[Poitiers] Conseil municipal : du pognon public pour les marchands du centre

30.500 € pour Poitiers le Centre. La Ville versera une subvention de 61.000 € à l’association de commerçants du centre-ville pour dynamiser le commerce de ce secteur. Elle recevra une avance de la moitié de la somme. Parmi son plan d’actions, la braderie le 2 juillet prochain.

Nouvelle République, 21 janvier 2014

Le maire a levé la séance après avoir fait l’éloge de ses opposants. Ceux-ci auraient voulu s’exprimer. Ils n’ont pas pu. Le mandat s’achève bizarrement. […]

Seule Maryse Desbourdes (NPA) s’est abstenue au moment de valider 30.500 € de subvention à Poitiers Le Centre. « L’objectif de l’association des commerçants est d’animer le centre-ville. Or, que voit-on ? Cœur d’agglo pas attractif a vidé le centre-ville des voitures. Dans le même temps, des mastodontes se développent à la périphérie. »

Nouvelle République, 21 janvier 2014

[Ingrandes] Fonderie alu : nouvelle attaque du patronat

Fonderie Alu : les acquis des salariés remis en question

Nouveau coup dur pour les culassiers d’Ingrandes-sur-Vienne. Leur direction vient de dénoncer l’ensemble des accords d’entreprise.

Deux ans après celui qui a opposé les culassiers d’Ingrandes-sur-Vienne au groupe Montupet, un nouveau conflit est-il de nouveau à craindre à la Fonderie Alu ? Sa direction vient en tout cas de dénoncer l’ensemble les accords d’entreprise. Une remise en question de tous les avantages acquis par les 380 salariés !

«  Un chantage sur nos emplois et nos acquis  »

Selon Laurence Lemaire, responsable des ressources humaines, la fonderie n’est pas en difficulté. Les engagements pris par Renault lors de la reprise par Saint-Jean Industries lui permettent d’avoir des « volumes en hausse. » Mais la direction souhaite aujourd’hui imprimer une « nouvelle dynamique » pour « assurer la pérennité de l’entreprise ». Ce qu’elle compte faire en trouvant « d’autres clients » de manière à ce que l’entreprise soit moins dépendante du constructeur français, son principal donneur d’ordre, mais aussi en réduisant ses coûts. Et, pour ce faire, elle « attend des salariés des efforts. » Lesquels ? « Il y a des accords qui ont continué d’être appliqués malgré les différentes reprises. Ils ne sont plus adaptés au contexte d’aujourd’hui », répond simplement Laurence Lemaire, qui ne veut pas en dire plus avant l’ouverture des négociations, qui débuteront le mois prochain. « Il y a des choses qui ont besoin d’être réactualisées », convient Éric Bailly, secrétaire du comité d’entreprise, qui cite par exemple « un petit avantage pour le salarié par rapport au service militaire ». Une obligation qui n’existe plus depuis 1996… Mais l’élu du personnel, qui croit savoir que la direction « souhaite reprendre du temps de travail » aux salariés, prévient : « Les salariés ne sont pas près à accepter n’importe quoi et à laisser trop d’acquis dans l’affaire. » Dans une lettre d’information qui leur a été distribuée, la CGT Saint-Jean Industries, le syndicat majoritaire de la fonderie, est encore plus menaçante : « Les patrons veulent une fois de plus profiter de la crise économique pour exercer un chantage sur nos emplois et nos acquis. S’ils s’aventurent à vouloir passer en force, comme par le passé, ils auront la CGT face à eux ! » Même si, pour la direction, « l’objectif n’est pas de mettre le feu à l’entreprise », l’ambiance risque de devenir tendue dans les prochaines semaines…

Alain Grimperelle, Nouvelle République, 21 janvier 2014

[DAL 86] Carte d’identité d’Emil : La préfecture de la Vienne n’a pas le courage d’assumer les conséquences de ses actes

Carte d’identité d’Emil : La préfecture de la Vienne n’a pas le courage d’assumer les conséquences de ses actes

Cet après midi à 14h c’était la troisième fois que Dal86 appelait à venir soutenir Emil à qui la préfecture avait confisqué illégalement sa carte d’identité. En effet non contente d’indiquer une date de retenue volontairement falsifiée et des modalités de restitution extrêmement vagues, la préfecture a appliqué à un ressortissant européen une procédure qui ne le concernait absolument pas puisqu’elle ne concerne que des ressortissants de pays tiers. (Pour plus de précisions VOIR)

Ce lundi 20 janvier 2014 à 14h nous étions donc une dizaine de militants du Dal86, roumains, arménien, français…, et cinq policiers en tenue dont un commissaire… devant la préfecture pour accompagner Emil. Nous avons voulu comme la dernière fois y rentrer pour demander d’être reçus. Là, le commissaire nous a interdit l’entrée et nous a dit un peu gêné que, vu ce que nous avions écrit sur notre site et comme nous avions cité son nom, monsieur D’Argent, le directeur de la réglementation et des libertés publiques que nous avions vu la première fois, ne souhaitait pas nous recevoir.

