Archives de catégorie : Propagande marchande

[LGV Poitiers-Limoges] Enquêtes publiques en juin !

NdPN : la propagande va décidément bon train pour ce projet pourri et ruineux de nouvelle ligne à grande vitesse. Notons l’enthousiasme des bureaucrates locaux pour imposer ce nouveau chantier de dévastation sociale et écologique aux populations, qui en seront une fois de plus pour leur poche. Il va sans dire que nous ne nous laisserons pas faire et qu’il faut d’ores et déjà mobiliser. Des comités locaux de lutte contre la LGV Poitiers-Limoges sont appelés à se développer, à se multiplier et à se coordonner. Des initiatives ont déjà eu lieu. Nous attendons de pied ferme les consultations locales, et soutiendrons toutes les initiatives de lutte d’opposant-e-s à ce projet.

LGV Poitiers-Limoges : l’enquête publique en juin

Alors que l’Autorité environnementale a rendu son avis hier, l’Élysée envisage un lancement de l’enquête publique avant la fin du premier semestre.

Plusieurs fois repoussé l’an dernier, le lancement de l’enquête publique pour la ligne ferroviaire à grande vitesse Poitiers-Limoges semble cette fois en très bonne voie.

D’abord, parce que l’Autorité environnementale a rendu, hier, un avis très attendu. Ni favorable ni défavorable, cet avis était tout simplement indispensable dans la mesure où le dossier qui sera soumis à enquête publique devra tenir compte des recommandations formulées (lire ci-dessous). Ensuite, parce que le secrétaire général de l’Élysée a confirmé par écrit au président du conseil régional du Limousin, à la présidente du conseil général de la Haute-Vienne ainsi qu’aux maires de Limoges et Poitiers, la semaine dernière, que l’avancement des études permettait d’envisager le lancement de cette enquête avant la fin du premier semestre 2013.

Un projet cher à François Hollande

« Conformément au souhait du Président de la République » : la précision a son importance quand on connaît l’attachement de François Hollande, ancien président du conseil général de Corrèze, à ce projet de LGV destiné à mettre Limoges à deux heures de Paris. Le feu vert du gouvernement devrait à présent intervenir rapidement, sans attendre le rapport de la mission chargée par le ministre des Transports de définir des priorités dans les projets à l’étude. En tout état de cause, avant le conseil d’administration de Réseau ferré de France (RFF) qui doit autoriser son président à saisir le préfet coordonnateur, le 28 mars prochain. Tout cela permet donc d’envisager un lancement de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité dès le mois de juin, d’autant que les services de l’État ont été invités à anticiper les procédures administratives préalables. « C’est une excellente nouvelle », se réjouit le député-maire de Poitiers, Alain Claeys, principal soutien du barreau Poitiers-Limoges dans la région. « Il faudra peut-être deux ou trois années de plus que prévu pour assurer son financement mais le projet avance. »

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L’avis de l’Autorité environnementale

L’Autorité environnementale recommande entre autres d’inclure les effets induits sur le bruit et les déplacements au nord de Poitiers, de mieux prendre en compte la restauration des zones humides et de prévoir des mesures plus adaptées à la dimension de la rupture de continuité créée par la ligne ferroviaire (parfois plus de 100 mètres de large), notamment pour les passages à grande faune. L’Autorité précise que « les effets positifs du projet résulteraient du report modal de la route et de l’aérien vers le train ».

Nouvelle République, Baptiste Bize, 14 mars 2013

Les bureaucrates syndicaux travaillent

NdPN : l’épidémie de jaunisse syndicale monte encore d’un cran. Les deux articles suivants se passent de commentaire ! On a quand même souligné les passages les plus croustillants.

Retraites complémentaires: un accord entérine une baisse de pouvoir d’achat

Les partenaires sociaux sont parvenus mercredi soir à un protocole d’accord pour renflouer les caisses des régimes de retraite complémentaire, qui entérine une baisse de pouvoir d’achat pour 11 millions de retraités mais doit encore être formellement approuvé par les organisations.

qu'est-ce qu'on s'amuse entre copains

Des membres du patronat et de cinq syndicats lors d’une séance de négociations sur les retraites complémentaires, le 13 mars 2013 à Paris

Le patronat et les cinq syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et CGT, qui gèrent ces régimes, ont ainsi mis un terme à leurs discussions un peu après 21H00.

