[DAL 86] Solidarité avec M. renvoyé en Roumanie

Solidarité avec M. renvoyé en Roumanie

Les habitants du squat l’Etape appellent à la solidarité. En effet, suite à la descente de police de jeudi dernier et les arrestations et mises en rétention, M. qui non seulement avait la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais, séparé de sa femme, il a une fille scolarisée en élémentaire et ses trois autres enfants scolarisés vivant avec sa femme à Poitiers mais qui avait une OQTF, aurait été reconduit en Roumanie aujourd’hui. Il dort dans la rue dans Bucarest où il fait aussi froid que chez nous. Il a besoin d’une centaine d’euros pour revenir.

Aussi, si vous trouvez cette situation scandaleuse, faites un don pour l’aider à revenir !

Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Vu sur DAL 86, 24 novembre 2013

[DAL 86] Après le squat des Glières, au squat de l’Etape, la préfecture fait vraiment n’importe quoi !

NdPN : voir aussi cet article du DAL 86 : Squat des Glières : histoire de tentatives de désintégration

Après le squat des Glières, au squat de l’Etape, la préfecture fait vraiment n’importe quoi !

Pour la deuxième fois en moins d’une semaine les flics sont rentrés dans le squat l’Etape jeudi matin vers 9h20. Si vendredi dernier vers 9h30, il n’avaient effectué qu’un contrôle d’identité général avec prise de photos, ce jeudi ils ont en plus interpellé 5 personnes, 4 hommes roms et une femme Kazakh. Cette dernière a été relâchée rapidement. Les 4 roms étaient encore en garde à vue ce soir et ont annoncé par téléphone qu’ils allaient être conduit en centre de rétention pour être expulsés en Roumanie. Si c’était vraiment le cas ce sera encore une grave inconséquence de la préfecture qui fait vraiment n’importe quoi. En effet, il y a toute les chances que le juge des libertés jugent l’arrestation illégale et les libèrent comme cela avait le cas pour un ressortissant géorgien lors d’une précédente descente de police. D’autre part, l’un d’eux étant convoqué au Tribunal de Grande Instance le 14 mars prochain est inexpulsable. Un autre, non seulement a la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais, séparé de sa femme, il a une fille scolarisée en élémentaire et ses trois autres enfants scolarisés vivant avec sa femme à Poitiers. Le troisième, non seulement a la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais est responsable de sa fille de 16 ans qui est en France et dont la mère est en Roumanie. Nous n’avons pas d’infos pour le quatrième qui était en visite au squat. La Cimade est d’ores et déjà à la recherche du centre de rétention où ils auraient pu être envoyés et prête à fournir toute les pièces justificatives pour le recours si besoin.

Halte à la répression !

Régularisation !

Vu sur DAL 86, 22 novembre 2013

[Poitiers] Municipale 2014, pour une ville plus « lis »

Dans la série grands travaux inutiles pour relancer la machine du profit et transformer un peu plus le paysage du centre-ville en mauvais rêve, le candidat « centriste » aux prochaines municipales de Poitiers a eu une riche idée, présentée aujourd’hui dans la NR.

Après Vitalis (pour rendre la vie plus lisse) et Otolis (pour rendre l’autonomie plus lisse), voici le projet Aérolis ! Eric Duboc (du centre lisse ?), propose la construction d’un téléphérique, qui relierait les Couronneries au centre-ville. Ni plus ni moins ! Voilà un bon timing dans les déclarations, qui cadre bien avec l’installation des décorations hivernales dans le centre pictave, transformé comme chaque année en station de sport d’hiver consumériste.

Le monsieur dit que ce serait écolo, économique et pas forcément inesthétique. Mais « économique » pour qui ? Surtout quand on sait que la candidate Desbourdes (NPA), propose quant à elle une façon autrement plus sympathique de rendre l’argent public à la population, en proposant la gratuité des transports.

Selon la NR, le candidat centriste reprend « l’idée chère à l’agent immobilier Pierre Paquet ». Voilà déjà une première indication précieuse. Mais c’est ledit Duboc, diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Poitiers, qui nous révèle lui-même ses sympathies au grand jour, en expliquant en quoi consiste selon lui le « vivre ensemble »  :

« Il faut réinventer le « Vivre Ensemble ». Un téléphérique permettra le décloisonnement et dynamisera le commerce en centre-ville. »

Le slogan de campagne de Duboc est « Notre parti, c’est Poitiers ». Pour être plus juste, il aurait fallu dire « Notre Parti, c’est [celui des bons bourgeois] de Poitiers ». Mais nous sommes en « démocratie » n’est-ce pas ? Et tout candidat qui se respecte doit bien se plier à l’exercice d’essayer d’attirer les voix, au-delà des rangs des minorités qui s’empiffrent sur notre dos…

Juanito, groupe Pavillon Noir

[Loudun – 86] Une convention d’avenir pour l’Education : quand l’autonomie des élèves passe par le MEDEF

NdPN : savourons aujourd’hui dans la NR cet énième article chantant les louanges du patronat pédagogue, fabriquant des élèves autonomes pour les aider à y voir « plus clair »… On ne sait pas si on doit rire ou pleurer.