Cela confirme une nouvelle fois, s’il en était besoin, la nature liberticide de l’Etat policier dans lequel nous vivons. On entend de plus en plus distinctement le bruit des bottes puisque non seulement les décisions administratives et de police priment sur les décisions d’une justice qui, il faut le reconnaître, n’est que très rarement en la faveur des plus fragiles et des plus démunis, non seulement, ici comme ailleurs, ces décisions administratives et de police ne sont même pas foutues de respecter les lois et les procédures, mais les hauts fonctionnaires qui sont chargés du sale boulot n’ont pas le courage d’assumer les conséquences de leurs actes et envoient la police, commissaire en tête, pour faire passer le message et se protéger.

Avec un mépris sans bornes, la préfecture de la Vienne continue sans faillir de s’acharner sur ceux qu’elle juge sans doute « indésirables », particulièrement les roms. Soyons vigilants, ne laissons pas faire, c’est une honte ! Et puis n’oublions pas, après eux ce sera nous !

RAPPEL : les quatre habitants de l’ex-squat des Glières qui ont obtenu des Autorisations Provisoires de Séjour de 3 mois sont convoqués à la préfecture mercredi 22 à 9h15 et 14h, jeudi 23 et vendredi 24.

Merci de diffuser massivement autour de vous.

DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur le site du DAL 86, 20 janvier 2013

Emmanuelle Cosse, ou l’escroquerie verte (suite)

NdPN : suite aux déclarations de guerre aux pauvres de la part du gouvernement « socialiste » dans son « pacte de responsabilité » (voir nos articles précédents), la moindre des choses quand on se déclare préoccupé par la question sociale est de condamner sans réserve cette politique ouvertement procapitaliste, ne s’encombrant même plus de vernis social. Oui mais voilà, faut bien garder des postes de pouvoir ! Illustration avec Europe-Ecologie-Les-Verts : voici un petit best-of des nouveaux propos honteux d’Emmanuelle Cosse, secrétaire du parti « écologiste », publiés aujourd’hui dans les colonnes du journal Le Parisien. Tout comme le PS, EELV ne cesse plus de tomber le masque (voir les récentes déclarations de Cosse sur le nucléaire). Satisfaction quant au racket massif d’argent public au profit du privé (à condition de faire dans le business du capitalisme vert bien sûr). Satisfaction sur de simples déclarations de « contreparties » bidons de la part du patronat (qu’on nous serine depuis des décennies). Chauvinisme identitaire et adhésion aux nouveaux dispositifs étatistes et bureaucratiques de l’intercommunalité. Et rengaine éternelle de la velléité de gagner des élus. Pitoyable !

Emmanuelle Cosse  (EELV) : «J’ai voté pour Hollande, pas pour son couple»

Qu’avez-vous pensé du virage social-démocrate de Hollande?
EMMANUELLE COSSE. On a vu un président dans un nouvel habit, avec des choix affirmés, un objectif lié à l’emploi. Mais il reste beaucoup à éclaircir. Sur les cotisations familiales, nous pouvons comprendre le choix de ne plus les asseoir sur les entreprises. Mais comment sera financée la branche famille? […] s’il s’agit de supprimer les dépenses inutiles et les niches fiscales anti-écologiques, on peut faire d’une pierre deux coups : des économies et la transition écologique!

Fait-il trop de cadeaux aux chefs d’entreprise?
Il y a eu un précédent, c’est le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). Le président et le gouvernement avaient refusé qu’il y ait des contreparties sociales et environnementales. Là, il nous dit qu’il y aura des contreparties. Enfin ! Mais nous n’allons pas nous contenter d’un observatoire. […]

Qu’attendez-vous?
Il va falloir fixer des priorités. […] Le gouvernement va-t-il choisir d’investir pour soutenir les filières d’avenir ?

Approuvez-vous la diminution annoncée du nombre de régions?
Oui, en conservant une place aux identités culturelles fortes […]. Car nous voulons une organisation plus efficace et plus lisible. Quant aux départements, nous sommes depuis longtemps favorables à leur suppression au profit de régions aux compétences renforcées et d’une intercommunalité aboutie.

[…]

Vous avez été élue à la tête d’un parti écologiste divisé. Comment abordez-vous ces municipales?
Le parti est en forme ! On a eu des débats vifs, on a toujours des gens qui aiment tirer contre leur propre formation, mais nous sommes en ordre de marche pour les municipales. Nos objectifs sont clairs : montrer l’écologie en action, ce qu’elle apporte en matière de logement, de transport, d’aménagement… et augmenter notre nombre d’élus. On espère gagner des villes.

[…]

Extraits d’un article du Parisien, 19 janvier 2014

A Poitiers comme ailleurs, non aux OGM et à l’agriculture capitaliste !