Pour être validé, le texte mis sur la table ne doit pas faire l’objet de trois oppositions de syndicats.

Tous ont affirmé qu’ils donneraient leur réponse dans les prochains jours, certains ont laissé entendre qu’ils pourraient l’approuver.

A l’ouverture de la séance, le Medef avait fait un geste en proposant une augmentation des cotisations, comme les syndicats le réclamaient en échange d’une baisse de pouvoir d’achat des retraités.

Selon le texte définitif, transmis à la presse, les pensions augmenteront au 1er avril moins que l’inflation, soit 0,5% pour les cadres du privé (Agirc) et 0,8% pour les salariés du privé (Arrco).

L’inflation prévue pour 2013 est à environ 1,75%.

En 2014 et 2015, elles seront également moins revalorisées que l’inflation (- un point).

Les cotisations acquittées par 18 millions d’actifs et les entreprises augmenteront quant à elles via le taux « contractuel » (ouvrant des droits à la retraite), de 0,1 point en 2014 et à nouveau de 0,1 point en 2015.

Au total, ces mesures permettront d’économiser environ 3 milliards d’euros à l’horizon 2017, faisant passer le déficit des régimes de 8,6 milliards à 5,5 milliards cette année-là, selon Jean-François Pilliard, le représentant du Medef.

« La moindre revalorisation est une mesure indispensable (…), en même temps sur le plan humain, c’est une mesure qui évidemment pose problème« , a-t-il dit, reconnaissant ne pas être « dans une négociation qui crée de l’enthousiasme ».

Un accord utile, mais pas forcément suffisant

« Il y a des mesures d’une efficacité relative », et « nous repoussons l’échéance de quelques années. C’est utile, je ne suis pas sûr que ce soit suffisant », a dit de son côté Jean-Louis Malys (CFDT).

« Nous avons eu des signes positifs pour la pérennité des régimes », a estimé Philippe Pihet pour FO, reconnaissant que l’accord prévoyait « effectivement une diminution du pouvoir d’achat des retraités ».

« Il nous semblait essentiel de pouvoir dire à ceux qui ont une retraite déjà moindre qu’ils auront quand même une revalorisation », a souligné Pascale Coton (CFTC), se disant « plutôt optimiste ».

Pour Danièle Karniewicz (CFE-CGC), un effort est « demandé à tous les retraités, de façon importante » en particulier « aux classes moyennes ».

« L’effort n’est pas équilibré » et « pour moi ce n’est pas suffisant », a-t-elle jugé.

De son côté Eric Aubin CGT) a affirmé que son organisation ne souhaitait pas « faire subir une nouvelle contrainte » aux retraités et « une baisse de pouvoir d’achat pendant trois ans », disant avoir un avis « négatif » sur le texte.

Les partenaires sociaux étaient pressés de trouver une solution avant le 1er avril, date de revalorisation des pensions, pour assainir la situation financière délicate de ces régimes.

Reste à savoir si les délais permettront d’appliquer l’accord à cette date.

La CFTC donnera sa réponse lundi, tandis que la CFE-CGC attendra le 25 mars et FO le fera « dans les prochains jours.

Quoi qu’il en soit, le résultat de ces négociations pourrait s’avérer décisif pour l’ensemble des retraités, visés par la réforme du régime général que prépare le gouvernement.

Mardi, François Hollande a prévenu à Dijon que « des choix courageux » devraient être faits « dans l’année » pour assurer l’avenir des régimes de retraites.

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, avait déjà préparé les esprits dimanche en soulignant que « des efforts » seraient demandés « à tous les Français ».

Elle avait estimé notamment que la question de la durée de cotisation devrait être « examinée ».

Installée par le gouvernement, une commission pour l’avenir des retraites doit proposer des pistes de réforme d’ici le mois de juin avant une concertation avec les partenaires sociaux sur le sujet.

AFP, 14 mars 2013

Efforts des salariés contre maintien des usines: un accord de compétitivité signé chez Renault

Efforts des salariés et baisse drastique des effectifs contre maintien des usines françaises jusqu’en 2016: Renault parie sur l’avenir avec son accord compétitivité au niveau du groupe scellé mercredi, une première du genre qui pourrait faire des émules.

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Le patron de Renault Carlos Ghosn, entouré des représentants des trois syndicats signataires (CFE-CGC, FO et CFDT), le 13 mars 2013 à Boulogne-Billancourt près de Paris

Le patron Carlos Ghosn, entouré des représentants des trois syndicats signataires (CFE-CGC, FO et CFDT, près de 65% des voix au total), a paraphé l’accord qui, selon ses termes, « fera date dans l’histoire des négociations sociales françaises ».

