal juridico-policier qui n’a d’autres buts que de dissuader ceux qui relèvent la tête. VOIR

Mais dans cette affaire de diffamation, le maire de Poitiers est allé trop loin. Comment peut-il s’en prendre de la sorte à des membres bénévoles d’une association, bien connus à Poitiers pour avoir milité au sein d’associations telles que les maisons de quartier. Jean-François Chazerans ayant été président du Centre Socio-Culturel des 3 Cités et Jean-Christophe Clochard vice-président de Centre Socio-Culturel de la Blaiserie. Jean-François Chazerans en a d’ailleurs démissionné au bout de 4 ans et demi pour protester contre les pressions exercées sur lui par la municipalité / préfecture. En effet, ces dernières ont exercé à son égard un chantage aux subventions : si le CSC prêtait une salle pour le Forum antirépression comme décidé en CA, la préfecture risquait de supprimer ses subventions soit 60 000€, soit deux emplois. La démission s’imposait devant cet odieux chantage. VOIR

Le maire de Poitiers s’est, semble-t-il, aperçu qu’il est allé trop loin et il cherche à justifier le caractère diffamatoire de ses propos en invoquant le contexte de polémique politique concernant le logement. Mais là aussi, comment le maire de Poitiers peut-il confondre le système répressif mis en place pour occulter les injustices et la misère – et empêcher les gens de le dénoncer -, avec un contexte de débat politique ? Rappelons que l’action politique à Poitiers est fermement encadré par la police et la justice – le commissaire Papineau faisant quelquefois office de directeur de cabinet du maire VOIR1 et VOIR2 et la justice réprime à tour de bras les militants VOIR  – et le « débat politique » est monopolisé par la municipalité et les autorités. Nous faisons l’hypothèse que c’est avec l’aide de la presse, surtout de la Nouvelle République et de Centre Presse. Car, n’oublions pas non plus que ce n’est pas seulement le maire de Poitiers que Jean-François Chazerans, Jean-Christophe Clochard et le DAL86 traînent au tribunal pour diffamation mais aussi le directeur de publication de la Nouvelle RépubliqueCentre presse suite aux propos jugés par nous diffamatoires du directeur départemental de la Vienne Alain Defaye et au fait qu’il n’ait pas voulu publier nos droits de réponse.

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1 Nous avons écrit avec humour : « Le directeur de cabinet du maire de Poitiers a changé. Ce n’est plus M. Aggoun mais M. Papineau qui cumule aussi la fonction de directeur départemental de la sécurité publique. En effet, après que les sans logis et mal logés soient allés demander audience au maire de Poitiers, M. Papineau a déclaré : « On a le droit de manifester, de défendre ses opinions, c’est légitime. Mais, on ne peut pas tolérer que cela se fasse de cette manière-là » (NR du 04-04-12). Au moins les choses sont claires maintenant nous savons qui décide à Poitiers. Faisons le pari que M. Aggoun ne restera pas sans boulot et qu’il pourrait remplacer M. Setbon comme secrétaire général  de la préfecture… »  http://dal86.fr/2012/04/03/compte-rendu-de-la-journee-du-03-04-12-par-a/

2 « Nous avions décidé de faire une action dans l’après-midi. Nous nous sommes donc rendus à la Mairie ou une délégation de 6 personnes est rentrée pour demander audience au maire vers 14h30 concernant louverture d’un centre d’hébergement dans l’ex-Lycée des Feuillants. Ce n’est qu’après moins d’une demie heure que la police, le commissaire Papineau avec son écharpe tricolore en tête, est arrivée pour nous annoncer que le maire ne voulait pas nous recevoir et nous faire partir. Nous avons demandé au DDSP qui semble être devenu le nouveau directeur de cabinet du maire s’il n’y avait pas quand même un élu pour nous recevoir. Il nous a dit qu’il n’était pas habilité pour nous répondre. Après un éniemme contrôle d’identité nous avons quitté les lieux. » http://dal86.fr/2012/11/11/compte-rendu-de-la-journee-du-9-novembre-2012/

Vu sur le site du DAL 86, 5 février 2013