NdPN : belles mobilisations un peu partout hier et aujourd’hui, face aux accords de libre échange atlantique actuellement négociés, et face à l’hypocrisie des gouvernements (y compris français). Illustrations à Poitiers et ailleurs.

OGM : Greenpace se mobilise à Poitiers

Ce matin sur la place Notre Dame à Poitiers, Greenpeace, comme dans 16 autres villes en France, a mobilisé ses membres et tous les opposants aux OGM. L’objectif ? « Nous ne voulons des OGM ni dans nos champs, ni dans nos assiettes. Or, d’ici peu, un nouveau maïs OGM [NdPN : le pioneer 1507] pourrait être autorisé partout en Europe. Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour interdire les cultures OGM en France », indique Raphaël Melin, coordinateur poitevin de l’association.

Nouvelle République, 18 janvier 2014

Maïs OGM : des militants occupent une usine de Monsanto

Une centaine de faucheurs volontaires occupent depuis 15h30 ce 17 janvier l’usine du groupe Monsanto à Trèbes (Languedoc-Roussillon). Selon les informations recueillies, une partie des militants sont sur les grues, d’autres se sont enchainés sur les toits. « Nous ne sortirons que lorsque le gouvernement nous aura assuré d’un nouveau moratoire sur le maïs OGM Mon810 », a déclaré Pascal Pavie, joint au téléphone par Basta !.

Le Conseil d’Etat a invalidé le 1er août dernier l’interdiction française de ce maïs, estimant que la France « n’avait pas apporté la preuve de l’urgence et d’une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l’environnement », rappelle l’association Inf’Ogm. Le lendemain de cette décision, les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement s’étaient engagés à « maintenir le moratoire sur la mise en culture de semences OGM, afin de prévenir les risques environnementaux et économiques pour les autres cultures et l’apiculture », d’ici aux prochains semis. Mais « la saison des semis de maïs commence dans deux mois et aucun nouveau moratoire n’a été pris, poursuit Pascal Pavie. Nous craignons que les commandes de semences ne soient passées et que l’on nous mette devant le fait accompli. »

Le lieu choisi pour cette action est symbolique : Monsanto est le fabricant du maïs Mon810, et l’usine de Trèbes est l’un des plus grands sites d’Europe de production et de conditionnement des semences de maïs et de colza. Sur place, des faucheurs volontaires, des désobéissants, des militants de la Confédération paysanne et de la fédération Nature et progrès, assurent être prêts à passer la nuit sur place, sans violence, jusqu’à obtenir du gouvernement l’assurance d’un nouveau moratoire.

A lire, notre dossier sur le maïs OGM Mon810.

[Mise à jour] Les occupants ont été délogés par les gendarmes durant la nuit du 17 au 18 janvier.

Sophie, Chapelle, Bastamag, 17 janvier 2014

Allemagne: 30.000 manifestants à Berlin pour une agriculture plus verte

Quelque 30.000 personnes ont manifesté à Berlin samedi pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement et contre l’accord de libre-échange en négociation entre les Etats-Unis et l’Union européenne, soupçonné de « nuire aux agriculteurs et aux consommateurs » européens.

Sous le soleil et dans une ambiance bon enfant, les manifestants, flanqués de 70 tracteurs, se sont rendus à la chancellerie pour réclamer la fin d’une « politique clientéliste en faveur de l’industrie agro-alimentaire ». Les organisateurs ont évoqué le chiffre de 30.000 manifestants.

Une centaine d’organisations et d’associations pro-environnementales et caritatives, mais aussi Attac et les labels d’agriculture biologique, avaient invité à manifester sous le slogan « ça nous gave! » en marge du Salon de l’agriculture de Berlin, l’un des plus grands du monde, qui se tient jusqu’au 26 janvier dans la capitale allemande et où se réunissaient samedi 72 ministres de l’Agriculture du monde entier.

« Ceux qui autorisent et subventionnent des élevages géants, qui misent sur l’export et le libre-échange et qui en plus songent à autoriser à la culture en Europe des plantes génétiquement modifiées laissent tomber leurs agriculteurs, et agissent contre les intérêts de consommateurs, animaux et environnement », a résumé dans un communiqué Jochen Fritz, l’un des organisateurs.

Les manifestants ont fustigé pêle-mêle les conditions d’élevage des animaux, les OGM et la concentration des terres agricoles aux mains de gros investisseurs, et réclamé une nourriture de meilleure qualité, un soutien plus actif aux jeunes agriculteurs, à l’agriculture biologique ou encore l’éradication de la faim dans le monde.

« La plus grande majorité des gens ne veulent pas de poulet chloré, de viande aux hormones et d’organismes génétiquement modifiés », a poursuivi M. Fritz. Selon les organisateurs, c’est toutefois exactement ce que les Européens trouveront dans leurs assiettes si l’accord de libre-échange actuellement négocié entre Washington et Bruxelles voit le jour.

AFP, 18 janvier 2014