Plus de flexibilité dans l’organisation du temps de travail, « le contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social en France » est un « accord équilibré », assure M. Ghosn. Il « donne à Renault les moyens de renouer avec la compétitivité en France », avec à la clé 500 millions d’économies par an escomptées, soit 300 euros par véhicule.

Pour la CFE-CGC, ce « n’est pas un bon accord », mais un accord « donnant-donnant » et un « pari sur les quatre prochaines années » qui « garantit des affectations de modèles et de produits, des volumes minimum de production ».

L’accord marque « le retour industriel de Renault en France », s’est félicité Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.

L’accord prévoit notamment une augmentation de 6,5% du temps de travail, une refonte des comptes épargne temps, un gel des salaires en 2013. D’ici fin 2016, 7.500 suppressions nettes d’emplois et 760 embauches sont prévues, soit plus de 15% des effectifs, sans plan social ni plan de départs volontaires.

Le constructeur automobile s’est engagé en échange à ne fermer aucune de ses cinq usines dans l’Hexagone jusqu’à cette date et à leur assurer une activité minimum de 710.000 véhicules par an (contre 530.000 en 2012): 630.000 véhicules Renault et 80.000 provenant de partenaires, dont les noms devraient être dévoilées d’ici l’été. Le taux de remplissage moyen passera ainsi d’environ 50% actuellement à 85%.

L’avenir de Flins Yvelines) s’éclaircit avec la promesse d’une production minimum de 110.00 véhicules par an, Maubeuge Nord) se voit attribuer la nouvelle génération de l’utilitaire Kangoo et Douai Nord) aura cinq modèles.

Sauf « apocalypse », les engagements de Renault sont valables jusqu’en 2016 quelle que soit l’évolution du marché automobile européen, attendu « à peu près au niveau où il est aujourd’hui », c’est-à-dire « très médiocre », a assuré M. Ghosn.

La majorité des efforts demandés aux salariés est, elle, à durée indéterminée.

« Négociations sous forte pression »

Les quatre syndicats représentatifs, les trois signataires et la CGT (2ème syndicat, qui n’a pas pris part au vote sur le projet d’accord) ont discuté avec en tête le spectre de la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois et les 8.000 suppressions de postes prévues chez le constructeur.

Régulièrement, la direction de Renault a mis dans la balance l’éventualité de fermer des usines si l’accord n’était pas signé. Le constructeur, dont l’État est premier actionnaire, était aussi surveillé par les partenaires sociaux qui négociaient en parallèle un accord interprofessionnel. Mais Renault a très vite avancé que son accord serait un « ajustement structurel » alors que l’accord national répondait à des problèmes « conjoncturels ».

Les négociations ont donc été menées « sous forte pression », reconnaît Olivier Clairfond (CFE-CGC), parce qu’avec « une fermeture d’usine, c’est toute la filière qui trinque, tout un bassin d’emploi ».

Chantage à l’emploi ou réalité économique, les syndicats signataires saluaient toutefois mercredi les garanties obtenues.

« Il fallait arrêter l’hémorragie, l’activité de Renault en France était en chute libre. Nous revendiquions la préservation de nos usines », explique Fred Dijoux (CFDT).

« Depuis quelques années nous négocions des accords d’indemnisation du chômage », »mais là, on a négocié de l’activité supplémentaire et un renouvellement de gamme ce qui permettra d’avoir de l’emploi », a souligné Laurent Smolnik (FO).

Au-delà du report de la part variable de son salaire en 2013, M. Ghosn a engagé, par sa signature, la responsabilité de tout le groupe, estiment les signataires qui entendent veiller au bon respect des engagements de la direction.

La CGT dénonce elle « un accord sans aucune contrepartie » puisque « les volumes de fabrication annoncés avaient déjà été attribués depuis 2011 ». Les 7.500 suppressions d’emplois sont « dramatiques socialement » et vont peser sur les salariés qui restent, selon Fabien Gâche.