Le défi d’avenir pour les jeunes

Pour faciliter des projets entre école et entreprise, une convention a été signée, au collège Joachim-du-Bellay, entre l’académie et le Medef.

Jacques Moret, recteur de l’académie de Poitiers, Nicolas Renaudin, vice-président du Medef Poitou-Charentes et Joël Mazet, président de l’association Entreprendre pour apprendre (EPA) se sont retrouvés lundi, au collège Joachim-du-Bellay dans le cadre de la semaine Ecole-Entreprise. Une animation visant à mettre en valeur et à promouvoir les échanges entre les entreprises et le monde éducatif.

«  Les élèves ont gagné en autonomie  »

L’occasion pour les différents acteurs de prendre connaissance du bilan réalisé par Johan Ouvrard, professeur d’anglais, sur le projet mené par des collégiens volontaires autour de la création d’une mini-entreprise, l’année précédente. Une « première expérience et bonne expérience » qu’est venue relater Kenjy Germont, directrice adjointe de la mini-entreprise et lycéenne à Guy Chauvet. « Les élèves y ont beaucoup gagné en autonomie, en aisance, en confiance et certains se sont réellement révélés », explique le professeur. C’est une nouvelle équipe de quinze collégiens qui repartira cette année avec trois idées : un panier à linge sale en forme de panier de basket, un pupitre à livre et une poubelle de voiture. Des idées qui seront affinées avec l’étude de marché que doivent réaliser les futurs entrepreneurs. D’ores et déjà, ils peuvent bénéficier de l’expérience de Kenjy qui leur a conseillé « de ne surtout pas perdre de temps » ainsi que du soutien de leur parrain, le chef d’entreprise, Sébastien Douville. Quant à Jacques Moret et Nicolas Renaudin, ils ont signé une nouvelle charte de partenariat pour des actions en faveur du rapprochement Ecole-Entreprise, histoire de développer, chez les élèves, « le goût d’entreprendre, de mieux s’informer » et s’orienter en ayant une vision plus claire.

Corr. Marie-Pierre Pineau, Nouvelle République, 21 novembre 2013

[LGV Tours-Bordeaux] Train-train capitaliste, de la Crêche à La Folie

Après un article il y a quelques jours sur le calvaire d’habitant-e-s résidant le long du tracé de la ligne à grande vitesse en construction, de nouvelles infos paraissent ce jour-ci dans la NR sur ce chantier pharaonique.

Six poutres de 20 mètres de long et de 31 tonnes chacune, fabriquées à La Crêche (dans les Deux-Sèvres), ont été posées hier dans le cadre de l’aménagement de l’Estacade de La Folie, au-dessus de la rue de la Poupinière à Poitiers.

On apprend par ailleurs que le cours d’eau du Palais a été dévié – comme il est prévu « d’aménager » douze autres cours d’eau dans la Vienne. A cette occasion, la NR nous apprend les méthodes utilisées pour déplacer les espèces aquatiques :

La technique utilisée est la galvanonarcose, terme un peu barbare qui désigne la pêche électrique. Les sept pêcheurs remontent le cours d’eau équipés d’une épuisette électrique, l’électrode plongée dans l’eau étourdit le poisson, qui une fois récupéré, est transporté dans le cours d’eau définitif.
Étienne Béguin, technicien de la fédération, explique : « Nous trouvons plusieurs espèces de poissons, des chabots, loches franches, vairons, chevesnes, goujons, voire même des truites, toute l’opération sera faite en une journée ». Il restera alors à supprimer le débit de la dérivation, pomper et collecter les derniers poissons, batraciens et mollusques.
Au-delà du cours d’eau, une dernière opération consistera à déplacer les amphibiens, les reptiles (couleuvres) et des micromammifères comme des campagnols, avant de combler et réaliser le remblai final. Le nouveau tronçon bordé de plantations, retrouvera son aspect définitif au début du printemps.
Tout ce petit monde transféré dans son nouvel environnement coulera des jours, heureux… comme un poisson dans l’eau !

Ou comment claquer des millions d’euros pour faire gagner quelques minutes de voyage en train, en transformant les territoires traversés en cauchemar digne d’un ouvrage de science-fiction. Le profit capitaliste de quelques-uns est à ce prix…

Juanito, Pavillon Noir