AFP, 13 mars 2013

[Lhommaizé – 86] Une initiative contre la LGV et son monde (capitaliste et autoritaire)

Une initiative contre la LGV et son monde (capitaliste et autoritaire)

Dans la soirée du 26 novembre 2013, à quelques un-e-s, nous nous sommes rendu-e-s à une réunion publique organisée par RFF à Lhommaizé (86) pour affirmer notre opposition aux projets de LGV et notamment celui entre Limoges et Poitiers. Nous avons distribué un tract (dont le texte est visible ci-dessous), qui a eu l’air de faire plaisir aux personnes qui venaient assister à la réunion. Seul-e-s deux personnes, par ailleurs employé-e-s par la centrale nucléaire de Civaux (86), sont venues nous le rendre car elles n’appréciaient pas que nous mettions en lumière la logique commune au Nucléaire et au saccage des terres au nom du désir de ces gros porcs de bourges de se déplacer toujours plus vite (toutes nos excuses aux cochons). En ce qui nous concerne, notre désir serait plutôt de voir fleurir moult collectifs, comités, assemblées citoyennes ou pas et qu’on puisse se fédérer pour lutter contre l’actuelle vague d’aménagement du territoire qui nous fait face. Nous souhaitons adresser toutes nos amitiés aux copains et aux copines NO TAV du Val Susa qui se battent contre un projet de ligne TGV (TAV en italien) entre Torino et Lyon et aux camarades basques qui luttent contre un projet de LGV entre Bordeaux et l’Espagne.

COPAIN (COllectif Poitevin Pour l’Arrêt Immédiat du Nucléaire) copain[chez]riseup[point]net

[fra] NOUS NE VOULONS PAS DU TGV, NI ICI NI AILLEURS.

Nous ne venons pas pour débattre avec RFF. Nous n’avons rien à dire à ces gens-là. Leurs réunions, enquêtes publiques et autres concertations ne sont que le vernis démocratique pour venir saccager des territoires et imposer leurs projets mortifères.

Quelle mobilité le TGV nous offre-t-il à nous qui ne pouvons pas nous l’offrir ? Souhaitons-nous seulement nous déplacer dans ces wagons où l’on crève de trouille de s’adresser la parole ? Non ce n’est pas notre idée du voyage.

On nous a tant vanté la vitesse qui soi-disant annonçait le progrès. Le progrès technique certainement, mais le progrès social certainement pas. Cette religion de l’immédiateté imprime un rythme à nos vies, nous fait courir toujours plus vite vers nulle part.

Les professionnel-le-s de la politique nous promettent que leurs foutus projets d’aménagement capitaliste du territoire créeront tout plein d’emplois toujours plus précaires et mal payés. Chouette…

Alors qu’on aimerait nous voir culpabiliser de ne pas aimer un travail qui n’a aucun sens ou de ne pas chercher en vain un emploi qui n’existe pas et dont l’économie n’a même pas besoin, nous cherchons le moyen de nous réapproprier nos existences.

Nous pensons que cette réappropriation passe par la nécessaire résistance à tous ces projets qui cherchent à nous aménager nous tout autant que nos lieux de vie.

Au Larzac, à Plogoff, et bientôt à Notre-Dame-des-Landes, l’histoire nous enseigne  que face à une population déterminée, les puissant-e-s font parfois marche arrière. Comme l’a écrit Bertolt Brecht, « celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

Vu sur Indymedia Grenoble, 11 mars 2013

[86] Quand les institutions surfent sur la journée de la femme

Nos chères institutions n’en ratent décidément pas une quand il s’agit de faire les louanges de la LGV Tours-Bordeaux, ou plus généralement de l’esclavage salarial. Relayées comme il se doit par notre chère presse locale (pour changer). Deux articles de la Nouvelle République évoquent ainsi deux événements médiatiques surfant sur « la journée de la femme », avec des femmes… de pouvoir.

L’un avec la nouvelle préfète de la Vienne, rencontrant la responsable de la comm de Lisea (filiale de Vinci), vantant les mérites de la mixité pour construire la LGV Vinci. Après l’argument de l’emploi, et les enfants handicapés, la promotion des femmes ! L’Etat et Vinci ne reculent devant rienpour imposer leur chantier en forme de désastre social et écologique.

L’autre d’une eurodéputée « socialiste », qui propose une « carte professionnelle européenne », non sans une vibrante tirade : « aujourd’hui, c’est la journée des femmes. Le poète dit que la femme est l’avenir de l’homme, moi je rajoute que la jeunesse est l’avenir de l’Europe »

PS : Rien à voir, mais hier a eu lieu à Paris une manif à l’occasion de la journée de la femme. La Fédération Anarchiste avait appelé à constituer un cortège libertaire, pour défendre l’autonomie des luttes antipatriarcales, contre les récupérations institutionnelles. Le service d’ordre du PCF, sans doute pour fêter à son humble mesure les 60 ans du regretté Staline, a gazé le cortège anarchiste au départ de la manif (à Stalingrad, ça ne s’invente pas). Compagnons et compagnes ont été visé-e-s : il faut bien défendre la parité… un communiqué fédéral suivra bientôt.

Pavillon Noir, 9 mars 2013

[St-Léger-de-Montbrillais – 86] Vinci détruit, merci l’Etat.

Carrière pour la LGV, ça décape !

La phase de décapage a commencé depuis le début de semaine.

C’est parti sur le champ du Moulin-à-Vent à St-Léger-de-Montbrillais. Depuis le début de la semaine, des engins décapent la terre végétale de surface.

Après l’autorisation du préfet en janvier, Vinci Construction Terrassement, commence les travaux d’exploitation. Depuis le début de la semaine, les engins de terrassement sont entrés en action pour la première phase d’exploitation de la carrière au lieu-dit Le Moulin-à-Vent, sur la commune de Saint-Léger-de-Montbrillais.

Attention aux oiseaux !

Cette première phase consiste à décaper la terre végétale, qui est mise en dépôt à proximité sous forme de stocks temporaires dont la hauteur ne dépasse pas 2 m, et ce pour limiter le tassement lié au poids du matériau stocké. Cette opération, qui se terminera début mars, permet la suppression ou réduction de l’impact sur la faune sauvage : possibilité de nidification des oiseaux de plaine où la zone Natura 2000 de La Champagne de Méron a été créée. Avant le début de l’extraction des granulats, la société Vinci Construction Terrassement aménagera un tourne-à-gauche sur la RD 347 dans le sens Loudun – Montreuil-Bellay en accord avec le service des routes du conseil général de la Vienne. Le coût de cet aménagement sera entièrement supporté par la société Vinci Construction Terrassement. Une partie importante du site ne sera pas exploitée (bande de 50 mètres en bordure de la route départementale). Une surface est réservée pour le stockage de la terre végétale et la sous-couche de terre non arable.

700.000 tonnes de granulats à extraire

Viendra ensuite l’exploitation de la couche de granulats qui sera transportée sur le site de la future LGV dans le secteur de la Celle- Saint-Avant en Indre et Loire. 700.000 tonnes de granulats devraient être extraites de la carrière du Moulin-à-Vent d’ici la fin 2013. Une partie des travaux est confiée à des entreprises locales.

réaction

Romain Bonnet interpelle le préfet et demande l’interdiction des camions à certaines heures

Romain Bonnet est le président de Ligue contre la violence routière 86. Il a écrit au préfet pour attirer son attention au sujet de l’ouverture de la carrière et des problèmes d’insécurité routière que risque d’entraîner le passage des camions : « Les travaux concernant l’exploitation de la carrière de Saint-Léger-de-Montbrillais viennent de débuter, il semble que Vinci ne souhaite pas perdre de temps. Les premières extractions des granulats devraient se faire très vite, avec les incidences qui vont avec et notamment concernant les poids lourds. » « Un recours sera prochainement déposé pour l’annulation de l’arrêté pris par l’ancien préfet autorisant l’exploitation de cette carrière. Il n’existe aujourd’hui aucune assurance concernant la durée d’exploitation de cette dernière, Vinci souhaite déjà avoir un délai supplémentaire de 2 ans soit jusqu’à fin 2015 contre fin 2013 aujourd’hui (1) . » « L’augmentation du nombre de poids lourds devrait s’accentuer avec la carrière. C’est pour cette raison que je demande aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires en attendant les suites qui seront données au recours qui doit être déposé devant le tribunal administratif. » Romain Bonnet demande « l’interdiction de la circulation des poids lourds en rapport avec la carrière aux heures où le trafic est le plus important soit le matin de 7 h à 9 h, en fin d’après-midi de 16 h 30 à 19 h » « Ces horaires correspondent à l’heure de débauche, mais c’est aussi à ce moment-là que les cars scolaires transportant les enfants et adolescents seront les plus nombreux, aucun risque ne doit être donc pris. »

(1) voir procès-verbal de la Codena du 17 janvier.

Corr. Jean-Claude Rabin, Nouvelle République, 22 février 2013